Zoom sur le culturisme avec Julie Barrilliot : entre performance sportive et art du corps.

Hello Julie, j’espère que tu vas bien. Est-ce que tu peux te présenter s’il te plaît ?
Salut Marion, je m’appelle Julie, j’ai 21 ans et je suis en actuellement en troisième année de Bachelor à AMOS Marseille et en alternance à Fitness Park Les Docks à Marseille. J’ai effectué mes 2 premières années à AMOS Lyon et ESBS Valencia. Je fais du sport depuis mon plus jeune âge. D’abord, danseuse puis cavalière et maintenant athlète de culturisme.
Ma vie a pris un réel tournant en 2020 lorsque je suis tombée gravement malade. Le Covid m’a fait perdre beaucoup de poids et m’a affaibli. J’étais essoufflée constamment, je n’avais plus d’appétit, je n’aimais pas mon corps et je me sentais impuissante. Pour y remédier, j’ai commencé les exercices de musculation à la maison, pour reprendre du poids mais j’ai en fait développé une véritable passion. Ainsi, je me suis inscrite en salle à la réouverture. Mon objectif était de prendre le plus de muscles possible et de retrouver mon cardio. Petit à petit, je commençais à me sentir mieux et ma passion pour la musculation ne faisait que s’accroître. La musculation m’a fait prendre conscience de l’importance du sport, et des pouvoirs qu’il procure. C’est ce qui m’a donné envie de travailler dans le milieu du sport. Et, deux ans plus tard, me voilà à m’inscrire à AMOS Sport Business School en quête de faire de ma passion, mon métier.
Aujourd’hui, après 3 ans chez AMOS, j’ai décidé de quitter l’établissement pour passer mon BPJEPS activités de la forme dans le but de devenir coach sportive.
Aujourd’hui, on va aborder une discipline peu connue, le culturisme, aussi connu sous le nom de bodybuilding. Est-ce que déjà tu peux nous expliquer en quoi ça consiste ? Quelles sont les attentes des jurys ? Comment as-tu eu l’idée de te lancer dans cette discipline ?
Le bodybuilding est une discipline qui regroupe beaucoup d’aspects. Il se divise en plusieurs cycles : la prise de masse, le maintien et la sèche. Le but ? Présenter un physique sec et esthétique correspondant à la catégorie choisie au préalable.
Dans toutes les compétitions, pour les hommes et les femmes, il existe des catégories avec des critères différents auxquels on doit correspondre pour pouvoir concourir. Les principales catégories que l’on retrouve pour les femmes dans la plupart des compétitions sont : Women’s Bodybuilding, Women’s Physique, Figure, Wellness, Bikini et Fitness Model. Pour les hommes, ce sont : Men’s Bodybuilding, Men’s Physique et Men’s Classic Physique. Chaque catégorie demande une ligne physique, une répartition musculaire et un posing (façon de mettre en avant ses muscles sur scène) différent. Mais tout le monde doit atteindre un niveau de sèche extrême. Pour ma part, je concours dans la catégorie wellness. Cette catégorie demande un bas du corps plus développé que le haut. Il faut présenter des quadriceps dominants et volumineux, des ischios et un fessier développé. Nous devons également présenter une ligne physique sous forme de X. C’est-à-dire, des épaules larges, une taille fine, et des quadriceps développés et volumineux. Pour parler en pourcentage, notre haut du corps doit représenter 40% de notre masse musculaire et notre bas du corps 60%.
Il faut aussi savoir que nous ne sommes pas seulement jugés sur notre condition physique mais aussi sur notre posing, et sur notre tenue et mise en beauté. En effet, le posing est primordial, car c’est grâce à lui qu’on montre notre travail et qu’on met en avant nos muscles, s’il est mal maîtrisé, nous pouvons perdre des points. Chaque catégorie a des poses imposées et obligatoires à réaliser lors des comparaisons entre les athlètes, auxquelles s’ajoute des transitions qui sont des mouvements permettant de passer d’une pause à une autre de manière fluide et contrôlée. Dans ma catégorie, j’ai 4 poses qui peuvent varier en fonction des fédérations. En outre, nous avons aussi une présentation individuelle et parfois un posing libre. La présentation individuelle c’est la première impression, elle est hyper importante. Elle dure généralement 30 secondes à 1 minute durant lesquelles l’athlète est seule sur scène et libre de choisir les poses et les transitions qu’elle souhaite. Le posing libre c’est plus ou moins la même chose, après la phase de comparaison, les juges demandent parfois un posing libre d’environ 1 minute où les athlètes posent librement toute en même temps.
Enfin, notre tenue compte énormément. Pour les femmes, nous sommes en bikini et en talons. Certaines fédérations demandent des formes de bikini spécifiques et des talons imposées. C’est notamment le cas de l’IFBB et de NPC, deux des plus grosses fédérations internationales dans le milieu du culturisme. La mise en beauté et la coiffure doivent aussi être cohérentes et travaillées. Le tan doit aussi être réalisé à la perfection et ne pas faire contraste avec les autres athlètes.
Après 3 ans de musculation, je cherchais un défi, un chalenge, quelque chose pour changer ma routine. J’aimais beaucoup regarder les vidéos des compétitions, je trouvais ça impressionnant et intéressant. J’ai décidé par la suite d’aller voir une compétition en vrai. Et ça a été une vraie révélation. J’ai adoré, et évidemment j’ai eu envie de passer du côté des athlètes. Je me suis dis « et pourquoi pas moi ? ». Alors, je me suis renseignée, j’ai lu, écouté, discuté, regardé, je me suis testée et je me suis lancée. Le plus gros défi pour moi a été l’alimentation et de tout faire toute seule, j’en parlerai plus tard.
On dit que le culturisme est à la fois une performance sportive et un art du corps. Que penses-tu de cela ? Quels sont les sacrifices pour arriver à haut niveau ?
Le culturisme c’est une discipline qui regroupe beaucoup d’éléments. C’est au-delà d’un art, on crée une réelle connexion entre notre cerveau et notre corps. On apprend à se maîtriser, à comprendre notre organisme, on repousse nos limites autant physiquement que mentalement, et on se transforme. Tout au long de notre prépa, on ressent beaucoup d’émotions, il faut pouvoir les contrôler. Ce sont des sensations uniques. On peut dire que c’est une forme d’art par la manière dont on exécute à la perfection notre posing, par la construction de notre diète qu’on respecte au gramme près, ainsi que par l’intensité et le temps qu’on investit dans nos séances d’entraînements. Le culturisme est une discipline très exigeante, chaque détail compte, un rien peut tout changer. Pour arriver à haut niveau, il faut que la compétition qu’on prépare devienne une réelle priorité. Toutes nos journées sont organisées autour de cette compétition. On mange, on s’entraîne, on marche, on travaille et on dort compétition. Plus le temps passe, plus les entraînements s’intensifient, le nombre de pas minimum par jour augmente mais la diète elle, diminue. Jusqu’au jour J, il ne faut pas craquer, garder la tête haute, et rester concentré. En outre, plus nous avançons dans notre prépa, plus nos liens sociaux diminuent aussi. Nous avons moins le temps pour sortir et passer du temps dehors. Pour ma part, j’ai fini par me couper de tout liens sociaux, en travaillant 35h par semaine et en ayant des cours et des devoirs, il m’était impossible d’avoir du temps pour faire des activités et sortir. D’autant plus que la prépa nous fatigue énormément et nous avons besoin d’au minimum 8h de sommeil voir plus car notre corps récupère moins vite qu’en temps normal. Le haut niveau est difficile à atteindre, cela demande des années de travail et de discipline autant dans les périodes de prises de masse que dans les périodes de sèche.
En outre, il est vrai que nous mettons notre corps et notre santé en danger. Ce sont des sacrifices qu’il faut bien connaître et surtout en être conscient. Durant notre période de sèche, certaines méthodes comme la coupure totale des glucides peut s’avérer être très dangereuse. Cette méthode nous affaiblit physiquement et mentalement. En effet, on prive notre organisme d’énergie, causant un effet de fatigue intense pour le corps, une perte de mémoire et de concentration pour le cerveau. On peut parler aussi de la phase de « cutting » juste avant la compétition qui consiste à augmenter sa consommation d’eau et ensuite la diminuer petit à petit, jusqu’à ne plus en avoir. Le but, c’est de vider l’eau de notre corps pour paraître encore plus sec.
Comment se déroule une prépa ?
Lorsqu’on souhaite participer à une compétition de culturisme, il faut passer par plusieurs phases. Premièrement, la prise de masse. Nous mangeons plus que nous dépensons dans un but de développer notre masse musculaire. Il faut faire attention à ne pas trop casser sa « ligne » physique et surtout contrôler la prise de gras. Nos performances augmentent, nous travaillons généralement sur des séries courtes avec des poids lourds, mais cela peut varier. Et même en période de prise de masse, nous devons faire du cardio et marcher au minimum 10 000 pas par jour.
Ensuite, nous avons le maintient calorique. C’est une phase où l’on commence à diminuer les calories pour atteindre un niveau de dépense égal à ce que l’on consomme. Cette phase permet de ne pas choquer le corps, c’est une phase de transition.
Puis, une fois que le corps et l’esprit sont préparés la phase de sèche peut commencer. Alors, on réduit les calories et les glucides mais on garde toujours une consommation de protéines élevées. Nos entraînements s’intensifient. On effectue plus de séries qui sont plus longues, on augmente le cardio et le nombre de pas minimum par jour qui peuvent atteindre les 20 000.
Enfin, dans n’importe quelle phase, on travaille notre posing, on le peaufine toujours. Une prépa, c’est des hauts et des bas. Un jour on peut être content de notre parcours, de notre physique et 2h plus tard on peut se trouver « pas assez sec » ou « plat » et être triste.
Comment se déroule une compétition ?
Les compétitions peuvent durer entre un et plusieurs jours pour les plus grosses compétitions. Chaque compétition communique l’ordre de passage des catégories au préalable pour que chaque athlète sache quand il va passer et qu’on puisse s’organiser. Notre heure d’arrivée dépend donc de cet ordre, mais aussi en fonction des prestations qu’on a ou non réservé. En effet, il est possible sur chaque compétition de réserver son tan, et pour les femmes sa prestation coiffure et maquillage. Il n’est pas obligatoire d’acheter les prestations des compétitions. Cependant, pour le tan, il est préférable de choisir celui sur place qui sont réalisés par des professionnels. Pour ma part, je trouve que les prestations de maquillage et de coiffure ne sont pas indispensables, et nous pouvons très bien le faire nous-même. Dans un premier temps, il y a l’enregistrement. La veille de la compétition, nous devons nous rendre sur le lieu de l’événement afin de valider notre participation, récupérer notre numéro de passage, et souvent des goodies à l’effigie de la fédération ou du partenaire principal (t-shirt généralement).
Pour les championnats d’Europe, je me suis également faite tannée la veille, c’était une première. C’est une manière pour eux de gagner du temps et pour nous d’avoir une première teinte bronzée. La veille de la compétition, on ne s’entraîne pas, on se repose, on marche un peu mais on évite de se fatiguer et de faire de la rétention d’eau. Ensuite, le jour J nous nous rendons sur place en fonction de notre ordre de passage et des prestations sur place que l’on a choisi. Sur place, on installe généralement un tapis de sol ou un matelas gonflable sur lesquels on s’allonge pendant que l’on attend notre passage. Ensuite, nous nous faisons tanner.
Puis, on attend, on attend beaucoup. En outre, on surélève nos jambes pour éviter que notre ventre gonfle. On ne mange pas et on ne boit pas avant un certain moment. Avant de monter sur scène, il est important de « pumper », nous utilisons des élastiques afin de réaliser des exercices dans le but de congestionner nos muscles et de les faire ressortir le plus possible.
À cela s’ajoute la consommation souvent de galettes de riz avec du miel ou de la confiture, et la consommation de sel toujours dans un but de faire ressortir de la meilleure manière possible notre condition physique. Ensuite, ils nous appellent sur scène un par un, on réalise nos présentations individuelles et on se met sur le côté. Ensuite, les juges nous font revenir sur ce qu’on appelle la « ligne de comparaison ». Toutes alignées sur la même ligne, on effectue les instructions que nous donnent les juges. Ils nous guident pour savoir quelle pose faire et quand. Généralement, nous faisons des tours vers la droite dans cet ordre : pose de face, pose de côté, pose de dos, pose de côté et on revient en pose de face. Ensuite, pour les fédérations qui le proposent, nous bénéficions d’une minute pour poser librement comme nous le souhaitons. Enfin, pour les résultats, nous devons parfois attendre que toutes les catégories soient passées, ou ils peuvent aussi être donnés directement.
En parlant de performances, on peut souligner tes dernières participations et résultats sur des compétitions majeures. Qu’est-ce que ça représente pour toi de représenter la France devant le monde entier ?
Il est vrai que cette année, je n’ai pas arrêté. Ma première compétition a été la Coupe de France de l’IFBB (International Fédération of Body Building) à Saint Cannat, pas très loin de Marseille en septembre 2024. J’ai concouru dans deux catégories car je ne savais pas encore laquelle me correspondait le plus. Ainsi, j’ai obtenu une 4e place dans la catégorie Bikini Junior et une 4e place dans la catégorie Wellness Open. Ce qui ne m’a pas vraiment aidé à comprendre quelle catégorie me correspondait. Puis, j’ai participé à la compétition de l’AFBBN (Association Française de Bodybuilding Naturel) à côté de Montpellier en octobre 2024. J’ai aussi choisi de m’inscrire pour les deux catégories. J’ai obtenu deux 2e place en Bikini Open et en Wellness Open, ainsi que deux 1e place en Bikini Junior et en Wellness Novice. Encore une fois, un classement qui ne m’a pas aidé. Cependant, les juges m’ont dit que je correspondais plus à la catégorie wellness. À ce moment-là, j’ai dû faire un choix. Grâce à mes classements, j’étais sélectionnée pour participer aux compétitions internationales. J’en avais une en tête, une qui se déroulait à Valence en Espagne, une ville symbolique pour moi puisque c’est la bas que j’ai assisté à ma première compétition de culturisme. C’était pour moi, un honneur d’avoir cette opportunité. Cependant, mon corps et mon cerveau n’y étaient plus, après quelques jours relancés dans la prépa, j’ai finalement décidé d’arrêter afin de m’occuper de ma santé.
Pour la suite, j’ai dû choisir entre arrêter de travailler les jambes pour concourir en bikini ou développer mes quadriceps pour gagner en volume et concourir en wellness. Ainsi, j’ai décidé de me concentrer pleinement sur la catégorie wellness.
Après une petite phase de repos, je suis repartie en prise de masse, en quête de participer à d’autres compétitions en 2025.
L’objectif était clair : participer aux championnats de France de l’AFBBN au Perray en mai 2025 et me faire sélectionner pour les championnats d’Europe en République Tchèque en juin 2025. Cette préparation a été mouvementée et fragilisée par une série de tests physiques que je devais passer durant ma période de sèche pour rentrer en BPJEPS l’année prochaine. Ainsi, je me suis retrouvée à passer mes TEP (tests d’efforts physiques nécessaires à l’entrée en BPJEPS AF : Luc léger, squat, développé couché, tractions, épreuves cours collectifs) à une semaine de ma compétition. L’alimentation était difficile à gérer car je ne pouvais pas être trop basse et manquer d’énergie pour les épreuves mais je ne pouvais pas être trop haute pour ne pas gâcher mon physique. J’ai dû trouver un juste milieu et la jouer intelligemment. Cela m’aura quand même valu une 3e place en Wellness Open et donc une sélection pour les compétitions internationales. J’ai donc choisi de participer aux championnats d’Europe en République tchèque comme je le souhaitais. J’avoue que j’ai mis du temps à me rendre compte de ce qu’il se passait, que j’allais pour la première fois monter sur une scène internationale et que j’allais représenter la France sur la scène européenne. J’en suis encore très reconnaissante, c’était une expérience extraordinaire et inoubliable malgré un jugement pour certaines catégories qui a été faussé. J’avais rêvé de ce moment, et il restera gravé à tout jamais. J’ai obtenu la 4e place sur un plateau où j’étais encore une fois la plus jeune.
Enfin, ma dernière compétition s’est déroulée il y a quelques semaines. J’ai participé à un régional naturel NPC à Issoire le 21 juin. J’ai fait cette compétition parce qu’elle se déroulait 2 semaines après les championnats d’Europe. N’étant pas satisfaite de ma saison, j’avais besoin de repousser encore mes limites et de décrocher une meilleure place. Je voulais aussi tester les compétitions d’athlètes naturels de la fédération NPC. C’était important pour moi de savoir sur quelle fédération me concentrer pour mes prochaines compétitions. À Issoire, j’ai obtenu une 1e place en Wellness Junior.
Aujourd’hui, tu es en alternance en tant que commerciale au sein de Fitness Park. Est-ce que pour toi, c’est une réelle volonté de lier ta passion ainsi que ton ambition professionnelle dans le sport Business ?
Bien sûr, je pense qu’on souhaite tous faire de notre passion notre métier même s’il est parfois impossible. Pour ma part, le sport a changé ma vie et m’a beaucoup aidé et je souhaite faire de même pour les autres. Le sport est un remède à tant de choses lorsqu’on apprend à le pratiquer. C’est pourquoi je souhaite devenir coach sportive à l’avenir.
Au départ, il y a 3 ans, j’ai commencé mes études à AMOS car je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire mais j’avais déjà la certitude que je souhaitais travailler dans le milieu du sport. AMOS m’aura permis d’acquérir un tas de compétences, de faire des rencontres et surtout de comprendre ce qu’il me plaît et me plaît moins. Même si AMOS ne forme pas de coach sportif, elle forme des futurs entrepreneurs, des futurs managers, des futurs collaborateurs, des futurs chefs d’entreprise, etc, utiles pour l’avenir d’un ou d’une future coach sportive. En effet, tout ce que j’ai pu apprendre avec AMOS pourra me permettre de lancer ma propre entreprise et de créer une réelle plus value à mon coaching.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter à moyen et long terme ?
A moyen terme pour mon avenir pro, de réussir mon BPJEPS et d’être reconnue coach sportive, de pouvoir me faire une place dans le milieu du coaching et de pouvoir rentrer dans le milieu « niche » que je vise. En effet, je souhaite coacher et donner des cours collectifs sur les bateaux de croisière et dans les hôtels de luxe.
À moyen terme, pour mon avenir d’athlète, c’est de réussir ma prise de masse. En effet, après 1 année avec 5 compétitions, il est temps pour moi de prendre vraiment du temps pour prendre de la masse musculaire. Je souhaite prendre le temps de me régénérer physiquement et de retrouver certaines passions comme l’équitation. D’autant plus qu’avec les entraînements en BPJEPS, cela risque d’être compliqué d’allier culturisme, musculation, haltérophilie et cours collectifs.
À long terme pour mon avenir pro, ce serait d’avoir réussi à trouver un équilibre travail et entraînement parfait. D’avoir lancé ma propre entreprise et le business que j’ai en tête (dont je ne préfère pas parler). Je suis pleins d’ambition et de projets, ce n’est que le début de grandes choses.
À long terme pour mon avenir d’athlète, ce serait d’obtenir mon statut pro et de pouvoir concourir dans de plus grandes compétitions.
Le dernier mot t’appartient :
En dernier mot, je souhaite faire un petit rappel et mettre un point d’attention sur la santé dans cette discipline. En effet, j’aimerais rappeler que le culturisme ne se pratique pas seul. Il est important d’être accompagné par un préparateur ou une préparatrice qui peut vous aiguiller et vous empêcher de faire de mauvais choix et d’adopter de mauvais comportements. Il est vrai que j’ai choisi de ne pas prendre de préparateur et de me préparer moi-même, et je tiens à dire que ce n’était pas forcément la meilleure idée que j’ai pu avoir.
Pour mes premières compétitions, j’étais en sous-alimentation constamment, je n’avais pas conscience de l’état dans lequel je me mettais. C’était très dangereux. Et cela prend énormément de temps de tout faire seule, c’est même parfois difficile d’avoir un avis subjectif. Ensuite, j’aimerais rappeler que le culturisme est une discipline qui demande beaucoup de temps et d’énergie, ne vous lancez pas si vous n’êtes pas prêt à faire autant de sacrifices, faites le pour vous-même et par pour les autres. Il faut être prêt à limiter sa vie sociale, à respecter un régime alimentaire strict et précis, à respecter des entraînements physiques intenses et avoir des répercussions négatives sur la santé. En effet, il est fréquent que certaines femmes ont des problèmes hormonaux, n’ont plus leurs règles et pour les hommes comme les femmes, on est très fatigué, on perd en capacités motrices. Ce n’est pas un sport comme les autres et il n’est pas fait pour tout le monde. C’est un sport de passion plus qu’un sport de compétition.
Pour terminer sur une note positive, le culturisme malgré tout ses aspects nocifs reste une discipline hyper enrichissante et incroyable. J’y ai trouvé un réel refuge dans lequel j’aime m’y abriter. Les instants sur scène sont magiques, la sensation qu’on ressent est unique. J’aime me dépasser et me prouver que je peux toujours faire mieux. On en apprend tellement sur nous et notre manière de fonctionner et surtout on fait des rencontres incroyables. Je suis si heureuse et reconnaissante d’avoir trouver ce qui me fait vibrer et je souhaite à tout le monde de le trouver.
Enfin, j’aimerais remercier l’ensemble des personnes qui ont pu faire partie de toutes mes prépas, qui m’ont soutenues, épaulées, accompagnées et surtout qui m’ont compris.
Et merci à toi Marion de me permettre de m’exprimer sur le culturisme. Un sport en plein développement mais qui est très controversé en raison de ses pratiques et de son lien direct avec les produits dopants même si aujourd’hui, il existe des compétitions réservées aux athlètes naturels (AFBBN, NPC Naturel, ICN, Empro Natural, WNBF, et j’en passe…).
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