INBOUND SKILLS casse les codes

Loin des stéréotypes d’étudiants en Business School, Ludovic et Lâm détonnent par leur style. Bonnets vissés sur la tête. Dernières sneakers Nike aux pieds. Veste issue de la collaboration PSG x Jordan sur les épaules. Jeans prototypes de la marque Dao, portés au-dessus des chevilles et fabriqués à Nancy, leur ville d’origine… C’est d’ailleurs dans la capitale des ducs de Lorraine, que ces deux adeptes de la culture urbaine se sont rencontrés, 4 ans auparavant, avant de rejoindre la capitale des Flandres.
Ludovic et Lâm, aujourd’hui âgés de 24 et 25 ans, passionnés et pratiquants de football pour le premier et de vélo pour le second, ont préféré lâcher la pratique sportive pour se concentrer sur la partie business. Arrivé en 2015 à Lille pour suivre le Programme Grande Ecole d’AMOS, ce binôme nancéen s’est progressivement constitué grâce à son implication avec la marque Dao, initiée par un ami de Lâm. Les deux compères, accompagnés de trois autres AMOSciens originaires de Nancy, se sont lancés dans le pari fou de développer cette entreprise de jeans dans le nord de la France, grâce notamment à la confiance du fondateur de la société. C’est à ce moment que Lâm et Ludovic ont alors remarqué qu’ils avaient des « profils complémentaires ».
Les opportunités à Lille se sont également multipliées grâce à l’école. « Au niveau professionnel, nous sommes arrivés dans une ville où nous ne connaissions personne. Via AMOS, nous avons rencontré de nombreuses personnes qui nous en ont fait, à leur tour, rencontrer d’autres », indique Lâm.
« C’est le cas notamment de Grégory Ambeza, ancien Directeur du BShop Basketball, qui avait souhaité travailler avec l’école lors d’une Journée de l’Entrepreneuriat. Citons également François Nevejans (intervenant en économie et entrepreneuriat), Luc Vandeputte (intervenant en projet professionnel) ou encore Carine Canonne (Directrice de l’école). Enfin, Monsieur Lesperres, spécialiste de l’analyse financière, est l’intervenant qui nous a le plus encouragé. Il nous a continuellement poussé et accompagné dans les démarches avec Dao et avec la création de notre société. Sans lui, la boîte ne serait certainement pas encore créée. » estiment Ludovic et Lâm.
Ces différentes expériences et rencontres ont donc permis de lancer Inbound Skills, il y a un peu moins d’un an (société d’ailleurs incubée dans les locaux d’AMOS Lille aux côtés de l’entreprise Wave Panda, fondée elle aussi par d'autres alumni). Et pourquoi ce nom d’entreprise ? Parce qu’il découle directement de la stratégie appliquée, l’Inbound (attirer les prospects via du contenu pertinent) et d’un mot, Skills, qui signifie compétences en anglais et qui est très utilisé dans l’univers du basketball.
Le métier premier d’Inbound Skills consiste donc en l’activation de marques et de concepts. « Nous sommes apporteurs de solutions et facilitateurs de business » aiment à se dire ces deux alumni AMOS. « Inbound Skills propose une partie consulting stratégique (communication et marketing entre autres) et une partie opérationnelle (basée sur l’évènementiel). Notre axe de direction est autour de la collaboration. Il est peut-être caricatural de dire que nous fonctionnons comme une mini économie circulaire mais c’est l’esprit de la société. Notre objectif est bien évidemment de développer cette économie ; d’abord sur le plan local et régional… puis de s’étendre au national voire à l’international ».
Au-delà du style urbain de Ludovic et Lâm, ces derniers ne veulent surtout pas se catégoriser « street ». « Bien évidemment, nous avons cette culture peu conventionnelle, mais ce que nous souhaitons par-dessus tout amener à nos clients, c’est le côté novateur. » insiste Lâm. Et d’argumenter, « nos derniers clients sont très variés ». En effet, le duo travaille par exemple avec la marque de boissons biologiques du groupe INOUI sur le développement commercial, l’activation marketing ou encore sur l’animation évènementielle. Ils ont également proposé au créateur de bijoux Crocobana de plancher sur sa stratégie marketing et commerciale. Et côté sport ? Ils viennent de travailler avec le BSHOP (plus grand magasin d’Europe spécialisé dans les articles dédiés au basketball), avec la Boîte Collector (le temple de la sneakers) ou encore avec le QG Esport (bar pour les fans de jeux vidéos).

Ne reste plus qu’à souhaiter un grand succès à Ludovic et Lâm dans cette très belle aventure !
Pour les contacter :
Site Internet : https://inbound-skills.com/
Page Facebook : InboundSkills
Coordonnées : contact@inbound-skills.com / 06 67 77 52 84
Meeting de Liévin : les AMOSciens dans les starting-blocks
Organisé avec un protocole sanitaire très strict, le Meeting International de Lièvin 2021 a tenu toutes ses promesses : des athlètes prestigieux, des performances de choix et un record du monde du 1500 mètres pour l'Ethiopienne Gudaf Tseagy. Nos AMOSciens lillois ont eu la chance de participer à cet évènement dans la célèbre Arena Stade Couvert ! Retour sur cette belle journée de sport. Elu premier meeting indoor du monde pour la 11ème fois en 26 ans d’existence, le meeting de Liévin a émerveillé les amateurs d’athlétisme et de sport en général ! Malgré un contexte particulier et l'absence des 5 000 spectateurs habituels, cette édition 2021 a été un franc succès. Pour la 3ème année consécutive, nos étudiants ont de nouveau été impliqués dans l’organisation de l’événement en effectuant différentes missions. Le semaine précédent le Meeting, plusieurs étudiants ont aidé à la préparation et à la mise en place des équipements sportifs nécessaires à toutes les disciplines : du lancer de poids, en passant par le saut à la perche ou encore le triple saut. Le Jour-J, des étudiants se sont vus confier des missions très distinctes les unes des autres mais toutes indispensables au bon déroulement de la compétition. Ils ont ainsi pu apporter leur contribution sur les pôles sportif, communication ou encore logistique. Ces derniers nous ont donné leur avis sur cette nouvelle expérience.
Retour de notre étudiant Thomas Selin - 1ère année Programme Grande Ecole
« Ma mission sur le meeting a été de diriger toutes les personnes qui devaient réaliser un test antigénique. En effet, les athlètes, les coachs, les arbitres, les journalistes, les organisateurs étaient obligés d’être testés avant de pouvoir rentrer dans l’enceinte de l’arena. Mon rôle était indispensable puisqu’il faisait partie du protocole sanitaire en vigueur. Un protocole qui va sûrement être de plus en plus répandu au fur et à mesure que les compétitions sportives reprendront. Le résultat du test antigénique n’est disponible que 15-20 minutes après sa réalisation j’ai donc eu la chance de discuter avec plusieurs athlètes pendant leur temps d’attente. J’ai pu découvrir toute l’organisation du plus grand meeting indoor d’athlétisme du monde. Je ressors grandi de cette expérience, je reviendrai donc avec plaisir dès l’année prochaine, en espérant avoir la possibilité d’accueillir du public sur cette prochaine édition afin de pouvoir découvrir une organisation complétement différente. »
Retour de notre AMOScien, Armand Ronvel - 2ème année Programme Grande Ecole
« Ma mission principale a été de m’occuper de la plateforme Roster Athletics en anglais, le tout en collaboration avec le créateur de celle-ci. J’ai dû alimenter et répondre à chaque question des internautes et également ajouter tous les résultats de la compétition sur la plateforme. La télévision polonaise s’est même servie de mes statistiques durant la compétition. Le meeting était vraiment très attrayant étant donné la renommée des participants présents ! Je me suis vraiment plu dans mes missions et j’ai gardé contact avec le créateur de la plateforme pour de futures missions. Je ressors de cette expérience avec un très bon souvenir et encore plus confiant sur mon niveau d’anglais et mon adaptation aux différentes situations. »


Article rédigé par Lucas DEHEM, chargé de communication à AMOS Lille.
Meeting de Liévin : les AMOSciens dans les starting-blocks
Organisé avec un protocole sanitaire très strict, le Meeting International de Lièvin 2021 a tenu toutes ses promesses : des athlètes prestigieux, des performances de choix et un record du monde du 1500 mètres pour l'Ethiopienne Gudaf Tseagy. Nos AMOSciens lillois ont eu la chance de participer à cet évènement dans la célèbre Arena Stade Couvert ! Retour sur cette belle journée de sport. Elu premier meeting indoor du monde pour la 11ème fois en 26 ans d’existence, le meeting de Liévin a émerveillé les amateurs d’athlétisme et de sport en général ! Malgré un contexte particulier et l'absence des 5 000 spectateurs habituels, cette édition 2021 a été un franc succès. Pour la 3ème année consécutive, nos étudiants ont de nouveau été impliqués dans l’organisation de l’événement en effectuant différentes missions. Le semaine précédent le Meeting, plusieurs étudiants ont aidé à la préparation et à la mise en place des équipements sportifs nécessaires à toutes les disciplines : du lancer de poids, en passant par le saut à la perche ou encore le triple saut. Le Jour-J, des étudiants se sont vus confier des missions très distinctes les unes des autres mais toutes indispensables au bon déroulement de la compétition. Ils ont ainsi pu apporter leur contribution sur les pôles sportif, communication ou encore logistique. Ces derniers nous ont donné leur avis sur cette nouvelle expérience.
Retour de notre étudiant Thomas Selin - 1ère année Programme Grande Ecole
« Ma mission sur le meeting a été de diriger toutes les personnes qui devaient réaliser un test antigénique. En effet, les athlètes, les coachs, les arbitres, les journalistes, les organisateurs étaient obligés d’être testés avant de pouvoir rentrer dans l’enceinte de l’arena. Mon rôle était indispensable puisqu’il faisait partie du protocole sanitaire en vigueur. Un protocole qui va sûrement être de plus en plus répandu au fur et à mesure que les compétitions sportives reprendront. Le résultat du test antigénique n’est disponible que 15-20 minutes après sa réalisation j’ai donc eu la chance de discuter avec plusieurs athlètes pendant leur temps d’attente. J’ai pu découvrir toute l’organisation du plus grand meeting indoor d’athlétisme du monde. Je ressors grandi de cette expérience, je reviendrai donc avec plaisir dès l’année prochaine, en espérant avoir la possibilité d’accueillir du public sur cette prochaine édition afin de pouvoir découvrir une organisation complétement différente. »
Retour de notre AMOScien, Armand Ronvel - 2ème année Programme Grande Ecole
« Ma mission principale a été de m’occuper de la plateforme Roster Athletics en anglais, le tout en collaboration avec le créateur de celle-ci. J’ai dû alimenter et répondre à chaque question des internautes et également ajouter tous les résultats de la compétition sur la plateforme. La télévision polonaise s’est même servie de mes statistiques durant la compétition. Le meeting était vraiment très attrayant étant donné la renommée des participants présents ! Je me suis vraiment plu dans mes missions et j’ai gardé contact avec le créateur de la plateforme pour de futures missions. Je ressors de cette expérience avec un très bon souvenir et encore plus confiant sur mon niveau d’anglais et mon adaptation aux différentes situations. »


Article rédigé par Lucas DEHEM, chargé de communication à AMOS Lille.
Arnaud RIETSCH Directeur Basket Center
A 31 ans cet homme du rebond ce qui est naturel pour ce basketteur se rêvait à 5 ans au plus haut niveau comme tous les garçons de son âge. Joueur en championnat de France dans les catégories jeunes, membre du Pôle Espoirs dans la Bas Rhin notre alsacien se résout au choix cornélien de privilégier sa formation avec un BTS en management puis un Master en commerce et marketing au CNAM. A défaut de réaliser un Dunk mémorable Arnaud choisira le côté business du panier pour en faire commerce. D’abord en alternance dans une zone de loisirs proche de Strasbourg où il a conjugué très tôt sports et commercialisation, tels le mini-golf version fluo synonyme de loisirs ou encore le Laser Games pour au final devenir le responsable de ce parc. Parcours sans faute auquel il ajoute une aventure inédite dans le pilotage d’un nouveau concept d’équipement sportif, le 1er en France appelé à se multiplier quel que soit le sport : mais ici c’est le Basket qu’on se le dise !
Quel est le moteur de votre carrière ?
« Sans hésitation aucune, le sport et le commerce sont les deux passions dont je constate avec plaisir qu’elles sont au cœur de votre Ecole. C’est ce qui me guide depuis le début et dont les acquis me servent aujourd’hui dans le management sportif. Les années passées à ProwebCE où j’ai travaillé avec les Comités d’Entreprises que ce soit dans le Grand Est ou à Aix en Provence m’ont permis de développer une culture du partenariat qui est également la force du concept Basket Center. A partir de mon expérience professionnelle au « Soccer Park » à Strasbourg (groupe LE FIVE) je me suis familiarisé avec ces pratiques nouvelles en plein essor qu’il s’agisse du sport en entreprise, du Padel-Tennis ou encore du foot à 5, l’exemple pionnier né hors de l’univers fédéral. Autant de pratiques en vogue chez les jeunes mais pas que dont il faut faciliter l’accès tout en assurant une performance économique. »Comment êtes-vous devenu Directeur du « Basket Center » ?
« J’ai toujours gardé dans un coin de ma tête l’envie de travailler dans le basket, mais sans savoir précisément comment. Curieusement la période de confinement m’a été utile pour donner des contours précis à ce qui était flou quand j’ai découvert qu’un projet de centre de basket pour tous avait mûri il y a 5 ans sous la houlette de son initiateur, Denis Oehler le président du Comité Départemental (CD67) du basket du Bas Rhin. Après mon expérience de gestion du centre Soccer Park, j’ai été recruté en septembre 2020 comme Directeur du Développement du basket au sein du CD67 ayant une expérience en commerce, marketing et management jugée intéressante par les élus. Après réflexion, c’était une décision presque naturelle et c’est un plaisir de retrouver le monde de la balle orange. »
Quel est le business model de ce « Basket Center »?
« A la fois simple et audacieux ! Simple parce qu’il est né de la réponse à apporter aux amateurs de basket comme aux professionnels et audacieux parce qu’il en fallait pour que le monde fédéral prenne acte de la nouvelle ère dans laquelle le sport était entré et sans se renier. Ce nouveau business model de l’équipement sportif est donc le fruit de deux éléments décisifs : la prise de conscience fédérale des évolutions qui affectent son sport sous toutes ses formes comme le « 3 contre 3 » qui sera olympique à Tokyo et Paris. Et qu’il faut pouvoir accueillir, sans le restreindre aux seuls licenciés. En second lieu, il fallait reconnaître la nécessité d’un partenariat ouvert pour assurer le financement (investissement et fonctionnement) au-delà des seules subventions publiques en régression durablement. Le projet s’élève à 5 millions € HT répartis entre 3 banques, la Région Grand Est, le Département, la ville de Strasbourg et 500.000 € venant de l’Agence Nationale du Sport. Le Département, la Ville et la Région recourent à la location pour leurs publics. Les bénéfices de la gestion permettront au CD67 de continuer à mener des actions et à développer le basket Bas-Rhinois sous toutes ses formes. Dans le même temps le complexe bénéficie d’un sponsoring de la société Eberhardt à Strasbourg, premier sponsor officiel. Auquel s’ajoute un mécénat américain de la fondation Timken de 80.000 dollars et un financement participatif. De nombreuses autres entreprises proches de nos valeurs devraient rejoindre l’aventure d’ici l’ouverture prévue à la rentrée 2021. »Quels sont ses atouts ?
« Le Basket Center est un projet innovant qui permet de proposer une offre sur mesure où tout le monde y trouvera son compte. L’objectif est d’en faire un véritable lieu de vie sur Strasbourg. D’une surface de 3000 m2 situé sur une artère très passante de l’Eurométropole de Strasbourg et en face du stade de la Meinau, ce complexe sportif est destiné à ceux qui veulent pratiquer le basket bien sûr, mais aussi l’escalade, le badminton, le volley tant pour les scolaires, les clubs, les entreprises ou le grand public. Le principe de l’accès passe par une location des terrains à l’heure. Un restaurant géré par le CD67 complète une offre très diversifiée avec une salle de préparation physique, un espace bien-être, un Proshop et un espace anniversaires pour les enfants. Les modules de préparation physique sont ceux de la célèbre TP Academy à Lyon (société Zainok de Stéphane Risacher). Nous venons également de signer avec la société NGTV Expérience qui permettra aux joueurs de retrouver la vidéo de leur match directement au restaurant mais aussi en ligne. Un partenariat avec Ekinsport et Nike va également être annoncé dans les prochains jours, ces choix permettront, on l’espère, d’offrir une expérience unique aux utilisateurs.
Quelle est la place du Comité et de la Ligue de Basket ?
« Le Basket Center accueillera également le personnel du CD67 et l’antenne Alsace de la Ligue Grand Est au nombre de 15 salariés. Le comité du Bas Rhin est le 5ème de France avec 94 clubs et 15.000 licenciés : il est soutenu par la FFBB particulièrement ouverte aux évolutions de son sport et désireuse de s’engager dans de nouvelles pratiques comme l’e-sport. Enfin parmi ses innovations le Basket Center privilégie le Développement Durable avec une toiture végétalisée, des panneaux photovoltaïques et un projet de potager destiné au restaurant du complexe. Tous ces atouts du premier équipement sportif de ce type en France sont le fruit du mouvement sportif et des acteurs territoriaux publics comme privés. Ce nouveau modèle d’équipement présente des opportunités pour vos étudiants ayant déjà commencé à travailler avec Mathilde Foesser la directrice du campus alsacien. Des projets communs de développement avec un partenariat avec AMOS contribuerait au renouveau du modèle sportif et économique avec l’accès à de nouveaux métiers issus de ces équipements d’avenir »
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°661 du 15 au 21 février 2021.
Arnaud RIETSCH Directeur Basket Center
A 31 ans cet homme du rebond ce qui est naturel pour ce basketteur se rêvait à 5 ans au plus haut niveau comme tous les garçons de son âge. Joueur en championnat de France dans les catégories jeunes, membre du Pôle Espoirs dans la Bas Rhin notre alsacien se résout au choix cornélien de privilégier sa formation avec un BTS en management puis un Master en commerce et marketing au CNAM. A défaut de réaliser un Dunk mémorable Arnaud choisira le côté business du panier pour en faire commerce. D’abord en alternance dans une zone de loisirs proche de Strasbourg où il a conjugué très tôt sports et commercialisation, tels le mini-golf version fluo synonyme de loisirs ou encore le Laser Games pour au final devenir le responsable de ce parc. Parcours sans faute auquel il ajoute une aventure inédite dans le pilotage d’un nouveau concept d’équipement sportif, le 1er en France appelé à se multiplier quel que soit le sport : mais ici c’est le Basket qu’on se le dise !
Quel est le moteur de votre carrière ?
« Sans hésitation aucune, le sport et le commerce sont les deux passions dont je constate avec plaisir qu’elles sont au cœur de votre Ecole. C’est ce qui me guide depuis le début et dont les acquis me servent aujourd’hui dans le management sportif. Les années passées à ProwebCE où j’ai travaillé avec les Comités d’Entreprises que ce soit dans le Grand Est ou à Aix en Provence m’ont permis de développer une culture du partenariat qui est également la force du concept Basket Center. A partir de mon expérience professionnelle au « Soccer Park » à Strasbourg (groupe LE FIVE) je me suis familiarisé avec ces pratiques nouvelles en plein essor qu’il s’agisse du sport en entreprise, du Padel-Tennis ou encore du foot à 5, l’exemple pionnier né hors de l’univers fédéral. Autant de pratiques en vogue chez les jeunes mais pas que dont il faut faciliter l’accès tout en assurant une performance économique. »Comment êtes-vous devenu Directeur du « Basket Center » ?
« J’ai toujours gardé dans un coin de ma tête l’envie de travailler dans le basket, mais sans savoir précisément comment. Curieusement la période de confinement m’a été utile pour donner des contours précis à ce qui était flou quand j’ai découvert qu’un projet de centre de basket pour tous avait mûri il y a 5 ans sous la houlette de son initiateur, Denis Oehler le président du Comité Départemental (CD67) du basket du Bas Rhin. Après mon expérience de gestion du centre Soccer Park, j’ai été recruté en septembre 2020 comme Directeur du Développement du basket au sein du CD67 ayant une expérience en commerce, marketing et management jugée intéressante par les élus. Après réflexion, c’était une décision presque naturelle et c’est un plaisir de retrouver le monde de la balle orange. »
Quel est le business model de ce « Basket Center »?
« A la fois simple et audacieux ! Simple parce qu’il est né de la réponse à apporter aux amateurs de basket comme aux professionnels et audacieux parce qu’il en fallait pour que le monde fédéral prenne acte de la nouvelle ère dans laquelle le sport était entré et sans se renier. Ce nouveau business model de l’équipement sportif est donc le fruit de deux éléments décisifs : la prise de conscience fédérale des évolutions qui affectent son sport sous toutes ses formes comme le « 3 contre 3 » qui sera olympique à Tokyo et Paris. Et qu’il faut pouvoir accueillir, sans le restreindre aux seuls licenciés. En second lieu, il fallait reconnaître la nécessité d’un partenariat ouvert pour assurer le financement (investissement et fonctionnement) au-delà des seules subventions publiques en régression durablement. Le projet s’élève à 5 millions € HT répartis entre 3 banques, la Région Grand Est, le Département, la ville de Strasbourg et 500.000 € venant de l’Agence Nationale du Sport. Le Département, la Ville et la Région recourent à la location pour leurs publics. Les bénéfices de la gestion permettront au CD67 de continuer à mener des actions et à développer le basket Bas-Rhinois sous toutes ses formes. Dans le même temps le complexe bénéficie d’un sponsoring de la société Eberhardt à Strasbourg, premier sponsor officiel. Auquel s’ajoute un mécénat américain de la fondation Timken de 80.000 dollars et un financement participatif. De nombreuses autres entreprises proches de nos valeurs devraient rejoindre l’aventure d’ici l’ouverture prévue à la rentrée 2021. »Quels sont ses atouts ?
« Le Basket Center est un projet innovant qui permet de proposer une offre sur mesure où tout le monde y trouvera son compte. L’objectif est d’en faire un véritable lieu de vie sur Strasbourg. D’une surface de 3000 m2 situé sur une artère très passante de l’Eurométropole de Strasbourg et en face du stade de la Meinau, ce complexe sportif est destiné à ceux qui veulent pratiquer le basket bien sûr, mais aussi l’escalade, le badminton, le volley tant pour les scolaires, les clubs, les entreprises ou le grand public. Le principe de l’accès passe par une location des terrains à l’heure. Un restaurant géré par le CD67 complète une offre très diversifiée avec une salle de préparation physique, un espace bien-être, un Proshop et un espace anniversaires pour les enfants. Les modules de préparation physique sont ceux de la célèbre TP Academy à Lyon (société Zainok de Stéphane Risacher). Nous venons également de signer avec la société NGTV Expérience qui permettra aux joueurs de retrouver la vidéo de leur match directement au restaurant mais aussi en ligne. Un partenariat avec Ekinsport et Nike va également être annoncé dans les prochains jours, ces choix permettront, on l’espère, d’offrir une expérience unique aux utilisateurs.
Quelle est la place du Comité et de la Ligue de Basket ?
« Le Basket Center accueillera également le personnel du CD67 et l’antenne Alsace de la Ligue Grand Est au nombre de 15 salariés. Le comité du Bas Rhin est le 5ème de France avec 94 clubs et 15.000 licenciés : il est soutenu par la FFBB particulièrement ouverte aux évolutions de son sport et désireuse de s’engager dans de nouvelles pratiques comme l’e-sport. Enfin parmi ses innovations le Basket Center privilégie le Développement Durable avec une toiture végétalisée, des panneaux photovoltaïques et un projet de potager destiné au restaurant du complexe. Tous ces atouts du premier équipement sportif de ce type en France sont le fruit du mouvement sportif et des acteurs territoriaux publics comme privés. Ce nouveau modèle d’équipement présente des opportunités pour vos étudiants ayant déjà commencé à travailler avec Mathilde Foesser la directrice du campus alsacien. Des projets communs de développement avec un partenariat avec AMOS contribuerait au renouveau du modèle sportif et économique avec l’accès à de nouveaux métiers issus de ces équipements d’avenir »
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°661 du 15 au 21 février 2021.
Cyrille BOULONGNE - Conseiller du Préfet de Région Normandie
Crédit photo : Cyrille Boulongne DTN de la FF de Volley-Ball lors des JO de Rio de Janeiro en 2016, ayant été lui-même joueur et entraîneur professionnel, Cyrille Boulongne-Evtouchenko est tombé très jeune dans le sport avec notamment un grand-père paternel, Yves- Pierre, rescapé de Buchenwald, qui demeure aujourd’hui encore une référence dans l’olympisme grâce à ses travaux sur la vie et l’œuvre de Pierre de Coubertin. Après un DEA de sociologie à l’EHESS sur les valeurs de l’olympisme (ce qui allait de soi), Cyrille passe 15 années dans le mouvement sportif entre l’ANOF (Académie Nationale Olympique Française), le CNOSF (Comité National Olympique Français), et la Fédération Française de Volley, expériences qui lui ont permis de connaître non seulement les arcanes et les jeux d’acteurs de cet univers mais aussi d’en maîtriser les indicateurs sportifs et sociétaux dans un contexte en pleine mutation. Après les jeux de Rio, il a choisi de prendre du recul et de réorienter sa carrière dans le champ social pour devenir aujourd’hui conseiller du Préfet de Région de Normandie …. et de la partager avec AMOS Nantes.
Cette évolution n’est pas courante ?
« Je ne sais pas... pendant l’olympiade 2012-2016 nous avons, avec l’appui d’une équipe dirigeante visionnaire et d’une administration centrale courageuse, construit un système de performance qui a permis au volley-ball français d’apurer sa situation financière, de glaner ses premiers contrats de partenariats et surtout de décrocher ses premiers titres internationaux (Champion d’Europe et vainqueur de la Ligue Mondiale en 2015). Cette expérience internationale m’a permis de vivre un rêve que j’avais depuis tout petit. Mais cela a aussi été l’occasion d’ouvrir les yeux sur les limites du système. Après 15 ans consacrés à la performance de haut niveau, j’ai eu envie d’autre chose. J’ai donc repris des études management et en droit public avant de passer un concours de la haute fonction publique et de devenir Inspecteur de la Jeunesse et des Sports. »Ce corps est lui-même en mutation….
« Tout à fait ! C’est d’ailleurs l’ensemble de l’architecture sportive qui est soumise à des évolutions émanant du monde économique et de la société civile. Dans cet environnement, l’État doit repenser son mode d’intervention auprès du mouvement sportif et des collectivités territoriales mais aussi redéfinir le rôle de ses cadres. Ayant travaillé auprès des fédérations sportives (en tant que conseiller puis directeur technique) mais aussi au sein des services déconcentrés (chef du pôle jeunesse et politique de la ville à la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale de Normandie), j’ai le sentiment que nous avons progressivement abandonné notre expertise pour devenir avant tout des gestionnaires très déconnectés des exigences de la performance, car soumis à l’exigence paradoxale de déployer toujours plus de dispositifs avec toujours moins de moyens. Bref, la tutelle de l’État est devenue avant tout et par conséquent plus très efficace et sûrement pas efficiente si l’on se compare par exemple à de tous petits pays comme la Nouvelle-Zélande. »Mais l’État a quels objectifs dans ce contexte ?
« Le projet politique est difficile à lire. D’un point de vue très général d’abord, je pense que la brièveté des mandats électoraux des ministres des sports, trop largement issus du sport de haut-niveau et sans expérience de la conduite de l’action publique, ne permet pas de construire et de partager une vision commune. Que penser aussi à ce stade de l’ANS (agence nationale du sport) ? S’agit-il d’une forme de transfert de 70 ans de lois sur le sport français à un GIP où l’État paie mais n’a plus totalement la main ? S’agit-il d’un nouveau modèle où le mouvement sportif, les entreprises mais surtout les collectivités territoriales (principal financeur du sport en France rappelons-le) sauront s’accommoder d’un partage du pouvoir avec l’État tout en restant minoritaire en matière de sport de haut niveau ? Il me semble que le projet n’est pas complément dessiné et qu’il n’est pas non plus entièrement partagé. Une illustration de ce malaise réside d’ailleurs dans le recours de l’Association professionnelle de l’inspection générale de la jeunesse et des sports a déposé un recours au conseil d’État, on mesure l’ampleur du malaise… Pourtant, et si l’on s’abstrait de la discussion autour du haut niveau, il y a de quoi être enthousiaste, des perspectives existent. D’un point de vue régalien d’abord, il y a un fort enjeu à sécuriser les pratiquants, à lutter encore plus durement contre les discriminations ou les violences sexuelles ou encore à moraliser la gouvernance du mouvement sportif. D’un point de vue sociétal ensuite, le sport pourrait constituer un puissant levier et investir bien plus qu’il ne le fait aujourd’hui la politique de la ville, la santé ou les équilibres entre territoires pourvus et fragilisés. Quant au développement économique, la majorité de nos structures et de nos dirigeants n’ont pas élaboré de business model aboutis (ou le fondent uniquement sur le développement du nombre de licenciés). Pourtant les perspectives qu’offre, par exemple, le numérique sont infinies… »
Comment ce constat se traduit-il dans les faits en ce qui concerne la professionnalisation des étudiants ?
« Il s’agit non pas d’une seule opportunité mais de très nombreux débouchés qui s’offrent aux étudiants ! Bien sûr les grands évènements sportifs et le haut-niveau les attirent, mais je pense que le développement économique du sport sera aussi largement ancré dans les territoires. Même les fédérations sportives, pour toutes les raisons évoquées précédemment, iront chercher de l’expertise dans le secteur privé et qu’une offre de conseil ciblée deviendra de plus en plus nécessaire. C’est ce à quoi j’essaie de sensibiliser les étudiants de Nantes dans le cadre de mes interventions sur la gestion de projet, la délégation de service public ou le marketing territorial. Qu’il s’agisse de la construction ou de la rénovation des équipements sportifs, de la diversification des pratiques sportives à destination de tous, ou de l’intégration du numérique, les territoires, les clubs et les fédérations ont besoin d’une expertise reconnue et labellisée qui s’appuie sur un panel de compétences acquises au cours de la formation des étudiants. Le marché du sport territorial recèle donc des potentialités en termes d’activités et d’emploi à l’image de nos voisins belges ou allemands qui intègrent la gestion d’équipements sportifs au développement social des quartiers et à l’offre de services commerciaux. Quant à l’État que je sers, il va devoir dans ce paysage renouvelé, redéfinir ses ambitions et réinventer son action au plus près des territoires. »Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°658 du 25 au 31 janvier 2021.
Cyrille BOULONGNE - Conseiller du Préfet de Région Normandie
Crédit photo : Cyrille Boulongne DTN de la FF de Volley-Ball lors des JO de Rio de Janeiro en 2016, ayant été lui-même joueur et entraîneur professionnel, Cyrille Boulongne-Evtouchenko est tombé très jeune dans le sport avec notamment un grand-père paternel, Yves- Pierre, rescapé de Buchenwald, qui demeure aujourd’hui encore une référence dans l’olympisme grâce à ses travaux sur la vie et l’œuvre de Pierre de Coubertin. Après un DEA de sociologie à l’EHESS sur les valeurs de l’olympisme (ce qui allait de soi), Cyrille passe 15 années dans le mouvement sportif entre l’ANOF (Académie Nationale Olympique Française), le CNOSF (Comité National Olympique Français), et la Fédération Française de Volley, expériences qui lui ont permis de connaître non seulement les arcanes et les jeux d’acteurs de cet univers mais aussi d’en maîtriser les indicateurs sportifs et sociétaux dans un contexte en pleine mutation. Après les jeux de Rio, il a choisi de prendre du recul et de réorienter sa carrière dans le champ social pour devenir aujourd’hui conseiller du Préfet de Région de Normandie …. et de la partager avec AMOS Nantes.
Cette évolution n’est pas courante ?
« Je ne sais pas... pendant l’olympiade 2012-2016 nous avons, avec l’appui d’une équipe dirigeante visionnaire et d’une administration centrale courageuse, construit un système de performance qui a permis au volley-ball français d’apurer sa situation financière, de glaner ses premiers contrats de partenariats et surtout de décrocher ses premiers titres internationaux (Champion d’Europe et vainqueur de la Ligue Mondiale en 2015). Cette expérience internationale m’a permis de vivre un rêve que j’avais depuis tout petit. Mais cela a aussi été l’occasion d’ouvrir les yeux sur les limites du système. Après 15 ans consacrés à la performance de haut niveau, j’ai eu envie d’autre chose. J’ai donc repris des études management et en droit public avant de passer un concours de la haute fonction publique et de devenir Inspecteur de la Jeunesse et des Sports. »Ce corps est lui-même en mutation….
« Tout à fait ! C’est d’ailleurs l’ensemble de l’architecture sportive qui est soumise à des évolutions émanant du monde économique et de la société civile. Dans cet environnement, l’État doit repenser son mode d’intervention auprès du mouvement sportif et des collectivités territoriales mais aussi redéfinir le rôle de ses cadres. Ayant travaillé auprès des fédérations sportives (en tant que conseiller puis directeur technique) mais aussi au sein des services déconcentrés (chef du pôle jeunesse et politique de la ville à la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale de Normandie), j’ai le sentiment que nous avons progressivement abandonné notre expertise pour devenir avant tout des gestionnaires très déconnectés des exigences de la performance, car soumis à l’exigence paradoxale de déployer toujours plus de dispositifs avec toujours moins de moyens. Bref, la tutelle de l’État est devenue avant tout et par conséquent plus très efficace et sûrement pas efficiente si l’on se compare par exemple à de tous petits pays comme la Nouvelle-Zélande. »Mais l’État a quels objectifs dans ce contexte ?
« Le projet politique est difficile à lire. D’un point de vue très général d’abord, je pense que la brièveté des mandats électoraux des ministres des sports, trop largement issus du sport de haut-niveau et sans expérience de la conduite de l’action publique, ne permet pas de construire et de partager une vision commune. Que penser aussi à ce stade de l’ANS (agence nationale du sport) ? S’agit-il d’une forme de transfert de 70 ans de lois sur le sport français à un GIP où l’État paie mais n’a plus totalement la main ? S’agit-il d’un nouveau modèle où le mouvement sportif, les entreprises mais surtout les collectivités territoriales (principal financeur du sport en France rappelons-le) sauront s’accommoder d’un partage du pouvoir avec l’État tout en restant minoritaire en matière de sport de haut niveau ? Il me semble que le projet n’est pas complément dessiné et qu’il n’est pas non plus entièrement partagé. Une illustration de ce malaise réside d’ailleurs dans le recours de l’Association professionnelle de l’inspection générale de la jeunesse et des sports a déposé un recours au conseil d’État, on mesure l’ampleur du malaise… Pourtant, et si l’on s’abstrait de la discussion autour du haut niveau, il y a de quoi être enthousiaste, des perspectives existent. D’un point de vue régalien d’abord, il y a un fort enjeu à sécuriser les pratiquants, à lutter encore plus durement contre les discriminations ou les violences sexuelles ou encore à moraliser la gouvernance du mouvement sportif. D’un point de vue sociétal ensuite, le sport pourrait constituer un puissant levier et investir bien plus qu’il ne le fait aujourd’hui la politique de la ville, la santé ou les équilibres entre territoires pourvus et fragilisés. Quant au développement économique, la majorité de nos structures et de nos dirigeants n’ont pas élaboré de business model aboutis (ou le fondent uniquement sur le développement du nombre de licenciés). Pourtant les perspectives qu’offre, par exemple, le numérique sont infinies… »