Passion, business, olympisme : Les voix étudiantes d’AMOS Aix-en-Provence sur les sports d’hiver

Les flocons n’ont pas encore recouvert les pistes, mais déjà l’effervescence monte autour des Jeux olympiques d’hiver 2030, que la France s’apprête à accueillir. Si certains ont grandi skis aux pieds, d’autres ont découvert la passion de la glisse en famille ou entre amis. Entre souvenirs forts, ambitions professionnelles et valeurs ancrées dans la montagne, trois étudiants livrent leur vision d’un secteur en pleine transformation. 

Nos étudiants de 1ère année de Bachelor Marketing et évènementiel sport (année 2025/2026) sur le campus d’Aix-en-Provence partagent leurs histoires et expériences.  

Pour Lilian COLLAS ADLER, le ski est une affaire de famille « Je suis né à Bourg-Saint-Maurice, en Savoie, et j’ai chaussé mes premières patinettes à un an et demi ». Ayant grandi dans l’univers montagnard d’un père pisteur-secouriste, il se souvient d’avoir partagé avec lui la passion du ski et de la montagne, d’avoir appris à aimer le silence, la liberté et l’adrénaline du freeride. Il a eu l’opportunité de skier quasiment toutes les années sur le domaine de Tignes-Val d’Isère. 

Pour Lilian, « les sports d’hiver ne sont pas juste une activité : c’est une passion qui motive et donne envie de progresser constamment. » 

Pour Owen MANWARING, les sports d’hiver évoquent tout autant de valeurs et de persévérance : « J’ai commencé le ski à 3 ans, dans une petite station à Réallon avec mes parents et mes frères. Quand j’ai eu la médaille d’or au ski, je me suis mis au snowboard ou j’en suis au snow 3. Je me suis intéressé aux sports d’hiver car on habitait à environ d’une heure de la station. » 

Les sports d’hiver, pour Owen, sont synonymes de plaisir partagé et de souvenirs familiaux, mais aussi d’effort, de respect de la nature et de liberté. 

Pour Lilian, difficile pourtant de choisir un seul « meilleur » souvenir. « Je n’ai pas vraiment un unique “meilleur” souvenir lié aux sports d’hiver. En tant que passionné de ski, et plus particulièrement de freeride (ski hors piste), chaque journée en montagne peut devenir un moment exceptionnel. Pour moi, le meilleur souvenir, c’est simplement de partager une sortie avec mon père ou mes amis, sous un grand ciel bleu, avec de la neige fraîche tombée dans la nuit. » Ce sont « ces moments simples mais magiques où l’on trace les premières courbes dans la poudreuse, où tout paraît silencieux et parfait » qui restent gravés dans sa mémoire. 

Pour Owen, au contraire, un moment ressort immédiatement. « Mon meilleur souvenir lié aux sports d’hiver, c’est le jour où j’ai obtenu mon Snow 3. Pendant presque toute la semaine, du dimanche au jeudi, je n’étais pas vraiment au niveau et la veille de l’examen, le moniteur m’avait clairement dit que je n’allais pas l’avoir. Mais, le vendredi matin, je me suis donné à fond, en me concentrant sur tout ce que j’avais appris. Et finalement, je l’ai eu. Le moniteur disait même que généralement il ne le donne pas dès la première fois. » Un souvenir marquant, qui symbolise pour lui la persévérance et la confiance en soi. 

Quand ils parlent de ce que représentent les sports d’hiver dans leur vie, leurs mots se rejoignent encore davantage. Pour Lilian, « les sports d’hiver occupent une place très importante » parce qu’ils rassemblent « sensations, valeurs et souvenirs » depuis l’enfance, avec le freeride qui lui donne « un vrai sentiment de liberté : l’adrénaline, la glisse, le silence de la montagne… ». Avec un père pisteur-secouriste, « la montagne est devenue pour nous un vrai terrain de partage », et « chaque sortie me rappelle pourquoi j’aime autant ce milieu : l’ambiance, les paysages, mais aussi les moments simples passés avec ceux qui comptent ». Owen confie lui aussi que « les sports d’hiver occupent une place importante » car il a « grandi avec en y allant tous les ans » : « le ski fait partie de mes habitudes donc j’y associe énormément de souvenirs positifs », un « sentiment de liberté et de plaisir », et des valeurs qu’il partage, comme « l’effort, le respect de la nature, persévérance… ». Finalement, pour l’un comme pour l’autre, « les sports d’hiver ne sont pas juste une activité », mais une passion et un cadre de vie qui les construisent. 

Les Jeux olympiques d’hiver 2030 organisés en France prennent une dimension très particulière pour Lilian et Owen. « C’est une fierté nationale et l’occasion de mettre en valeur nos montagnes et tout le savoir-faire des stations », explique Lilian, qui a grandi au cœur des Alpes. Pour Owen aussi, l’événement est unique : « Il y a un vrai engouement, on sent que la France continue dans la dynamique olympique après Paris 2024. J’aimerais vraiment assister à une ou plusieurs épreuves, c’est une chance de vivre ça pas loin de chez moi. »  

Au-delà de l’émotion, ils voient tous deux les Jeux comme créateurs d’opportunités. « Les JO vont attirer des marques, créer des emplois et ouvrir le secteur du sport business à de nouvelles idées, » pense Lilian. Owen partage cet avis : « Il y aura plus de tourisme, de nouveaux équipements et des recrutements dans l’événementiel, le sponsoring… Ça peut donner envie à beaucoup de jeunes de s’investir dans les métiers liés à la montagne et au sport. » 

Pour ces deux passionnés, les JO 2030 sont bien plus qu’un événement : un accélérateur de rêves et une promesse d’avenir pour toute une génération. 

Mais le sport d’hiver ne s’arrête pas aux sommets enneigés et aux domaines skiables : il se vit aussi sur la glace, au cœur des patinoires, où se mêlent vitesse, contact et jeu collectif. C’est ce que raconte Maëva FINE, étudiante et passionnée de hockey sur glace, pour qui la montagne et la glace ont toujours fait partie du décor. 

« Je suis originaire de Briançon, une ville où les sports d’hiver font partie du quotidien. J’ai grandi dans cet environnement, entourée de glace, de montagnes et d’une véritable culture sportive. » Issue d’une famille de hockeyeurs, elle a très vite été plongée dans cet univers : « J’ai grandi avec deux frères hockeyeurs, l’un ayant joué à haut niveau en France et l’autre actuellement en Ligue Magnus avec Briançon pour sa deuxième saison professionnelle. Le hockey a toujours fait partie de mon quotidien, les matchs, les déplacements, les discussions à table… » De cette immersion est née une conviction : « J’ai rapidement compris que le sport avait toujours été mon cadre de vie, et que c’est dans ce domaine que je voulais bâtir mon avenir. Je leur dois énormément, car ils m’ont transmis leurs valeurs : passion, travail, persévérance. » 

Les Jeux olympiques d’hiver viennent donner un horizon à ces ambitions. « Les Jeux Olympiques d’hiver représentent l’objectif ultime, le rêve de tout athlète. L’édition 2030 aura lieu en France, ce qui la rend d’autant plus symbolique pour nous. Mon frère a le rêve et l’ambition d’y participer. » Un objectif qui nourrit aussi son propre projet professionnel : travailler au plus près du hockey de haut niveau et, un jour, accompagner ce type d’événements. 

Les témoignages de Lilian, Owen et Maëva rappellent que derrière chaque discipline, des rêves, des souvenirs forts et des ambitions s’entremêlent, et que les sports d’hiver qu’ils se vivent sur la neige ou sur la glace restent un moteur d’inspiration pour toute une génération, prête à écrire sa propre histoire à la veille des Jeux d’hiver de 2030.