• Funs runs gonflés à bloc !

    Funs runs gonflés à bloc !
    Laura DUFOUR, directrice France chez Denali Outdoor Events à Lyon, start-up spécialisée dans l’organisation d’événements sportifs de masse, créateurs de nouvelles expériences sportives, nous présente les Bulky Games. Sur cet événement au concept novateur, une course d’obstacles gonflables géants sur 5km, « la course la plus fun de France » une trentaine d’AMOSciens ont été impliqués dans l’organisation de leur première édition à Lyon l’an dernier. Une seconde édition devrait se tenir, si les conditions sanitaires le permettent le 18 octobre prochain au parc Miribel Jonage.

    Pouvez-vous nous présenter le concept de votre événement ? En quoi consiste les Bulky Games ?


    « C’est un événement de type fun, des funs runs, le principe de la course est de parcourir 5km jonchés de 12 obstacles gonflables géants. Nous ne mettons pas de chronométrage en place car nous voulons vraiment que cela reste une course fun sans pression. Notre cible est assez large, ce sont des non-sportifs, ou des sportifs qui souhaitent partager un bon moment entre amis.

    Nous avons un village d’accueil, avec des activités, des foodtrucks, les participants viennent en avance pour récupérer leur dossard et leurs goodies. Ils participent à un échauffement avec un coach et ensuite il y a des vagues de départ pour 200 personnes toutes les 15 minutes.

    Avant le COVID-19, nous étions sur une moyenne de 2800 à 3000 personnes présentes par événement, on peut accueillir jusqu’à 6000 personnes sur la journée, sans trop d’attente devant les obstacles.  Un participant reste en moyenne entre 3h et 3h30 sur le site. Certains vont rester plus longtemps sur le village. Des participants viennent déguiser, pour rajouter du fun ! »

    Pouvez-vous nous présenter Denali Outdoor Events ?


    « Denali Outdoor Events est une start-up spécialisée dans l’organisation d’événements sportifs de masse. Nous imaginons des concepts innovants et nous leur donnons vie grâce à une équipe experte en gestion événementielle. Denali Outdoor Events est un groupe belge créé en 2015 par deux amis passionnés de sport, Simon Trussart et Colin Goubau.

    Les Bulky Games, intitulé « Air Games » en Belgique ont vu le jour en 2018 dans ce pays et cela a bien fonctionné. Les fondateurs de Denali Outdoor Events ont créé une agence indépendante en France, liée au groupe, en 2018. J’ai été embauchée à la création de l’agence pour développer le concept sur le territoire français début 2019. Nous avons réalisé un premier événement à Reims puis à Lyon où l’agence française est basée. Nous avons dû changer de nom en France car le nom « Air Games » était déjà pris, nous l’avons donc intitulé les « Bulky Games » sur le territoire français.

    A Lyon, avant la crise, l’agence était composée de 5 personnes dont 3 évents manager et une office manager et moi-même. Pour l’instant nous travaillons exclusivement sur les 12 événements Bulky Games mis en place chaque année. Je pilote et coordonne lors de l’organisation des Bulky Games sur l’ensemble du territoire français

    L’équipe Belge est composée de 9 personnes : Le pôle communication et marketing, un pôle office manager, un pôle event manager et le service après-vente. En Belgique, Denali Outdoor Events organise les « Air Games », l’équivalent des Bulky Games mais aussi la « Sand Race ». Cet événement se déroule dans une sablière en Belgique, il s’agit d’un parcours d’aventuriers, plus physique, cela existe uniquement chez nos voisins où les événements sont autorisés dans les sablières. Des pentes infernales à gravir, des palissades à franchir, des structures gonflables à dompter, 20 obstacles délirants, mais avec un ingrédient supplémentaire : des milliers de tonnes de sable ! En France le marché est assez concurrentiel sur ce type d’événement avec les Mud-Day et autres parcours du combattant proposés. »

    Avez-vous été touché par la crise sanitaire liée au Covid-19 ?


    « En tant qu’agence événementielle, nous avons été très touchés par la crise du Coronavirus. Nous espérons rebondir l’année prochaine. Nous avons été contraints de licencier certains de nos employés malheureusement. Nous attendons actuellement les décisions gouvernementales pour statuer sur la mise en place de nos événements Bulky Games qui devaient avoir lieu cette année. Nous avons dans un premier temps décalé la date, en revanche comme il s’agit de rassemblement important, environ 2500 personnes présentes sur un évènement. Sur ce type de fun race et d’événement de cohésion, la distanciation sociale est compliquée à mettre en œuvre. Nous allons prendre une décision pour informer rapidement les participants. L’objectif de nos événements c’est que les gens soient ensemble, qu’ils se tapent dans les mains. Si ce n’est pas possible, nous serons contraints d’annuler. Ce n’est pas une simple course à pied, il y a des interactions entre les participants. Nous devons nous mettre un deadline car nous devons réactiver les fournisseurs, normalement il faut s’y prendre 4 mois ½ à l’avance pour organiser un événement. Il y a plein de choses qui entrent en considération. Nous allons faire un événement en Suisse car le gouvernement a rendu sa copie. Nous avons communiqué auprès de nos participants pendant la période de confinement, ils ont généralement été très compréhensifs.»

    L’événement est en plein développement, pouvez-vous nous expliquer la stratégie mise en place ?


    « Notre stratégie de communication est à 80% digitale, nous réalisons beaucoup de publications sponsorisées sur Facebook et Instagram car c’est là où se situe notre cible. Cette année, nous avons fait de l’affichage dans les métros pour se faire connaitre. Notre cible est assez large, notre moyenne d’âge est à 31 ans.

    Nous avons une politique tarifaire différente en fonction des périodes d’inscription car notre objectif c’est de connaitre le nombre de participants le plus en amont possible. La stratégie sur les territoires. Le prix commence à 29 euros, en moyenne entre 33 et 36 euros et 50 euros pour les inscriptions sur place. Nous avons également des offres pour les étudiants. »

    Quel est le coût approximatif d’un événement ?


    « Un événement coûte très cher, nous devons accueillir à minima 2000 – 2500 participants pour rentrer dans nos frais. Le budget de l’organisation d’un événement varie entre 80 000 à 100 000 euros, les transports font beaucoup varier nos finances. Nous avons besoin de faire appel à des prestataires externes pour le transport des structures gonflables, en général 4 camions remorques sont nécessaires pour l’acheminement du matériel. Lorsque l’on organise un événement à Lille puis à Bordeaux ensuite, le coût de transport est très élevé.

    En interne, l’an dernier nous étions 4 de l’équipe présents sur l’événement. Nous sommes entre 13 et 15 personnes en tout, nous travaillons avec des équipes de freelance sur Lyon sur toute la saison. Les structures gonflables géantes restent très techniques à monter. C’est important de se projeter sur une saison complète pour former l’équipe. Sur la partie des volontaires présents, nous avons entre 30 et 90 volontaires sur chaque Bulky Games, en moyenne nous sommes entre 60 et 70 personnes. »

    Le paysage événementiel est extrêmement concurrentiel, comment vous démarquez-vous ?


    « La particularité de nos obstacles est qu’ils sont très imposants. Cela nécessite de gros investissement de base. C’est là que nous nous différencions de la concurrence. Peu de sociétés peuvent investir sur ce type de matériel. Une fois que le marché est pris cela serait un investissement risqué de venir nous concurrencer.

    Sur la partie gonflable, nous n’avons pas de concurrents. Sur la partie plus générale des fun run, nous sommes intervenus l’an dernier, quand les autres courses étaient plus sur le déclin comme les color run, électrique run, elles venaient de faire 5 ans où le concept avait bien fonctionné. La cible avait été bien « targuetée », tout le monde avait fait une ou deux courses de ce type. Cela s’épuisait un peu, nous sommes arrivés au bon moment pour proposer une nouveauté sur le marché des Fun Run. Nous avons pris cet axe de présenter ce nouveau concept avec des investissements bien plus importants que des colors run, le risque est élevé. »

    Vous avez réalisé le premier événement à Lyon l’an passé, comment s’est-il déroulé ?


    « En France, le concept est arrivé en 2019, nous avons fait un premier événement à Reims, le deuxième avait eu lieu à Lyon. L’an dernier, l’événement avait eu lieu au Parc Miribel- Jonage, c’est un endroit qui se prête bien à notre événement dans un cadre agréable, c’est une belle balade. »

    Quels sont les différents métiers gravitant autour de l’organisation de l’événement ?


    « Il y a différentes missions à réaliser sur place : l’accueil, la distribution des dossards, les inscriptions, la gestion des ravitaillements, l’encadrement sécuritaire des obstacles et la mise en place de la remise des prix. Les AMOSciens nous ont aidé pour l’ensemble de ces missions.

    Autour de cet événement, gravitent différents postes gérés par nos régisseurs free-lance sur la partie technique et sécuritaire. Nous avons un responsable de tout le pôle village qui gère les foodtrucks, les vidéastes, les coachs sportifs, les mises en place de la scène, les échauffements etc.Et enfin une personne en charge de la communication qui anime les réseaux sociaux, gère les live etc. »

    Une quarantaine d’AMOSciens étaient présents sur le terrain l’an dernier, pouvez-vous nous parler de leur implication ?


    « Nous avons travaillé avec de nombreux étudiants d’AMOS Lyon, ils étaient motivés et avaient un vrai intérêt de participer à l’organisation d’un événement dans le domaine du sport et de l’événementiel. C’était vraiment top de les avoir à nos côtés lors de l’événement Lyonnais. Merci à eux pour leur implication. Nous devions avoir des AMOSciens cette année avant que l’événement soit décalé. C’est avec plaisir que nous travaillerons à nouveau avec AMOS l’année prochaine ou en octobre si l’événement est maintenu ! »

    Quelle est votre stratégie de développement pour l’agence française Denali Outdoor Events ?


    « Pour l’instant, nous communiquons sur le concept et pas encore sur le nom de l’entreprise Denali Outdoor Events, nous allons sûrement diversifier nos activités. Nous souhaitons nous faire connaitre en tant qu’agence d’événementiel sportif et proposer de nouveaux événements pour se développer sur le territoire français mais également reprendre des épreuves déjà existantes et les développer. Nous souhaitons aussi mettre en place des séminaires privés pour des entreprises. Nous avons eu l’occasion d’y réfléchir pendant le confinement ! »
    Propos recueillis par Anne-Charlotte Meyer, chargée de communication et Événementiel AMOS LYON


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