Joueur, coach et recruteur dans l’esport: Portrait d’Alexandre Duvignac

L’engouement pour l’esport connaît une croissance phénoménale et attire de nombreux acteurs économiques, créant ainsi de nouvelles opportunités en termes de métiers et d’emplois. Un exemple concret avec Alexandre Duvignac, étudiant en 3ème année au sein d’AMOS Bordeaux et véritable couteau-suisse de l’eSport qui nous dévoile ses expériences.
A la recherche d’une dimension prestigieuse, l’eSport cache encore, sous son image « geek », un réel intérêt économique et sa croissance fulgurante en fait un acteur de plus en plus important.
Le marché de l’eSport devrait atteindre d’ici 2030 près de 10,5 milliards d’euros selon l’agence française pour le jeu vidéo. Ce sport d’un nouveau genre attire des milliers de jeunes joueurs, comme le démontrent les fortes audiences de compétition en ligne. D’ici la fin de l’année 2020, l’audience online d’esport augmenterait de 7,4% par rapport à 2019, soit 92 millions d’amateurs en Europe.
Il y a donc une véritable opportunité pour les marques de toucher leurs cibles en assurant leur visibilité sur des plateformes telles que Twitch ou YouTube ou via les compétitions sportives « LAN », compétitions où se retrouvent les joueurs pour s’affronter.
La croissance du marché a créé une nouvelle dynamique et a ouvert ses portes à différents métiers en rapport avec l’audiovisuel, l’informatique, la production et l’organisation des compétitions, la communication et le management. De même, la pratique esport a récupéré aux autres disciplines certains métiers : coachs, manageurs, nutritionnistes, préparateurs physiques, coachs mentaux.
C’est dans ce contexte que nous avons rencontré Alexandre Duvignac, étudiant AMOS Bordeaux et investi dans ce secteur d’activité. De joueur à commentateur sportif en passant par coach, c’est un véritable couteau-suisse qui nous partage son univers, dynamique et riche en expériences !
Je suis étudiant en 3° année à AMOS Sport Business School au sein du campus de Bordeaux. J’ai choisi le cursus Programme Grandes Ecole depuis la rentrée 2020 et suis actuellement en stage au service communication du CAB (Club Athlétique Béglais).
Avec mon fort attachement au sport, je me suis intéressé à un univers bien précis en parallèle de l’école : l’esport. J’ai évolué en tant que joueur, manager et coach. J’ai réalisé différentes expériences au niveau compétitif dans cette pratique sportive. Le niveau compétitif est non professionnel mais on ne parle pas de niveau amateur.
En 2017, j’ai rejoint l’équipe ORKS Grand Poitier en tant que joueur FIFA. L’année suivante, je suis devenu manager FIFA où j’ai coaché l’équipe et recruté de nouveaux joueurs. J’ai également été finaliste de l’Orange Eligue 1, soit le championnat de France en tant que coach en 2019. Durant cette période, j’ai pu participer deux fois à la Gamers Assembly en tant que joueur et une fois en tant que commentateur sportif. Aujourd’hui, je pratique l’eSport en compétition.
ORKS est une équipe comprenant environ 300 adhérents. On compte maintenant dix teams, dont chacune est positionnée sur un jeu, soit un total de 71 joueurs et 6 manageurs. Pour FIFA, il existe deux teams : celle sur FIFA Pro Clubs PC et celle sur PlayStation.
En 2019, ORKS a participé à de nombreux événements sur tout type de jeu et dispose d’un palmarès intéressant. Elle a été dix fois Top 1 sur les jeux Heartstone, et Super Smash Bros. En e-Ligue 1, ils ont décroché une deuxième place et un Top 21. Les principaux résultats sont sur les jeux FIFA, Heartstone, Trackmania et Super Smash Bros.
La démarche de l’équipe est de se positionner sur un maximum de jeux, d’événements et de plateformes telles Twitch, YouTube et Facebook grâce à leur live. Elle souhaite augmenter sa visibilité par leur constante présence sur ces dernières mais également sa notoriété par l’excellence des résultats. C’est une stratégie ambitieuse pour attirer un plus grand nombre d’athlètes.
ORKS reçoit des subventions en numéraire et en nature. ORKS est une association financée par les aides publiques. En effet, la Communauté Urbaine du Grand Poitiers est notre sponsor principal. De même, l’équipe reçoit une subvention de la part de la Mairie de Poitiers.
Généralement, pour les autres partenaires, ce sont des subventions en nature : ils vont nous fournir du matériel que l’on utilise pour les entraînements et les compétitions.
Nous avons également d’autres sources de revenus avec :
Nous ne sommes donc pas professionnels, les joueurs ne sont pas salariés et rémunérés par l’équipe. Nous jouons sur une communication directe pour augmenter notre visibilité et attirer des sponsors et joueurs de qualité.
Je suis devenu coach de l’équipe FIFA un peu par hasard à vrai dire. Un jour, j’ai supporté un ami lors d’une simple partie de jeu. Lorsqu’il s’est qualifié à une compétition, il m’a demandé de l’accompagner pour l’aider. C’est comme ça que l’aventure est née et ensuite j’ai recruté d’autres joueurs pour pouvoir l’accompagner. Cette expérience a été fondamentale pour la suite car après celle-ci j’ai continué à coacher.
En tant que coach FIFA, je m’occupe des déplacements et du budget de l’équipe. Pendant les compétitions, j’accompagne mon joueur dans son match. Je l’aide à trouver les points faibles de son adversaire, je le soutiens. Mon rôle est de ne pas le laisser se déconcentrer face à n’importe quelle situation. Il faut avoir une approche pédagogique et psychologique.
Concernant le recrutement, il existe trois axes d’activités. Le premier est de partager une offre de poste, notamment sur les réseaux sociaux pour avoir un maximum de visibilité. La seconde option est de répondre aux joueurs en quête d’un contrat. Et la troisième consiste à directement démarcher les joueurs ayant de bons résultats. J’ai notamment recruté et coaché l’athlète Florian Brunet, qui évolue actuellement au FC Nantes comme joueur FIFA officiel du club de football.
Après avoir été joueur, coach et recruteur, j’ai eu effectivement la chance d’avoir une expérience en tant que commentateur sportif. En 2018, J’étais bénévole sur la Gamer Assembly, à Poitiers, sur la Student Cup, le championnat de France des universités. Les organisateurs sont venus me chercher pour commenter les matchs des derniers jours.
Je ne peux pas dire s’il y a une grande différence entre un commentateur d’esport FIFA et un commentateur « traditionnel ». Mon cas était différent car je ne commentais pas en cabine mais directement sur scène avec les joueurs et devant le public. Malgré ce cadre différent, ça semble être relativement similaire.
Cette expérience a été très enrichissante pour moi. C’était la première fois que j’occupais le rôle de commentateur, j’étais tiraillé par plusieurs émotions : le stress, la peur de ne pas savoir m’exprimer, l’excitation et l’envie de découvrir une autre vision de l’eSport et de la compétition. Cette expérience m’a permis d’être encore une fois au cœur de l’événement, de faire des rencontres humaines et, encore une fois, d’éveiller ma curiosité.
Oui, bien-sûr ! Le Gaming est plutôt considéré comme le loisir de jouer aux jeux vidéo, tandis que l’eSport est assimilé à une pratique sportive. Par exemple, quand on va au city-stade avec des amis, on joue au football en s’amusant, mais quand on est dans un club, on s’entraine, on fait des matchs. C’est la même optique qu’un sport « traditionnel ». Personnellement, avant d’être dans l’eSport, je ne jouais pas de la même façon. Le divertissement évolue en recherche de performance lorsqu’on le pratique réellement. Il est même difficile de se divertir dans un autre jeu car il y a toujours cette quête de performance, nous ne sommes plus dans le loisir.
Beaucoup pensent connaître l’eSport, mais peu se rendent compte de l’investissement personnel qu’il faut.
L’eSport a un avenir très prometteur, il devient un secteur économique porteur et une branche en pleine croissance ! Des marques s’y intéressent de plus en plus, qu’elles soient issues ce domaine ou non. On voit la naissance de sponsors et de partenariats, des investissements presque aussi importants que dans les sports « traditionnels ». Il y a un véritable essor autour du esport, et dans les années futures, il prendra une place beaucoup plus importante sur le marché mondial.
De plus, malgré la crise sanitaire que l’on connaît et son impact sur l’économie du sport aujourd’hui, le confinement a su profiter d’une certaine manière au développement et à la notoriété de l’esport. Les jeux vidéos sont apparus comme un excellent passe-temps pour les confinés et paradoxalement l’un des rares moyens de garder un lien social avec le monde extérieur.
De même, beaucoup de sportifs se sont initiés à ce monde. Je fais référence à Neymar Jr et Antoine Griezmann notamment. Ils apportent une visibilité importante. L’esport a déjà une grande communauté, si une personnalité extérieure commence à venir jouer sur ce terrain, elle emmène avec elle sa communauté. Neymar Jr fait énormément de bruit grâce à ses live. Antoine Griezmann a développé une équipe qui devient de plus en plus importante au fil du temps. C’est une source d’argent et de notoriété pour l’esport.
Est venue la question de son apparition aux Jeux Olympiques… Ceux de Tokyo ont été, pour l’instant, reportés et l’eSport devait s’y présenter. L’esport à Paris 2024 ? Je suis perplexe. Même si sa notoriété devient très importante, que c’est une pratique sportive à part entière, qu’il y a une recherche de performance et de réels athlètes, je suis plutôt conservateur des Jeux « traditionnels ». C’est une option discutable. Je suis plutôt favorable à la création d’un événement de même envergure mais dans le monde de l’esport. Je vois cette pratique à l’extérieur des Jeux car c’est un univers qui reste propre à lui-même. Pourquoi ne pas créer un événement comme les J.O avec tous les jeux esport ? On appellerait ça les Jeux Olympiques esport.
Tout d’abord, je soutiens chaque étudiant dans cette période délicate due à cette crise sanitaire. Sachant que nous sommes actuellement en confinement, si l’esport vous rend curieux, n’hésitez à vous renseigner dessus. Ce n’est pas seulement un monde de jeux vidéos. C’est un sport comme un autre avec des athlètes, des contrats, de l’argent en jeu. On est dans une recherche constante de résultats.
Pour ma part, l’eSport m’a apporté énormément de choses, personnellement et professionnellement parlant. J’ai pu développer mon réseau grâce au nombre fulgurant de rencontres avec des professionnels, des entreprises, des amateurs. L’eSport est une « communauté » où l’on partage des valeurs communes.
A la recherche d’une dimension prestigieuse, l’eSport cache encore, sous son image « geek », un réel intérêt économique et sa croissance fulgurante en fait un acteur de plus en plus important.
Le marché de l’eSport devrait atteindre d’ici 2030 près de 10,5 milliards d’euros selon l’agence française pour le jeu vidéo. Ce sport d’un nouveau genre attire des milliers de jeunes joueurs, comme le démontrent les fortes audiences de compétition en ligne. D’ici la fin de l’année 2020, l’audience online d’esport augmenterait de 7,4% par rapport à 2019, soit 92 millions d’amateurs en Europe.
Il y a donc une véritable opportunité pour les marques de toucher leurs cibles en assurant leur visibilité sur des plateformes telles que Twitch ou YouTube ou via les compétitions sportives « LAN », compétitions où se retrouvent les joueurs pour s’affronter.
La croissance du marché a créé une nouvelle dynamique et a ouvert ses portes à différents métiers en rapport avec l’audiovisuel, l’informatique, la production et l’organisation des compétitions, la communication et le management. De même, la pratique esport a récupéré aux autres disciplines certains métiers : coachs, manageurs, nutritionnistes, préparateurs physiques, coachs mentaux.
C’est dans ce contexte que nous avons rencontré Alexandre Duvignac, étudiant AMOS Bordeaux et investi dans ce secteur d’activité. De joueur à commentateur sportif en passant par coach, c’est un véritable couteau-suisse qui nous partage son univers, dynamique et riche en expériences !
Alexandre, peux-tu te présenter ?
Je suis étudiant en 3° année à AMOS Sport Business School au sein du campus de Bordeaux. J’ai choisi le cursus Programme Grandes Ecole depuis la rentrée 2020 et suis actuellement en stage au service communication du CAB (Club Athlétique Béglais).
Avec mon fort attachement au sport, je me suis intéressé à un univers bien précis en parallèle de l’école : l’esport. J’ai évolué en tant que joueur, manager et coach. J’ai réalisé différentes expériences au niveau compétitif dans cette pratique sportive. Le niveau compétitif est non professionnel mais on ne parle pas de niveau amateur.
En 2017, j’ai rejoint l’équipe ORKS Grand Poitier en tant que joueur FIFA. L’année suivante, je suis devenu manager FIFA où j’ai coaché l’équipe et recruté de nouveaux joueurs. J’ai également été finaliste de l’Orange Eligue 1, soit le championnat de France en tant que coach en 2019. Durant cette période, j’ai pu participer deux fois à la Gamers Assembly en tant que joueur et une fois en tant que commentateur sportif. Aujourd’hui, je pratique l’eSport en compétition.

Tu nous as parlé d’équipe, peux-tu nous en dire davantage sur celle-ci ?
ORKS est une équipe comprenant environ 300 adhérents. On compte maintenant dix teams, dont chacune est positionnée sur un jeu, soit un total de 71 joueurs et 6 manageurs. Pour FIFA, il existe deux teams : celle sur FIFA Pro Clubs PC et celle sur PlayStation.
En 2019, ORKS a participé à de nombreux événements sur tout type de jeu et dispose d’un palmarès intéressant. Elle a été dix fois Top 1 sur les jeux Heartstone, et Super Smash Bros. En e-Ligue 1, ils ont décroché une deuxième place et un Top 21. Les principaux résultats sont sur les jeux FIFA, Heartstone, Trackmania et Super Smash Bros.
La démarche de l’équipe est de se positionner sur un maximum de jeux, d’événements et de plateformes telles Twitch, YouTube et Facebook grâce à leur live. Elle souhaite augmenter sa visibilité par leur constante présence sur ces dernières mais également sa notoriété par l’excellence des résultats. C’est une stratégie ambitieuse pour attirer un plus grand nombre d’athlètes.
Quel est le fonctionnement d’ORKS Grand Poitiers ?
ORKS reçoit des subventions en numéraire et en nature. ORKS est une association financée par les aides publiques. En effet, la Communauté Urbaine du Grand Poitiers est notre sponsor principal. De même, l’équipe reçoit une subvention de la part de la Mairie de Poitiers.
Généralement, pour les autres partenaires, ce sont des subventions en nature : ils vont nous fournir du matériel que l’on utilise pour les entraînements et les compétitions.
Nous avons également d’autres sources de revenus avec :
- Des campagnes de placement de produits : c’est-à-dire qu’ils donnent un code promotionnel aux joueurs d’ORKS que ces derniers partagent sur les réseaux sociaux. Ensuite à chaque utilisation du code promotionnel sur le site de nos partenaires pour une commande, une partie de la vente est reversée à ORKS ou au joueur qui a partagé la réduction ; c’est souvent entre 5 et 10 % du montant.
- Les « cash prize » des compétitions. A notre échelle, il existe des dotations pour les vainqueurs des compétitions auxquelles nous participons, soit un « cash prize » à partager pour les trois premiers. Le montant diffère en fonction de l’événement. L’engagement aux compétitions étant payant, il est logique que celles-ci rémunèrent les meilleurs de l’événement.
Nous ne sommes donc pas professionnels, les joueurs ne sont pas salariés et rémunérés par l’équipe. Nous jouons sur une communication directe pour augmenter notre visibilité et attirer des sponsors et joueurs de qualité.
Quelles sont tes missions au sein de ORKS ?
Je suis devenu coach de l’équipe FIFA un peu par hasard à vrai dire. Un jour, j’ai supporté un ami lors d’une simple partie de jeu. Lorsqu’il s’est qualifié à une compétition, il m’a demandé de l’accompagner pour l’aider. C’est comme ça que l’aventure est née et ensuite j’ai recruté d’autres joueurs pour pouvoir l’accompagner. Cette expérience a été fondamentale pour la suite car après celle-ci j’ai continué à coacher.
En tant que coach FIFA, je m’occupe des déplacements et du budget de l’équipe. Pendant les compétitions, j’accompagne mon joueur dans son match. Je l’aide à trouver les points faibles de son adversaire, je le soutiens. Mon rôle est de ne pas le laisser se déconcentrer face à n’importe quelle situation. Il faut avoir une approche pédagogique et psychologique.
Concernant le recrutement, il existe trois axes d’activités. Le premier est de partager une offre de poste, notamment sur les réseaux sociaux pour avoir un maximum de visibilité. La seconde option est de répondre aux joueurs en quête d’un contrat. Et la troisième consiste à directement démarcher les joueurs ayant de bons résultats. J’ai notamment recruté et coaché l’athlète Florian Brunet, qui évolue actuellement au FC Nantes comme joueur FIFA officiel du club de football.
Tu as également eu la possibilité de commenter une compétition en live, raconte-nous cette expérience ?
Après avoir été joueur, coach et recruteur, j’ai eu effectivement la chance d’avoir une expérience en tant que commentateur sportif. En 2018, J’étais bénévole sur la Gamer Assembly, à Poitiers, sur la Student Cup, le championnat de France des universités. Les organisateurs sont venus me chercher pour commenter les matchs des derniers jours.
Je ne peux pas dire s’il y a une grande différence entre un commentateur d’esport FIFA et un commentateur « traditionnel ». Mon cas était différent car je ne commentais pas en cabine mais directement sur scène avec les joueurs et devant le public. Malgré ce cadre différent, ça semble être relativement similaire.
Cette expérience a été très enrichissante pour moi. C’était la première fois que j’occupais le rôle de commentateur, j’étais tiraillé par plusieurs émotions : le stress, la peur de ne pas savoir m’exprimer, l’excitation et l’envie de découvrir une autre vision de l’eSport et de la compétition. Cette expérience m’a permis d’être encore une fois au cœur de l’événement, de faire des rencontres humaines et, encore une fois, d’éveiller ma curiosité.
En général, nous entendons parler de Gaming ou d’eport, y’a-t-il une différence ?
Oui, bien-sûr ! Le Gaming est plutôt considéré comme le loisir de jouer aux jeux vidéo, tandis que l’eSport est assimilé à une pratique sportive. Par exemple, quand on va au city-stade avec des amis, on joue au football en s’amusant, mais quand on est dans un club, on s’entraine, on fait des matchs. C’est la même optique qu’un sport « traditionnel ». Personnellement, avant d’être dans l’eSport, je ne jouais pas de la même façon. Le divertissement évolue en recherche de performance lorsqu’on le pratique réellement. Il est même difficile de se divertir dans un autre jeu car il y a toujours cette quête de performance, nous ne sommes plus dans le loisir.
Beaucoup pensent connaître l’eSport, mais peu se rendent compte de l’investissement personnel qu’il faut.
Comment vois-tu l’avenir de l’eSport ?
L’eSport a un avenir très prometteur, il devient un secteur économique porteur et une branche en pleine croissance ! Des marques s’y intéressent de plus en plus, qu’elles soient issues ce domaine ou non. On voit la naissance de sponsors et de partenariats, des investissements presque aussi importants que dans les sports « traditionnels ». Il y a un véritable essor autour du esport, et dans les années futures, il prendra une place beaucoup plus importante sur le marché mondial.
De plus, malgré la crise sanitaire que l’on connaît et son impact sur l’économie du sport aujourd’hui, le confinement a su profiter d’une certaine manière au développement et à la notoriété de l’esport. Les jeux vidéos sont apparus comme un excellent passe-temps pour les confinés et paradoxalement l’un des rares moyens de garder un lien social avec le monde extérieur.
De même, beaucoup de sportifs se sont initiés à ce monde. Je fais référence à Neymar Jr et Antoine Griezmann notamment. Ils apportent une visibilité importante. L’esport a déjà une grande communauté, si une personnalité extérieure commence à venir jouer sur ce terrain, elle emmène avec elle sa communauté. Neymar Jr fait énormément de bruit grâce à ses live. Antoine Griezmann a développé une équipe qui devient de plus en plus importante au fil du temps. C’est une source d’argent et de notoriété pour l’esport.
Est venue la question de son apparition aux Jeux Olympiques… Ceux de Tokyo ont été, pour l’instant, reportés et l’eSport devait s’y présenter. L’esport à Paris 2024 ? Je suis perplexe. Même si sa notoriété devient très importante, que c’est une pratique sportive à part entière, qu’il y a une recherche de performance et de réels athlètes, je suis plutôt conservateur des Jeux « traditionnels ». C’est une option discutable. Je suis plutôt favorable à la création d’un événement de même envergure mais dans le monde de l’esport. Je vois cette pratique à l’extérieur des Jeux car c’est un univers qui reste propre à lui-même. Pourquoi ne pas créer un événement comme les J.O avec tous les jeux esport ? On appellerait ça les Jeux Olympiques esport.
Quel message souhaiterais-tu faire passer à nos étudiants d’AMOS ?
Tout d’abord, je soutiens chaque étudiant dans cette période délicate due à cette crise sanitaire. Sachant que nous sommes actuellement en confinement, si l’esport vous rend curieux, n’hésitez à vous renseigner dessus. Ce n’est pas seulement un monde de jeux vidéos. C’est un sport comme un autre avec des athlètes, des contrats, de l’argent en jeu. On est dans une recherche constante de résultats.
Pour ma part, l’eSport m’a apporté énormément de choses, personnellement et professionnellement parlant. J’ai pu développer mon réseau grâce au nombre fulgurant de rencontres avec des professionnels, des entreprises, des amateurs. L’eSport est une « communauté » où l’on partage des valeurs communes.
Article rédigé par Manon GIMET, étudiante en 3ème année Bachelor AMOS Bordeaux.
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22 Jun 2022
AMOS Sport Business School obtient le Label Génération 2024
AMOS Sport Business School inscrit son nom à la liste des établissements labellisés Génération 2024
Destiné aux écoles, établissements scolaires et établissements de l’enseignement supérieur, le Label Génération 2024 est délivré par le ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pour rappel, le Label Génération 2024 est pensé pour soutenir le développement de la pratique sportive dans l’enseignement supérieur et renforcer ses objectifs d’inclusion, de santé, de respect et d’engagement citoyen en partenariat avec le mouvement sportif et le Comité d’organisation des prochains Jeux Olympiques. AMOS Sport Business School soutient un peu plus les Jeux de Paris 2024 en inscrivant son nom à la liste des établissements labellisés « Génération 2024 ». Obtenu en janvier 2021, ce Label est la concrétisation d’un investissement pérenne du Groupe AMOS auprès des différents acteurs sportifs, publics et privés. L’objectif de ce Label est de valoriser les établissements qui souhaitent s’inscrire dans une exploitation durable et structurée autour de 3 critères principaux :1. Développer des projets structurants avec les clubs sportifs du territoire
Sur l’ensemble du territoire, nous développons des projets RSE (le partenariat Fair Play for Planet par exemple vise à accompagner les clubs pro et/ou amateurs dans leurs démarches RSE), mais également des stratégies de communication, marketing, ou de développement avec plus de 200 clubs sportifs. Nous soutenons le sport amateur, et particulièrement le football, en étant partenaire des clubs associés OL x Madewis.2. Participer aux événements promotionnels olympiques et paralympiques
Jusqu’aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, nous participerons aux différents événements promotionnels mis en place par le Comité d’organisation des prochains Jeux. Sur l’ensemble de nos campus français, des étudiants bénévoles seront mobilisés lors de la journée Olympique du 23 juin, et tout autre événement en lien avec la promotion des Jeux.3. Accompagner et accueillir des sportifs de haut niveau
A date, nous accompagnons une trentaine de sportifs de niveau sur la France entière. Par exemple sur le campus de Bordeaux, Marie-Julie Bonnin, médaillée d’argent aux Championnats d’Europe Juniors en 2019, Vice-championne de France avec 4m15 en 2022, fera sa rentrée en 4e année en septembre prochain.Eric ALARD - Directeur Digital Learning ACE Education
“Par ses 12 campus répartis sur tout le territoire national, AMOS est un partenaire majeur de nombreux établissements publics comme privés. En formant les futurs décideurs et acteurs du Sport business de demain, en promouvant les pratiques sportives, la diversité et l'inclusion tout en accompagnant les sportifs de haut niveau, il était donc tout naturel pour AMOS de participer à ce fantastique évènement que seront les Jeux Olympiques de Pairs 2024 par le biais de l'obtention du label Génération 2024. Un label qui perpétuera les valeurs d'AMOS et qui font son ADN depuis bientôt 20 ans : le sport, l'international et la professionnalisation.”Thibaut Huvelle - Directeur AMOS Lille
“2024. Cette date fait vibrer de nombreux fans de sport français, impatients à l’idée de voir se tenir l’évènement le plus attendu au monde : les Jeux Olympiques et Paralympiques. Qui plus est, quand ces derniers se tiennent en France. Avec des initiatives locales tournées vers l’olympisme sur chaque campus AMOS, il était important d’accentuer l’attachement et l’engagement à cet évènement planétaire qui revient sur notre territoire cent ans après. L’obtention du label Génération 2024 par les écoles AMOS en est la parfaite preuve. A moins de 800 jours de la cérémonie d’ouverture, étudiant(e)s, intervenant(e)s, partenaires et salarié(e)s sont déjà prêts à partager, à vibrer et pour d’autres à travailler sur les JO 2024 !” Suivez donc les 12 campus AMOS Sport Business School qui mettront en avant le Label, durant les 2 années à venir, grâce à différents types d’activations qui nous tiennent à cœur. Ces actions s’articuleront notamment autour d’événements nationaux comme la Journée Olympique (23 juin), la Journée Nationale du Sport Scolaire (27 septembre) et la semaine Olympique et Paralympique (du 3 au 8 avril 2023, sur le thème de l’inclusion).22 Jun 2022
AMOS Sport Business School obtient le Label Génération 2024
AMOS Sport Business School inscrit son nom à la liste des établissements labellisés Génération 2024
Destiné aux écoles, établissements scolaires et établissements de l’enseignement supérieur, le Label Génération 2024 est délivré par le ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pour rappel, le Label Génération 2024 est pensé pour soutenir le développement de la pratique sportive dans l’enseignement supérieur et renforcer ses objectifs d’inclusion, de santé, de respect et d’engagement citoyen en partenariat avec le mouvement sportif et le Comité d’organisation des prochains Jeux Olympiques. AMOS Sport Business School soutient un peu plus les Jeux de Paris 2024 en inscrivant son nom à la liste des établissements labellisés « Génération 2024 ». Obtenu en janvier 2021, ce Label est la concrétisation d’un investissement pérenne du Groupe AMOS auprès des différents acteurs sportifs, publics et privés. L’objectif de ce Label est de valoriser les établissements qui souhaitent s’inscrire dans une exploitation durable et structurée autour de 3 critères principaux :1. Développer des projets structurants avec les clubs sportifs du territoire
Sur l’ensemble du territoire, nous développons des projets RSE (le partenariat Fair Play for Planet par exemple vise à accompagner les clubs pro et/ou amateurs dans leurs démarches RSE), mais également des stratégies de communication, marketing, ou de développement avec plus de 200 clubs sportifs. Nous soutenons le sport amateur, et particulièrement le football, en étant partenaire des clubs associés OL x Madewis.2. Participer aux événements promotionnels olympiques et paralympiques
Jusqu’aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, nous participerons aux différents événements promotionnels mis en place par le Comité d’organisation des prochains Jeux. Sur l’ensemble de nos campus français, des étudiants bénévoles seront mobilisés lors de la journée Olympique du 23 juin, et tout autre événement en lien avec la promotion des Jeux.3. Accompagner et accueillir des sportifs de haut niveau
A date, nous accompagnons une trentaine de sportifs de niveau sur la France entière. Par exemple sur le campus de Bordeaux, Marie-Julie Bonnin, médaillée d’argent aux Championnats d’Europe Juniors en 2019, Vice-championne de France avec 4m15 en 2022, fera sa rentrée en 4e année en septembre prochain.Eric ALARD - Directeur Digital Learning ACE Education
“Par ses 12 campus répartis sur tout le territoire national, AMOS est un partenaire majeur de nombreux établissements publics comme privés. En formant les futurs décideurs et acteurs du Sport business de demain, en promouvant les pratiques sportives, la diversité et l'inclusion tout en accompagnant les sportifs de haut niveau, il était donc tout naturel pour AMOS de participer à ce fantastique évènement que seront les Jeux Olympiques de Pairs 2024 par le biais de l'obtention du label Génération 2024. Un label qui perpétuera les valeurs d'AMOS et qui font son ADN depuis bientôt 20 ans : le sport, l'international et la professionnalisation.”Thibaut Huvelle - Directeur AMOS Lille
“2024. Cette date fait vibrer de nombreux fans de sport français, impatients à l’idée de voir se tenir l’évènement le plus attendu au monde : les Jeux Olympiques et Paralympiques. Qui plus est, quand ces derniers se tiennent en France. Avec des initiatives locales tournées vers l’olympisme sur chaque campus AMOS, il était important d’accentuer l’attachement et l’engagement à cet évènement planétaire qui revient sur notre territoire cent ans après. L’obtention du label Génération 2024 par les écoles AMOS en est la parfaite preuve. A moins de 800 jours de la cérémonie d’ouverture, étudiant(e)s, intervenant(e)s, partenaires et salarié(e)s sont déjà prêts à partager, à vibrer et pour d’autres à travailler sur les JO 2024 !” Suivez donc les 12 campus AMOS Sport Business School qui mettront en avant le Label, durant les 2 années à venir, grâce à différents types d’activations qui nous tiennent à cœur. Ces actions s’articuleront notamment autour d’événements nationaux comme la Journée Olympique (23 juin), la Journée Nationale du Sport Scolaire (27 septembre) et la semaine Olympique et Paralympique (du 3 au 8 avril 2023, sur le thème de l’inclusion).02 Jun 2022
Rendez-vous métiers : agent sportif, Top Five Management
Rencontre avec Thibault Olliver, alumni de la promotion 2017
Une vie à deux cents à l’heure qui l’emmène aux quatre coins du monde aux côtés de joueuses de renommée mondiale comme Elina Svitolina ou Ons Jabeur. Découvrez le quotidien d’un ancien AMOScien qui vit aujourd’hui pleinement sa passion !Quelles sont tes missions et responsabilités au sein de l’agence ?
La première, c'est d’être agent sportif, je représente des joueurs de tennis qui sont sur le circuit ou en junior. La représentation d'athlètes, ce sont plusieurs axes. D'abord, c'est de les accompagner dans leur carrière, les aider à sélectionner un coach, à choisir le bon staff et les bons outils. Aujourd’hui avec le développement des analytics, cela va même à trouver les bons analystes data pour les aider à structurer leur staff et leur permettre de se focaliser sur une seule chose : leur performance sur le terrain, sans se soucier de tous les à-côtés. Au-delà de cet aspect sportif, notre service chez Top Five Management, couvre également tout un tas d'autres réalités qui sont liées aux joueurs. On gère tout ce qui est droits d'image, ce qui est essentiel dans le tennis puisque la différenciation entre le modèle d'un agent tennis et le modèle d'un agent football par exemple, c’est qu’il n'y a pas de contrat avec une structure, entre un employeur et un employé. Les joueurs sont absolument indépendants. En tant qu'agents sportifs dans le tennis, nous sommes rémunérés sur les contrats que nous apportons donc évidemment, le business model, c’est de réussir à créer des contrats de partenariat autour des athlètes et de trouver le meilleur « fit » avec la marque. Pour cela, il faut gérer tout au long de l'année l'image de l'athlète, sa communication. Pour réussir à avoir une image la plus attrayante possible pour de potentiels sponsors. Cela passe donc par la gestion des réseaux sociaux, des briefs media ou encore de la création d’associations ou de fondations.Quels athlètes représentes-tu chez Top Five Management ?
On représente aujourd'hui une quarantaine de clients, environ la moitié de notre roster est composée de joueurs professionnels, l'autre moitié est composée de juniors puisqu’il faut aussi assurer une transition. On fait beaucoup de travail de détection pour essayer de repérer les talents de demain. Les plus gros clients de l'agence sont Elina Svitolina, Ons Jabeur, Arthur Rinderknech, Katarina Siniakova ou encore Anastasia Pavlyuchenkova, qui était en finale ici à Roland l'année dernière.Peux-tu nous parler de la deuxième partie de tes missions ?
La deuxième partie, c'est responsable de la cellule événementielle de l'agence. On organise des événements à travers le monde, des tournois de tennis également. Je m'occupe de développer notre réseau d'événements, d'organiser les événements pour lesquels on a des droits et également de développer certains événements avec qui on a signé des partenariats. On travaille principalement sur les Petits AS, c'est une marque très reconnue en France mais aussi à l'international, c’est même le tournoi Junior le plus connu au monde, tout sport confondu. En termes d’évènementiel, pour nous, c'est comme un événement professionnel. Nos missions dessus sont diverses, c'est tout d’abord le développement commercial du tournoi, c'est à dire amener des partenaires et créer du contenu engageant pour les marques qui souhaitent s’associer au tournoi. On gère cette régie commerciale pour le tournoi à Tarbes qui a lieu chaque année et on a également la charge du développement international du tournoi, renforcer son exposition et sa résonnance sur les autres continents. Pour cela on a créé plusieurs tournois qualificatifs à travers le monde, qu'on a appelé les Play-offs. Ils ont lieu aux Etats-Unis, en Asie et à l'avenir, sur le continent africain, en Amérique du Sud et peut être au Moyen-Orient.Une journée type à Roland Garros ?
La journée type, elle n'existe pas à Roland-Garros ! Finalement, une journée à Roland c'est être au service de nos athlètes. Il y a énormément de choses à gérer dès la veille du départ, où il faut les accompagner sur toutes les interventions avec les media et les sponsors. Il faut s’assurer que toute la logistique est gérée. Dès qu’ils entrent sur le tableau, c'est la partie plus fun, on les accompagne sur les terrains, pour les encourager, leur montrer que la team est présente. Il y a aussi toute la gestion des invitations pour leurs proches et les sponsors, gérer tout ce qui est afférent aux contrats et aux obligations qu'ils ont aujourd'hui, c'est à dire s'occuper de mettre les patchs sur les maillots, s’assurer des posts sur les réseaux sociaux qui sont prévus durant la quinzaine ou encore organiser des réunions avec certains de leurs sponsors. Pour finir, on s’occupe également de la distribution de leurs produits, qu’ils arrivent au bon moment et bon endroit. Il y’a bien sûr plein d’autres missions et la quinzaine est faite d’imprévus mais pour résumer, c’est d'essayer de gérer au mieux leur planning pour que, encore une fois, la seule chose à laquelle ils pensent, c’est réserver un cours de practice avec leur coach, aller s'entraîner et jouer leurs matchs.J’imagine que tu voyages beaucoup, cette dimension internationale c’est quelque chose que tu cherchais ?
C’est un métier où je voyage beaucoup, certains des voyages sont prévus de longue date, notamment sur la partie événementielle, mais c'est aussi un métier où on voyage beaucoup en réaction. On a besoin d'accompagner nos athlètes dans les moments clés de leur carrière et sur leurs pics de performance. Par exemple, lorsque Ons Jabeur gagne Madrid, je prends l'avion le vendredi soir pour être présent sur la finale. Le samedi de la semaine suivante, elle est en demi-finale à Rome. Je prends l'avion le samedi matin et je fais la demi le samedi et la finale le dimanche avec elle pour l'accompagner dans ces moments. Je dirais que je passe un peu plus trois mois de l'année en déplacement et c'est quelque chose que je recherchais finalement. Déjà à l'époque, quand j'étais à l'école, c'était pour ça que j'avais choisi le cursus international et que j'avais choisi AMOS pour découvrir d’autres pays et pratiques, avec les différents séjours que j'ai pu faire à Valence ou à Chicago. Donc vraiment, cette notion internationale m'avait beaucoup attirée à l'époque et c'est quelque chose que j'ai toujours recherché. Evidemment, parfois ce n'est pas facile de devoir partir du jour au lendemain sur un déplacement qui n'est pas prévu. Mais ce sont aussi les sacrifices qu'on est prêts à faire pour travailler dans ce milieu et c'est ce qui nous anime au quotidien.Pour terminer, comment te sens tu dans ta vie professionnelle ?
Aujourd'hui, je suis complètement épanoui dans mon métier. J'ai toujours voulu être au plus près des acteurs du sport, complètement fasciné par le milieu du sport professionnel et du sport de haut niveau. Je suis heureux d’accompagner des sportifs de renommée internationale, de les aider dans la gestion de leur carrière, de leur image et dans la signature de partenariats mais encore plus dans leur développement personnel, parce qu'on les accompagne aussi sur beaucoup de choses qui concernent leur vie privée. C'est quelque chose qui me passionne ! Il faut être prêt à faire énormément de sacrifices parce qu’il n'y a pas d'horaires de bureau, il n'y a pas de week-end ou de jours fériés. C'est une vie à 200 à l'heure. Mais finalement, c'est la vie que je voulais mener et que j'espérais en entrant à AMOS !02 Jun 2022