DES INTERVENANTS EXPERTS DANS LEUR DOMAINE

Qu’ils soient entrepreneurs ou dirigeants d’organisations sportives, tous nos intervenants partagent une ambition commune : former les futurs acteurs du sport management de demain.
Loïc Cuvelier : « Après un parcours d'enseignant d'EPS, de Conseiller Sport auprès des Maires, de Directeur des sports et de Chef de Projet UEFA EURO 2016, je dirige aujourd'hui un service dédié à l'événementiel. En parallèle de cette activité principale, j'ai en charge la coordination technique du Club des Sites Hôtes de la Coupe du Monde de Rugby 2023. »
Sylvain Sabatier : « Référent territorial Occitanie pour le Comité Paralympique et Sportif Français, j’interviens pour AMOS en sport et développement durable. Mon objectif en tant qu’intervenant est de transmettre à mes étudiants à une compréhension complète du monde dans lequel ils vont évoluer professionnellement. Je suis très heureux d’intervenir chez AMOS. Être en contact avec les étudiants me permet de me renouveler et de comprendre les préoccupations des nouvelles générations. »
Nancy Alter : « Après 20 années d’expériences dans le domaine des Ressources humaines au sein de grandes organisations sur des missions d’accompagnement managérial, et de conduite du changement, j’ai souhaité donner une nouvelle impulsion à ma carrière. Je me suis spécialisée dans l’accompagnement en coaching. Ma spécialisation tourne autour de la révélation de Talent et du développement de l’Intelligence émotionnelle. J’interviens également au sein des entreprises pour animer des ateliers en Co-développement et des formations sur des thématiques en Management et savoir-être. Chez AMOS Business School à Toulouse, j’ai en charge d’accompagner les étudiants sur la partie coaching en lien avec les modules de savoir-être. »
Jean-Michel FRISCIA : « À contre-courant des pensées actuelles qui visent à l’immédiateté, je m’inscris dans une démarche durable, pragmatique et pérenne du développement des entreprises. Mon accompagnement repose sur un principe vertueux basé sur l'apport mutuel et l'intelligence collective. Cela permet de fournir des solutions simples, concrètes et adaptées aux entreprises. En complément de l'apport théorique que je dispense dans les organismes de formations et qui est facilement accessible aujourd’hui avec internet, je m’attache à fournir des grilles de lecture qui permettent aux apprenants de développer un esprit critique qu’ils pourront mettre en pratique dans toutes les situations professionnelles. J’interviens chez AMOS en fondamentaux de la gestion d’entreprise, entrepreneuriat et business development. »
Nicolas Schaeffer : « Docteur ingénieur de formation, j’ai exercé de nombreuses fonctions au sein d’un grand groupe ainsi que dans une Start-Up du numérique. Mon expérience va de la gestion de grands projets, à la direction d’un centre de profit en passant par la direction commerciale ou opérationnelle d’unité. Consultant, conférencier et formateur, j’ai eu l’occasion d’enseigner pour des écoles d’ingénieurs ainsi qu’à l’université. J’interviens actuellement pour AMOS Sport Business School dans les domaines du management, du leadership et de la conduite du changement. »
Servane Escoffier - Skipper, Directrice Générale de BE RACING
L’écurie Burton Escoffier baptisée BE Racing basée à Saint-Malo aura 10 ans en 2021. D’ores et déjà il y a 10 ans qu’une Route du Rhum courue par les deux navigateurs en solo a débouché sur une rencontre à l’arrivée et formé un duo dans leur vie privée : un départ sur leur route de Madison en quelque sorte… Le tandem de navigateurs va alterner course en double et participations à une épreuve, l’un en mer et l’autre à terre. L’édition 2020 du Vendée Globe s’inscrit dans ce dernier format, Louis en mer et Servane à terre. Dès 2007 Servane Escoffier avait commencé très fort en devenant la plus jeune femme à courir la Barcelona World Race en double sans assistance et sans escale (5ème) !Née dans le grand bain des courses et autres régates avec un père skipper de haut vol, Bob Escoffier, la Malouine décrochera la seconde place sur la Route du Rhum en 2006. En 2017 le duo finira 7ème de la Transat Jacques Vabre sur l’IMOCA à foils « Bureau Vallée 2», le bateau qui a gagné le dernier Vendée Globe avec Armel Le Cléac’h. Bateau qui est parti hier avec Louis Burton à la barre pour sa 3ème participation et supporté par les étudiants d’AMOS Rennes dont il est le parrain : Chans vat ! « Bonne chance » en Breton.
Une belle histoire et un beau palmarès avec comme partenaire principal Bureau Vallée. Quelle est cette collaboration ?
« Oui Bureau Vallée est un sponsor qui nous est fidèle, avec d’autres marques du même secteur. Clairefontaine, Apli Agipa, Exacompta, ,Fellowes, Quo Vadis, Bic sont aussi nos sponsors fidèles et officiels. Mais nous avons également développé un format original de « multisponsorisme » qui déborde des seuls cahiers, agendas ou stylos : comme Café de l’Ouest, Profurl, Thomas Cooper, Alpe-d’Huez, Fein etc. Nous sommes très attentifs aux retours pour tous ces partenaires techniques qui nous accompagnent dans la durée. Ainsi la seule préparation pour le Vendée Globe s’étale sur une campagne de 4 ans avec notamment des visites de magasins du réseau Bureau Vallée (330), ou encore des rencontres avec des écoles qui utilisent le kit pédagogique de Louis..
Vous êtes la Marraine de « Mer Entreprendre », pourquoi et pour qui ?
« Avec Louis nous avons créée en 2013 un club d’entreprises de la Région Bretagne « Mer Entreprendre » pour élargir leur réseau d’affaires et leur permettre de devenir partenaires de projets sportifs à forte résonnance médiatique. Ses membres se mobilisent pour renforcer la dynamique entrepreneuriale et égalitaire, afin de rendre la voile accessible permettant aussi à des PME /TPE d’entrer dans ce cercle. Entreprendre et ouverture sont deux dimensions inséparables pour notre communauté fédérée. Au cœur de ce club le « Projet Espoir » occupe une place singulière afin de créer une filière sportive régionale ouverte aux jeunes talents. Depuis 2014, 6 jeunes sportifs ont été sélectionnés pour des courses de « Class40 » (classe de voilier monocoque hauturier de course).Le stade d’après est de viser une forme d’Académie pour transmettre nos valeurs et gratifier des jeunes. Faire rêver par l’aventure inhérente à la voile certes, mais aussi activer leur enthousiasme et développer de la confiance en vivant des expériences uniques. Le métier de skipper est attractif mais il faut savoir qu’il est aussi très exigeant et a beaucoup changé depuis l’époque d’Eric Tabarly. qui était déjà en avance sur beaucoup de points techniques, mais aussi sur sa préparation physique intense. On ne mesure pas en voyant le bateau glisser sur l’eau avec facilité combien d’apprentissages et d’efforts répétés sont nécessaires pour tenir sur une épreuve comme le Vendée Globe. Louis fait du vélo et de la course à pied 2 à 3 fois par semaine, une équipe l’accompagne dans sa préparation mentale, un coach sportif et un nutritionniste complètent l’équipe, rien n’est laissé au hasard ! C’est ce qui permet de durer, de passer les épreuves et les unes après les autres, et donc de tenir 2 mois et demie en mer seul, sans escale et sans assistance pour l’épreuve sportive et la course la plus longue au monde. Le record aujourd’hui est de 74 jours et quand on voit que l’âge des vainqueurs du Vendée Globe est entre 32 et 65 ans, on se rend bien compte que tout est possible pour tout le monde et que chaque détail compte, c’est aussi ce qui fait la beauté et la magie de cette épreuve ! Et plus généralement, le succès de ces courses au large est aussi dû au fait qu’elles peuvent comporter plusieurs classements et plusieurs catégories au sein d’une même épreuve. Tous ces éléments ajoutés les uns aux autres contribuent pour beaucoup à la médiatisation de ces courses. »Combien êtes-vous à BE Racing ?
« Nous sommes 11 salariés dans l’entreprise tout au long de l’année avec des renforts temporaires pour préparer les courses. Nos métiers concernent la préparation des bateaux évidemment, mais aussi la rédaction de contenus, la réalisation de vidéos et le management dans l’organisation des évènements avec nos sponsors. Nous avons aussi des renforts momentanés mais cela concerne principalement des compétences techniques notamment au moment des préparations des grandes courses. »Et le projet « Louis Burton autour du Monde » s’adresse à qui ?
« Dans le même esprit d’ouverture que les autres actions de BE Racing pour promouvoir le nautisme, ses métiers, permettre sa découverte et faire accéder à sa pratique. « Louis Burton autour du Monde » se trouve être une activité médiatisée dans laquelle Louis s’est investi fortement depuis des années partout où il est invité. Depuis 3 ans, il propose gratuitement aux professeurs du CP au CM2 un Kit pédagogique "Je découvre le monde des océans avec Louis Burton". Une édition spéciale 2020 liée au Vendée Globe se traduit par la présence de Louis dans les écoles, des récits de la mer, des courses légendaires, avec des vidéos autour de l’univers marin. Toutes les facettes du nautisme sont intégrées avec la course au large. Y compris avec l’essor du numérique qui permet de concourir à des courses en virtuel : les étudiants d’AMOS se sont notamment inscrits en faisant un concours interne « Virtual Regatta – Vendée Globe 2020-2021 ». Manière de vivre l’aventure Vendée Globe, certes sans vivre l’expérience de la mer mais au moins de partager son imaginaire tout en faisant la course (virtuellement) avec Louis. Comme quoi, l’essentiel là encore en sport, est de participer ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS.
Servane Escoffier - Skipper, Directrice Générale de BE RACING
L’écurie Burton Escoffier baptisée BE Racing basée à Saint-Malo aura 10 ans en 2021. D’ores et déjà il y a 10 ans qu’une Route du Rhum courue par les deux navigateurs en solo a débouché sur une rencontre à l’arrivée et formé un duo dans leur vie privée : un départ sur leur route de Madison en quelque sorte… Le tandem de navigateurs va alterner course en double et participations à une épreuve, l’un en mer et l’autre à terre. L’édition 2020 du Vendée Globe s’inscrit dans ce dernier format, Louis en mer et Servane à terre. Dès 2007 Servane Escoffier avait commencé très fort en devenant la plus jeune femme à courir la Barcelona World Race en double sans assistance et sans escale (5ème) !Née dans le grand bain des courses et autres régates avec un père skipper de haut vol, Bob Escoffier, la Malouine décrochera la seconde place sur la Route du Rhum en 2006. En 2017 le duo finira 7ème de la Transat Jacques Vabre sur l’IMOCA à foils « Bureau Vallée 2», le bateau qui a gagné le dernier Vendée Globe avec Armel Le Cléac’h. Bateau qui est parti hier avec Louis Burton à la barre pour sa 3ème participation et supporté par les étudiants d’AMOS Rennes dont il est le parrain : Chans vat ! « Bonne chance » en Breton.
Une belle histoire et un beau palmarès avec comme partenaire principal Bureau Vallée. Quelle est cette collaboration ?
« Oui Bureau Vallée est un sponsor qui nous est fidèle, avec d’autres marques du même secteur. Clairefontaine, Apli Agipa, Exacompta, ,Fellowes, Quo Vadis, Bic sont aussi nos sponsors fidèles et officiels. Mais nous avons également développé un format original de « multisponsorisme » qui déborde des seuls cahiers, agendas ou stylos : comme Café de l’Ouest, Profurl, Thomas Cooper, Alpe-d’Huez, Fein etc. Nous sommes très attentifs aux retours pour tous ces partenaires techniques qui nous accompagnent dans la durée. Ainsi la seule préparation pour le Vendée Globe s’étale sur une campagne de 4 ans avec notamment des visites de magasins du réseau Bureau Vallée (330), ou encore des rencontres avec des écoles qui utilisent le kit pédagogique de Louis..
Vous êtes la Marraine de « Mer Entreprendre », pourquoi et pour qui ?
« Avec Louis nous avons créée en 2013 un club d’entreprises de la Région Bretagne « Mer Entreprendre » pour élargir leur réseau d’affaires et leur permettre de devenir partenaires de projets sportifs à forte résonnance médiatique. Ses membres se mobilisent pour renforcer la dynamique entrepreneuriale et égalitaire, afin de rendre la voile accessible permettant aussi à des PME /TPE d’entrer dans ce cercle. Entreprendre et ouverture sont deux dimensions inséparables pour notre communauté fédérée. Au cœur de ce club le « Projet Espoir » occupe une place singulière afin de créer une filière sportive régionale ouverte aux jeunes talents. Depuis 2014, 6 jeunes sportifs ont été sélectionnés pour des courses de « Class40 » (classe de voilier monocoque hauturier de course).Le stade d’après est de viser une forme d’Académie pour transmettre nos valeurs et gratifier des jeunes. Faire rêver par l’aventure inhérente à la voile certes, mais aussi activer leur enthousiasme et développer de la confiance en vivant des expériences uniques. Le métier de skipper est attractif mais il faut savoir qu’il est aussi très exigeant et a beaucoup changé depuis l’époque d’Eric Tabarly. qui était déjà en avance sur beaucoup de points techniques, mais aussi sur sa préparation physique intense. On ne mesure pas en voyant le bateau glisser sur l’eau avec facilité combien d’apprentissages et d’efforts répétés sont nécessaires pour tenir sur une épreuve comme le Vendée Globe. Louis fait du vélo et de la course à pied 2 à 3 fois par semaine, une équipe l’accompagne dans sa préparation mentale, un coach sportif et un nutritionniste complètent l’équipe, rien n’est laissé au hasard ! C’est ce qui permet de durer, de passer les épreuves et les unes après les autres, et donc de tenir 2 mois et demie en mer seul, sans escale et sans assistance pour l’épreuve sportive et la course la plus longue au monde. Le record aujourd’hui est de 74 jours et quand on voit que l’âge des vainqueurs du Vendée Globe est entre 32 et 65 ans, on se rend bien compte que tout est possible pour tout le monde et que chaque détail compte, c’est aussi ce qui fait la beauté et la magie de cette épreuve ! Et plus généralement, le succès de ces courses au large est aussi dû au fait qu’elles peuvent comporter plusieurs classements et plusieurs catégories au sein d’une même épreuve. Tous ces éléments ajoutés les uns aux autres contribuent pour beaucoup à la médiatisation de ces courses. »Combien êtes-vous à BE Racing ?
« Nous sommes 11 salariés dans l’entreprise tout au long de l’année avec des renforts temporaires pour préparer les courses. Nos métiers concernent la préparation des bateaux évidemment, mais aussi la rédaction de contenus, la réalisation de vidéos et le management dans l’organisation des évènements avec nos sponsors. Nous avons aussi des renforts momentanés mais cela concerne principalement des compétences techniques notamment au moment des préparations des grandes courses. »Et le projet « Louis Burton autour du Monde » s’adresse à qui ?
« Dans le même esprit d’ouverture que les autres actions de BE Racing pour promouvoir le nautisme, ses métiers, permettre sa découverte et faire accéder à sa pratique. « Louis Burton autour du Monde » se trouve être une activité médiatisée dans laquelle Louis s’est investi fortement depuis des années partout où il est invité. Depuis 3 ans, il propose gratuitement aux professeurs du CP au CM2 un Kit pédagogique "Je découvre le monde des océans avec Louis Burton". Une édition spéciale 2020 liée au Vendée Globe se traduit par la présence de Louis dans les écoles, des récits de la mer, des courses légendaires, avec des vidéos autour de l’univers marin. Toutes les facettes du nautisme sont intégrées avec la course au large. Y compris avec l’essor du numérique qui permet de concourir à des courses en virtuel : les étudiants d’AMOS se sont notamment inscrits en faisant un concours interne « Virtual Regatta – Vendée Globe 2020-2021 ». Manière de vivre l’aventure Vendée Globe, certes sans vivre l’expérience de la mer mais au moins de partager son imaginaire tout en faisant la course (virtuellement) avec Louis. Comme quoi, l’essentiel là encore en sport, est de participer ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS.
Audrey ASLANOFF - Coach sportif équitation - Metteuse en selle
Championne de France junior sur Fleur de Bettegney en 2000 ( 3ème catégorie) Audrey ASLANOFF sait parler à l’oreille des chevaux ou plus exactement du couple cavalier/ animal pour le loisir comme la compétition au sein de l’entreprise A&L Stables qu’elle a créée avec son conjoint Laurent JULLIARD Dès l’âge de 9 ans elle pratique la monte au célèbre Haras de Jardy près de Paris puis à L’Etrier 06 à Nice où elle réside désormais, menant trois activités de front : celle de coach sportif, d’enseignante et d’assistante de gestion dans l’entreprise paternelle sans omettre son implication pour 20 à 25 jeunes chevaux qu’il faut débourrer, former, et revendre afin de leur faire gagner des concours. Le saut d’obstacles est son sport préféré depuis l’enfance même si elle se destinait plutôt à la danse classique et aux ballets. Malheureusement Audrey a été freinée dans sa course par une cheville récalcitrante l’orientant de fait vers un sport sans pied d’appel. D’où sa mise en selle dont elle a fait un de ses métiers. A 14 ans elle intégrait l’Equipe de France et menait déjà de front haut niveau sportif et études supérieures universitaire à l’EDHEC concluant brillamment son cursus par une thèse (félicitations du jury) sur les fusions et acquisitions dans le secteur bancaire : le tout en enseignant en même temps aux jeunes de son âge les ressorts du management dans les RH. Performance qu’elle prolonge, élargit et renouvelle tout à la fois pour le plus grand plaisir des étudiants du campus de Nice.
Quelle place occupent les femmes dans l’équitation ?
« L’essentiel dans l’équitation amateur ! Soit près de 99% des pratiquants. Ce phénomène n’est pas vraiment nouveau mais la proportion féminine ne cesse de progresser ce qui n’est pas le cas dans le haut niveau où les hommes dominent. A tel point que nous sommes le premier sport féminin et le premier sport de nature en France. »Quelle est votre vision de l’équitation aujourd’hui ?
« A l’image du sport en général mais aussi de notre société l’équitation a évolué depuis plusieurs années. Notre discipline était à l’origine réservée à une classe élevée et elle connaît des inflexions vers une démocratisation qui se réalise peu à peu mais qui reste compliquée. La démystification engagée est positive et nous veillons à garder l’ambiance conviviale qui est associée à notre sport. Nous sommes un sport fait de ressentis et notamment avec l’animal qui doit faire un couple avec le ou la cavalière. Cette ouverture au grand public rend la compétition plus difficile d’accès pour parvenir au plus haut niveau. Les « places sont chères ». Ce gap entre les traits originels de l’équitation et sa plus grande accessibilité n’est pas écrit à l’avance. Mon objectif comme coach sportif est de pouvoir proposer à un couple homme-cheval une offre lui permettant d’évoluer et d’atteindre les objectifs fixés, que ce soient des objectifs compétitifs ou de loisirs. Chaque personne comme chaque animal est différente y compris selon les partenaires. Je cherche l’osmose dans tous les cas. Mais il ne faut pas perdre de vue que le cheval fait 70 à 80% de la performance ! »Ces évolutions influencent le marché ?
« Absolument. Le gap que j’ai évoqué concerne aussi les concours dont le coût demeure élevé, de l’ordre de 2500 € pour inscrire son cheval sur 3 parcours. De même le marché des chevaux fluctue en permanence. Pour notre part à A&L Stables nous vendons nos chevaux entre 15 et 20.000 €. Mais entre l’achat et la revente il nous faut assurer la préparation et la valorisation des jeunes chevaux pour le concours de saut d’obstacles. Dans le même temps où j’encadre les cavaliers amateurs en vue de la compétition, nous participons les week-end à des compétitions nationales et internationales pour faire reconnaître nos formations et notre écurie. C’est un métier passion certes mais qui ne laisse guère de temps libre. »
Quels enseignements tiriez-vous de votre parcours hors norme ?
« A ce stade de ma vie personnelle et professionnelle je dirais sans hésiter le respect de la rigueur, ce qui explique ma passion pour les chiffres mais pas seulement. La rigueur est aussi un apprentissage retiré du sport qui n’est pas une science exacte même avec les data ! le sport exige un engagement et une organisation pour atteindre ses objectifs. J’insiste sur l’équilibre que favorise le sport dans un parcours. Ainsi je n’ai jamais choisi entre le sport et mes études : mes parents m’ont convaincue de faire du sport dès l’enfance, ce qui m’a aidée. Etudes et sport s’épaulent et se boostent, ce que je dis aux étudiants issus d’une génération où une certaine tendance à opter pour l’une ou l’autre activité n’est pas bénéfique pour la performance, y compris dans les études. La facilité est une illusion d’optique en quelque sorte y compris dans la pédagogie. L’apprentissage de l’échec dans le sport fait partie du parcours de formation. Faire un métier passion voire plusieurs dans mon cas exige une écoute de l’autre : du cheval aussi, autre apprentissage rigoureux pour le couple compétitif ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
Audrey ASLANOFF - Coach sportif équitation - Metteuse en selle
Championne de France junior sur Fleur de Bettegney en 2000 ( 3ème catégorie) Audrey ASLANOFF sait parler à l’oreille des chevaux ou plus exactement du couple cavalier/ animal pour le loisir comme la compétition au sein de l’entreprise A&L Stables qu’elle a créée avec son conjoint Laurent JULLIARD Dès l’âge de 9 ans elle pratique la monte au célèbre Haras de Jardy près de Paris puis à L’Etrier 06 à Nice où elle réside désormais, menant trois activités de front : celle de coach sportif, d’enseignante et d’assistante de gestion dans l’entreprise paternelle sans omettre son implication pour 20 à 25 jeunes chevaux qu’il faut débourrer, former, et revendre afin de leur faire gagner des concours. Le saut d’obstacles est son sport préféré depuis l’enfance même si elle se destinait plutôt à la danse classique et aux ballets. Malheureusement Audrey a été freinée dans sa course par une cheville récalcitrante l’orientant de fait vers un sport sans pied d’appel. D’où sa mise en selle dont elle a fait un de ses métiers. A 14 ans elle intégrait l’Equipe de France et menait déjà de front haut niveau sportif et études supérieures universitaire à l’EDHEC concluant brillamment son cursus par une thèse (félicitations du jury) sur les fusions et acquisitions dans le secteur bancaire : le tout en enseignant en même temps aux jeunes de son âge les ressorts du management dans les RH. Performance qu’elle prolonge, élargit et renouvelle tout à la fois pour le plus grand plaisir des étudiants du campus de Nice.
Quelle place occupent les femmes dans l’équitation ?
« L’essentiel dans l’équitation amateur ! Soit près de 99% des pratiquants. Ce phénomène n’est pas vraiment nouveau mais la proportion féminine ne cesse de progresser ce qui n’est pas le cas dans le haut niveau où les hommes dominent. A tel point que nous sommes le premier sport féminin et le premier sport de nature en France. »Quelle est votre vision de l’équitation aujourd’hui ?
« A l’image du sport en général mais aussi de notre société l’équitation a évolué depuis plusieurs années. Notre discipline était à l’origine réservée à une classe élevée et elle connaît des inflexions vers une démocratisation qui se réalise peu à peu mais qui reste compliquée. La démystification engagée est positive et nous veillons à garder l’ambiance conviviale qui est associée à notre sport. Nous sommes un sport fait de ressentis et notamment avec l’animal qui doit faire un couple avec le ou la cavalière. Cette ouverture au grand public rend la compétition plus difficile d’accès pour parvenir au plus haut niveau. Les « places sont chères ». Ce gap entre les traits originels de l’équitation et sa plus grande accessibilité n’est pas écrit à l’avance. Mon objectif comme coach sportif est de pouvoir proposer à un couple homme-cheval une offre lui permettant d’évoluer et d’atteindre les objectifs fixés, que ce soient des objectifs compétitifs ou de loisirs. Chaque personne comme chaque animal est différente y compris selon les partenaires. Je cherche l’osmose dans tous les cas. Mais il ne faut pas perdre de vue que le cheval fait 70 à 80% de la performance ! »Ces évolutions influencent le marché ?
« Absolument. Le gap que j’ai évoqué concerne aussi les concours dont le coût demeure élevé, de l’ordre de 2500 € pour inscrire son cheval sur 3 parcours. De même le marché des chevaux fluctue en permanence. Pour notre part à A&L Stables nous vendons nos chevaux entre 15 et 20.000 €. Mais entre l’achat et la revente il nous faut assurer la préparation et la valorisation des jeunes chevaux pour le concours de saut d’obstacles. Dans le même temps où j’encadre les cavaliers amateurs en vue de la compétition, nous participons les week-end à des compétitions nationales et internationales pour faire reconnaître nos formations et notre écurie. C’est un métier passion certes mais qui ne laisse guère de temps libre. »
Quels enseignements tiriez-vous de votre parcours hors norme ?
« A ce stade de ma vie personnelle et professionnelle je dirais sans hésiter le respect de la rigueur, ce qui explique ma passion pour les chiffres mais pas seulement. La rigueur est aussi un apprentissage retiré du sport qui n’est pas une science exacte même avec les data ! le sport exige un engagement et une organisation pour atteindre ses objectifs. J’insiste sur l’équilibre que favorise le sport dans un parcours. Ainsi je n’ai jamais choisi entre le sport et mes études : mes parents m’ont convaincue de faire du sport dès l’enfance, ce qui m’a aidée. Etudes et sport s’épaulent et se boostent, ce que je dis aux étudiants issus d’une génération où une certaine tendance à opter pour l’une ou l’autre activité n’est pas bénéfique pour la performance, y compris dans les études. La facilité est une illusion d’optique en quelque sorte y compris dans la pédagogie. L’apprentissage de l’échec dans le sport fait partie du parcours de formation. Faire un métier passion voire plusieurs dans mon cas exige une écoute de l’autre : du cheval aussi, autre apprentissage rigoureux pour le couple compétitif ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
Le marketing sportif de demain devra être « authentique » et « responsable »
31Covid-19, confinement, déconfinement, virus... La crise sanitaire qui a frappé le monde entier de manière si soudaine et sournoise a profondément déstabilisé le secteur du sport. Si chacun s’accorde à admettre que rien ne sera jamais plus comme avant, ce sont principalement les secteurs du marketing et de la communication qui vont devoir revoir leur copie et adopter de nouvelles stratégies. Les marques, agences, clubs et professionnels du sport, après avoir improvisé des communications de crise en multipliant leurs interactions sur le digital, n’ont plus dorénavant qu’un seul objectif : viser la simplicité et l’authenticité. Des tendances qui seront les tendances de demain. Celles qui parleront aux consommateurs et qui inciteront les marques à être plus responsables, plus solidaires... Reste que cette nouvelle direction ne pourra fonctionner que si les marques sont sincères. Fini l’opportunisme. Les temps ont changé. L’un des enseignements que nous avons tirés de cette période compliquée, c’est que la contrainte stimule la créativité. Face à cette situation inédite, les marques ont été amenées à revoir leurs façons de communiquer, à enrichir les contenus qu’ils produisaient, à réinventer leurs événements. Celles qui ont su tirer leur épingle du jeu sont les marques qui ont fait preuve de sincérité et de simplicité. Celles qui ont montré de l’empathie et du respect. Des valeurs fondamentales en ces périodes d’inquiétude et de stress. Erreur à ne pas commettre ? Se recroqueviller. Au contraire, il faut aller de l’avant, rester proche de ses cibles, essayer de montrer l’exemple en émettant des messages positifs et en élargissant sa vision à moyen et long terme. « Il est important de ne pas céder à l’opportunisme, car les consommateurs ne sont pas dupes, témoigne Antoine Robin, Associé fondateur chez Come#Together. Et surtout ne pas attendre un retour à la normale pour se remettre en question, récrire sa feuille de route, profiter des nouvelles perspectives qu’on subit pour en tirer les enseignements les plus constructifs. » En d’autres termes, être authentique et garder fidèlement sa ligne de conduite. Une vision partagée par Christophe Quiquandon Fondateur de l’agence Bros. « L’idéal est d’avoir été authentique, transparent et engagé avant la crise. Il est important d’éviter l’écueil de l’opportunisme. Mon conseil serait d’être authentique, engagé, et de faire preuve de créativité pour émerger dans un monde de la communication qui pourrait devenir vite uniforme du fait que tout le monde veuille cocher les mêmes cases. » Pour Christophe Quiquandon, le terrain est dorénavant miné. « Attention aux effets boomerangs. Pour ceux qui feront de grands statements ou s’érigeront en donneurs de leçons, il faudra qu’ils soient en mesure de pouvoir ouvrir leurs arrières-cuisines sereinement. Sinon, les revers de bâton seront sévères. »
L’exemple d’ASICS
Le 16 mai 2020, la marque japonaise lançait un challenge solidaire connecté, baptisé #unitedwerun. L’objectif était simple : enchaîner les kilomètres de course à pied pour la Fondation de France et la recherche contre la Covid-19. À chaque kilomètre parcouru le compteur défilait et enregistrait les scores. Objectif : atteindre 1 000 000 kilomètres. Une occasion pour chacun d’associer le plaisir de la course à pied à une action commune de solidarité. Simple, efficace, solidaire et ouvert à tous. À l’image de la marque. « Nous n’avons pas changé de stratégie marketing, explique Arnaud Leroux, directeur Marketing d’ASICS pour l’Europe du Sud. Au contraire, la crise nous a confortés dans les principes que nous avions déjà identifiés. Favoriser la pratique sportive des Français, et notamment celle du running. Agir comme l’expert des catégories sur lesquelles nous sommes présents. Éduquer, accompagner, guider les consommateurs afin qu’ils choisissent le produit le plus adapté à leurs besoins et leurs pratiques. Et être porteur de sens, d’une vision pertinente et inspirante pour chacun. » Pour Arnaud Leroux, « il ne faut pas être opportuniste, ne pas « profiter » de la crise pour pousser ses propres intérêts, alors que justement l’humanité entière a besoin d’une véritable solidarité ». Il poursuit : « Cette crise est extrêmement profonde, et chamboule énormément de choses. Nous avons besoin d’une perspective positive, motivante, inspirante. Nous avons besoin de valeurs fédératrices, d’une vision motivante. Il est temps de mettre en application les valeurs d’entreprise qui sont souvent placardées dans les bureaux... et véritablement les appliquer, les mettre en application. Si on ne le fait pas maintenant, alors quand ? Je pense que les consommateurs sauront voir, comprendre et suivre les marques dont les actes seront au diapason des discours. Et malheur à celles qui seront perçues comme opportunistes. » Le marketing de demain doit être plus responsable et solidaire. L’éco-responsabilité doit être au centre des préoccupations... Nous devons TOUS être plus responsables et plus solidaires. « Mais ce n’est pas que l’enjeu du marketing, rappelle Arnaud Leroux. « C’est toute l’entreprise qui doit œuvrer pour changer les choses. Et sans tarder. Ce n’est plus une question. Plus un choix. De toute façon, les consommateurs le demandent de plus en plus. Les distributeurs aussi. Ceux qui seront réfractaires resteront sur le bord du chemin. ASICS prône l’esprit sain dans un corps sain. Désormais, il faut aussi rajouter « dans un monde sain ». Nous avons un bon nombre d’engagements d’ici 2025 et 2030, et chaque nouvelle collection intègre de plus en plus de produits avec des % de matériaux recyclés. C’est bien, mais pas encore suffisant -nous devrons perpétuellement accélérer, et ne jamais nous satisfaire des acquis. » A bon entendeur.Alain Jouve, rédacteur en chef Sport Stratégies
Le marketing sportif de demain devra être « authentique » et « responsable »
31Covid-19, confinement, déconfinement, virus... La crise sanitaire qui a frappé le monde entier de manière si soudaine et sournoise a profondément déstabilisé le secteur du sport. Si chacun s’accorde à admettre que rien ne sera jamais plus comme avant, ce sont principalement les secteurs du marketing et de la communication qui vont devoir revoir leur copie et adopter de nouvelles stratégies. Les marques, agences, clubs et professionnels du sport, après avoir improvisé des communications de crise en multipliant leurs interactions sur le digital, n’ont plus dorénavant qu’un seul objectif : viser la simplicité et l’authenticité. Des tendances qui seront les tendances de demain. Celles qui parleront aux consommateurs et qui inciteront les marques à être plus responsables, plus solidaires... Reste que cette nouvelle direction ne pourra fonctionner que si les marques sont sincères. Fini l’opportunisme. Les temps ont changé. L’un des enseignements que nous avons tirés de cette période compliquée, c’est que la contrainte stimule la créativité. Face à cette situation inédite, les marques ont été amenées à revoir leurs façons de communiquer, à enrichir les contenus qu’ils produisaient, à réinventer leurs événements. Celles qui ont su tirer leur épingle du jeu sont les marques qui ont fait preuve de sincérité et de simplicité. Celles qui ont montré de l’empathie et du respect. Des valeurs fondamentales en ces périodes d’inquiétude et de stress. Erreur à ne pas commettre ? Se recroqueviller. Au contraire, il faut aller de l’avant, rester proche de ses cibles, essayer de montrer l’exemple en émettant des messages positifs et en élargissant sa vision à moyen et long terme. « Il est important de ne pas céder à l’opportunisme, car les consommateurs ne sont pas dupes, témoigne Antoine Robin, Associé fondateur chez Come#Together. Et surtout ne pas attendre un retour à la normale pour se remettre en question, récrire sa feuille de route, profiter des nouvelles perspectives qu’on subit pour en tirer les enseignements les plus constructifs. » En d’autres termes, être authentique et garder fidèlement sa ligne de conduite. Une vision partagée par Christophe Quiquandon Fondateur de l’agence Bros. « L’idéal est d’avoir été authentique, transparent et engagé avant la crise. Il est important d’éviter l’écueil de l’opportunisme. Mon conseil serait d’être authentique, engagé, et de faire preuve de créativité pour émerger dans un monde de la communication qui pourrait devenir vite uniforme du fait que tout le monde veuille cocher les mêmes cases. » Pour Christophe Quiquandon, le terrain est dorénavant miné. « Attention aux effets boomerangs. Pour ceux qui feront de grands statements ou s’érigeront en donneurs de leçons, il faudra qu’ils soient en mesure de pouvoir ouvrir leurs arrières-cuisines sereinement. Sinon, les revers de bâton seront sévères. »