AMOS News : Le Petit Footix - Un confinement qui fait naître des talents

Une chaîne pas comme les autres
Au cœur d’une crise sanitaire sans précédent, les différents agents économiques ont dû se réinventer et redoubler d’esprit créatif pour trouver des solutions. C’est de ce contexte qu’est née la chaîne YouTube « Le Petit Footix », et c’est l’étudiant Baptiste Angelvy, qui a eu l’idée de ce nouveau podcast, de cette nouvelle chaîne YouTube, pour parler de sa passion : le football. Par la suite, avec l’arrivée d’autres étudiants dans le projet (Baptiste Angelvy Antoine Martin, Benjamin Reitz, Alexis Barbosa et Charles De Guéroult d'Aublay) la chaîne a connu une petite évolution, passant d’une chaîne dédiée au football à une chaîne traitant de l’actualité sportive dans sa globalité. C’est cette diversification qui a permis à ces étudiants d’accueillir sur leur chaîne des invités de prestige tel que Fabien Pelous, joueur de l’équipe de France de rugby ou encore le directeur du centre de formation de Rennes monsieur Landry Chauvin. Avec une jeune équipe passionnée et motivée, et la venue de futurs invités de prestiges déjà prévue la chaîne « Le Petit Footix » est promis à un bel avenir.
Le temps d’un après-midi, au cœur de Paris dans les locaux d’AMOS, l’école de commerce pour les futurs acteurs du sport business, nous sommes donc partis à la rencontre des étudiants faisant parti de ce projet, la chaîne YouTube, « Le Petit Footix ». Cette rencontre a donné lieu à un échange passionnant avec des étudiants décontractés, pleins d’humour qu’il est possible de retrouver sur les différentes plateformes d’Amos.
Qu’est ce qui a marché dernièrement en termes de chiffre au niveau de vos vidéos ?
Certainement la « masterclass » de la chaîne, c’est-à-dire le match France-Angleterre qui a eu lieu en décembre 2020. Un live impressionnant avec pas moins de 300 spectateurs en direct et un nombre de vues qui a augmenté pour la vidéo, jusqu’à atteindre les 15 000 vues. C’est la vidéo où nous avons le plus été nous-même et celle où nous avons été les plus passionnés. Avant tout, c’est un projet fait par des étudiants qui ont une passion commune et cela se ressent comme ont pu le dire certains de ces spectateurs présents, nous confiait Benjamin REITZ.
Qu’est ce qui selon vous, vous différencie des autres émissions du même type ?
Ce qui différencie « Le Petit Footix » des autres top-show ou émissions similaires, c’est l’authenticité qui s’en ressent à travers des émissions où le ton peut parfois s’élever suite à des rencontres sportives ou à des débats passionnés entre la bande de copain. Nous avons là une chaîne qui se différencie et dont le but principal est de rire et de passer du bon temps entre amis et camarades.
« Nous ne sommes pas des professionnels, juste une bande de potes qui aiment le foot, le rugby, le sport et qui disent ce qu’ils pensent. »
Qu’est-ce que cela fait de pouvoir discuter avec des acteurs du sport français ?
« C’est un truc de malade mental. » Voilà comment se résume en quelques mots cette opportunité chez ces étudiants. Des opportunités inimaginables pour certains, qui sont synonymes d’apprentissage et qui leur permettent donc de s’enrichir à la fois sur le plan professionnel mais également personnel.
Article rédigé par Hugo Bomba et Lou Perrot, étudiants en 3ème année Programme Grande Ecole AMOS Paris.
JULIEN PIERRE : « JE CROIS QU’IL Y A UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE QUE NOTRE MODE DE CONSOMMATION EST DANGEREUX POUR NOTRE PLANÈTE ET QU’IL EST TEMPS DE CHANGER »
L’ex-international du XV de France, Julien Pierre, a récemment lancé « Fair Play For Planet », le 1er label vert pour les clubs et les organisations sportives. Fidèle partenaire de l’école AMOS, elle-même très engagée sur les questions RSE et environnementales, l’ancien international de rugby livre, pour Sport Stratégies, ses impressions sur un secteur en pleine mutation.
Vous avez récemment lancé votre label vert avec Fair Play For Planet. Expliquez-nous de quoi il s’agit !
FPFP est le 1er label qui vise à reconnaître les clubs et évènements sportifs ayant un réel engagement environnemental.Comment fonctionne ce label et comment séduisez-vous les clubs qui y adhèrent ?
Notre concept est simple : nous avons créé un référentiel comprenant 300 questions et 18 sujets à thématique environnementale comme le transport, l’énergie, la gestion des déchets, l’alimentation. Les caractéristiques de ce référentiel ont été identifiées avec l’ADEME, l’agence de la transition écologique. Ce premier travail est une sorte d’auto-diagnostic ; à la suite de cela, nous envoyons sur place nos équipes d’auditeurs qui ont la charge de vérifier et de constater ces informations sur le terrain. Enfin, après avoir fait un bilan des deux premières étapes, nous donnons une note au club (ou évènement), qui déterminera son niveau de labellisation, ainsi qu’un ensemble d’axes d’améliorations et de préconisations nécessaires pour obtenir le niveau de label supérieur.Le sport est-il en train de se reconstruire selon de nouveaux modèles où les aspects RSE et environnementaux sont devenus incontournables ? Pourquoi ?
À l’image de notre société, on constate ces dernières années une véritable prise de conscience des différents acteurs du sport sur le futur de leur activité. Selon moi, la RSE va faire partie intégrante du monde du sport dans les prochaines années. Le sport doit d’autant plus activer son levier de sensibilisation et éducatif, pour avoir un réel impact sur les mentalités sur le long terme. Les clubs sont, par nature, des acteurs sociaux/ sociétaux mais ils intègrent de plus en plus les notions environnementales dans leurs différents managements.Comment expliquer un tel changement radical en quelques années à peine ?
La crise sanitaire ne va-t-elle pas accentuer ce phénomène ? Je crois qu’il y a une prise de conscience collective que notre mode de consommation est dangereux pour notre planète et qu’il est temps de changer. Et, en effet, la crise sanitaire actuelle pourrait accélérer considérablement cette prise de conscience, du fait des nombreux changements dans nos vies quotidiennes. Cela représenterait un des bons points à retenir de cette pandémie. Le monde du sport, « exposé » car médiatique, a pris pleinement conscience que ces enjeux sont primordiaux pour son développement et peut-être même pour qu’il perdure, certaines études récentes montrent que les fans sont prêts à boycotter les évènements qui ne seront pas écoresponsables.Ces nouveaux modèles amènent forcément de nouvelles compétences au sein de structures sportives. Quelles sont-elles ? Les professionnels de demain devront-ils nécessairement être sensibilisés à ces questions ?
Dans toutes les actions que j’ai pu mener, en tant que joueur de rugby, président de La Passerelle Conservation (Fondation pour la Protection de l’Environnement) ou président de Fair Play For Planet, j’ai toujours pensé que l’éducation et la formation sont les piliers pour apporter des changements durables dans notre société. Il faudra, bien sûr, sensibiliser et former les nouvelles générations et faire reconnaître ces nouveaux métiers qui émergent au sein des clubs. Ces nouvelles compétences doivent devenir la norme de demain.Comment accompagner au mieux ces mutations ? Est-ce important de le faire dès l'école ?
Aider les clubs et évènements à s’engager correctement dans le virage que prend le monde du sport est une réelle volonté chez Fair Play For Planet. Sport et Éducation vont, depuis toujours, de pair. Évidemment, les jeunes gens doivent être sensibles et sensibilisés au défi qui sera le leur demain : la préservation de l’environnement. Je pense qu’il est primordial que les jeunes générations soient, dès aujourd’hui, considérées comme des acteurs à part entière dans ce changement sociétal. Nous sommes conscients de cela chez Fair Play For Planet et aimerions mettre en place des actions allant dans ce sens ; c’est une chose à laquelle nous réfléchissons énormément.D’ANCIEN INTERNATIONAL DE RUGBY À FONDATEUR D’UN LABEL VERT... UN VIRAGE À 180° ?
« Ce n’est pas tout fait un virage. Il s’avère que je suis sensibilisé depuis très longtemps au sort de notre environnement. Ayant grandi dans un parc animalier, ma famille m’a légué une certaine forme d’héritage. J’ai d’ailleurs créé ma propre fondation La Passerelle Conservation*, il y a une dizaine d’années, afin d’œuvrer pour la préservation de la biodiversité de notre nature. Ma carrière de rugbyman professionnel ne m’a pas éloigné des combats environnementaux. Au contraire, en tant que sportif de haut niveau, non sans ignorer l’impact carbone du périmètre sportif, j’étais convaincu que le sport disposait d’une puissance fédératrice, capable de faire passer des messages positifs. Il existe bien des chartes telles que celles de WWF et du ministère des Sports. Par contre, aucun outil n’avait été imaginé pour engager, motiver et structurer les clubs et organisations sportives dans une démarche environnementale. Conscient de ce manque, j’ai donc repris mes études à la fin de ma carrière sportive pour m’emparer de cette question. La création d’un label dédié fut d’ailleurs l’objet de mon mémoire. Fair Play for Planet est née comme ça, dans le but d’accompagner les clubs professionnels et amateurs, mais aussi partenaires et supporters, vers l’écoresponsabilité. » *La Passerelle Conservation est un fonds de dotation créé par le Parc Animalier d’Auvergne et Julien Pierre, dont l’ancien international du XV de France assure aujourd’hui la présidence. La Passerelle Conservation a pour vocation de récolter des fonds à destination de programmes de sauvegarde d’espèces menacées en Auvergne et dans le monde, mais elle travaille également sur ses propres projets, notamment un projet pédagogique sur les forêts anciennes en Auvergne. La Passerelle Conservation a deux axes d’action principaux : la protection des espèces menacées et de leur habitat et la sensibilisation du grand public à la protection de l’environnement. Elle agit pour la protection des espèces en voie de disparition partout dans le monde, ainsi qu’avec des associations de protection de la faune et de la flore auvergnates afin de protéger la richesse exceptionnelle de notre patrimoine.Propos recueillis par Alain JOUVE, rédacteur en chef Sport Stratégies. Parution dans Sport Stratégies Hors-Série Formations avril 2021.
JULIEN PIERRE : « JE CROIS QU’IL Y A UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE QUE NOTRE MODE DE CONSOMMATION EST DANGEREUX POUR NOTRE PLANÈTE ET QU’IL EST TEMPS DE CHANGER »
L’ex-international du XV de France, Julien Pierre, a récemment lancé « Fair Play For Planet », le 1er label vert pour les clubs et les organisations sportives. Fidèle partenaire de l’école AMOS, elle-même très engagée sur les questions RSE et environnementales, l’ancien international de rugby livre, pour Sport Stratégies, ses impressions sur un secteur en pleine mutation.
Vous avez récemment lancé votre label vert avec Fair Play For Planet. Expliquez-nous de quoi il s’agit !
FPFP est le 1er label qui vise à reconnaître les clubs et évènements sportifs ayant un réel engagement environnemental.Comment fonctionne ce label et comment séduisez-vous les clubs qui y adhèrent ?
Notre concept est simple : nous avons créé un référentiel comprenant 300 questions et 18 sujets à thématique environnementale comme le transport, l’énergie, la gestion des déchets, l’alimentation. Les caractéristiques de ce référentiel ont été identifiées avec l’ADEME, l’agence de la transition écologique. Ce premier travail est une sorte d’auto-diagnostic ; à la suite de cela, nous envoyons sur place nos équipes d’auditeurs qui ont la charge de vérifier et de constater ces informations sur le terrain. Enfin, après avoir fait un bilan des deux premières étapes, nous donnons une note au club (ou évènement), qui déterminera son niveau de labellisation, ainsi qu’un ensemble d’axes d’améliorations et de préconisations nécessaires pour obtenir le niveau de label supérieur.Le sport est-il en train de se reconstruire selon de nouveaux modèles où les aspects RSE et environnementaux sont devenus incontournables ? Pourquoi ?
À l’image de notre société, on constate ces dernières années une véritable prise de conscience des différents acteurs du sport sur le futur de leur activité. Selon moi, la RSE va faire partie intégrante du monde du sport dans les prochaines années. Le sport doit d’autant plus activer son levier de sensibilisation et éducatif, pour avoir un réel impact sur les mentalités sur le long terme. Les clubs sont, par nature, des acteurs sociaux/ sociétaux mais ils intègrent de plus en plus les notions environnementales dans leurs différents managements.Comment expliquer un tel changement radical en quelques années à peine ?
La crise sanitaire ne va-t-elle pas accentuer ce phénomène ? Je crois qu’il y a une prise de conscience collective que notre mode de consommation est dangereux pour notre planète et qu’il est temps de changer. Et, en effet, la crise sanitaire actuelle pourrait accélérer considérablement cette prise de conscience, du fait des nombreux changements dans nos vies quotidiennes. Cela représenterait un des bons points à retenir de cette pandémie. Le monde du sport, « exposé » car médiatique, a pris pleinement conscience que ces enjeux sont primordiaux pour son développement et peut-être même pour qu’il perdure, certaines études récentes montrent que les fans sont prêts à boycotter les évènements qui ne seront pas écoresponsables.Ces nouveaux modèles amènent forcément de nouvelles compétences au sein de structures sportives. Quelles sont-elles ? Les professionnels de demain devront-ils nécessairement être sensibilisés à ces questions ?
Dans toutes les actions que j’ai pu mener, en tant que joueur de rugby, président de La Passerelle Conservation (Fondation pour la Protection de l’Environnement) ou président de Fair Play For Planet, j’ai toujours pensé que l’éducation et la formation sont les piliers pour apporter des changements durables dans notre société. Il faudra, bien sûr, sensibiliser et former les nouvelles générations et faire reconnaître ces nouveaux métiers qui émergent au sein des clubs. Ces nouvelles compétences doivent devenir la norme de demain.Comment accompagner au mieux ces mutations ? Est-ce important de le faire dès l'école ?
Aider les clubs et évènements à s’engager correctement dans le virage que prend le monde du sport est une réelle volonté chez Fair Play For Planet. Sport et Éducation vont, depuis toujours, de pair. Évidemment, les jeunes gens doivent être sensibles et sensibilisés au défi qui sera le leur demain : la préservation de l’environnement. Je pense qu’il est primordial que les jeunes générations soient, dès aujourd’hui, considérées comme des acteurs à part entière dans ce changement sociétal. Nous sommes conscients de cela chez Fair Play For Planet et aimerions mettre en place des actions allant dans ce sens ; c’est une chose à laquelle nous réfléchissons énormément.D’ANCIEN INTERNATIONAL DE RUGBY À FONDATEUR D’UN LABEL VERT... UN VIRAGE À 180° ?
« Ce n’est pas tout fait un virage. Il s’avère que je suis sensibilisé depuis très longtemps au sort de notre environnement. Ayant grandi dans un parc animalier, ma famille m’a légué une certaine forme d’héritage. J’ai d’ailleurs créé ma propre fondation La Passerelle Conservation*, il y a une dizaine d’années, afin d’œuvrer pour la préservation de la biodiversité de notre nature. Ma carrière de rugbyman professionnel ne m’a pas éloigné des combats environnementaux. Au contraire, en tant que sportif de haut niveau, non sans ignorer l’impact carbone du périmètre sportif, j’étais convaincu que le sport disposait d’une puissance fédératrice, capable de faire passer des messages positifs. Il existe bien des chartes telles que celles de WWF et du ministère des Sports. Par contre, aucun outil n’avait été imaginé pour engager, motiver et structurer les clubs et organisations sportives dans une démarche environnementale. Conscient de ce manque, j’ai donc repris mes études à la fin de ma carrière sportive pour m’emparer de cette question. La création d’un label dédié fut d’ailleurs l’objet de mon mémoire. Fair Play for Planet est née comme ça, dans le but d’accompagner les clubs professionnels et amateurs, mais aussi partenaires et supporters, vers l’écoresponsabilité. » *La Passerelle Conservation est un fonds de dotation créé par le Parc Animalier d’Auvergne et Julien Pierre, dont l’ancien international du XV de France assure aujourd’hui la présidence. La Passerelle Conservation a pour vocation de récolter des fonds à destination de programmes de sauvegarde d’espèces menacées en Auvergne et dans le monde, mais elle travaille également sur ses propres projets, notamment un projet pédagogique sur les forêts anciennes en Auvergne. La Passerelle Conservation a deux axes d’action principaux : la protection des espèces menacées et de leur habitat et la sensibilisation du grand public à la protection de l’environnement. Elle agit pour la protection des espèces en voie de disparition partout dans le monde, ainsi qu’avec des associations de protection de la faune et de la flore auvergnates afin de protéger la richesse exceptionnelle de notre patrimoine.Propos recueillis par Alain JOUVE, rédacteur en chef Sport Stratégies. Parution dans Sport Stratégies Hors-Série Formations avril 2021.
MARIO LEO : « "DATA" ? CHEZ RESULT SPORTS, NOUS AVONS PRIVILÉGIÉ LE TERME DE "DONNÉES PERTINENTES"»
Mario Leo est le fondateur et le PDG de « RESULT Sports », entreprise pionnière dans l’analyse des DATA dans l’univers sportif mondial. Autant dire que sa vision d’expert est éclairante quant à l’évolution et l’utilisation de ces données dans les années à venir. Pour Sport Stratégies, ce génie des données qui pourrait rejoindre AMOS Strasbourg dans quelques mois répond à toutes nos interrogations. Éclairage.
Si vous deviez vous présenter en quelques mots, Mario Leo, que diriez-vous ?
Je m’appelle Mario Leo et je suis le fondateur et PDG de « RESULT Sports ». « RESULT Sports » est une plateforme numérique pour les athlètes, les clubs, les ligues et les fédérations, qui a été créée en 2010 et travaille aujourd’hui avec plus de 100 entités sportives dans les domaines de la veille numérique, du marketing numérique, de la monétisation numérique, des stratégies numériques et de la transformation numérique.En votre qualité d’expert de la Data et des réseaux sociaux, comment diriez-vous que ces deux domaines ont évolué ces dernières années ?
Les deux ont évidemment eu une évolution exceptionnelle. Les réseaux sociaux d’abord. Depuis 2010, Facebook, Twitter et YouTube ont été largement adoptés dans les structures sportives qui se créaient un peu partout en Europe. Ils constituent le premier point de contact pour tout utilisateur intéressé. Il existe des réseaux sociaux d’information, de contenu vidéo, de divertissement, de communication B2B. À cela s’ajoutent des plateformes sociales disponibles dans le monde entier, mais aussi des plateformes à caractère régional ou culturel. Quelques exemples : vKontakte, une plateforme basée en Russie destinée aux publics d’Europe de l’Est. Naver, un réseau social basé en Corée, ou encore LINE, une plateforme installée au Japon. Afin de sélectionner la « bonne » plateforme qui permettra d’atteindre sa communauté et de développer son audience comme espéré, la Data est l’atout majeur. C’est « la » donnée essentielle pour la communication globale et le mix marketing d’un athlète, d’un club, d’une ligue ou d’une fédération. Les données sont larges, beaucoup de termes existent... à l’instar de « Big Data » que l’on retrouve souvent. Data ? Chez RESULT Sports, nous avons privilégié le terme de « Données Pertinentes ». Ce sont elles que nous recherchons en priorité. Pourquoi ? Parce que, dans un environnement numérique, il y a énormément de points de contact et de données différentes. De multiples entrées possibles. Et si vous suivez trop d’éléments, vous finirez par vous perdre en chemin et écarter au final la stratégie globale. Les données pertinentes permettent de garder le cap. Elles agissent comme un catalyseur et garantissent la bonne voie sur le chemin de la transformation numérique.L'utilisation des données et des réseaux sociaux est-elle aujourd'hui indispensable ?
Si vous souhaitez créer une communauté forte et durable, les données et la présence sur les réseaux sociaux constituent une véritable nécessité. Comme les plateformes sociales existent maintenant depuis plus de dix ans, le lancement d’une nouvelle plateforme sociale doit nécessairement être appuyé par des KPI clairs. Concurrence oblige. La performance du contenu et l’évolution de la communauté en dépendent. Le numérique nécessite une approche agile, une exécution flexible avec des valeurs réelles, pertinentes à la fois dans les sujets et les visuels utilisés.Quels sont les métiers liés à la Data, aujourd'hui ? En particulier, pour fédérer les communautés ?
Si vous m’autorisez à parler de RESULT Sports, je peux vous affirmer que la Data est présente à tous les étages dans notre organisation. Chaque réunion, chaque conversation, chaque partenaire et chaque stratégie baigne dans les données. Nous surveillons 28 plateformes sociales, dans tous les sports majeurs, tels que le football, le handball, le basket-ball, le volley-ball, le hockey sur glace, le rugby, le cricket, la formule 1, le tennis, le base-ball et le football américain. Nous mesurons sans cesse le statut et l’évolution de la communauté. Portée, engagement et vues du format, du contenu. Déterminer le public local, régional, national et international ainsi que les exigences culturelles. Vous pouvez le constater par vous-même, les données sont partout. Dans l’industrie du sport, nous voyons que toutes les disciplines exercées au plus haut niveau s’améliorent constamment et offrent une multitude de données pertinentes. Utiles pour les communautés, mais aussi pour les différentes plateformes. Ainsi, le département des médias et des communications mûrit sans cesse grâce à l’utilisation des données. Les analystes et les scientifiques des données intègrent les organisations sportives dans des départements stratégiques. La transformation numérique nécessite, je le répète, une approche agile et flexible. Idéalement, elle doit se baser sur des indicateurs de performance clés, des objectifs et des résultats clés.Les métiers de la communication sont-ils aujourd'hui aussi étroitement liés à la Data?
Il y a un changement organisationnel qui se produit en ce moment dans les principaux clubs, ligues et associations innovantes. Initialement et encore fréquemment, compte tenu de l’importance toujours croissante des plateformes sociales, c’était un journaliste ou un profil journalistique qui s’occupait, la plupart du temps, de ces questions. Les journalistes étaient préférés pour les postes de responsables des médias sociaux en raison de leur expérience dans les médias et le journalisme. Mais les temps changent. Les attentes du public sont différentes. Et à l’échelle mondiale. Dire que « le contenu est essentiel » n’est que partiellement correct. Car si ce contenu est placé sur la mauvaise plateforme, le contenu ne sera pas vu ou ne permettra pas d’interagir avec sa communauté. La surveillance et l'analyse des données permettent à l'équipe créative des médias sociaux de placer le bon contenu sur la bonne plateforme. C’est ainsi que les données deviennent de plus en plus pertinentes au quotidien !Comment évolueront les Data, selon vous ? Et plus largement les métiers de la communication ?
Google, Facebook, Instagram… Internet et les plateformes sociales basent l’ensemble de leurs modèles commerciaux sur des données. Chaque clic sur internet, le parcours de clic d'un seul utilisateur, l'audience des fans - tout peut être suivi, analysé et optimisé. Les « Données Pertinentes » devraient donc être le fondement de toute approche et stratégie dans l’environnement numérique. Chaque club de la Premier League britannique a engagé des analystes ou des scientifiques numériques, intégrés au cœur de leur organisation. Ils travaillent en étroite collaboration avec les services « médias et communication », avec l’équipe en charge du marketing et de la vente. La stratégie est développée selon ce schéma spécifique. La réussite en dépendra. Jusqu’alors, chaque organisation bidouillait et s’adaptait en fonction de besoins pratiques. À l’avenir, il sera primordial d’adopter une approche pédagogique standardisée. Mais la science et le pilier « éducation » nécessitent des connaissances plus pragmatiques et des experts pour partager leur expérience quotidienne. Et c’est notre ADN chez « RESULT Sports ».Les réseaux sociaux déterminent-ils la configuration du marketing de demain ?
Ils constituent probablement un élément essentiel, mais ne pourront jamais être la seule approche du marketing de demain ! Pourquoi ? Parce que les réseaux sociaux sont des tiers, avec leurs propres modèles commerciaux et leurs propres algorithmes. Autant d’éléments sur lesquels un athlète, un club, une ligue ou une fédération ne peuvent s’appuyer intégralement. La valeur des réseaux sociaux réside dans le nombre d'utilisateurs. Un public cible souvent considérable. Dans le marketing de demain, une institution sportive devra être focus sur les fans, développer du contenu et des histoires présentant un grand intérêt pour le public, puis convertir ce public. Parvenir à ce canal de conversion bien connu : intérêt - sympathie - fan - consommateur.Si vous deviez faire passer un message à un étudiant souhaitant progresser dans le marketing sportif, quel serait-il ?
Il est très important de mettre en œuvre un plan durable, d'exécuter de manière flexible et agile, avec des objectifs clairs et une observation / surveillance constante de toutes les données et facteurs d’influence pertinents. Ne dépendez jamais uniquement de la performance ou des résultats d’un athlète ou de l’équipe ! Une stratégie numérique nécessite des esprits intelligents, de la patience et du dévouement !Propos recueillis par Alain JOUVE, rédacteur en chef Sport Stratégies. Parution dans Sport Stratégies Hors-Série Formations avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.MARIO LEO : « "DATA" ? CHEZ RESULT SPORTS, NOUS AVONS PRIVILÉGIÉ LE TERME DE "DONNÉES PERTINENTES"»
Mario Leo est le fondateur et le PDG de « RESULT Sports », entreprise pionnière dans l’analyse des DATA dans l’univers sportif mondial. Autant dire que sa vision d’expert est éclairante quant à l’évolution et l’utilisation de ces données dans les années à venir. Pour Sport Stratégies, ce génie des données qui pourrait rejoindre AMOS Strasbourg dans quelques mois répond à toutes nos interrogations. Éclairage.
Si vous deviez vous présenter en quelques mots, Mario Leo, que diriez-vous ?
Je m’appelle Mario Leo et je suis le fondateur et PDG de « RESULT Sports ». « RESULT Sports » est une plateforme numérique pour les athlètes, les clubs, les ligues et les fédérations, qui a été créée en 2010 et travaille aujourd’hui avec plus de 100 entités sportives dans les domaines de la veille numérique, du marketing numérique, de la monétisation numérique, des stratégies numériques et de la transformation numérique.En votre qualité d’expert de la Data et des réseaux sociaux, comment diriez-vous que ces deux domaines ont évolué ces dernières années ?
Les deux ont évidemment eu une évolution exceptionnelle. Les réseaux sociaux d’abord. Depuis 2010, Facebook, Twitter et YouTube ont été largement adoptés dans les structures sportives qui se créaient un peu partout en Europe. Ils constituent le premier point de contact pour tout utilisateur intéressé. Il existe des réseaux sociaux d’information, de contenu vidéo, de divertissement, de communication B2B. À cela s’ajoutent des plateformes sociales disponibles dans le monde entier, mais aussi des plateformes à caractère régional ou culturel. Quelques exemples : vKontakte, une plateforme basée en Russie destinée aux publics d’Europe de l’Est. Naver, un réseau social basé en Corée, ou encore LINE, une plateforme installée au Japon. Afin de sélectionner la « bonne » plateforme qui permettra d’atteindre sa communauté et de développer son audience comme espéré, la Data est l’atout majeur. C’est « la » donnée essentielle pour la communication globale et le mix marketing d’un athlète, d’un club, d’une ligue ou d’une fédération. Les données sont larges, beaucoup de termes existent... à l’instar de « Big Data » que l’on retrouve souvent. Data ? Chez RESULT Sports, nous avons privilégié le terme de « Données Pertinentes ». Ce sont elles que nous recherchons en priorité. Pourquoi ? Parce que, dans un environnement numérique, il y a énormément de points de contact et de données différentes. De multiples entrées possibles. Et si vous suivez trop d’éléments, vous finirez par vous perdre en chemin et écarter au final la stratégie globale. Les données pertinentes permettent de garder le cap. Elles agissent comme un catalyseur et garantissent la bonne voie sur le chemin de la transformation numérique.L'utilisation des données et des réseaux sociaux est-elle aujourd'hui indispensable ?
Si vous souhaitez créer une communauté forte et durable, les données et la présence sur les réseaux sociaux constituent une véritable nécessité. Comme les plateformes sociales existent maintenant depuis plus de dix ans, le lancement d’une nouvelle plateforme sociale doit nécessairement être appuyé par des KPI clairs. Concurrence oblige. La performance du contenu et l’évolution de la communauté en dépendent. Le numérique nécessite une approche agile, une exécution flexible avec des valeurs réelles, pertinentes à la fois dans les sujets et les visuels utilisés.Quels sont les métiers liés à la Data, aujourd'hui ? En particulier, pour fédérer les communautés ?
Si vous m’autorisez à parler de RESULT Sports, je peux vous affirmer que la Data est présente à tous les étages dans notre organisation. Chaque réunion, chaque conversation, chaque partenaire et chaque stratégie baigne dans les données. Nous surveillons 28 plateformes sociales, dans tous les sports majeurs, tels que le football, le handball, le basket-ball, le volley-ball, le hockey sur glace, le rugby, le cricket, la formule 1, le tennis, le base-ball et le football américain. Nous mesurons sans cesse le statut et l’évolution de la communauté. Portée, engagement et vues du format, du contenu. Déterminer le public local, régional, national et international ainsi que les exigences culturelles. Vous pouvez le constater par vous-même, les données sont partout. Dans l’industrie du sport, nous voyons que toutes les disciplines exercées au plus haut niveau s’améliorent constamment et offrent une multitude de données pertinentes. Utiles pour les communautés, mais aussi pour les différentes plateformes. Ainsi, le département des médias et des communications mûrit sans cesse grâce à l’utilisation des données. Les analystes et les scientifiques des données intègrent les organisations sportives dans des départements stratégiques. La transformation numérique nécessite, je le répète, une approche agile et flexible. Idéalement, elle doit se baser sur des indicateurs de performance clés, des objectifs et des résultats clés.Les métiers de la communication sont-ils aujourd'hui aussi étroitement liés à la Data?
Il y a un changement organisationnel qui se produit en ce moment dans les principaux clubs, ligues et associations innovantes. Initialement et encore fréquemment, compte tenu de l’importance toujours croissante des plateformes sociales, c’était un journaliste ou un profil journalistique qui s’occupait, la plupart du temps, de ces questions. Les journalistes étaient préférés pour les postes de responsables des médias sociaux en raison de leur expérience dans les médias et le journalisme. Mais les temps changent. Les attentes du public sont différentes. Et à l’échelle mondiale. Dire que « le contenu est essentiel » n’est que partiellement correct. Car si ce contenu est placé sur la mauvaise plateforme, le contenu ne sera pas vu ou ne permettra pas d’interagir avec sa communauté. La surveillance et l'analyse des données permettent à l'équipe créative des médias sociaux de placer le bon contenu sur la bonne plateforme. C’est ainsi que les données deviennent de plus en plus pertinentes au quotidien !Comment évolueront les Data, selon vous ? Et plus largement les métiers de la communication ?
Google, Facebook, Instagram… Internet et les plateformes sociales basent l’ensemble de leurs modèles commerciaux sur des données. Chaque clic sur internet, le parcours de clic d'un seul utilisateur, l'audience des fans - tout peut être suivi, analysé et optimisé. Les « Données Pertinentes » devraient donc être le fondement de toute approche et stratégie dans l’environnement numérique. Chaque club de la Premier League britannique a engagé des analystes ou des scientifiques numériques, intégrés au cœur de leur organisation. Ils travaillent en étroite collaboration avec les services « médias et communication », avec l’équipe en charge du marketing et de la vente. La stratégie est développée selon ce schéma spécifique. La réussite en dépendra. Jusqu’alors, chaque organisation bidouillait et s’adaptait en fonction de besoins pratiques. À l’avenir, il sera primordial d’adopter une approche pédagogique standardisée. Mais la science et le pilier « éducation » nécessitent des connaissances plus pragmatiques et des experts pour partager leur expérience quotidienne. Et c’est notre ADN chez « RESULT Sports ».Les réseaux sociaux déterminent-ils la configuration du marketing de demain ?
Ils constituent probablement un élément essentiel, mais ne pourront jamais être la seule approche du marketing de demain ! Pourquoi ? Parce que les réseaux sociaux sont des tiers, avec leurs propres modèles commerciaux et leurs propres algorithmes. Autant d’éléments sur lesquels un athlète, un club, une ligue ou une fédération ne peuvent s’appuyer intégralement. La valeur des réseaux sociaux réside dans le nombre d'utilisateurs. Un public cible souvent considérable. Dans le marketing de demain, une institution sportive devra être focus sur les fans, développer du contenu et des histoires présentant un grand intérêt pour le public, puis convertir ce public. Parvenir à ce canal de conversion bien connu : intérêt - sympathie - fan - consommateur.Si vous deviez faire passer un message à un étudiant souhaitant progresser dans le marketing sportif, quel serait-il ?
Il est très important de mettre en œuvre un plan durable, d'exécuter de manière flexible et agile, avec des objectifs clairs et une observation / surveillance constante de toutes les données et facteurs d’influence pertinents. Ne dépendez jamais uniquement de la performance ou des résultats d’un athlète ou de l’équipe ! Une stratégie numérique nécessite des esprits intelligents, de la patience et du dévouement !Propos recueillis par Alain JOUVE, rédacteur en chef Sport Stratégies. Parution dans Sport Stratégies Hors-Série Formations avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.Camille NAUDE, Directrice de «l’AMOS WOMEN’S FRENCH CUP»
Avec « Osez c’est déjà vaincre » la devise de son premier club de football où elle jouait, Camille NAUDE a veillé à sa mise en pratique depuis : tant dans sa vie sportive que professionnelle. Sur le terrain, d’abord, cette devise l’a aidée à apprendre à viser le haut niveau, qu’elle a effectivement atteint au TFC de 15 à 21 ans avant de clore sa carrière à Muret. De 11 à 15 ans, elle a connu l’expérience enrichissante de jouer dans une équipe mixte, ce qui était encore osé dans ces années où l’idée de mixité était moins reconnue que maintenant. Elle a ainsi joué dans les divisions 1 et 2 puis la 3 à un niveau interrégional. Sur le terrain professionnel, elle a très vite osé aussi, après l’obtention de son diplôme en droit pour devenir auto-entrepreneure et se jeter dans l’aventure de My Sport Agency, qu’elle a créée avec Audric AURIEL, son associé. Depuis, elle dirige le seul tournoi de football féminin de clubs du haut niveau en Europe. Le succès de cette compétition a bénéficié dans le passé de la confiance accordée par des grands clubs : en 2017 pour la première édition Manchester City, Liverpool, Montpellier et l’OL étaient présents. L’évènement débouche aujourd’hui sur un tournoi dénommé « AMOS Women’s French Cup », depuis le naming d’AMOS Business School signé par Patrick Touati, Président Fondateur de l’école. Les équipes invitées pour 2021 sont en cours de finalisation. A 32 ans, Camille NAUDE ose sans cesse et réussit ; ajoutant des victoires à son palmarès sans jamais entamer sa modestie : chapeau !
Comment s’est construit ce Tournoi référence ?
« Par des rencontres en grande partie. Outre celle avec mon associé qui a été décisive, j’ai sollicité en 2017 un rendez-vous avec Arnaud Barbazange le directeur des sports de Toulouse, travaillant sous l’autorité de Laurence Arribagé, adjointe dans ce secteur et soutien à notre projet. En deux mois, l’idée du tournoi de football féminin que j’avais imaginé a commencé à prendre corps. Un petit comité de pilotage à quatre s’est constitué avec la Ville qui a élaboré un argumentaire et un dossier ayant convaincu la Municipalité. J’ai constaté qu’il y avait peu de matches officiels de l’équipe de France dans le sud. De plus il n’y a pas de tournoi référence en Europe, voire dans le monde, puisqu’aux USA l’« International Champion’s Cup» ( ICC) est un tournoi féminin et masculin, donc différent du nôtre. Avec ces premières éditions, la Fédération Française de Football (FFF) a un bon œil sur nous, que l’influence sur les réseaux sociaux contribue à faire grandir. La quatrième édition de 2021 reçoit le soutien de la Ville, du Département et de la Région auxquels se joint la Ligue Occitanie de la FFF. Pour nous, ces soutiens sont importants. Notre agence est la régie commerciale de l’association Sport INCUB qui est l’organisatrice du tournoi. Elle est dirigée par un COPIL de dix personnes. My Sport Agency est en charge de l’image et de la marque du Tournoi pour l’association. Notre équipe de l’agence comprend six salariés et la recherche de partenaires est essentielle. »Quels sont vos partenaires ?
« Notre partenaire de la « première heure » comme on dit est la Mutuelle du Rempart qui marque notre volonté, dans toutes nos actions, de travailler dans la proximité. Ce sponsor toulousain est indépendant et nous souhaitons une reconduction pour 2021. Ce qui est aussi le cas pour la Parapharmacie La Fayette, qui est un grand groupe installé dans la ville, venue étoffer nos partenariats, rejoint par ENGIE et depuis deux ans par Burger King. Ce sont tous ceux, partenaires avec Audi et le Groupe Jimenez, avec qui la discussion pour la prochaine édition est en cours. La FFF est un soutien officiel important. Burger King, Elvis Optique seront là cet été, tout comme les institutionnels territoriaux. Airbus était à nos côtés mais dans le contexte de la pandémie, la situation est incertaine. AMOS, bien sûr, avec qui nous avons déjà travaillé dès l’ouverture de son campus, la même année que notre tournoi, par l’intermédiaire de sa Directrice Audrey Léger. Patrick Touati, président fondateur, Sylvestre Louis son DG tout comme Vanessa Mire et Riad Ouled ont participé à finaliser ce partenariat avec l’école. Un naming a été ainsi établi pour 3 ans par le groupe AMOS avec en ligne de mire l’édition de cet été qui se déroulera les 4 et 6 août prochain. »Vous favorisez un maillage territorial ?
« Dans toutes les actions et évènements, c’est évidemment un fil rouge qui nous guide. Nos liens avec Colomiers ou avec la Ligue occitane de handball illustrent cette orientation, qui est dans notre ADN. Nous avons également un projet avec Tournefeuille. Mais notre culture de la proximité se vérifie aussi dans un autre registre de l’Agence : celui de l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau. Ainsi nous accompagnons Maxime Valet, médaillé olympique en escrime aux Jeux de Rio en 2016 qui totalise 5 médailles au total. Aujourd’hui, nous accompagnons des joueurs du rugby -fauteuil qui se préparent pour les JOP de Tokyo prévus cette année. Il y a également le boxeur Mohamed Mimoune champion du monde des supers légers. »Vous avez des objectifs sociaux et éducatifs aussi ?
« Ils sont portés par Sport Incub et en marge du tournoi. Ils sont complémentaires pour nous dans cette proximité avec le territoire et dans l’ouverture à des publics qui ne peuvent pas toujours accéder aux grands évènements ou qui sont victimes de stéréotypes, comme c’est le cas pour les femmes. Ainsi, pour la Coupe du Monde de foot féminin en France, nous avions une classe de 6éme issue d’un collège situé en QPV (quartier prioritaire pour la Ville) pour qui un match de coupe du monde n’était pas du tout accessible. Des ateliers sont également organisés toute l’année dans les écoles. »Quel impact du tournoi sur les étudiants ?
« Le tournoi est devenu, pour les étudiants, un incroyable terrain de jeu et d'expérimentation. Ils l’ont connu en même temps que l’ouverture du campus où j’enseigne. Stagiaires ou bénévoles, l’évènement a ouvert ses portes depuis le début aux apprentis AMOSciens et il a été nourri aussi par leur implication et leur sérieux. On oublie très souvent de mettre en évidence les capacités créatrices de cette génération avide d’expériences pour ouvrir des chemins en lien avec les valeurs, qu’il s’agisse du sport féminin et en particulier de la mixité ».
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°667 du 05 au 11 avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.Camille NAUDE, Directrice de «l’AMOS WOMEN’S FRENCH CUP»
Avec « Osez c’est déjà vaincre » la devise de son premier club de football où elle jouait, Camille NAUDE a veillé à sa mise en pratique depuis : tant dans sa vie sportive que professionnelle. Sur le terrain, d’abord, cette devise l’a aidée à apprendre à viser le haut niveau, qu’elle a effectivement atteint au TFC de 15 à 21 ans avant de clore sa carrière à Muret. De 11 à 15 ans, elle a connu l’expérience enrichissante de jouer dans une équipe mixte, ce qui était encore osé dans ces années où l’idée de mixité était moins reconnue que maintenant. Elle a ainsi joué dans les divisions 1 et 2 puis la 3 à un niveau interrégional. Sur le terrain professionnel, elle a très vite osé aussi, après l’obtention de son diplôme en droit pour devenir auto-entrepreneure et se jeter dans l’aventure de My Sport Agency, qu’elle a créée avec Audric AURIEL, son associé. Depuis, elle dirige le seul tournoi de football féminin de clubs du haut niveau en Europe. Le succès de cette compétition a bénéficié dans le passé de la confiance accordée par des grands clubs : en 2017 pour la première édition Manchester City, Liverpool, Montpellier et l’OL étaient présents. L’évènement débouche aujourd’hui sur un tournoi dénommé « AMOS Women’s French Cup », depuis le naming d’AMOS Business School signé par Patrick Touati, Président Fondateur de l’école. Les équipes invitées pour 2021 sont en cours de finalisation. A 32 ans, Camille NAUDE ose sans cesse et réussit ; ajoutant des victoires à son palmarès sans jamais entamer sa modestie : chapeau !
Comment s’est construit ce Tournoi référence ?
« Par des rencontres en grande partie. Outre celle avec mon associé qui a été décisive, j’ai sollicité en 2017 un rendez-vous avec Arnaud Barbazange le directeur des sports de Toulouse, travaillant sous l’autorité de Laurence Arribagé, adjointe dans ce secteur et soutien à notre projet. En deux mois, l’idée du tournoi de football féminin que j’avais imaginé a commencé à prendre corps. Un petit comité de pilotage à quatre s’est constitué avec la Ville qui a élaboré un argumentaire et un dossier ayant convaincu la Municipalité. J’ai constaté qu’il y avait peu de matches officiels de l’équipe de France dans le sud. De plus il n’y a pas de tournoi référence en Europe, voire dans le monde, puisqu’aux USA l’« International Champion’s Cup» ( ICC) est un tournoi féminin et masculin, donc différent du nôtre. Avec ces premières éditions, la Fédération Française de Football (FFF) a un bon œil sur nous, que l’influence sur les réseaux sociaux contribue à faire grandir. La quatrième édition de 2021 reçoit le soutien de la Ville, du Département et de la Région auxquels se joint la Ligue Occitanie de la FFF. Pour nous, ces soutiens sont importants. Notre agence est la régie commerciale de l’association Sport INCUB qui est l’organisatrice du tournoi. Elle est dirigée par un COPIL de dix personnes. My Sport Agency est en charge de l’image et de la marque du Tournoi pour l’association. Notre équipe de l’agence comprend six salariés et la recherche de partenaires est essentielle. »Quels sont vos partenaires ?
« Notre partenaire de la « première heure » comme on dit est la Mutuelle du Rempart qui marque notre volonté, dans toutes nos actions, de travailler dans la proximité. Ce sponsor toulousain est indépendant et nous souhaitons une reconduction pour 2021. Ce qui est aussi le cas pour la Parapharmacie La Fayette, qui est un grand groupe installé dans la ville, venue étoffer nos partenariats, rejoint par ENGIE et depuis deux ans par Burger King. Ce sont tous ceux, partenaires avec Audi et le Groupe Jimenez, avec qui la discussion pour la prochaine édition est en cours. La FFF est un soutien officiel important. Burger King, Elvis Optique seront là cet été, tout comme les institutionnels territoriaux. Airbus était à nos côtés mais dans le contexte de la pandémie, la situation est incertaine. AMOS, bien sûr, avec qui nous avons déjà travaillé dès l’ouverture de son campus, la même année que notre tournoi, par l’intermédiaire de sa Directrice Audrey Léger. Patrick Touati, président fondateur, Sylvestre Louis son DG tout comme Vanessa Mire et Riad Ouled ont participé à finaliser ce partenariat avec l’école. Un naming a été ainsi établi pour 3 ans par le groupe AMOS avec en ligne de mire l’édition de cet été qui se déroulera les 4 et 6 août prochain. »Vous favorisez un maillage territorial ?
« Dans toutes les actions et évènements, c’est évidemment un fil rouge qui nous guide. Nos liens avec Colomiers ou avec la Ligue occitane de handball illustrent cette orientation, qui est dans notre ADN. Nous avons également un projet avec Tournefeuille. Mais notre culture de la proximité se vérifie aussi dans un autre registre de l’Agence : celui de l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau. Ainsi nous accompagnons Maxime Valet, médaillé olympique en escrime aux Jeux de Rio en 2016 qui totalise 5 médailles au total. Aujourd’hui, nous accompagnons des joueurs du rugby -fauteuil qui se préparent pour les JOP de Tokyo prévus cette année. Il y a également le boxeur Mohamed Mimoune champion du monde des supers légers. »Vous avez des objectifs sociaux et éducatifs aussi ?
« Ils sont portés par Sport Incub et en marge du tournoi. Ils sont complémentaires pour nous dans cette proximité avec le territoire et dans l’ouverture à des publics qui ne peuvent pas toujours accéder aux grands évènements ou qui sont victimes de stéréotypes, comme c’est le cas pour les femmes. Ainsi, pour la Coupe du Monde de foot féminin en France, nous avions une classe de 6éme issue d’un collège situé en QPV (quartier prioritaire pour la Ville) pour qui un match de coupe du monde n’était pas du tout accessible. Des ateliers sont également organisés toute l’année dans les écoles. »Quel impact du tournoi sur les étudiants ?
« Le tournoi est devenu, pour les étudiants, un incroyable terrain de jeu et d'expérimentation. Ils l’ont connu en même temps que l’ouverture du campus où j’enseigne. Stagiaires ou bénévoles, l’évènement a ouvert ses portes depuis le début aux apprentis AMOSciens et il a été nourri aussi par leur implication et leur sérieux. On oublie très souvent de mettre en évidence les capacités créatrices de cette génération avide d’expériences pour ouvrir des chemins en lien avec les valeurs, qu’il s’agisse du sport féminin et en particulier de la mixité ».