Echange avec Christophe RE, Store Manager d'ADIDAS

Depuis 2017 Christophe RE, 42 ans fait partie des 29 directeurs de magasins d’ADIDAS France en sa qualité de Store Manager à Marseille l’un des plus grands magasins (déstockage) de la marque en France et en Europe de 1350 m 2. ADIDAS, un des leaders mondiaux de l’industrie du sport résulte de la séparation des deux frères Dassler aux origines de la marque, Adi et Rudi. Le premier deviendra seul le patron d’ADIDAS en 1948 quand son frère créera de son côté PUMA après que Jesse OWENS ait été chaussé par les deux frères pour glaner ses 4 médailles d’or aux JO de Berlin en 1936 ( 100, 200, 4x100 et saut en longueur). Quatre-vingt ans plus tard, la marque aux trois bandes décidera de couvrir d’or ses principaux modèles pour la série Black History Month en hommage au champion américain. Et en 2017 le CA d’ADIDAS a dépassé les 20 milliards d’euros !
Vos équipes et vous-même sortez du confinement qui s’est passé comment ?
« Dès le 16 mars tous les personnels d’ADIDAS ont bénéficié des programmes de formation proposés par la marque durant la période de confinement, ce qui n’est pas banal dans le contexte de crise provoqué par la pandémie du Coronavirus. A l’image des valeurs d’ADIDAS incarnées par les 3 « C » « Confiance Collaboration Créativité » les 750 salariés de France ont été invité à reprendre les basiques d’une part, complétés par des programmes spécifiques, partager les bonnes pratiques, comment atteindre le meilleur niveau de créativité sans omettre la pratique sportive grâce à des applications adaptées au confinement. C’est le savoir être qui est sinon jugé mais du moins évalué, semestriellement pour les managers et mensuellement pour les autres salariés. Cette gestion de crise illustre l’attachement qu’ADIDAS porte aux savoirs être dans l’apprentissage et dans la progression de carrière en interne qui est présente dans la culture de notre entreprise. Si ADIDAS emploie plus de 60.000 personnes dans le monde et occupe une position influente c’est aussi parce que l’attachement aux valeurs citées est ancré dans l’ADN de la marque, dans le management des RH et bien sûr dans nos performances »
Quel a été votre parcours pour parvenir à cette responsabilité chez ADIDAS ?
« Très brièvement après un DEUG dans le commerce obtenu en 1998, année du premier titre mondial de la France en football j’aimais ce sport comme tout marseillais et je rêvais de travailler chez ADIDAS. Ma passion du sport m’a dirigé vers la marque de façon naturelle et je suis entré comme vendeur ici avant de gravir petit à petit les échelons dans l’entreprise, de Marseille à Paris avant de revenir dans la cité phocéenne pour occuper mon poste actuel. Amateur surtout des arts martiaux en compétition et du foot de rue aux couleurs locales quand j’étais plus jeune je m’adonne désormais au golf le plus souvent ! »
Qu’est ce qui guide ADIDAS dans la conception de ses produits ?
« Plusieurs facteurs sont concernés. En premier lieu l’empreinte de la marque repose sur l’écoute des besoins des sportifs, qu’il s’agisse de l’amorti au sol, de l’accroche sur le terrain, des sensations avec le ballon, en clair tout l’univers physique et sensible qui résonne dans le corps du pratiquant. Ensuite il y a un secteur qui est désormais au cœur du sport à savoir la mode. C’est une dimension qui est devenue centrale dans toutes ses composantes : de la chaussure bien sûr au maillot de club notamment qui désormais n’est plus seulement lié au club d’appartenance y compris à Marseille où l’OM est une icône : qu’il s’agisse du maillot de la Juve ou de Manchester etc…Le foot reste la discipline phare et dans le cadre du visuel merchandising qui est un des axes de la marque nous « théâtralisons » le magasin pour les matches de Champion’s League qui rencontre un vrai succès auprès de la clientèle et des fans. Dans toutes nos actions comme dans nos produits le client est toujours la cible. A cet effet nous nous appuyons sur une méthodologie centrée sur le retour clients avec le NPS ( Net Promoteur Score traduit par Score Net de recommandation). Ainsi en tant que manager je suis présent quotidiennement dans le magasin de 14h à 19h au contact avec les clients et les collègues pour accompagner ce que nous appelons à ADIDAS le « comportement recherché. Enfin je crois utile de souligner la volonté de la marque de répondre à tout le spectre de la clientèle. Ainsi la surface du magasin est répartie de façon équilibrée entre les rayons masculins et féminins. De même si dans les années 2000 nous avions une clientèle senior orientée surtout vers la marche, elle s’est ouverte sur les trails, le tennis etc…».
Quelle est la place du digital dans vos métiers ?
« Elle est incontournable dans notre politique commerciale et pour prendre l’exemple du confinement nous nous sommes impliqués comme support de e-commerce de la marque. De façon très concrète et physique dans le magasin même nous avons un objectif journalier de 30 commandes par internet depuis octobre 2019. Nos vendeurs sont formés à cette approche qui progresse en termes de ventes. La digitalisation pénètre tous nos postes dans l’évolution de nos métiers. J’ajoute que dans le cadre de l’accueil de stagiaires nous mettons un point d’honneur à les mettre dans des situations professionnelles qui leur font vivre une belle histoire qui va les marquer et qui contribue à notre notoriété auprès des publics jeunes. L’histoire d’ADIDAS est forte dans l’univers du sport et nous devons l’enrichir par la créativité dans le partage. »
Vos équipes et vous-même sortez du confinement qui s’est passé comment ?
« Dès le 16 mars tous les personnels d’ADIDAS ont bénéficié des programmes de formation proposés par la marque durant la période de confinement, ce qui n’est pas banal dans le contexte de crise provoqué par la pandémie du Coronavirus. A l’image des valeurs d’ADIDAS incarnées par les 3 « C » « Confiance Collaboration Créativité » les 750 salariés de France ont été invité à reprendre les basiques d’une part, complétés par des programmes spécifiques, partager les bonnes pratiques, comment atteindre le meilleur niveau de créativité sans omettre la pratique sportive grâce à des applications adaptées au confinement. C’est le savoir être qui est sinon jugé mais du moins évalué, semestriellement pour les managers et mensuellement pour les autres salariés. Cette gestion de crise illustre l’attachement qu’ADIDAS porte aux savoirs être dans l’apprentissage et dans la progression de carrière en interne qui est présente dans la culture de notre entreprise. Si ADIDAS emploie plus de 60.000 personnes dans le monde et occupe une position influente c’est aussi parce que l’attachement aux valeurs citées est ancré dans l’ADN de la marque, dans le management des RH et bien sûr dans nos performances »
Quel a été votre parcours pour parvenir à cette responsabilité chez ADIDAS ?
« Très brièvement après un DEUG dans le commerce obtenu en 1998, année du premier titre mondial de la France en football j’aimais ce sport comme tout marseillais et je rêvais de travailler chez ADIDAS. Ma passion du sport m’a dirigé vers la marque de façon naturelle et je suis entré comme vendeur ici avant de gravir petit à petit les échelons dans l’entreprise, de Marseille à Paris avant de revenir dans la cité phocéenne pour occuper mon poste actuel. Amateur surtout des arts martiaux en compétition et du foot de rue aux couleurs locales quand j’étais plus jeune je m’adonne désormais au golf le plus souvent ! »
Qu’est ce qui guide ADIDAS dans la conception de ses produits ?
« Plusieurs facteurs sont concernés. En premier lieu l’empreinte de la marque repose sur l’écoute des besoins des sportifs, qu’il s’agisse de l’amorti au sol, de l’accroche sur le terrain, des sensations avec le ballon, en clair tout l’univers physique et sensible qui résonne dans le corps du pratiquant. Ensuite il y a un secteur qui est désormais au cœur du sport à savoir la mode. C’est une dimension qui est devenue centrale dans toutes ses composantes : de la chaussure bien sûr au maillot de club notamment qui désormais n’est plus seulement lié au club d’appartenance y compris à Marseille où l’OM est une icône : qu’il s’agisse du maillot de la Juve ou de Manchester etc…Le foot reste la discipline phare et dans le cadre du visuel merchandising qui est un des axes de la marque nous « théâtralisons » le magasin pour les matches de Champion’s League qui rencontre un vrai succès auprès de la clientèle et des fans. Dans toutes nos actions comme dans nos produits le client est toujours la cible. A cet effet nous nous appuyons sur une méthodologie centrée sur le retour clients avec le NPS ( Net Promoteur Score traduit par Score Net de recommandation). Ainsi en tant que manager je suis présent quotidiennement dans le magasin de 14h à 19h au contact avec les clients et les collègues pour accompagner ce que nous appelons à ADIDAS le « comportement recherché. Enfin je crois utile de souligner la volonté de la marque de répondre à tout le spectre de la clientèle. Ainsi la surface du magasin est répartie de façon équilibrée entre les rayons masculins et féminins. De même si dans les années 2000 nous avions une clientèle senior orientée surtout vers la marche, elle s’est ouverte sur les trails, le tennis etc…».
Quelle est la place du digital dans vos métiers ?
« Elle est incontournable dans notre politique commerciale et pour prendre l’exemple du confinement nous nous sommes impliqués comme support de e-commerce de la marque. De façon très concrète et physique dans le magasin même nous avons un objectif journalier de 30 commandes par internet depuis octobre 2019. Nos vendeurs sont formés à cette approche qui progresse en termes de ventes. La digitalisation pénètre tous nos postes dans l’évolution de nos métiers. J’ajoute que dans le cadre de l’accueil de stagiaires nous mettons un point d’honneur à les mettre dans des situations professionnelles qui leur font vivre une belle histoire qui va les marquer et qui contribue à notre notoriété auprès des publics jeunes. L’histoire d’ADIDAS est forte dans l’univers du sport et nous devons l’enrichir par la créativité dans le partage. »
Propos recueillis par Alain Arvin- Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
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23 Mar 2023
Témoignage Etudiant, Lilou Serrano, joueuse de rugby
« Come on girls »
En cette période de Tournoi des 6 Nations Féminin, Lilou Serrano, étudiante au campus AMOS Toulouse et joueuse de rugby, nous livre son histoire avec le ballon ovale, son ressenti en tant que femme dans un sport dit masculin mais aussi ses aspirations et sa vision. C’est une bouffée d’air frais, de détermination et d’optimisme à faire lire à toutes les futures AMOSciennes : « COME ON GIRLS! »Lilou, peux-tu te présenter s’il te plaît ? Et nous raconter ton histoire avec le rugby ?
Lilou Serrano, 21 ans, je suis actuellement en première année de Mastère à AMOS Toulouse. Connaisseuse du rugby à XV, c’est le XIII qui m’anime depuis maintenant 10 ans. J’ai commencé au Collège en UNSS en rugby à XIII. Ce sport m’a plu et, en plus de l’UNSS, j’ai intégré rapidement un club. Par la suite, j’ai continué en section rugby au Lycée en XV et toujours en club en XIII. Par ailleurs, j’ai effectué un service civique sur la pratique du rugby à XIII et le développement du fair-play pendant un an auprès de jeunes enfants. Petit à petit, ce sport a pris une place importante dans mon quotidien entre entraînements et compétitions.
Que penses-tu de la place des femmes dans le rugby et le sport business ? Est-ce que tu vois une différence entre les deux ?
Je suis une femme et je fais du rugby à XIII. Encore moins connu que le XV, le rugby à XIII est très peu médiatisé en France au-delà du débat des genres. Par conséquent, il y a peu de club féminin en rugby à XIII et peu de moyen pour faire connaître et développer ce sport. Néanmoins, ce n’est pas partout pareil. En effet, en Australie par exemple, le rugby à XIII est très développé et beaucoup d’équipes féminines sont professionnelles. Cela prouve bien qu’il est possible de professionnaliser les équipes féminines, ou dans un premier temps les valoriser. Pour parler un peu du XV, celui-ci est sur la bonne voie. En effet, la médiatisation a permis de faire connaître ce sport et de plus en plus de jeunes filles s’inscrivent en club et c’est génial. J’espère que le rugby à XIII aussi bien féminin que masculin arrivera un jour à être aussi connu et reconnu que le XV ! Dans le sport business c’est un peu la même chose, dans le sens où nous commençons tout juste à nous faire voir, entendre et respecter. Par chance, je pense faire partie de la bonne génération, le monde du travail et du sport en général commence à nous entendre et nous prendre au sérieux. Alors oui, les a priori ou stéréotypes sont toujours présents mais beaucoup moins systématiques. Les mentalités ont évolué, ainsi à l’heure actuelle, beaucoup de femmes occupent des postes importants, se lancent dans l’entreprenariat et n’ont pas peur de se positionner sur des postes dits pour les « hommes ». De par mon expérience personnelle, je trouve important de rajouter que beaucoup d’hommes se sentent concernés par ce combat et aident les femmes à atteindre cette égalité dans tous les domaines. Que cela soit dans le monde du rugby féminin ou dans le sport business, la place de la femme n’est pas encore totalement reconnue mais la situation évolue dans le bon sens.Quelles sont les valeurs que tu retrouves entre le rugby et le sport business ?
Les valeurs qui me viennent à l’esprit sont l’esprit d’équipe, la ténacité et le respect. Dans le rugby ou dans le sport business, je travaille directement ou indirectement en collaboration avec différentes personnes. Je pense qu’il est plus facile de réussir ensemble en unissant nos forces et nos compétences dans un but commun. La persévérance est aussi une valeur commune et qui est nécessaire dans ces deux secteurs. En effet, rien n’est jamais acquis facilement. Il ne faut « rien lâcher » et se battre pour réussir son objectif. Enfin, le respect de l’autre, des règles et surtout de soi-même !
Le rayonnement des femmes dans le sport est un enjeu fort pour nous. De ton côté, comment le perçois-tu ?
Il est vrai que chez AMOS Toulouse les femmes sont très bien représentées que ce soit dans l’équipe pédagogique, les intervenantes ou encore la directrice. Madame Naude, directrice du campus, est un exemple de femme qui réussit sa carrière professionnelle et sportive. Elle partage son expertise à travers par exemple des événements sportifs pour promouvoir l’égalité homme/femme dans toute l’agglomération toulousaine. Les intervenantes ont des parcours diversifiés, motivants et inspirants. Depuis trois ans, j’ai remarqué une augmentation de la présence de jeunes filles dans les promos.Quel conseil peux-tu donner à une future AMOScienne ou professionnelle du sport business ?
Je leur conseillerai d’aller au bout de leurs idées ou de leurs projets sans tenir compte des avis négatifs qui pourraient les entraver dans la poursuite de leurs objectifs. Je leur dirai aussi de ne pas se normaliser et de se battre contre les comportements sexistes et ou réflexions misogynes. Enfin, que ce soit pratiquer un sport ou évoluer dans le sport business, c’est la même chose, le plus important c’est croire en soi. Et pour finir, come on girls!Tu joues au rugby au Mans et tu es en alternance à l’Automobile Club de l’Ouest (24h du Mans) : 2 secteurs “dits” masculins : est-ce une force ?
Je ne sais pas si c’est une force. Je ne me suis pas posée de question. Je vis ma passion du rugby et je me sens bien dans ce milieu automobile où je m’épanouis professionnellement. Par ailleurs, les femmes pilotent depuis 1922 en France. Autre exemple, la 32ème édition du Rallye Aïcha des Gazelles réunit 400 participantes cette année. Le monde automobile n’est plus un secteur uniquement masculin. Force ou non, je me sens bien dans ces deux secteurs et c’est le plus important pour moi.Est-ce que tu suis le Tournoi des 6 Nations Féminin ? As-tu un pronostic sur les vainqueures ?
Evidement que j’ai un faible pour l’équipe de France. C’est une très belle équipe qui monte en puissance et nous faire vivre des matchs de haut niveau. Ce sont des femmes méritantes et combatives. Il faut souligner qu’elles ne vivent pas du rugby. Elles ont toutes un métier à coté et mènent de front leur vie professionnelle, leur vie familiale ainsi que les entraînements et les compétitions.Un dernier mot pour finir ?
Je tiens à remercier Mathilde Lapeyre d’avoir pensé à moi pour cette interview. Pour finir, je suis optimiste quant au fait que la femme aura un jour la place qui lui revient sans devoir se justifier ou douter de sa légitimité. Merci à Lilou Serrano pour ses réponses et sa disponibilité. Crédit photo : Lilou Serrano23 Mar 2023
Témoignage Etudiant, Lilou Serrano, joueuse de rugby
« Come on girls »
En cette période de Tournoi des 6 Nations Féminin, Lilou Serrano, étudiante au campus AMOS Toulouse et joueuse de rugby, nous livre son histoire avec le ballon ovale, son ressenti en tant que femme dans un sport dit masculin mais aussi ses aspirations et sa vision. C’est une bouffée d’air frais, de détermination et d’optimisme à faire lire à toutes les futures AMOSciennes : « COME ON GIRLS! »Lilou, peux-tu te présenter s’il te plaît ? Et nous raconter ton histoire avec le rugby ?
Lilou Serrano, 21 ans, je suis actuellement en première année de Mastère à AMOS Toulouse. Connaisseuse du rugby à XV, c’est le XIII qui m’anime depuis maintenant 10 ans. J’ai commencé au Collège en UNSS en rugby à XIII. Ce sport m’a plu et, en plus de l’UNSS, j’ai intégré rapidement un club. Par la suite, j’ai continué en section rugby au Lycée en XV et toujours en club en XIII. Par ailleurs, j’ai effectué un service civique sur la pratique du rugby à XIII et le développement du fair-play pendant un an auprès de jeunes enfants. Petit à petit, ce sport a pris une place importante dans mon quotidien entre entraînements et compétitions.
Que penses-tu de la place des femmes dans le rugby et le sport business ? Est-ce que tu vois une différence entre les deux ?
Je suis une femme et je fais du rugby à XIII. Encore moins connu que le XV, le rugby à XIII est très peu médiatisé en France au-delà du débat des genres. Par conséquent, il y a peu de club féminin en rugby à XIII et peu de moyen pour faire connaître et développer ce sport. Néanmoins, ce n’est pas partout pareil. En effet, en Australie par exemple, le rugby à XIII est très développé et beaucoup d’équipes féminines sont professionnelles. Cela prouve bien qu’il est possible de professionnaliser les équipes féminines, ou dans un premier temps les valoriser. Pour parler un peu du XV, celui-ci est sur la bonne voie. En effet, la médiatisation a permis de faire connaître ce sport et de plus en plus de jeunes filles s’inscrivent en club et c’est génial. J’espère que le rugby à XIII aussi bien féminin que masculin arrivera un jour à être aussi connu et reconnu que le XV ! Dans le sport business c’est un peu la même chose, dans le sens où nous commençons tout juste à nous faire voir, entendre et respecter. Par chance, je pense faire partie de la bonne génération, le monde du travail et du sport en général commence à nous entendre et nous prendre au sérieux. Alors oui, les a priori ou stéréotypes sont toujours présents mais beaucoup moins systématiques. Les mentalités ont évolué, ainsi à l’heure actuelle, beaucoup de femmes occupent des postes importants, se lancent dans l’entreprenariat et n’ont pas peur de se positionner sur des postes dits pour les « hommes ». De par mon expérience personnelle, je trouve important de rajouter que beaucoup d’hommes se sentent concernés par ce combat et aident les femmes à atteindre cette égalité dans tous les domaines. Que cela soit dans le monde du rugby féminin ou dans le sport business, la place de la femme n’est pas encore totalement reconnue mais la situation évolue dans le bon sens.Quelles sont les valeurs que tu retrouves entre le rugby et le sport business ?
Les valeurs qui me viennent à l’esprit sont l’esprit d’équipe, la ténacité et le respect. Dans le rugby ou dans le sport business, je travaille directement ou indirectement en collaboration avec différentes personnes. Je pense qu’il est plus facile de réussir ensemble en unissant nos forces et nos compétences dans un but commun. La persévérance est aussi une valeur commune et qui est nécessaire dans ces deux secteurs. En effet, rien n’est jamais acquis facilement. Il ne faut « rien lâcher » et se battre pour réussir son objectif. Enfin, le respect de l’autre, des règles et surtout de soi-même !
Le rayonnement des femmes dans le sport est un enjeu fort pour nous. De ton côté, comment le perçois-tu ?
Il est vrai que chez AMOS Toulouse les femmes sont très bien représentées que ce soit dans l’équipe pédagogique, les intervenantes ou encore la directrice. Madame Naude, directrice du campus, est un exemple de femme qui réussit sa carrière professionnelle et sportive. Elle partage son expertise à travers par exemple des événements sportifs pour promouvoir l’égalité homme/femme dans toute l’agglomération toulousaine. Les intervenantes ont des parcours diversifiés, motivants et inspirants. Depuis trois ans, j’ai remarqué une augmentation de la présence de jeunes filles dans les promos.Quel conseil peux-tu donner à une future AMOScienne ou professionnelle du sport business ?
Je leur conseillerai d’aller au bout de leurs idées ou de leurs projets sans tenir compte des avis négatifs qui pourraient les entraver dans la poursuite de leurs objectifs. Je leur dirai aussi de ne pas se normaliser et de se battre contre les comportements sexistes et ou réflexions misogynes. Enfin, que ce soit pratiquer un sport ou évoluer dans le sport business, c’est la même chose, le plus important c’est croire en soi. Et pour finir, come on girls!Tu joues au rugby au Mans et tu es en alternance à l’Automobile Club de l’Ouest (24h du Mans) : 2 secteurs “dits” masculins : est-ce une force ?
Je ne sais pas si c’est une force. Je ne me suis pas posée de question. Je vis ma passion du rugby et je me sens bien dans ce milieu automobile où je m’épanouis professionnellement. Par ailleurs, les femmes pilotent depuis 1922 en France. Autre exemple, la 32ème édition du Rallye Aïcha des Gazelles réunit 400 participantes cette année. Le monde automobile n’est plus un secteur uniquement masculin. Force ou non, je me sens bien dans ces deux secteurs et c’est le plus important pour moi.Est-ce que tu suis le Tournoi des 6 Nations Féminin ? As-tu un pronostic sur les vainqueures ?
Evidement que j’ai un faible pour l’équipe de France. C’est une très belle équipe qui monte en puissance et nous faire vivre des matchs de haut niveau. Ce sont des femmes méritantes et combatives. Il faut souligner qu’elles ne vivent pas du rugby. Elles ont toutes un métier à coté et mènent de front leur vie professionnelle, leur vie familiale ainsi que les entraînements et les compétitions.Un dernier mot pour finir ?
Je tiens à remercier Mathilde Lapeyre d’avoir pensé à moi pour cette interview. Pour finir, je suis optimiste quant au fait que la femme aura un jour la place qui lui revient sans devoir se justifier ou douter de sa légitimité. Merci à Lilou Serrano pour ses réponses et sa disponibilité. Crédit photo : Lilou Serrano23 Mar 2023
MasterClass Colosse aux pieds d’argile
COLOSSE AUX PIEDS D’ARGILE, UNE ASSOCIATION SUR TOUS LES TERRAINS
Dans le cadre d’une MasterClass à destination des étudiants en Bachelor et Mastère, le campus AMOS Toulouse a convié l’association Colosse aux pieds d’argile. Reconnue d’utilité publique, elle a pour missions : la sensibilisation et la formation aux risques de violences sexuelles, de bizutage et de harcèlement en milieu sportif ainsi que l’accompagnement des victimes. Cette venue a été sollicitée par deux étudiants, Lucas Monteil et Louis Fovet, soucieux d’aborder un sujet d’actualité mais aussi de découvrir l’univers associatif.
UNE « MASTER » MASTER CLASS
Organisée en trois temps, la MasterClass a débuté par un temps d’échange et de débat à l’Espace des Diversités et de la Laïcité de la Mairie de Toulouse en présence de Sébastien Boueilh, directeur et fondateur de l’association. Le deuxième jour était consacré à la réalisation d’ateliers autour de thématiques telles que la résilience par le sport, les victimes et victimes collatérales ou encore la relation athlète/entraineur. Ce fut l’occasion pour les étudiants de travailler en groupe, chapeauté par Simon Latournerie, directeur adjoint, Violaine Chabardes, responsable du pôle accompagnement des victimes et Sebastien Boueilh. Cette MasterClass s’est conclue au salon Prairie des Filtres du Stade Ernest Wallon avec la présentation des projets réalisés en ateliers. Devant 150 personnes, nos étudiants ont abordé avec brio des sujets pourtant difficiles et sensibles.
« IL FAUT PARLER »
« J'ai trouvé que c'était un sujet très intéressant, ce n'est pas un thème que l'on a l'habitude d'aborder surtout dans le milieu du sport. Les choses sont souvent étouffées. Le fait d'avoir eu un intervenant comme Mr Boueilh a fait ouvrir les yeux sur le sujet. Notamment sur le nombre de personnes atteintes d'agression sexuelle, qui était un nombre peu connu de beaucoup d'étudiants. Il faut parler ! » Emma Sernesi, etudiante en troisième année de Bachelor23 Mar 2023
MasterClass Colosse aux pieds d’argile
COLOSSE AUX PIEDS D’ARGILE, UNE ASSOCIATION SUR TOUS LES TERRAINS
Dans le cadre d’une MasterClass à destination des étudiants en Bachelor et Mastère, le campus AMOS Toulouse a convié l’association Colosse aux pieds d’argile. Reconnue d’utilité publique, elle a pour missions : la sensibilisation et la formation aux risques de violences sexuelles, de bizutage et de harcèlement en milieu sportif ainsi que l’accompagnement des victimes. Cette venue a été sollicitée par deux étudiants, Lucas Monteil et Louis Fovet, soucieux d’aborder un sujet d’actualité mais aussi de découvrir l’univers associatif.
UNE « MASTER » MASTER CLASS
Organisée en trois temps, la MasterClass a débuté par un temps d’échange et de débat à l’Espace des Diversités et de la Laïcité de la Mairie de Toulouse en présence de Sébastien Boueilh, directeur et fondateur de l’association. Le deuxième jour était consacré à la réalisation d’ateliers autour de thématiques telles que la résilience par le sport, les victimes et victimes collatérales ou encore la relation athlète/entraineur. Ce fut l’occasion pour les étudiants de travailler en groupe, chapeauté par Simon Latournerie, directeur adjoint, Violaine Chabardes, responsable du pôle accompagnement des victimes et Sebastien Boueilh. Cette MasterClass s’est conclue au salon Prairie des Filtres du Stade Ernest Wallon avec la présentation des projets réalisés en ateliers. Devant 150 personnes, nos étudiants ont abordé avec brio des sujets pourtant difficiles et sensibles.
« IL FAUT PARLER »
« J'ai trouvé que c'était un sujet très intéressant, ce n'est pas un thème que l'on a l'habitude d'aborder surtout dans le milieu du sport. Les choses sont souvent étouffées. Le fait d'avoir eu un intervenant comme Mr Boueilh a fait ouvrir les yeux sur le sujet. Notamment sur le nombre de personnes atteintes d'agression sexuelle, qui était un nombre peu connu de beaucoup d'étudiants. Il faut parler ! » Emma Sernesi, etudiante en troisième année de Bachelor23 Mar 2023
AMOS au cœur des paddocks de F1
Nos AMOSciens sur le terrain...
Au-delà des aspects sportifs de chaque Grand Prix de Formule 1, le bon déroulement de ces derniers représente l’enjeu majeur des rendez-vous automobile de la catégorie reine. C’est là qu’entrent en jeu nos AMOSciens, acteurs de ces événements d’ampleur internationale.AMOS au point de corde
Depuis plusieurs années, les AMOSciens ont joué un rôle de plus en plus important dans les Grands Prix de Formule 1. Le partenariat développé entre le GIP Grand Prix de France – Le Castellet et AMOS Marseille a permis à plus d’une centaine d’étudiants de pénétrer les coulisses du sport automobile. L’occasion pour eux d’être mobilisés sur un événement au rayonnement international et de mettre leurs compétences en pratique lors des événements de Formule 1. Leur rôle peut varier, certains étudiants participent à l'organisation de l'événement dans son ensemble, aidant à gérer les différentes équipes et départements nécessaires pour faire fonctionner une course. D'autres étudiants sont plus spécifiquement impliqués aux aspects commerciaux et marketing. Cela peut également inclure des événements promotionnels pour les sponsors de la course, des événements de charité ou des événements pour les médias.
Astrid et Axelle pied au plancher
Parmi les AMOSciens ayant pu prendre part aux différents Grands Prix de F1, Astrid et Axelle ont déjà vécu quatre événements de l’intérieur. Du Grand Prix d’Abu Dhabi, au Grand Prix de France en passant par Monaco, nos étudiantes de premières année du Global Sport Business Master ont pu apprécier différents aspects de l’événementiel au sein de la Formule 1. Le Grand Prix de Monaco leur a permis de connaître l’environnement entourant la course automobile, en travaillant dans un service organisationnel autour de la gestion des VIP. C’est au Castellet que ces dernières se sont trouvées au plus proche du quotidien de toutes ces personnes travaillant dans le sport automobile. Avec un rôle d’assistante média presse, elles ont notamment eu à accueillir les journalistes, et assister la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) lors des conférences de presse.
23 Mar 2023
AMOS au cœur des paddocks de F1
Nos AMOSciens sur le terrain...
Au-delà des aspects sportifs de chaque Grand Prix de Formule 1, le bon déroulement de ces derniers représente l’enjeu majeur des rendez-vous automobile de la catégorie reine. C’est là qu’entrent en jeu nos AMOSciens, acteurs de ces événements d’ampleur internationale.AMOS au point de corde
Depuis plusieurs années, les AMOSciens ont joué un rôle de plus en plus important dans les Grands Prix de Formule 1. Le partenariat développé entre le GIP Grand Prix de France – Le Castellet et AMOS Marseille a permis à plus d’une centaine d’étudiants de pénétrer les coulisses du sport automobile. L’occasion pour eux d’être mobilisés sur un événement au rayonnement international et de mettre leurs compétences en pratique lors des événements de Formule 1. Leur rôle peut varier, certains étudiants participent à l'organisation de l'événement dans son ensemble, aidant à gérer les différentes équipes et départements nécessaires pour faire fonctionner une course. D'autres étudiants sont plus spécifiquement impliqués aux aspects commerciaux et marketing. Cela peut également inclure des événements promotionnels pour les sponsors de la course, des événements de charité ou des événements pour les médias.
Astrid et Axelle pied au plancher
Parmi les AMOSciens ayant pu prendre part aux différents Grands Prix de F1, Astrid et Axelle ont déjà vécu quatre événements de l’intérieur. Du Grand Prix d’Abu Dhabi, au Grand Prix de France en passant par Monaco, nos étudiantes de premières année du Global Sport Business Master ont pu apprécier différents aspects de l’événementiel au sein de la Formule 1. Le Grand Prix de Monaco leur a permis de connaître l’environnement entourant la course automobile, en travaillant dans un service organisationnel autour de la gestion des VIP. C’est au Castellet que ces dernières se sont trouvées au plus proche du quotidien de toutes ces personnes travaillant dans le sport automobile. Avec un rôle d’assistante média presse, elles ont notamment eu à accueillir les journalistes, et assister la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) lors des conférences de presse.