• « ADOPTER LES BONS COMPORTEMENTS FAVORISAIT LA CAPACITÉ À OPTER POUR LA BONNE DÉCISION LE JOUR J EN SPORT COMME EN MANAGEMENT »,

    « ADOPTER LES BONS COMPORTEMENTS FAVORISAIT LA CAPACITÉ À OPTER POUR LA BONNE DÉCISION LE JOUR J EN SPORT COMME EN MANAGEMENT »,
     

    ALASSANE GUEYE, MANAGER DE SPARRING PARTNERS CONSEIL

    Faire le sparring-partner des chefs d’entreprises, des managers et en sus avec des stars du sport dans ce rôle souvent ingrat, est l’idée originale lancée, il y a deux ans, par « Sparring Partners Conseil », qui a très vite rencontré son public : Carrefour, Elis, Cdiscount, Ferreira Bâtiment, Hardis Group, Maisons Pierre, clinique Mermoz, etc. ont compris que la formation classique était morte : vive le training !

    Avec Cris le « policier », tour de contrôle de la défense du Brésil et de l’OL, les bobeurs Romain Heinrich comme pilote et le pousseur Dorian Hauterville, le rugbyman Jefferson Poirot ou encore le tennisman Lionel Roux, sans oublier l’emblématique capitaine de l’ASVEL Charles Kahudi dont Tony Parker dit « quand il s’énerve, ça peut chauffer »,  les sportifs de haut niveau animent avec SPC de véritables séances d'entraînement pour vivre, faire comprendre et modéliser les meilleures pratiques managériales afin de les inscrire dans le temps… pour une performance durable !

    Comment vous est venue l’idée de Sparring Partners Conseil ?

    Avec Mohammed Ali, exigeant de son sparring-partner de lui mettre coup sur coup pour préparer sa revanche victorieuse contre Joe Frazier, nous avons compris qu’adopter les bons comportements favorisait la capacité à opter pour la bonne décision le jour J, en sport comme en management. Pourquoi ? « Parce que le management est un sport de haut niveau », dit notre slogan et c’est pourquoi nous accompagnons nos clients sur l’élaboration de leur vision, la communication de leur plan stratégique et le pilotage des acteurs à mettre en mouvement. Tout cela dans le seul but d’aider les hommes et les femmes de l’entreprise à adopter les bonnes postures et pratiques managériales au quotidien ».

    Vous étiez né pour devenir un sparring-partner ?

    Pas vraiment (il sourit) ! Je m’étais plutôt rêvé en titulaire à l’ASVEL quand je faisais du basket au club de Beaumarchais mais j’ai vite déchanté sans perdre la passion du sport. J’ai décroché un Master en Management des Entreprises qui a renforcé mon goût pour l’accompagnement et l’entrepreneuriat. D’une responsabilité régionale à Ofup-Firstream, je suis passé ensuite chez Michael Page puis, pendant 13 ans dans le conseil en management avant de créer « Sparring Partners Conseil » avec Emmanuel. Le succès de l’agence nous permet d’ores et déjà d’annoncer la naissance d’une seconde société « Sparring Partners Recrutement » dès cet été, à peine différée pour cause d’épidemie de Covid. Ce confinement ayant annulé notre voyage à New York et Montréal pour mettre en contact nos clients, dirigeants et managers avec ceux de la NBA et de la NFL mais ce n’est que partie remise.

    Quels sont les sports proposés ?

    « La pratique du sport qui n’est pas souvent le point fort de nos clients est un accélérateur de découverte et d’apprentissage dans nos missions. Et le retour des participants est gratifiant d’abord pour eux, ce qui contribue à valider nos process. Nous privilégions la boxe, l’escalade à la salle Mur Mur, la plus grande de France, mais nous les emmenons aussi à Chamonix avec des guides de haute montagne avec séjour dans des refuges dont l’accès fait partie de l’acquisition de comportements mais le tout dans la sécurité sous haute surveillance. Nous envisageons, en fait, pour eux, tels des sportifs de haut niveau qu’ils ne sont pas, de les confronter à des enjeux colossaux et changeants au rythme proposé par un adversaire comme dans le sport ou dans des conditions environnementales inédites. On est dans le vrai, plus de faux semblant ! Enfin, la découverte et un séjour à Clairefontaine ajoutent à la magie chez nos managers qui n’ont pas souvent une « culture sport » et lâchent au final  « Mais c’est génial ! ».

    Quel est le défi pour les entreprises ?

    Il est double : il faut réussir la performance économique et permettre l’épanouissement de chacun de ses collaborateurs. Ceci dans un monde qui accélère avec une urgence permanente qui peut être angoissante mais tout le monde s’y engage avec une certaine appréhension : ce qui fait aussi notre point commun entre le sport et l’entreprise. Nous travaillons sur l’exigence et l’hygiène de vie et nos expériences ont pour but d’être inspirantes pour ces managers. L’athlète qui dure, comme le manager, est celui qui donne du sens et nous avons recours aussi à la préparation mentale avec Thomas Sammut tant apprécié au Cercle des Nageurs de Marseille (Florent Manaudou et Frédéric Bousquet, notamment). Ce qui explique la durée de nos missions qui est de l’ordre de 1 à 10 ans car il s’agit de stratégie d’entreprise étalée sur du moyen et long terme »

    Cela fait penser aux discours célèbres de coachs à la veille de grands matchs…

    « Tout à fait. D’ailleurs, lors d’une formation de SPC avec Cris « le policier », il lui a été demandé de citer un discours de coach particulièrement marquant. Il a évoqué celui de son entraîneur Rémy Garde avant de rencontrer Quevilly en finale de la Coupe de France en 2012, club de 3e division… mais les Lyonnais étaient inquiets au vu du parcours de leur adversaire. Le coach avait choisi de projeter des images de « L’enfer du dimanche » avec dans le rôle-titre de l’entraîneur Al Pacino. L’OL a gagné péniblement 1-0 et son capitaine brésilien a soulevé le trophée avec son homologue de Quevilly, le « petit Poucet » de la Coupe. Mais le plus étonnant dans cette anecdote réside dans le fait que c’était le cabinet où je travaillais qui avait proposé le choix de la causerie et de ce film à Rémy Garde ! Comme quoi, le management en entreprise et le sport de haut niveau font bon ménage, si ce n’est que très souvent les sportifs se sous-estiment encore trop dans leur capacité à réussir dans l’entreprise. Alors qu’ils sont tenaces, agiles et ne ménagent pas leur engagement. C’est ce qui nous a conduits à créer notre second cabinet orienté recrutement en pensant aussi à la reconversion des sportifs de haut niveau. La boucle est bouclée !


    Alain Arvin-Bérod Directeur du Conseil de Perfectionnement  et des Publications AMOS Group

    Plus d'actus :