Boulanger : le sponsoring, c’est son sport

Quand et pourquoi Boulanger s’est lancé dans une stratégie de sponsoring ?
En 2015, Boulanger a constaté un déficit de notoriété dans certaines régions et notamment en région parisienne. La marque aspirait à devenir le leader de l’électroménager et du multimédia. Cette ambition fait que nous sommes naturellement attirés par la compétition, d’où le rapprochement avec l’univers du sport. L’objectif numéro 1 étant de créer de l’engagement dans les sports les plus populaires.
Avec notamment une orientation dans le football et le rugby !
Ces deux sports nous permettent une visibilité continue toute l’année : même la période estivale est rythmée avec le mercato. Boulanger est donc mis sous le feu des projecteurs du 1er janvier au 31 décembre !
Raison pour laquelle vous préférez le partenariat de clubs plutôt que celui événements ?
Nous estimons que l'impact des partenariats "clubs" est plus important que ceux liés avec des événements, grâce à la fidélité et la passion des fans pour leurs clubs, qui peuvent générer un engagement plus important pour nous. L'enjeu est surtout de bénéficier de cet engagement en local et ainsi toucher au cœur un maximum de fans tout en y travaillant notre notoriété.
Vous étiez partenaires de 16 structures et vous avez réduit la voilure en passant à 5. Pourquoi ?
Nous avons constaté que le budget alloué à nos partenariats ne permettaient pas d'activer l'ensemble de ceux-ci et que certains d'entre eux avaient ainsi du mal à vivre en local. Nous avons donc sélectionné 5 clubs qui répondaient à des enjeux stratégiques propres à chacun d’entre eux : le LOSC, l’OM, le RC Lens, le RC Strasbourg et le Racing 92. En somme, moins de partenariats, mais des partenariats plus vivants !
Cette stratégie semble aujourd’hui avoir payé ?
La récente étude réalisée par le cabinet Nielsen Sports nous prouve en effet que nos investissements ont été bénéfiques. Cette dernière, parmi plus de 800 sponsors, nous classe première des Top Sponsors Maillot/Short (devant All, Uber Eats, Hyundai, Groupama) et troisième des Top Sponsors Tous dispositifs (derrière All, Orange et devant Intersport, Conforama), en terme de visibilité TV sur la Ligue 1. Cette étude nous confirme donc que notre dispositif est bien ajusté pour une visibilité optimale, qui participe directement à la notoriété de Boulanger.
D’autres études nous ont montré des résultats satisfaisants, sur des critères liés à l'image. Celles-ci confirment que les fans de football et de rugby ont en général une image de Boulanger bien meilleure que les personnes désintéressées de ces sports.
Avec une notoriété et une image qui ne cessent de progresser, notre objectif principal est désormais de travailler au maximum l'engagement des fans auprès de notre marque, à travers des activations locales ou nationales impactantes.
Quelle activation vous a rendu le plus fier ?
Lorsque nous étions partenaires du PSG et de l’OM, nous avions créé le HappyClassico. Lors du match entre ces deux entités, nous avons eu l’idée de faire de l’activation en simultanée.
Les magasins Boulanger de Paris et Marseille ont diffusé le match pour de fidèles clients. A Paris, Jérôme Alonso commentait le match ; à Marseille, c’était Eric Di Méco, et de nombreuses animations étaient mises en place (photocall, concours de pronostics, distribution de goodies...) pour faire de cette soirée un véritable événement. Cette activation est particulière à mes yeux puisqu'elle a permis à nos clients et nos collaborateurs de vivre un vrai moment de partage, dont ils discutent encore aujourd'hui en magasin !
Quels conseils donneriez-vous à nos étudiants à la recherche de sponsors pour leurs événements ?
Tout d'abord et c'est le plus important à mes yeux, je leur conseillerais d'être rigoureux sur les éléments basiques : faute d'orthographe, syntaxe... Il m'arrive également de recevoir des propositions de partenariats "copiées-collées", reprenant encore le nom d'une enseigne précédemment sollicitée sans avoir pris la peine de la remplacer par "Boulanger". Une proposition de partenariat doit être appréhendée comme une lettre de motivation : personnalisée au maximum pour donner envie à l'annonceur de se projeter, et lui montrer toute votre implication.
Toujours pour se projeter, j'apprécie particulièrement les demandes dans lesquelles une idée d'activation originale ou intelligente est proposée. Cela permet à l'annonceur d'y voir un peu plus clair sur les bénéfices que pourrait générer tel partenariat.
Enfin, il ne faut pas être trop insistant car cela peut « griller » la piste définitivement. Généralement, lorsque vous avez un retour négatif puis un deuxième, il faut comprendre que la porte est fermée au moins à court terme !
Propos recueillis par Thibaut Huvelle, directeur adjoint AMOS Lille
Camille NAUDE, Directrice de «l’AMOS WOMEN’S FRENCH CUP»
Avec « Osez c’est déjà vaincre » la devise de son premier club de football où elle jouait, Camille NAUDE a veillé à sa mise en pratique depuis : tant dans sa vie sportive que professionnelle. Sur le terrain, d’abord, cette devise l’a aidée à apprendre à viser le haut niveau, qu’elle a effectivement atteint au TFC de 15 à 21 ans avant de clore sa carrière à Muret. De 11 à 15 ans, elle a connu l’expérience enrichissante de jouer dans une équipe mixte, ce qui était encore osé dans ces années où l’idée de mixité était moins reconnue que maintenant. Elle a ainsi joué dans les divisions 1 et 2 puis la 3 à un niveau interrégional. Sur le terrain professionnel, elle a très vite osé aussi, après l’obtention de son diplôme en droit pour devenir auto-entrepreneure et se jeter dans l’aventure de My Sport Agency, qu’elle a créée avec Audric AURIEL, son associé. Depuis, elle dirige le seul tournoi de football féminin de clubs du haut niveau en Europe. Le succès de cette compétition a bénéficié dans le passé de la confiance accordée par des grands clubs : en 2017 pour la première édition Manchester City, Liverpool, Montpellier et l’OL étaient présents. L’évènement débouche aujourd’hui sur un tournoi dénommé « AMOS Women’s French Cup », depuis le naming d’AMOS Business School signé par Patrick Touati, Président Fondateur de l’école. Les équipes invitées pour 2021 sont en cours de finalisation. A 32 ans, Camille NAUDE ose sans cesse et réussit ; ajoutant des victoires à son palmarès sans jamais entamer sa modestie : chapeau !
Comment s’est construit ce Tournoi référence ?
« Par des rencontres en grande partie. Outre celle avec mon associé qui a été décisive, j’ai sollicité en 2017 un rendez-vous avec Arnaud Barbazange le directeur des sports de Toulouse, travaillant sous l’autorité de Laurence Arribagé, adjointe dans ce secteur et soutien à notre projet. En deux mois, l’idée du tournoi de football féminin que j’avais imaginé a commencé à prendre corps. Un petit comité de pilotage à quatre s’est constitué avec la Ville qui a élaboré un argumentaire et un dossier ayant convaincu la Municipalité. J’ai constaté qu’il y avait peu de matches officiels de l’équipe de France dans le sud. De plus il n’y a pas de tournoi référence en Europe, voire dans le monde, puisqu’aux USA l’« International Champion’s Cup» ( ICC) est un tournoi féminin et masculin, donc différent du nôtre. Avec ces premières éditions, la Fédération Française de Football (FFF) a un bon œil sur nous, que l’influence sur les réseaux sociaux contribue à faire grandir. La quatrième édition de 2021 reçoit le soutien de la Ville, du Département et de la Région auxquels se joint la Ligue Occitanie de la FFF. Pour nous, ces soutiens sont importants. Notre agence est la régie commerciale de l’association Sport INCUB qui est l’organisatrice du tournoi. Elle est dirigée par un COPIL de dix personnes. My Sport Agency est en charge de l’image et de la marque du Tournoi pour l’association. Notre équipe de l’agence comprend six salariés et la recherche de partenaires est essentielle. »Quels sont vos partenaires ?
« Notre partenaire de la « première heure » comme on dit est la Mutuelle du Rempart qui marque notre volonté, dans toutes nos actions, de travailler dans la proximité. Ce sponsor toulousain est indépendant et nous souhaitons une reconduction pour 2021. Ce qui est aussi le cas pour la Parapharmacie La Fayette, qui est un grand groupe installé dans la ville, venue étoffer nos partenariats, rejoint par ENGIE et depuis deux ans par Burger King. Ce sont tous ceux, partenaires avec Audi et le Groupe Jimenez, avec qui la discussion pour la prochaine édition est en cours. La FFF est un soutien officiel important. Burger King, Elvis Optique seront là cet été, tout comme les institutionnels territoriaux. Airbus était à nos côtés mais dans le contexte de la pandémie, la situation est incertaine. AMOS, bien sûr, avec qui nous avons déjà travaillé dès l’ouverture de son campus, la même année que notre tournoi, par l’intermédiaire de sa Directrice Audrey Léger. Patrick Touati, président fondateur, Sylvestre Louis son DG tout comme Vanessa Mire et Riad Ouled ont participé à finaliser ce partenariat avec l’école. Un naming a été ainsi établi pour 3 ans par le groupe AMOS avec en ligne de mire l’édition de cet été qui se déroulera les 4 et 6 août prochain. »Vous favorisez un maillage territorial ?
« Dans toutes les actions et évènements, c’est évidemment un fil rouge qui nous guide. Nos liens avec Colomiers ou avec la Ligue occitane de handball illustrent cette orientation, qui est dans notre ADN. Nous avons également un projet avec Tournefeuille. Mais notre culture de la proximité se vérifie aussi dans un autre registre de l’Agence : celui de l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau. Ainsi nous accompagnons Maxime Valet, médaillé olympique en escrime aux Jeux de Rio en 2016 qui totalise 5 médailles au total. Aujourd’hui, nous accompagnons des joueurs du rugby -fauteuil qui se préparent pour les JOP de Tokyo prévus cette année. Il y a également le boxeur Mohamed Mimoune champion du monde des supers légers. »Vous avez des objectifs sociaux et éducatifs aussi ?
« Ils sont portés par Sport Incub et en marge du tournoi. Ils sont complémentaires pour nous dans cette proximité avec le territoire et dans l’ouverture à des publics qui ne peuvent pas toujours accéder aux grands évènements ou qui sont victimes de stéréotypes, comme c’est le cas pour les femmes. Ainsi, pour la Coupe du Monde de foot féminin en France, nous avions une classe de 6éme issue d’un collège situé en QPV (quartier prioritaire pour la Ville) pour qui un match de coupe du monde n’était pas du tout accessible. Des ateliers sont également organisés toute l’année dans les écoles. »Quel impact du tournoi sur les étudiants ?
« Le tournoi est devenu, pour les étudiants, un incroyable terrain de jeu et d'expérimentation. Ils l’ont connu en même temps que l’ouverture du campus où j’enseigne. Stagiaires ou bénévoles, l’évènement a ouvert ses portes depuis le début aux apprentis AMOSciens et il a été nourri aussi par leur implication et leur sérieux. On oublie très souvent de mettre en évidence les capacités créatrices de cette génération avide d’expériences pour ouvrir des chemins en lien avec les valeurs, qu’il s’agisse du sport féminin et en particulier de la mixité ».
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°667 du 05 au 11 avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.Camille NAUDE, Directrice de «l’AMOS WOMEN’S FRENCH CUP»
Avec « Osez c’est déjà vaincre » la devise de son premier club de football où elle jouait, Camille NAUDE a veillé à sa mise en pratique depuis : tant dans sa vie sportive que professionnelle. Sur le terrain, d’abord, cette devise l’a aidée à apprendre à viser le haut niveau, qu’elle a effectivement atteint au TFC de 15 à 21 ans avant de clore sa carrière à Muret. De 11 à 15 ans, elle a connu l’expérience enrichissante de jouer dans une équipe mixte, ce qui était encore osé dans ces années où l’idée de mixité était moins reconnue que maintenant. Elle a ainsi joué dans les divisions 1 et 2 puis la 3 à un niveau interrégional. Sur le terrain professionnel, elle a très vite osé aussi, après l’obtention de son diplôme en droit pour devenir auto-entrepreneure et se jeter dans l’aventure de My Sport Agency, qu’elle a créée avec Audric AURIEL, son associé. Depuis, elle dirige le seul tournoi de football féminin de clubs du haut niveau en Europe. Le succès de cette compétition a bénéficié dans le passé de la confiance accordée par des grands clubs : en 2017 pour la première édition Manchester City, Liverpool, Montpellier et l’OL étaient présents. L’évènement débouche aujourd’hui sur un tournoi dénommé « AMOS Women’s French Cup », depuis le naming d’AMOS Business School signé par Patrick Touati, Président Fondateur de l’école. Les équipes invitées pour 2021 sont en cours de finalisation. A 32 ans, Camille NAUDE ose sans cesse et réussit ; ajoutant des victoires à son palmarès sans jamais entamer sa modestie : chapeau !
Comment s’est construit ce Tournoi référence ?
« Par des rencontres en grande partie. Outre celle avec mon associé qui a été décisive, j’ai sollicité en 2017 un rendez-vous avec Arnaud Barbazange le directeur des sports de Toulouse, travaillant sous l’autorité de Laurence Arribagé, adjointe dans ce secteur et soutien à notre projet. En deux mois, l’idée du tournoi de football féminin que j’avais imaginé a commencé à prendre corps. Un petit comité de pilotage à quatre s’est constitué avec la Ville qui a élaboré un argumentaire et un dossier ayant convaincu la Municipalité. J’ai constaté qu’il y avait peu de matches officiels de l’équipe de France dans le sud. De plus il n’y a pas de tournoi référence en Europe, voire dans le monde, puisqu’aux USA l’« International Champion’s Cup» ( ICC) est un tournoi féminin et masculin, donc différent du nôtre. Avec ces premières éditions, la Fédération Française de Football (FFF) a un bon œil sur nous, que l’influence sur les réseaux sociaux contribue à faire grandir. La quatrième édition de 2021 reçoit le soutien de la Ville, du Département et de la Région auxquels se joint la Ligue Occitanie de la FFF. Pour nous, ces soutiens sont importants. Notre agence est la régie commerciale de l’association Sport INCUB qui est l’organisatrice du tournoi. Elle est dirigée par un COPIL de dix personnes. My Sport Agency est en charge de l’image et de la marque du Tournoi pour l’association. Notre équipe de l’agence comprend six salariés et la recherche de partenaires est essentielle. »Quels sont vos partenaires ?
« Notre partenaire de la « première heure » comme on dit est la Mutuelle du Rempart qui marque notre volonté, dans toutes nos actions, de travailler dans la proximité. Ce sponsor toulousain est indépendant et nous souhaitons une reconduction pour 2021. Ce qui est aussi le cas pour la Parapharmacie La Fayette, qui est un grand groupe installé dans la ville, venue étoffer nos partenariats, rejoint par ENGIE et depuis deux ans par Burger King. Ce sont tous ceux, partenaires avec Audi et le Groupe Jimenez, avec qui la discussion pour la prochaine édition est en cours. La FFF est un soutien officiel important. Burger King, Elvis Optique seront là cet été, tout comme les institutionnels territoriaux. Airbus était à nos côtés mais dans le contexte de la pandémie, la situation est incertaine. AMOS, bien sûr, avec qui nous avons déjà travaillé dès l’ouverture de son campus, la même année que notre tournoi, par l’intermédiaire de sa Directrice Audrey Léger. Patrick Touati, président fondateur, Sylvestre Louis son DG tout comme Vanessa Mire et Riad Ouled ont participé à finaliser ce partenariat avec l’école. Un naming a été ainsi établi pour 3 ans par le groupe AMOS avec en ligne de mire l’édition de cet été qui se déroulera les 4 et 6 août prochain. »Vous favorisez un maillage territorial ?
« Dans toutes les actions et évènements, c’est évidemment un fil rouge qui nous guide. Nos liens avec Colomiers ou avec la Ligue occitane de handball illustrent cette orientation, qui est dans notre ADN. Nous avons également un projet avec Tournefeuille. Mais notre culture de la proximité se vérifie aussi dans un autre registre de l’Agence : celui de l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau. Ainsi nous accompagnons Maxime Valet, médaillé olympique en escrime aux Jeux de Rio en 2016 qui totalise 5 médailles au total. Aujourd’hui, nous accompagnons des joueurs du rugby -fauteuil qui se préparent pour les JOP de Tokyo prévus cette année. Il y a également le boxeur Mohamed Mimoune champion du monde des supers légers. »Vous avez des objectifs sociaux et éducatifs aussi ?
« Ils sont portés par Sport Incub et en marge du tournoi. Ils sont complémentaires pour nous dans cette proximité avec le territoire et dans l’ouverture à des publics qui ne peuvent pas toujours accéder aux grands évènements ou qui sont victimes de stéréotypes, comme c’est le cas pour les femmes. Ainsi, pour la Coupe du Monde de foot féminin en France, nous avions une classe de 6éme issue d’un collège situé en QPV (quartier prioritaire pour la Ville) pour qui un match de coupe du monde n’était pas du tout accessible. Des ateliers sont également organisés toute l’année dans les écoles. »Quel impact du tournoi sur les étudiants ?
« Le tournoi est devenu, pour les étudiants, un incroyable terrain de jeu et d'expérimentation. Ils l’ont connu en même temps que l’ouverture du campus où j’enseigne. Stagiaires ou bénévoles, l’évènement a ouvert ses portes depuis le début aux apprentis AMOSciens et il a été nourri aussi par leur implication et leur sérieux. On oublie très souvent de mettre en évidence les capacités créatrices de cette génération avide d’expériences pour ouvrir des chemins en lien avec les valeurs, qu’il s’agisse du sport féminin et en particulier de la mixité ».
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°667 du 05 au 11 avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.Théo ROPARTZ, aux manettes de l'entrepreneuriat
Malgré une situation inédite, imputable à la crise sanitaire, le marché du esport continue sa croissance exponentielle constatée depuis quelques années maintenant ; il devrait même atteindre le milliard de revenus généré en 2020 ! Un engouement qui se traduit notamment par les recettes de billetterie des évènements majeurs. A titre d’exemple, pas loin de 885 évènements ont été organisés avec des ventes de billets avoisinant les 56 millions de dollars. Actuel étudiant en dernière année du Programme Grande Ecole à AMOS Lille, Théo Ropartz s’est fait un nom dans cet univers en pleine expansion. Président de l’association Akademus esport et co-fondateur d’Elysium, une entreprise « e-sportive », ce dernier nous invite dans un voyage mêlant entrepreneuriat et « electronic sports ». Focus.
Théo, tu as créé Akademus esport et Elysium. Peux-tu nous présenter ces structures ?
En 2018, lors de ma troisième année au sein d’AMOS Lille, j'ai créé Akademus esport qui est une association 1901. Composée d’un bureau de 3 personnes, elle a pour objet l’encadrement de jeunes talents. L'association vit en grande partie grâce au sponsoring, qui nous permet notamment d'acquérir du matériel et de financer les différents déplacements à effectuer lors des compétitions. En parallèle, j’ai co-fondé la société Elysium. C'est une start-up événementielle qui organise des séminaires ou encore des team building. Via Elysium, nous pouvons également développer des événements e-sport (comme des tournois) pour des collectivités, des centres de loisir ou de vacances. Nous souhaitons créer du sur-mesure en utilisant le jeu vidéo pour répondre aux besoins de l'entreprise cliente et ainsi satisfaire ses attentes.Entreprendre peut faire peur… Raconte-nous cette envie !
Tout d'abord, je pense que cette envie (voire ce besoin) d'entreprendre est liée à ma passion car je pratique l’esport depuis très jeune. Avant que ce secteur n’explose, je possédais déjà une team sur Call of Duty où je jouais avec mes amis et participais déjà à des tournois. Avec les études, j'ai dû ralentir au niveau de mes heures de jeu car j'y passais énormément de temps. Cette pause m'a permis de prendre du recul et d'acquérir des connaissances ainsi que des compétences dans d'autres domaines grâce à AMOS. Il faut savoir qu’en 3ème année, un stage d’un semestre est obligatoire. Je rêvais de mettre à profit cette période pour créer ma propre entreprise. Afin de prouver cette envie, j’ai sollicité la direction AMOS Lille. Après différents entretiens avec elle et la création d’un dossier présentant mon projet d’association, j’ai obtenu cet accord assez exceptionnel. L’aventure était alors lancée : cela m’a permis de toucher à de nombreux domaines et ainsi apprendre directement sur le terrain. J’ai donc tout créé de A à Z.
Aujourd’hui, combien de personnes participent à l’aventure Akademus ?
Au début, il n'y avait qu'une personne et aujourd'hui nous sommes 65 ! La problématique est la gestion des membres car il y a beaucoup de va-et-vient dans le milieu du bénévolat. Certaines personnes qui ont acquis de l'expérience partent ensuite vers d'autres structures pour se professionnaliser.Dans cette jeune carrière, quel souvenir te vient directement à l’esprit ?
Sans aucun doute, notre participation à la Paris Games Week avec notre association. Nous avons animé le stand d’Infomax Paris pendant 5 jours où circulaient environ 350 000 personnes ; stand qui était d’ailleurs en collaboration avec plusieurs marques. Petite anecdote : à un moment, j’ai dû prendre le relais du speaker… C’est la première fois que je me retrouvais devant autant de personnes avec un micro. C’était très impressionnant mais aussi très formateur puisque j’y suis retourné les 4 jours qui ont suivi.
De ton point de vue, quelles sont les 3 forces que doit avoir un entrepreneur ?
Tout d’abord, il faut être prêt à emmagasiner énormément d'informations puis de savoir les synthétiser. Cela permet d'aller plus vite et de se positionner rapidement sur le marché avant d'autres personnes et de saisir les opportunités. Ensuite, la passion est essentielle. Il faut savoir accepter l’échec et sans la passion, il est difficile de continuer à être motivé pour son activité. Enfin, la persévérance : il faut rester « acharné » pour être toujours en avance car nous ne sommes pas les seuls sur le marché à vouloir se lancer.Que dirais-tu aux personnes qui ont peur de se lancer dans l’entreprenariat ?
Qu’il ne faut justement pas avoir peur. Des échecs, il y en aura toujours. Il faut en permanence se demander ce que l'on peut faire d'un échec : soit le prendre du côté valorisant afin de s'améliorer, soit rester sur cet échec sans réagir. L’entreprenariat, c'est l'aventure ! C'est un projet qui nous anime tous les jours. Il ne faut pas avancer trop vite pour éviter de faire des erreurs mais il faut aussi tirer profit de ses erreurs pour avancer. Il faut aussi avoir en tête qu’il y aura forcément des moments difficiles où il ne faudra pas lâcher…Tes structures ont-elles été impactées par la crise sanitaire ? Le sont-elles encore ?
Au niveau d’Akademus esport, la crise a été perçue de façon plutôt positive puisque les bénévoles avaient beaucoup plus de temps à nous accorder. On a eu une belle montée en puissance. Toutefois, au niveau des partenariats, beaucoup de sociétés ont décalé leurs engagements. Concernant Elysium, il y a eu 2 phases. Lors du premier confinement, nous nous sommes dit que nous n’allions rien lâcher car nous sommes sur un concept qui connaît un grand engouement. Nous avons donc voulu développer des séminaires et des team building en ligne. Une fois le produit prêt à être lancé, les entreprises ont eu du mal à y adhérer puisque le retour à l'activité était assez flou pour elles. Les ventes ont été très difficiles malgré un travail acharné pendant 3 mois. Pour le deuxième confinement, nous avons donc décidé de réduire nos charges (locaux, comptable) au maximum car de nombreux événements ont été annulés. L'entreprise est donc en pause pour le moment.En tant que passionné de esport, tu as probablement un jeu favori ?
Mon jeu du moment, c’est Valorant. Nous avons notamment recruté une team qui est très forte actuellement. C'est mon premier jeu « FPS », c'est-à-dire sur clavier où il faut apprendre toutes les touches. Ensuite, je dirais Call of Duty car il a toujours été mon jeu de prédilection.Et pour conclure : plutôt PS5 ou Xbox ?
La compétition sur Call of Duty se déroulait essentiellement sur Xbox, surtout à ses débuts, c'est pourquoi j'ai toujours eu cette console...Avec la transition sur PlayStation, beaucoup de joueurs consoles ont fait la transition mais pas moi. J'ai toujours été Xbox donc ça restera Xbox !Article rédigé par Tanguy DHALLUIN, chef de projet à AMOS LAB Lille.
Théo ROPARTZ, aux manettes de l'entrepreneuriat
Malgré une situation inédite, imputable à la crise sanitaire, le marché du esport continue sa croissance exponentielle constatée depuis quelques années maintenant ; il devrait même atteindre le milliard de revenus généré en 2020 ! Un engouement qui se traduit notamment par les recettes de billetterie des évènements majeurs. A titre d’exemple, pas loin de 885 évènements ont été organisés avec des ventes de billets avoisinant les 56 millions de dollars. Actuel étudiant en dernière année du Programme Grande Ecole à AMOS Lille, Théo Ropartz s’est fait un nom dans cet univers en pleine expansion. Président de l’association Akademus esport et co-fondateur d’Elysium, une entreprise « e-sportive », ce dernier nous invite dans un voyage mêlant entrepreneuriat et « electronic sports ». Focus.
Théo, tu as créé Akademus esport et Elysium. Peux-tu nous présenter ces structures ?
En 2018, lors de ma troisième année au sein d’AMOS Lille, j'ai créé Akademus esport qui est une association 1901. Composée d’un bureau de 3 personnes, elle a pour objet l’encadrement de jeunes talents. L'association vit en grande partie grâce au sponsoring, qui nous permet notamment d'acquérir du matériel et de financer les différents déplacements à effectuer lors des compétitions. En parallèle, j’ai co-fondé la société Elysium. C'est une start-up événementielle qui organise des séminaires ou encore des team building. Via Elysium, nous pouvons également développer des événements e-sport (comme des tournois) pour des collectivités, des centres de loisir ou de vacances. Nous souhaitons créer du sur-mesure en utilisant le jeu vidéo pour répondre aux besoins de l'entreprise cliente et ainsi satisfaire ses attentes.Entreprendre peut faire peur… Raconte-nous cette envie !
Tout d'abord, je pense que cette envie (voire ce besoin) d'entreprendre est liée à ma passion car je pratique l’esport depuis très jeune. Avant que ce secteur n’explose, je possédais déjà une team sur Call of Duty où je jouais avec mes amis et participais déjà à des tournois. Avec les études, j'ai dû ralentir au niveau de mes heures de jeu car j'y passais énormément de temps. Cette pause m'a permis de prendre du recul et d'acquérir des connaissances ainsi que des compétences dans d'autres domaines grâce à AMOS. Il faut savoir qu’en 3ème année, un stage d’un semestre est obligatoire. Je rêvais de mettre à profit cette période pour créer ma propre entreprise. Afin de prouver cette envie, j’ai sollicité la direction AMOS Lille. Après différents entretiens avec elle et la création d’un dossier présentant mon projet d’association, j’ai obtenu cet accord assez exceptionnel. L’aventure était alors lancée : cela m’a permis de toucher à de nombreux domaines et ainsi apprendre directement sur le terrain. J’ai donc tout créé de A à Z.
Aujourd’hui, combien de personnes participent à l’aventure Akademus ?
Au début, il n'y avait qu'une personne et aujourd'hui nous sommes 65 ! La problématique est la gestion des membres car il y a beaucoup de va-et-vient dans le milieu du bénévolat. Certaines personnes qui ont acquis de l'expérience partent ensuite vers d'autres structures pour se professionnaliser.Dans cette jeune carrière, quel souvenir te vient directement à l’esprit ?
Sans aucun doute, notre participation à la Paris Games Week avec notre association. Nous avons animé le stand d’Infomax Paris pendant 5 jours où circulaient environ 350 000 personnes ; stand qui était d’ailleurs en collaboration avec plusieurs marques. Petite anecdote : à un moment, j’ai dû prendre le relais du speaker… C’est la première fois que je me retrouvais devant autant de personnes avec un micro. C’était très impressionnant mais aussi très formateur puisque j’y suis retourné les 4 jours qui ont suivi.
De ton point de vue, quelles sont les 3 forces que doit avoir un entrepreneur ?
Tout d’abord, il faut être prêt à emmagasiner énormément d'informations puis de savoir les synthétiser. Cela permet d'aller plus vite et de se positionner rapidement sur le marché avant d'autres personnes et de saisir les opportunités. Ensuite, la passion est essentielle. Il faut savoir accepter l’échec et sans la passion, il est difficile de continuer à être motivé pour son activité. Enfin, la persévérance : il faut rester « acharné » pour être toujours en avance car nous ne sommes pas les seuls sur le marché à vouloir se lancer.Que dirais-tu aux personnes qui ont peur de se lancer dans l’entreprenariat ?
Qu’il ne faut justement pas avoir peur. Des échecs, il y en aura toujours. Il faut en permanence se demander ce que l'on peut faire d'un échec : soit le prendre du côté valorisant afin de s'améliorer, soit rester sur cet échec sans réagir. L’entreprenariat, c'est l'aventure ! C'est un projet qui nous anime tous les jours. Il ne faut pas avancer trop vite pour éviter de faire des erreurs mais il faut aussi tirer profit de ses erreurs pour avancer. Il faut aussi avoir en tête qu’il y aura forcément des moments difficiles où il ne faudra pas lâcher…Tes structures ont-elles été impactées par la crise sanitaire ? Le sont-elles encore ?
Au niveau d’Akademus esport, la crise a été perçue de façon plutôt positive puisque les bénévoles avaient beaucoup plus de temps à nous accorder. On a eu une belle montée en puissance. Toutefois, au niveau des partenariats, beaucoup de sociétés ont décalé leurs engagements. Concernant Elysium, il y a eu 2 phases. Lors du premier confinement, nous nous sommes dit que nous n’allions rien lâcher car nous sommes sur un concept qui connaît un grand engouement. Nous avons donc voulu développer des séminaires et des team building en ligne. Une fois le produit prêt à être lancé, les entreprises ont eu du mal à y adhérer puisque le retour à l'activité était assez flou pour elles. Les ventes ont été très difficiles malgré un travail acharné pendant 3 mois. Pour le deuxième confinement, nous avons donc décidé de réduire nos charges (locaux, comptable) au maximum car de nombreux événements ont été annulés. L'entreprise est donc en pause pour le moment.En tant que passionné de esport, tu as probablement un jeu favori ?
Mon jeu du moment, c’est Valorant. Nous avons notamment recruté une team qui est très forte actuellement. C'est mon premier jeu « FPS », c'est-à-dire sur clavier où il faut apprendre toutes les touches. Ensuite, je dirais Call of Duty car il a toujours été mon jeu de prédilection.Et pour conclure : plutôt PS5 ou Xbox ?
La compétition sur Call of Duty se déroulait essentiellement sur Xbox, surtout à ses débuts, c'est pourquoi j'ai toujours eu cette console...Avec la transition sur PlayStation, beaucoup de joueurs consoles ont fait la transition mais pas moi. J'ai toujours été Xbox donc ça restera Xbox !Article rédigé par Tanguy DHALLUIN, chef de projet à AMOS LAB Lille.
Albant Coutant, Directeur de SPORTiNFINITE
Alban Coutant a rencontré le sport par hasard, comme quoi, « le hasard fait bien les choses », y compris dans le sport business. Il incarne un parcours professionnel désormais bien connu et issu du monde des affaires, visant à repérer sur le marché du sport de nouveaux débouchés. Ce profil peut constituer une source d’inspiration pour la génération d’étudiants appelés à devenir les managers de demain : ils l’ont approchée le 25 février dernier à AMOS Toulouse avec lui et avec Vincent Bot, enseignant sur le campus. Alban fait partie de ces « Digital Explorers » qui défrichent le terrain et défrisent par leurs innovations. Il a commencé avec une start-up qui se développe avec succès pour piloter aujourd’hui la 1ère plateforme digitale à réellement 360° en France. SPORTiNFINITE Il l’a aussi cofondée. De quoi s’agit-il ? SPORTiNFINITE est une joint-venture de plusieurs structures, toutes digitales, qui s’adresse aux clubs de haut niveau mais aussi aux sports amateurs sur tout l’hexagone. Si le mariage de l’informatique industrielle et du Big Data offre de nouvelles perspectives aux poids lourds du secteur (GE, Bosch ou Siemens), il est aussi une source de développement dans le sport professionnel et amateur sur le marché des plates-formes numériques. CQFD.
En quoi SPORTiNFiNITE est-elle innovante ?
« Elle l’est parce qu’elle propose une plateforme digitale 360° et qu’elle est la seule à ce jour à réellement le mettre en œuvre. C’est-à-dire qu’elle regroupe la billetterie, la boutique, les buvettes, les accréditations, les contrôle d'accès, le cashless, la fidélité, la gestion commerciale, l’application mobile et enfin un site institutionnel. Nous équipons les clubs pour leur permettre de collecter de la data et l’exploiter. Avec cette offre nous équipons des clubs professionnels de Football (Ligue 1 et Ligue 2), de Rugby (Top14, Pro D2 , Nationale) , de Handball (Proligue), de Hockey (D1) ainsi que des Fédérations comme la FFVELO par exemple. Aux clubs amateurs ou ayant un budget d'investissement très faible, nous proposons d'utiliser la plateforme mutualisée SPORTiNFINITE. Avec cette offre nous équipons des clubs de divisions amateurs (Fédéral 1) ou encore des clubs d'athlétisme, de natation ..Nous favorisons la connexion avec les clubs locaux comme le Toulouse Basket Club qui évolue en National . Sans oublier le séminaire du 25 février dernier où le Directeur Markéting du Stade Toulousain était présent. Dans le même temps les organisateurs d’événements sportifs, parmi lesquels les clubs professionnels, ont successivement dématérialisé toutes les fonctions nécessaires à l’organisation de leur modèle économique : ils se retrouvent maintenant avec une myriade de solutions stratifiées, isolées, qui ont bien du mal à délivrer du « smart data », de la donnée intelligente, d’où SPORTINFINITE »
Quels coûts pour les clubs ?
« Nous nous adressons à toutes les ligues et tous les clubs sportifs, particulièrement à ceux qui souhaitent précisément à budget et moyens humains constants, déployer un maximum d'outils digitaux. C’est un service adapté aux objectifs et moyens du club avec la totale transversalité des données. Mais la data reste propriété du club. Tous nos modules sont nativement intégrés au CRM. Etant donné qu'il n'y a pas d'interface ou de connecteurs à développer entre les modules, nous permettons de réduire les coûts de mise en œuvre tout en augmentant l'efficience de chaque module et la transversalité des stratégies Marketing. Nous proposons une offre en marque blanche avec base de données dédiée. A titre d’exemple , le lancement du programme de fidélité MyESTAC, le cashless au RC Vannes ou encore la billetterie placée avec panier unique à la JS Cherbourg qui, depuis le déploiement de notre outil, a augmenté ses ventes billetterie de 20%..À l'UBB aussi, dans le cadre du déploiement de notre CRM et de notre gestion commerciale, nous lançons un portail BtoB pour les partenaires. Ce portail intégrera un annuaire avec messagerie privative, un espace de commande et de transfert de places, un réseau social dédié aux partenaires. Nous allons aussi dématérialiser les bracelets d'accès aux espaces hospitalité sur le même titre que l’accès au stade. Nous souhaitons rester disruptif et toujours apporter une vision nouvelle sur ce marché à des clubs qui n'ont peut être pas la capacité ou l'envie de payer des développements sur mesure. Nous couvrons désormais la grande majorité des besoins digitaux des clubs et allons continuer à faire évoluer nos road-maps sur l'ensemble des modules en étroite collaboration avec nos clients dans les ateliers que nous organisons comme avec le Stade Nantais récemment. Mais nous sommes aussi en lien avec les grandes collectivités ( Région, département) avec lesquelles nous travaillons parfois depuis des années pour les 24 H du Mans ou les Fêtes Maritimes de Brest. »Quel avenir pour les métiers digitaux ?
« Il est ouvert ! Pour nous par exemple avec un seul et même entrepôt de données et leur transversalité nous gérons à SPORTiNFINITE tous les métiers du digital, secteur en plein essor. Nous sommes une vingtaine de permanents et jusqu’à 45 personnes en période fortes avec notre assistance. 2 développeurs nous ont rejoint l’année dernière et nous prévoyons d’agrandir l’équipe avec de jeunes talents sur les métiers de gestion de projets et du business développement. Le marché du digital est une perspective concrète de débouchés pour les étudiants en sport business. L’accueil des stagiaires s’inscrit dans notre stratégie qu’il s’agisse du commercial, de chef de projet et du marketing. Comme notre plate forme à 360° s’adresse à tout le monde au-delà de l’univers sportif les métiers du digital vont continuer d’être attractifs et divers. Comme quoi parfois le dicton populaire du « On ne met pas tous ses œufs dans le même panier » n’est pas toujours pertinent : notre panier digital est ouvert à tous les apports ! » Crédits photos : Sport Stratégies - SPORTiNFINITEArticlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°663 du 08 au 14 mars 2021.
Albant Coutant, Directeur de SPORTiNFINITE
Alban Coutant a rencontré le sport par hasard, comme quoi, « le hasard fait bien les choses », y compris dans le sport business. Il incarne un parcours professionnel désormais bien connu et issu du monde des affaires, visant à repérer sur le marché du sport de nouveaux débouchés. Ce profil peut constituer une source d’inspiration pour la génération d’étudiants appelés à devenir les managers de demain : ils l’ont approchée le 25 février dernier à AMOS Toulouse avec lui et avec Vincent Bot, enseignant sur le campus. Alban fait partie de ces « Digital Explorers » qui défrichent le terrain et défrisent par leurs innovations. Il a commencé avec une start-up qui se développe avec succès pour piloter aujourd’hui la 1ère plateforme digitale à réellement 360° en France. SPORTiNFINITE Il l’a aussi cofondée. De quoi s’agit-il ? SPORTiNFINITE est une joint-venture de plusieurs structures, toutes digitales, qui s’adresse aux clubs de haut niveau mais aussi aux sports amateurs sur tout l’hexagone. Si le mariage de l’informatique industrielle et du Big Data offre de nouvelles perspectives aux poids lourds du secteur (GE, Bosch ou Siemens), il est aussi une source de développement dans le sport professionnel et amateur sur le marché des plates-formes numériques. CQFD.
En quoi SPORTiNFiNITE est-elle innovante ?
« Elle l’est parce qu’elle propose une plateforme digitale 360° et qu’elle est la seule à ce jour à réellement le mettre en œuvre. C’est-à-dire qu’elle regroupe la billetterie, la boutique, les buvettes, les accréditations, les contrôle d'accès, le cashless, la fidélité, la gestion commerciale, l’application mobile et enfin un site institutionnel. Nous équipons les clubs pour leur permettre de collecter de la data et l’exploiter. Avec cette offre nous équipons des clubs professionnels de Football (Ligue 1 et Ligue 2), de Rugby (Top14, Pro D2 , Nationale) , de Handball (Proligue), de Hockey (D1) ainsi que des Fédérations comme la FFVELO par exemple. Aux clubs amateurs ou ayant un budget d'investissement très faible, nous proposons d'utiliser la plateforme mutualisée SPORTiNFINITE. Avec cette offre nous équipons des clubs de divisions amateurs (Fédéral 1) ou encore des clubs d'athlétisme, de natation ..Nous favorisons la connexion avec les clubs locaux comme le Toulouse Basket Club qui évolue en National . Sans oublier le séminaire du 25 février dernier où le Directeur Markéting du Stade Toulousain était présent. Dans le même temps les organisateurs d’événements sportifs, parmi lesquels les clubs professionnels, ont successivement dématérialisé toutes les fonctions nécessaires à l’organisation de leur modèle économique : ils se retrouvent maintenant avec une myriade de solutions stratifiées, isolées, qui ont bien du mal à délivrer du « smart data », de la donnée intelligente, d’où SPORTINFINITE »