Joueur, coach et recruteur dans l’esport: Portrait d’Alexandre Duvignac

A la recherche d’une dimension prestigieuse, l’eSport cache encore, sous son image « geek », un réel intérêt économique et sa croissance fulgurante en fait un acteur de plus en plus important.
Le marché de l’eSport devrait atteindre d’ici 2030 près de 10,5 milliards d’euros selon l’agence française pour le jeu vidéo. Ce sport d’un nouveau genre attire des milliers de jeunes joueurs, comme le démontrent les fortes audiences de compétition en ligne. D’ici la fin de l’année 2020, l’audience online d’esport augmenterait de 7,4% par rapport à 2019, soit 92 millions d’amateurs en Europe.
Il y a donc une véritable opportunité pour les marques de toucher leurs cibles en assurant leur visibilité sur des plateformes telles que Twitch ou YouTube ou via les compétitions sportives « LAN », compétitions où se retrouvent les joueurs pour s’affronter.
La croissance du marché a créé une nouvelle dynamique et a ouvert ses portes à différents métiers en rapport avec l’audiovisuel, l’informatique, la production et l’organisation des compétitions, la communication et le management. De même, la pratique esport a récupéré aux autres disciplines certains métiers : coachs, manageurs, nutritionnistes, préparateurs physiques, coachs mentaux.
C’est dans ce contexte que nous avons rencontré Alexandre Duvignac, étudiant AMOS Bordeaux et investi dans ce secteur d’activité. De joueur à commentateur sportif en passant par coach, c’est un véritable couteau-suisse qui nous partage son univers, dynamique et riche en expériences !
Alexandre, peux-tu te présenter ?
Je suis étudiant en 3° année à AMOS Sport Business School au sein du campus de Bordeaux. J’ai choisi le cursus Programme Grandes Ecole depuis la rentrée 2020 et suis actuellement en stage au service communication du CAB (Club Athlétique Béglais).
Avec mon fort attachement au sport, je me suis intéressé à un univers bien précis en parallèle de l’école : l’esport. J’ai évolué en tant que joueur, manager et coach. J’ai réalisé différentes expériences au niveau compétitif dans cette pratique sportive. Le niveau compétitif est non professionnel mais on ne parle pas de niveau amateur.
En 2017, j’ai rejoint l’équipe ORKS Grand Poitier en tant que joueur FIFA. L’année suivante, je suis devenu manager FIFA où j’ai coaché l’équipe et recruté de nouveaux joueurs. J’ai également été finaliste de l’Orange Eligue 1, soit le championnat de France en tant que coach en 2019. Durant cette période, j’ai pu participer deux fois à la Gamers Assembly en tant que joueur et une fois en tant que commentateur sportif. Aujourd’hui, je pratique l’eSport en compétition.

Tu nous as parlé d’équipe, peux-tu nous en dire davantage sur celle-ci ?
ORKS est une équipe comprenant environ 300 adhérents. On compte maintenant dix teams, dont chacune est positionnée sur un jeu, soit un total de 71 joueurs et 6 manageurs. Pour FIFA, il existe deux teams : celle sur FIFA Pro Clubs PC et celle sur PlayStation.
En 2019, ORKS a participé à de nombreux événements sur tout type de jeu et dispose d’un palmarès intéressant. Elle a été dix fois Top 1 sur les jeux Heartstone, et Super Smash Bros. En e-Ligue 1, ils ont décroché une deuxième place et un Top 21. Les principaux résultats sont sur les jeux FIFA, Heartstone, Trackmania et Super Smash Bros.
La démarche de l’équipe est de se positionner sur un maximum de jeux, d’événements et de plateformes telles Twitch, YouTube et Facebook grâce à leur live. Elle souhaite augmenter sa visibilité par leur constante présence sur ces dernières mais également sa notoriété par l’excellence des résultats. C’est une stratégie ambitieuse pour attirer un plus grand nombre d’athlètes.
Quel est le fonctionnement d’ORKS Grand Poitiers ?
ORKS reçoit des subventions en numéraire et en nature. ORKS est une association financée par les aides publiques. En effet, la Communauté Urbaine du Grand Poitiers est notre sponsor principal. De même, l’équipe reçoit une subvention de la part de la Mairie de Poitiers.
Généralement, pour les autres partenaires, ce sont des subventions en nature : ils vont nous fournir du matériel que l’on utilise pour les entraînements et les compétitions.
Nous avons également d’autres sources de revenus avec :
- Des campagnes de placement de produits : c’est-à-dire qu’ils donnent un code promotionnel aux joueurs d’ORKS que ces derniers partagent sur les réseaux sociaux. Ensuite à chaque utilisation du code promotionnel sur le site de nos partenaires pour une commande, une partie de la vente est reversée à ORKS ou au joueur qui a partagé la réduction ; c’est souvent entre 5 et 10 % du montant.
- Les « cash prize » des compétitions. A notre échelle, il existe des dotations pour les vainqueurs des compétitions auxquelles nous participons, soit un « cash prize » à partager pour les trois premiers. Le montant diffère en fonction de l’événement. L’engagement aux compétitions étant payant, il est logique que celles-ci rémunèrent les meilleurs de l’événement.
Nous ne sommes donc pas professionnels, les joueurs ne sont pas salariés et rémunérés par l’équipe. Nous jouons sur une communication directe pour augmenter notre visibilité et attirer des sponsors et joueurs de qualité.
Quelles sont tes missions au sein de ORKS ?
Je suis devenu coach de l’équipe FIFA un peu par hasard à vrai dire. Un jour, j’ai supporté un ami lors d’une simple partie de jeu. Lorsqu’il s’est qualifié à une compétition, il m’a demandé de l’accompagner pour l’aider. C’est comme ça que l’aventure est née et ensuite j’ai recruté d’autres joueurs pour pouvoir l’accompagner. Cette expérience a été fondamentale pour la suite car après celle-ci j’ai continué à coacher.
En tant que coach FIFA, je m’occupe des déplacements et du budget de l’équipe. Pendant les compétitions, j’accompagne mon joueur dans son match. Je l’aide à trouver les points faibles de son adversaire, je le soutiens. Mon rôle est de ne pas le laisser se déconcentrer face à n’importe quelle situation. Il faut avoir une approche pédagogique et psychologique.
Concernant le recrutement, il existe trois axes d’activités. Le premier est de partager une offre de poste, notamment sur les réseaux sociaux pour avoir un maximum de visibilité. La seconde option est de répondre aux joueurs en quête d’un contrat. Et la troisième consiste à directement démarcher les joueurs ayant de bons résultats. J’ai notamment recruté et coaché l’athlète Florian Brunet, qui évolue actuellement au FC Nantes comme joueur FIFA officiel du club de football.
Tu as également eu la possibilité de commenter une compétition en live, raconte-nous cette expérience ?
Après avoir été joueur, coach et recruteur, j’ai eu effectivement la chance d’avoir une expérience en tant que commentateur sportif. En 2018, J’étais bénévole sur la Gamer Assembly, à Poitiers, sur la Student Cup, le championnat de France des universités. Les organisateurs sont venus me chercher pour commenter les matchs des derniers jours.
Je ne peux pas dire s’il y a une grande différence entre un commentateur d’esport FIFA et un commentateur « traditionnel ». Mon cas était différent car je ne commentais pas en cabine mais directement sur scène avec les joueurs et devant le public. Malgré ce cadre différent, ça semble être relativement similaire.
Cette expérience a été très enrichissante pour moi. C’était la première fois que j’occupais le rôle de commentateur, j’étais tiraillé par plusieurs émotions : le stress, la peur de ne pas savoir m’exprimer, l’excitation et l’envie de découvrir une autre vision de l’eSport et de la compétition. Cette expérience m’a permis d’être encore une fois au cœur de l’événement, de faire des rencontres humaines et, encore une fois, d’éveiller ma curiosité.
En général, nous entendons parler de Gaming ou d’eport, y’a-t-il une différence ?
Oui, bien-sûr ! Le Gaming est plutôt considéré comme le loisir de jouer aux jeux vidéo, tandis que l’eSport est assimilé à une pratique sportive. Par exemple, quand on va au city-stade avec des amis, on joue au football en s’amusant, mais quand on est dans un club, on s’entraine, on fait des matchs. C’est la même optique qu’un sport « traditionnel ». Personnellement, avant d’être dans l’eSport, je ne jouais pas de la même façon. Le divertissement évolue en recherche de performance lorsqu’on le pratique réellement. Il est même difficile de se divertir dans un autre jeu car il y a toujours cette quête de performance, nous ne sommes plus dans le loisir.
Beaucoup pensent connaître l’eSport, mais peu se rendent compte de l’investissement personnel qu’il faut.
Comment vois-tu l’avenir de l’eSport ?
L’eSport a un avenir très prometteur, il devient un secteur économique porteur et une branche en pleine croissance ! Des marques s’y intéressent de plus en plus, qu’elles soient issues ce domaine ou non. On voit la naissance de sponsors et de partenariats, des investissements presque aussi importants que dans les sports « traditionnels ». Il y a un véritable essor autour du esport, et dans les années futures, il prendra une place beaucoup plus importante sur le marché mondial.
De plus, malgré la crise sanitaire que l’on connaît et son impact sur l’économie du sport aujourd’hui, le confinement a su profiter d’une certaine manière au développement et à la notoriété de l’esport. Les jeux vidéos sont apparus comme un excellent passe-temps pour les confinés et paradoxalement l’un des rares moyens de garder un lien social avec le monde extérieur.
De même, beaucoup de sportifs se sont initiés à ce monde. Je fais référence à Neymar Jr et Antoine Griezmann notamment. Ils apportent une visibilité importante. L’esport a déjà une grande communauté, si une personnalité extérieure commence à venir jouer sur ce terrain, elle emmène avec elle sa communauté. Neymar Jr fait énormément de bruit grâce à ses live. Antoine Griezmann a développé une équipe qui devient de plus en plus importante au fil du temps. C’est une source d’argent et de notoriété pour l’esport.
Est venue la question de son apparition aux Jeux Olympiques… Ceux de Tokyo ont été, pour l’instant, reportés et l’eSport devait s’y présenter. L’esport à Paris 2024 ? Je suis perplexe. Même si sa notoriété devient très importante, que c’est une pratique sportive à part entière, qu’il y a une recherche de performance et de réels athlètes, je suis plutôt conservateur des Jeux « traditionnels ». C’est une option discutable. Je suis plutôt favorable à la création d’un événement de même envergure mais dans le monde de l’esport. Je vois cette pratique à l’extérieur des Jeux car c’est un univers qui reste propre à lui-même. Pourquoi ne pas créer un événement comme les J.O avec tous les jeux esport ? On appellerait ça les Jeux Olympiques esport.
Quel message souhaiterais-tu faire passer à nos étudiants d’AMOS ?
Tout d’abord, je soutiens chaque étudiant dans cette période délicate due à cette crise sanitaire. Sachant que nous sommes actuellement en confinement, si l’esport vous rend curieux, n’hésitez à vous renseigner dessus. Ce n’est pas seulement un monde de jeux vidéos. C’est un sport comme un autre avec des athlètes, des contrats, de l’argent en jeu. On est dans une recherche constante de résultats.
Pour ma part, l’eSport m’a apporté énormément de choses, personnellement et professionnellement parlant. J’ai pu développer mon réseau grâce au nombre fulgurant de rencontres avec des professionnels, des entreprises, des amateurs. L’eSport est une « communauté » où l’on partage des valeurs communes.
Article rédigé par Manon GIMET, étudiante en 3ème année Bachelor AMOS Bordeaux.
Camille NAUDE, Directrice de «l’AMOS WOMEN’S FRENCH CUP»
Avec « Osez c’est déjà vaincre » la devise de son premier club de football où elle jouait, Camille NAUDE a veillé à sa mise en pratique depuis : tant dans sa vie sportive que professionnelle. Sur le terrain, d’abord, cette devise l’a aidée à apprendre à viser le haut niveau, qu’elle a effectivement atteint au TFC de 15 à 21 ans avant de clore sa carrière à Muret. De 11 à 15 ans, elle a connu l’expérience enrichissante de jouer dans une équipe mixte, ce qui était encore osé dans ces années où l’idée de mixité était moins reconnue que maintenant. Elle a ainsi joué dans les divisions 1 et 2 puis la 3 à un niveau interrégional. Sur le terrain professionnel, elle a très vite osé aussi, après l’obtention de son diplôme en droit pour devenir auto-entrepreneure et se jeter dans l’aventure de My Sport Agency, qu’elle a créée avec Audric AURIEL, son associé. Depuis, elle dirige le seul tournoi de football féminin de clubs du haut niveau en Europe. Le succès de cette compétition a bénéficié dans le passé de la confiance accordée par des grands clubs : en 2017 pour la première édition Manchester City, Liverpool, Montpellier et l’OL étaient présents. L’évènement débouche aujourd’hui sur un tournoi dénommé « AMOS Women’s French Cup », depuis le naming d’AMOS Business School signé par Patrick Touati, Président Fondateur de l’école. Les équipes invitées pour 2021 sont en cours de finalisation. A 32 ans, Camille NAUDE ose sans cesse et réussit ; ajoutant des victoires à son palmarès sans jamais entamer sa modestie : chapeau !
Comment s’est construit ce Tournoi référence ?
« Par des rencontres en grande partie. Outre celle avec mon associé qui a été décisive, j’ai sollicité en 2017 un rendez-vous avec Arnaud Barbazange le directeur des sports de Toulouse, travaillant sous l’autorité de Laurence Arribagé, adjointe dans ce secteur et soutien à notre projet. En deux mois, l’idée du tournoi de football féminin que j’avais imaginé a commencé à prendre corps. Un petit comité de pilotage à quatre s’est constitué avec la Ville qui a élaboré un argumentaire et un dossier ayant convaincu la Municipalité. J’ai constaté qu’il y avait peu de matches officiels de l’équipe de France dans le sud. De plus il n’y a pas de tournoi référence en Europe, voire dans le monde, puisqu’aux USA l’« International Champion’s Cup» ( ICC) est un tournoi féminin et masculin, donc différent du nôtre. Avec ces premières éditions, la Fédération Française de Football (FFF) a un bon œil sur nous, que l’influence sur les réseaux sociaux contribue à faire grandir. La quatrième édition de 2021 reçoit le soutien de la Ville, du Département et de la Région auxquels se joint la Ligue Occitanie de la FFF. Pour nous, ces soutiens sont importants. Notre agence est la régie commerciale de l’association Sport INCUB qui est l’organisatrice du tournoi. Elle est dirigée par un COPIL de dix personnes. My Sport Agency est en charge de l’image et de la marque du Tournoi pour l’association. Notre équipe de l’agence comprend six salariés et la recherche de partenaires est essentielle. »Quels sont vos partenaires ?
« Notre partenaire de la « première heure » comme on dit est la Mutuelle du Rempart qui marque notre volonté, dans toutes nos actions, de travailler dans la proximité. Ce sponsor toulousain est indépendant et nous souhaitons une reconduction pour 2021. Ce qui est aussi le cas pour la Parapharmacie La Fayette, qui est un grand groupe installé dans la ville, venue étoffer nos partenariats, rejoint par ENGIE et depuis deux ans par Burger King. Ce sont tous ceux, partenaires avec Audi et le Groupe Jimenez, avec qui la discussion pour la prochaine édition est en cours. La FFF est un soutien officiel important. Burger King, Elvis Optique seront là cet été, tout comme les institutionnels territoriaux. Airbus était à nos côtés mais dans le contexte de la pandémie, la situation est incertaine. AMOS, bien sûr, avec qui nous avons déjà travaillé dès l’ouverture de son campus, la même année que notre tournoi, par l’intermédiaire de sa Directrice Audrey Léger. Patrick Touati, président fondateur, Sylvestre Louis son DG tout comme Vanessa Mire et Riad Ouled ont participé à finaliser ce partenariat avec l’école. Un naming a été ainsi établi pour 3 ans par le groupe AMOS avec en ligne de mire l’édition de cet été qui se déroulera les 4 et 6 août prochain. »Vous favorisez un maillage territorial ?
« Dans toutes les actions et évènements, c’est évidemment un fil rouge qui nous guide. Nos liens avec Colomiers ou avec la Ligue occitane de handball illustrent cette orientation, qui est dans notre ADN. Nous avons également un projet avec Tournefeuille. Mais notre culture de la proximité se vérifie aussi dans un autre registre de l’Agence : celui de l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau. Ainsi nous accompagnons Maxime Valet, médaillé olympique en escrime aux Jeux de Rio en 2016 qui totalise 5 médailles au total. Aujourd’hui, nous accompagnons des joueurs du rugby -fauteuil qui se préparent pour les JOP de Tokyo prévus cette année. Il y a également le boxeur Mohamed Mimoune champion du monde des supers légers. »Vous avez des objectifs sociaux et éducatifs aussi ?
« Ils sont portés par Sport Incub et en marge du tournoi. Ils sont complémentaires pour nous dans cette proximité avec le territoire et dans l’ouverture à des publics qui ne peuvent pas toujours accéder aux grands évènements ou qui sont victimes de stéréotypes, comme c’est le cas pour les femmes. Ainsi, pour la Coupe du Monde de foot féminin en France, nous avions une classe de 6éme issue d’un collège situé en QPV (quartier prioritaire pour la Ville) pour qui un match de coupe du monde n’était pas du tout accessible. Des ateliers sont également organisés toute l’année dans les écoles. »Quel impact du tournoi sur les étudiants ?
« Le tournoi est devenu, pour les étudiants, un incroyable terrain de jeu et d'expérimentation. Ils l’ont connu en même temps que l’ouverture du campus où j’enseigne. Stagiaires ou bénévoles, l’évènement a ouvert ses portes depuis le début aux apprentis AMOSciens et il a été nourri aussi par leur implication et leur sérieux. On oublie très souvent de mettre en évidence les capacités créatrices de cette génération avide d’expériences pour ouvrir des chemins en lien avec les valeurs, qu’il s’agisse du sport féminin et en particulier de la mixité ».
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°667 du 05 au 11 avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.Camille NAUDE, Directrice de «l’AMOS WOMEN’S FRENCH CUP»
Avec « Osez c’est déjà vaincre » la devise de son premier club de football où elle jouait, Camille NAUDE a veillé à sa mise en pratique depuis : tant dans sa vie sportive que professionnelle. Sur le terrain, d’abord, cette devise l’a aidée à apprendre à viser le haut niveau, qu’elle a effectivement atteint au TFC de 15 à 21 ans avant de clore sa carrière à Muret. De 11 à 15 ans, elle a connu l’expérience enrichissante de jouer dans une équipe mixte, ce qui était encore osé dans ces années où l’idée de mixité était moins reconnue que maintenant. Elle a ainsi joué dans les divisions 1 et 2 puis la 3 à un niveau interrégional. Sur le terrain professionnel, elle a très vite osé aussi, après l’obtention de son diplôme en droit pour devenir auto-entrepreneure et se jeter dans l’aventure de My Sport Agency, qu’elle a créée avec Audric AURIEL, son associé. Depuis, elle dirige le seul tournoi de football féminin de clubs du haut niveau en Europe. Le succès de cette compétition a bénéficié dans le passé de la confiance accordée par des grands clubs : en 2017 pour la première édition Manchester City, Liverpool, Montpellier et l’OL étaient présents. L’évènement débouche aujourd’hui sur un tournoi dénommé « AMOS Women’s French Cup », depuis le naming d’AMOS Business School signé par Patrick Touati, Président Fondateur de l’école. Les équipes invitées pour 2021 sont en cours de finalisation. A 32 ans, Camille NAUDE ose sans cesse et réussit ; ajoutant des victoires à son palmarès sans jamais entamer sa modestie : chapeau !
Comment s’est construit ce Tournoi référence ?
« Par des rencontres en grande partie. Outre celle avec mon associé qui a été décisive, j’ai sollicité en 2017 un rendez-vous avec Arnaud Barbazange le directeur des sports de Toulouse, travaillant sous l’autorité de Laurence Arribagé, adjointe dans ce secteur et soutien à notre projet. En deux mois, l’idée du tournoi de football féminin que j’avais imaginé a commencé à prendre corps. Un petit comité de pilotage à quatre s’est constitué avec la Ville qui a élaboré un argumentaire et un dossier ayant convaincu la Municipalité. J’ai constaté qu’il y avait peu de matches officiels de l’équipe de France dans le sud. De plus il n’y a pas de tournoi référence en Europe, voire dans le monde, puisqu’aux USA l’« International Champion’s Cup» ( ICC) est un tournoi féminin et masculin, donc différent du nôtre. Avec ces premières éditions, la Fédération Française de Football (FFF) a un bon œil sur nous, que l’influence sur les réseaux sociaux contribue à faire grandir. La quatrième édition de 2021 reçoit le soutien de la Ville, du Département et de la Région auxquels se joint la Ligue Occitanie de la FFF. Pour nous, ces soutiens sont importants. Notre agence est la régie commerciale de l’association Sport INCUB qui est l’organisatrice du tournoi. Elle est dirigée par un COPIL de dix personnes. My Sport Agency est en charge de l’image et de la marque du Tournoi pour l’association. Notre équipe de l’agence comprend six salariés et la recherche de partenaires est essentielle. »Quels sont vos partenaires ?
« Notre partenaire de la « première heure » comme on dit est la Mutuelle du Rempart qui marque notre volonté, dans toutes nos actions, de travailler dans la proximité. Ce sponsor toulousain est indépendant et nous souhaitons une reconduction pour 2021. Ce qui est aussi le cas pour la Parapharmacie La Fayette, qui est un grand groupe installé dans la ville, venue étoffer nos partenariats, rejoint par ENGIE et depuis deux ans par Burger King. Ce sont tous ceux, partenaires avec Audi et le Groupe Jimenez, avec qui la discussion pour la prochaine édition est en cours. La FFF est un soutien officiel important. Burger King, Elvis Optique seront là cet été, tout comme les institutionnels territoriaux. Airbus était à nos côtés mais dans le contexte de la pandémie, la situation est incertaine. AMOS, bien sûr, avec qui nous avons déjà travaillé dès l’ouverture de son campus, la même année que notre tournoi, par l’intermédiaire de sa Directrice Audrey Léger. Patrick Touati, président fondateur, Sylvestre Louis son DG tout comme Vanessa Mire et Riad Ouled ont participé à finaliser ce partenariat avec l’école. Un naming a été ainsi établi pour 3 ans par le groupe AMOS avec en ligne de mire l’édition de cet été qui se déroulera les 4 et 6 août prochain. »Vous favorisez un maillage territorial ?
« Dans toutes les actions et évènements, c’est évidemment un fil rouge qui nous guide. Nos liens avec Colomiers ou avec la Ligue occitane de handball illustrent cette orientation, qui est dans notre ADN. Nous avons également un projet avec Tournefeuille. Mais notre culture de la proximité se vérifie aussi dans un autre registre de l’Agence : celui de l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau. Ainsi nous accompagnons Maxime Valet, médaillé olympique en escrime aux Jeux de Rio en 2016 qui totalise 5 médailles au total. Aujourd’hui, nous accompagnons des joueurs du rugby -fauteuil qui se préparent pour les JOP de Tokyo prévus cette année. Il y a également le boxeur Mohamed Mimoune champion du monde des supers légers. »Vous avez des objectifs sociaux et éducatifs aussi ?
« Ils sont portés par Sport Incub et en marge du tournoi. Ils sont complémentaires pour nous dans cette proximité avec le territoire et dans l’ouverture à des publics qui ne peuvent pas toujours accéder aux grands évènements ou qui sont victimes de stéréotypes, comme c’est le cas pour les femmes. Ainsi, pour la Coupe du Monde de foot féminin en France, nous avions une classe de 6éme issue d’un collège situé en QPV (quartier prioritaire pour la Ville) pour qui un match de coupe du monde n’était pas du tout accessible. Des ateliers sont également organisés toute l’année dans les écoles. »Quel impact du tournoi sur les étudiants ?
« Le tournoi est devenu, pour les étudiants, un incroyable terrain de jeu et d'expérimentation. Ils l’ont connu en même temps que l’ouverture du campus où j’enseigne. Stagiaires ou bénévoles, l’évènement a ouvert ses portes depuis le début aux apprentis AMOSciens et il a été nourri aussi par leur implication et leur sérieux. On oublie très souvent de mettre en évidence les capacités créatrices de cette génération avide d’expériences pour ouvrir des chemins en lien avec les valeurs, qu’il s’agisse du sport féminin et en particulier de la mixité ».
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°667 du 05 au 11 avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.Alternance et professionnalisation : nos étudiants en contrat d'apprentissage
Ancrée au cœur des territoires et axée sur la professionnalisation de ses étudiants, AMOS permet à ces derniers d’effectuer leurs premiers pas en entreprise et de s’épanouir dans celles-ci via le dispositif du contrat d’apprentissage. Nous vous proposons un ensemble de portraits d’étudiantes passionnées, en alternance au sein de structures sportives variées et riches en opportunités.
Salomé Millasseau – Master 1 - En contrat d’apprentissage chez Ride On Experience
« Ride On Experience est une entreprise commercialisant le skateboard électrique Onewheel. Notre activité s’articule autour du Onewheelshop à travers lequel nous proposons la vente du skateboard et ses produits dérivés ; et le OnewheelSchool avec cours d’initiation et stages au programme ! Poste et missions Je suis chargée de projet marketing et commercial. J'interviens sur l'optimisation du site web et sur le design des fiches produits. Je gère la relation clients et le SAV. Enfin, je coordonne les coachs Onewheel pour le lancement de la saison estivale et je joue le rôle de support logistique sur différentes tâches opérationnelles. Compétences développées J’ai développé de multiples compétences, de l’utilisation d’outils de communication dédiées aux entreprises aux techniques de ventes en passant par la gestion de stock d’immobilisations et la gestion d’outils de planning. L’arrivée chez Ride On Experience a marqué le début de ma professionnalisation. L’équipe est passionnée et tout le monde a des idées et des projets à mettre en place. Je gagne en responsabilités au fur et à mesure. Je vois l’équipe s’agrandir et se développer. Je m’y sens à ma place ».
Marie Boudon – Master 2 - En contrat d’apprentissage chez Hoops Factory
« Hoops Factory est un complexe sportif 100% dédié au basket. Plus grand centre indoor du basketball français ; c’est le lieu rêvé pour tous les basketteurs. On peut y jouer quand on veut, comme on veut et avec qui on veut sur des terrains exceptionnels, en équipe 3x3 ou 5x5 ! La Hoops Factory de Clermont est très récent mais le centre a vocation à devenir un lieu de vie pour la communauté basket du territoire. Poste et missions Je suis officiellement chargée de développement, avec plusieurs champs d’intervention. J'interviens sur la commercialisation des offres et le développement des produits de la Hoops. J'accueille les pratiquants et m'assure du fonctionnement du complexe à travers un ensemble de tâches quotidiennes et opérationnelles. J'organise également des événements pour des cibles identifiées à fort potentiel, comme les cibles enfants et entreprises, par exemple. Compétences développées Les missions sont variées et enrichissantes. Le centre est récent et je bénéfice d'une grande liberté d'action. Le fait d’évoluer dans une « petite » équipe me permet de développer des compétences dans plusieurs domaines et d’être opérationnelle rapidement ! Les opportunités d'embauche à l'issue du Master sont réelles, je suis donc ravie d'évoluer dans cet environnement. »
Tania Riffaud – Master 2 - En contrat d’apprentissage chez Pessac Handball
« Il s’agit d’une association sportive membre de l’omnisport du Stade Pessacais Union Club. Le club existe depuis 1963 et ne cesse de se développer. Il possède une équipe fanion féminine en Nationale 1 (3ème division) et une équipe fanion masculine en N3 (5ème division). Un projet de professionnalisation du club est en cours, d’abord par l’aspect sportif mais également par la structuration, d’où mon embauche en alternance. Poste et missions Je suis chargée des partenariats et assistante communication. Concernant les partenariats, il faut construire l’offre commerciale, créer la plaquette nous servant de support pour la prospection et enfin définir la stratégie de prospection avec notamment le périmètre de recherche car le club est accroché à ses valeurs pessacaises et souhaite d’abord démarcher les entreprises locales attachées au territoire. En tant qu’assistante communication, je suis dans la recherche de nouveaux contenus, surtout pendant cette période de disette sportive, et dans la conception du contenu que ce soit photos, vidéos, création de visuels. Compétences développées Cette expérience professionnelle me permet de développer des compétences et savoir-faire importants ! Pour ces différentes missions, j’utilise très souvent la suite Adobe (Photoshop, Indesign, Illustrator, Premiere Pro, After Effect). La maîtrise de ces outils de création est très demandée et c’est un avantage à valoriser ! Pour la communication, il faut être imaginatif et savoir se réinventer, être en perpétuelle veille pour savoir ce qui est tendance et étudier ce que nos « concurrents » font. Pour mener à bien la prospection, il faut faire preuve de patience et de résilience, car on essuie beaucoup de refus. Il faut absolument maitriser son message, travailler son discours commercial et savoir s’exprimer correctement à l’oral. »
Article rédigé par Laurent Tire, chargé de communication AMOS Bordeaux.
Alternance et professionnalisation : nos étudiants en contrat d'apprentissage
Ancrée au cœur des territoires et axée sur la professionnalisation de ses étudiants, AMOS permet à ces derniers d’effectuer leurs premiers pas en entreprise et de s’épanouir dans celles-ci via le dispositif du contrat d’apprentissage. Nous vous proposons un ensemble de portraits d’étudiantes passionnées, en alternance au sein de structures sportives variées et riches en opportunités.
Salomé Millasseau – Master 1 - En contrat d’apprentissage chez Ride On Experience
« Ride On Experience est une entreprise commercialisant le skateboard électrique Onewheel. Notre activité s’articule autour du Onewheelshop à travers lequel nous proposons la vente du skateboard et ses produits dérivés ; et le OnewheelSchool avec cours d’initiation et stages au programme ! Poste et missions Je suis chargée de projet marketing et commercial. J'interviens sur l'optimisation du site web et sur le design des fiches produits. Je gère la relation clients et le SAV. Enfin, je coordonne les coachs Onewheel pour le lancement de la saison estivale et je joue le rôle de support logistique sur différentes tâches opérationnelles. Compétences développées J’ai développé de multiples compétences, de l’utilisation d’outils de communication dédiées aux entreprises aux techniques de ventes en passant par la gestion de stock d’immobilisations et la gestion d’outils de planning. L’arrivée chez Ride On Experience a marqué le début de ma professionnalisation. L’équipe est passionnée et tout le monde a des idées et des projets à mettre en place. Je gagne en responsabilités au fur et à mesure. Je vois l’équipe s’agrandir et se développer. Je m’y sens à ma place ».
Marie Boudon – Master 2 - En contrat d’apprentissage chez Hoops Factory
« Hoops Factory est un complexe sportif 100% dédié au basket. Plus grand centre indoor du basketball français ; c’est le lieu rêvé pour tous les basketteurs. On peut y jouer quand on veut, comme on veut et avec qui on veut sur des terrains exceptionnels, en équipe 3x3 ou 5x5 ! La Hoops Factory de Clermont est très récent mais le centre a vocation à devenir un lieu de vie pour la communauté basket du territoire. Poste et missions Je suis officiellement chargée de développement, avec plusieurs champs d’intervention. J'interviens sur la commercialisation des offres et le développement des produits de la Hoops. J'accueille les pratiquants et m'assure du fonctionnement du complexe à travers un ensemble de tâches quotidiennes et opérationnelles. J'organise également des événements pour des cibles identifiées à fort potentiel, comme les cibles enfants et entreprises, par exemple. Compétences développées Les missions sont variées et enrichissantes. Le centre est récent et je bénéfice d'une grande liberté d'action. Le fait d’évoluer dans une « petite » équipe me permet de développer des compétences dans plusieurs domaines et d’être opérationnelle rapidement ! Les opportunités d'embauche à l'issue du Master sont réelles, je suis donc ravie d'évoluer dans cet environnement. »
Tania Riffaud – Master 2 - En contrat d’apprentissage chez Pessac Handball
« Il s’agit d’une association sportive membre de l’omnisport du Stade Pessacais Union Club. Le club existe depuis 1963 et ne cesse de se développer. Il possède une équipe fanion féminine en Nationale 1 (3ème division) et une équipe fanion masculine en N3 (5ème division). Un projet de professionnalisation du club est en cours, d’abord par l’aspect sportif mais également par la structuration, d’où mon embauche en alternance. Poste et missions Je suis chargée des partenariats et assistante communication. Concernant les partenariats, il faut construire l’offre commerciale, créer la plaquette nous servant de support pour la prospection et enfin définir la stratégie de prospection avec notamment le périmètre de recherche car le club est accroché à ses valeurs pessacaises et souhaite d’abord démarcher les entreprises locales attachées au territoire. En tant qu’assistante communication, je suis dans la recherche de nouveaux contenus, surtout pendant cette période de disette sportive, et dans la conception du contenu que ce soit photos, vidéos, création de visuels. Compétences développées Cette expérience professionnelle me permet de développer des compétences et savoir-faire importants ! Pour ces différentes missions, j’utilise très souvent la suite Adobe (Photoshop, Indesign, Illustrator, Premiere Pro, After Effect). La maîtrise de ces outils de création est très demandée et c’est un avantage à valoriser ! Pour la communication, il faut être imaginatif et savoir se réinventer, être en perpétuelle veille pour savoir ce qui est tendance et étudier ce que nos « concurrents » font. Pour mener à bien la prospection, il faut faire preuve de patience et de résilience, car on essuie beaucoup de refus. Il faut absolument maitriser son message, travailler son discours commercial et savoir s’exprimer correctement à l’oral. »
Article rédigé par Laurent Tire, chargé de communication AMOS Bordeaux.
Masterclass : la féminisation du marché du sport en question
Sous forme de visioconférence, les étudiants poursuivent les rencontres et échanges avec différents acteurs du sport. Les AMOSciens du campus de bordeaux de 1ère et 2ème année ont échangé avec deux professionnelles françaises sur le thème de la féminisation du sport. Retour sur leurs expériences et visions autour d’un sujet qui dépasse le simple cadre du sport. Pour ce nouveau rendez-vous autour du marché du sport, AMOS Bordeaux a décidé de mettre les femmes et le sport au cœur de leur actualité. Le 4 mars dernier, une Masterclass a été organisée en visioconférence, portant sur la féminisation du marché sportif. Pour les étudiants de 1ère et 2ème année de Bachelor, ce rendez-vous aura été une excellente occasion de débattre sur un sujet d’actualité aussi bien relayé par les médias que les instances sportives.
Des invitées féminines au cœur du sport féminin
Pour débattre sur ce sujet, nous avons eu le plaisir de recevoir en visio Hélène Watson et Valérie Domain. Hélène Watson : ancienne triathlète de haut niveau avec plusieurs titres de championne de France à son actif, elle est la première vainqueure féminine d’un Ironman (Gérardmer 2003). Hélène a figuré également comme entraineuse fédére de triathlon et monitrice d’équitation, mais aussi professeure d’EPS en collège et lycée. A l’issue de sa carrière sportive, Hélène a lancé une marque de textile pour le triathlon et le trail en 2003 avec son mari : la marque KIWAMI. Valérie Domain : Journaliste reconnue depuis plus de vingt ans, elle est aussi auteure d’une dizaine de livres, dont plusieurs titres à succès. Grand-reporter dans la presse écrite, elle a ensuite lancé gala.fr avant de rejoindre aufeminin.com puis nouvelobs.com à des postes de direction éditoriale. Elle a créé et dirige depuis cinq ans une agence de contenus à destination des médias (L’Équipe, Prisma Media, Le Parisien, Elle, Version Femina…). Valérie a créé en 2020 un média digital dédié au sport féminin : ABLOCK!.Des femmes et des métiers au sein de l’écosystème sportif
Nos deux invitées ont présenté leur parcours et leur entreprise. En créant la société avec son époux néo-zélandais et également triathlète, Hélène Watson a voulu réaliser un savant mélange de culture pour le nom de l’entreprise : en référence au kiwi, espèce d’oiseau en voie de disparition en Nouvelle-Zélande et le mot « ami », soit la réelle signification « l’ami des kiwis ». Pour apporter une touche française à la marque, ils ont décidé d’intégrer un béret sur le logo. Kiwami représente leur idée du triathlon : international mais unique, plein de vie et de caractère, amical, sain et fier. Les deux athlètes se sont donc lancés dans l’aventure de l’entrepreneuriat. Grâce à leur grande connaissance du milieu du triathlon, ils proposent un ensemble de produits textiles, techniques et haut de gamme pour les trois univers de la discipline (également celui du trail) et ciblent une catégorie de sportifs tournée vers la performance et le haut niveau. Portée par le souci du détail et l’exigence de la performance, la marque a su s’imposer avec des innovations majeures avant d’être légitimement récompensée à l’ISPO Munich, le plus grand salon international multisectoriel de l'industrie du sport. Kiwami est reconnue par l’industrie du sport comme porteur de nouveaux concepts et appréciée par les professionnels du secteur. Leurs principaux clients se trouvent en Europe, notamment en Allemagne, mais aussi aux États-Unis. Créée en 2003, Hélène et son mari ont d’emblée fait le pari de la commercialisation en ligne : un gros risque à l’époque puisque Internet n’était pas encore le canal marketing majeur qu’il est aujourd’hui ! Un pari réussi puisque Kiwami équipe aujourd’hui plus de 350 clubs et équipes dans le monde entier avec des tenues de triathlon techniques, confortables et de qualité. Quant à Valérie DOMAIN, dopée par les endorphines et la confiance d’entreprendre, elle va conjuguer son métier de journaliste et sa nouvelle passion vitale, le sport, pour créer le média digital ÀBLOCK! ÀBLOCK! n’est pas un énième média sportif traditionnel, pas de résultats ni de comptes-rendus mais la parole donnée à des femmes, championnes ou anonymes, plutôt issues de disciplines peu médiatisées, qui ont toutes en commun de vivre leur sport avec « leurs tripes ». Le sport y est traité comme un vecteur d’émancipation, une incitation à trouver la meilleure formule de soi-même ! On y parle donc de sport mais de façon inédite avec une ligne sociétale assumée et constante, portée par des portraits, tribunes et interviews d’illustres championnes autant que d’illustres inconnues. Laissant de côté, le culte de la performance à tout prix, ÀBLOCK! est avant tout conçu comme un vecteur d’émancipation pour les femmes, avec un seul crédo : faire bouger les lignes ! Pour cette initiative, Valérie vient de recevoir le soutien du Ministère de la Culture (lauréat de la bourse Emergence et innovation dans les médias).Quel marché du sport féminin ?
Suite à la présentation de leur structure, nos invitées ont débattu avec les étudiants sur l’évolution du marché sportif féminin, notamment à travers la médiatisation et le lien entre pratique sportive et commercialisation de produits sportifs féminins. Nous avons pu échanger avec Hélène sur la vision « business » et les opportunités économiques qu’offre la croissance de la pratique sportive féminine, notamment autour des sports d’endurance (running, vélo, triathlon), et encouragée par les instances fédérales, comme en témoigne le « Projet Mixité », lancé par la Fédération Française de Triathlon en 2012 puis 2017. Nous sommes revenus sur la stratégie marketing de la marque pour attirer et fidéliser une communauté de pratiquantes. Valérie est revenue sur la médiatisation du sport féminin et les freins au développement de la pratique. Selon elle, le manque de moyens alloués au sport féminin, notamment en termes de budget, d’infrastructures et de compétitions génèrent ces disparités dans le secteur sportif. C’est en mettant en valeur le sport féminin que l’on atteindra une plus grande reconnaissance et parité. C’est pour cela qu’ABLOCK! a vu le jour ! Pour appréhender au mieux les idées développées au cours de cette conférence, les étudiants ont produit, en groupe, une note de synthèse et présenté un plan d’action pour la promotion du sport féminin à travers les structures Kiwami et ABLOCK ! Une mise en situation permettant de comprendre les enjeux du sport et ainsi être acteur des changements de demain.
Article rédigé par Manon Gimet, étudiante en 3ème année Bachelor Métiers du Sport AMOS Bordeaux.
Masterclass : la féminisation du marché du sport en question
Sous forme de visioconférence, les étudiants poursuivent les rencontres et échanges avec différents acteurs du sport. Les AMOSciens du campus de bordeaux de 1ère et 2ème année ont échangé avec deux professionnelles françaises sur le thème de la féminisation du sport. Retour sur leurs expériences et visions autour d’un sujet qui dépasse le simple cadre du sport. Pour ce nouveau rendez-vous autour du marché du sport, AMOS Bordeaux a décidé de mettre les femmes et le sport au cœur de leur actualité. Le 4 mars dernier, une Masterclass a été organisée en visioconférence, portant sur la féminisation du marché sportif. Pour les étudiants de 1ère et 2ème année de Bachelor, ce rendez-vous aura été une excellente occasion de débattre sur un sujet d’actualité aussi bien relayé par les médias que les instances sportives.
Des invitées féminines au cœur du sport féminin
Pour débattre sur ce sujet, nous avons eu le plaisir de recevoir en visio Hélène Watson et Valérie Domain. Hélène Watson : ancienne triathlète de haut niveau avec plusieurs titres de championne de France à son actif, elle est la première vainqueure féminine d’un Ironman (Gérardmer 2003). Hélène a figuré également comme entraineuse fédére de triathlon et monitrice d’équitation, mais aussi professeure d’EPS en collège et lycée. A l’issue de sa carrière sportive, Hélène a lancé une marque de textile pour le triathlon et le trail en 2003 avec son mari : la marque KIWAMI. Valérie Domain : Journaliste reconnue depuis plus de vingt ans, elle est aussi auteure d’une dizaine de livres, dont plusieurs titres à succès. Grand-reporter dans la presse écrite, elle a ensuite lancé gala.fr avant de rejoindre aufeminin.com puis nouvelobs.com à des postes de direction éditoriale. Elle a créé et dirige depuis cinq ans une agence de contenus à destination des médias (L’Équipe, Prisma Media, Le Parisien, Elle, Version Femina…). Valérie a créé en 2020 un média digital dédié au sport féminin : ABLOCK!.Des femmes et des métiers au sein de l’écosystème sportif
Nos deux invitées ont présenté leur parcours et leur entreprise. En créant la société avec son époux néo-zélandais et également triathlète, Hélène Watson a voulu réaliser un savant mélange de culture pour le nom de l’entreprise : en référence au kiwi, espèce d’oiseau en voie de disparition en Nouvelle-Zélande et le mot « ami », soit la réelle signification « l’ami des kiwis ». Pour apporter une touche française à la marque, ils ont décidé d’intégrer un béret sur le logo. Kiwami représente leur idée du triathlon : international mais unique, plein de vie et de caractère, amical, sain et fier. Les deux athlètes se sont donc lancés dans l’aventure de l’entrepreneuriat. Grâce à leur grande connaissance du milieu du triathlon, ils proposent un ensemble de produits textiles, techniques et haut de gamme pour les trois univers de la discipline (également celui du trail) et ciblent une catégorie de sportifs tournée vers la performance et le haut niveau. Portée par le souci du détail et l’exigence de la performance, la marque a su s’imposer avec des innovations majeures avant d’être légitimement récompensée à l’ISPO Munich, le plus grand salon international multisectoriel de l'industrie du sport. Kiwami est reconnue par l’industrie du sport comme porteur de nouveaux concepts et appréciée par les professionnels du secteur. Leurs principaux clients se trouvent en Europe, notamment en Allemagne, mais aussi aux États-Unis. Créée en 2003, Hélène et son mari ont d’emblée fait le pari de la commercialisation en ligne : un gros risque à l’époque puisque Internet n’était pas encore le canal marketing majeur qu’il est aujourd’hui ! Un pari réussi puisque Kiwami équipe aujourd’hui plus de 350 clubs et équipes dans le monde entier avec des tenues de triathlon techniques, confortables et de qualité. Quant à Valérie DOMAIN, dopée par les endorphines et la confiance d’entreprendre, elle va conjuguer son métier de journaliste et sa nouvelle passion vitale, le sport, pour créer le média digital ÀBLOCK! ÀBLOCK! n’est pas un énième média sportif traditionnel, pas de résultats ni de comptes-rendus mais la parole donnée à des femmes, championnes ou anonymes, plutôt issues de disciplines peu médiatisées, qui ont toutes en commun de vivre leur sport avec « leurs tripes ». Le sport y est traité comme un vecteur d’émancipation, une incitation à trouver la meilleure formule de soi-même ! On y parle donc de sport mais de façon inédite avec une ligne sociétale assumée et constante, portée par des portraits, tribunes et interviews d’illustres championnes autant que d’illustres inconnues. Laissant de côté, le culte de la performance à tout prix, ÀBLOCK! est avant tout conçu comme un vecteur d’émancipation pour les femmes, avec un seul crédo : faire bouger les lignes ! Pour cette initiative, Valérie vient de recevoir le soutien du Ministère de la Culture (lauréat de la bourse Emergence et innovation dans les médias).Quel marché du sport féminin ?
Suite à la présentation de leur structure, nos invitées ont débattu avec les étudiants sur l’évolution du marché sportif féminin, notamment à travers la médiatisation et le lien entre pratique sportive et commercialisation de produits sportifs féminins. Nous avons pu échanger avec Hélène sur la vision « business » et les opportunités économiques qu’offre la croissance de la pratique sportive féminine, notamment autour des sports d’endurance (running, vélo, triathlon), et encouragée par les instances fédérales, comme en témoigne le « Projet Mixité », lancé par la Fédération Française de Triathlon en 2012 puis 2017. Nous sommes revenus sur la stratégie marketing de la marque pour attirer et fidéliser une communauté de pratiquantes. Valérie est revenue sur la médiatisation du sport féminin et les freins au développement de la pratique. Selon elle, le manque de moyens alloués au sport féminin, notamment en termes de budget, d’infrastructures et de compétitions génèrent ces disparités dans le secteur sportif. C’est en mettant en valeur le sport féminin que l’on atteindra une plus grande reconnaissance et parité. C’est pour cela qu’ABLOCK! a vu le jour ! Pour appréhender au mieux les idées développées au cours de cette conférence, les étudiants ont produit, en groupe, une note de synthèse et présenté un plan d’action pour la promotion du sport féminin à travers les structures Kiwami et ABLOCK ! Une mise en situation permettant de comprendre les enjeux du sport et ainsi être acteur des changements de demain.