Lara ARMAS - Aux JO le volontaire n’est pas un jeu !

Echecs et évènementiel : d’où viennent ces passions ?
J’ai grandi dans une famille avec une mère allemande et un père roumain, qui se sont rencontrés sur un tournoi d’échecs. Mon père, joueur professionnel figurant parmi les meilleurs joueurs mondiaux, a eu l’idée avec ma mère de créer un « camping d’échecs » dans le Médoc. Ce lieu, fréquenté par de nombreux joueurs, m’a permis de gérer et créer mes premières compétitions de ce sport reconnu au Ministère de la Jeunesse et des Sports depuis 2000. C’est à ce moment que j’ai compris que je voulais travailler dans cet univers.
Quelles étapes de ton parcours t’ont permis de passer du camping familial aux Jeux Olympiques ?
Lorsqu’est venue la réflexion de ma poursuite d’études, j’avais donc dans un coin de la tête ce côté évènementiel lié aux échecs… mais que vraiment faire de ma vie ? Cette orientation vers le sport est arrivée quand je me suis dit que la seule chose qui me faisait lever sans difficulté le matin, était mes cours de tennis !
J’ai quand même intégré une école de commerce à La Rochelle où j’ai eu l’opportunité de réaliser 2 stages : l’un dans une agence à Barcelone et l’autre à Puma en Allemagne. Lors de ce dernier stage, j’étais assistante évènementielle. Je pensais être beaucoup sur le terrain mais c’était très bureaucratique… Je n’étais pas convaincue jusqu’au jour où j’ai rencontré une personne qui avait fait les JO de Londres en 2012. Cette dernière m’a expliqué les démarches pour candidater et quelque mois plus tard, j’arrivais à Sotchi pour les JO d’hiver.
Et tu as enchainé avec une succession d’évènements internationaux !
Après cette expérience, je savais que je voulais rejoindre AMOS Lille en 4ème année. J’ai effectué mon alternance chez Decathlon mais comme pour Puma, je ne m’y retrouvais pas. En arrivant à Lille, je pense avoir été au bon endroit au bon moment car l’Euro 2016 était organisé. Le comité d’organisation recherchait une Assistante Volontaires et j’ai été recrutée. C’est la première fois que je me suis dit « Waouh, c’est ça que je veux faire » !
A la fin de l’Euro, j’ai postulé aux JO de Rio et j’ai été prise. Après cette expérience dans l’univers de la presse, j’ai rejoint une agence de marketing digital à Londres où je m’ennuyais un peu.
Ensuite, j’ai rejoint les Jeux du Commonwealth en Australie en tant que Workforce Support Assistant (15 000 volontaires à gérer alors qu’à l’Euro, il n’y en avait « que » 6000 !).
Se sont enchainées ensuite 2 autres expériences : j’ai été embauchée comme Coordinatrice du programme volontaire pour la Coupe du Monde féminine de football en France puis j’ai rejoint la Suisse pour assister l’équipe d’Australie aux Jeux Olympiques de la Jeunesse à Lausanne.
Aujourd’hui, j’attends impatiemment Roland Garros puisque ce sera le prochain évènement sur lequel je travaillerais !
En quoi consiste ton rôle de Coordinatrice Programme Volontaire sur ces évènements ?
Pour expliquer, je vais prendre l’exemple de la Coupe du Monde féminine de football et notamment à Nice. Dans cette ville où la population est portée sur le tourisme et les loisirs, personne n’était au courant qu’il y allait avoir cette compétition.
Il a donc fallu expliquer la nature de cet évènement, les dates et que l’on recherchait du monde pour organiser les matchs. Une des premières missions de ce poste de coordinatrice a été donc en lien très étroit avec la communication. Il faut réfléchir aux endroits et évènements sur lesquels il est possible de présenter le programme volontaire (forum des associations, parvis de l’OGC Nice les soirs de matchs, etc.)
La deuxième phase correspond aux candidatures des bénévoles. Nous réalisons les premiers entretiens, expliquons ce qu’il est possible de faire… nous recherchons surtout la motivation.
Si je fais un aparté sur l’Euro 2016, beaucoup de gens pensaient voir les matchs sans payer : c’est donc ici où il faut savoir identifier la vraie motivation de la mauvaise.
Ensuite apparaît le moment fatidique de la sélection. Sur 1000 candidats, il faut en retenir 300.
Enfin, nous sommes sur la planification (autant de volontaires médias, autant dans l’univers marketing, etc.).
Bien évidemment, lorsque l’évènement est lancé, la phase opérationnelle arrive avec la gestion des soucis au quotidien. Il faut faire en sorte que les volontaires soient là au bon moment et au bon endroit… Quand un bénévole donne de son temps et que nous n’avons pas besoin de lui, c’est extrêmement frustrant pour lui. Il est de l’or à l’état physique et il faut le préserver.
Justement, n’est-il pas plus complexe de gérer des bénévoles que des salariés ?
Si je répondais du tac au tac, ma réponse pourrait être oui. En creusant la réflexion un minimum, je vais dire non et pour une raison toute simple : les bénévoles sont dans le don de leur temps. Ce sont des personnes aussi sympathiques qu’ouvertes. Les relations sont authentiques et cela procure énormément de plaisir.
Après oui, ce n’est pas toujours de tout repos. Certains abandonnent le temps que d’autres font des erreurs… il y a des contrecoups. Toutefois, n’en existe-t-il pas avec des salariés ?
Quel souvenir te vient en tête lorsque tu penses à tes différentes expériences ?
J’ai assisté à la cérémonie des Jeux paralympiques de Sotchi 2014 au stade olympique Ficht. Pendant plus d’une heure et demie, j’ai eu des frissons et une envie de pleurer. Je me suis dit que j’étais en train d’assister à un moment historique avec un grand H, que ces athlètes méritaient encore plus d’être mis en lumière… et c’était aussi mon premier évènement de cette ampleur !
A l’inverse, as-tu vécu une expérience moins positive ?
Les Jeux du Commonwealth en Australie ont été assez compliqués… Je n’ai fait que répondre à des mails derrière un ordinateur. Il n’y avait pas réellement de contacts physiques avec d’autres personnes. Aussi, d’énormes problématiques ont été rencontrées au niveau de la logistique avec des soucis de bus, de transferts… Pas une réelle partie de plaisir donc !
Après Roland Garros, sur quel évènement ambitionnes-tu d’être ?
Mon objectif numéro 1 reste les Jeux Olympiques de Paris après Roland Garros cette année.
En attendant d’avoir les réponses pour 2024 et parce que j’aime énormément ce secteur, je me suis lancée dans l’économie verte car de nombreuses valeurs me tiennent à cœur. Je travaille en étroite collaboration avec la société autrichienne Ringana, qui développe des produits éthiques et bios.
Enfin, quels conseils donnerais-tu aux AMOSciens lillois ?
Je me suis rendu compte que le volontariat a été le point de départ de ma carrière dans l’évènementiel sportif. Jamais je n’y aurais cru mais finalement, c’est ce qu’il s’est passé. Il faut agir et dire oui aux opportunités même si de prime abord, il n’y a pas grand-chose à gagner.
Sur chaque évènement, j’ai rencontré une personne qui m’a ouvert les portes d’un autre évènement. C’est de cette façon que je suis passé des Jeux de Sotchi, à ceux de Rio, à ceux du Commonwealth… C’est ce qui fait la richesse et la beauté de cet univers !
Propos recueillis par Thibaut Huvelle, directeur adjoint AMOS Lille
Servane Escoffier - Skipper, Directrice Générale de BE RACING
L’écurie Burton Escoffier baptisée BE Racing basée à Saint-Malo aura 10 ans en 2021. D’ores et déjà il y a 10 ans qu’une Route du Rhum courue par les deux navigateurs en solo a débouché sur une rencontre à l’arrivée et formé un duo dans leur vie privée : un départ sur leur route de Madison en quelque sorte… Le tandem de navigateurs va alterner course en double et participations à une épreuve, l’un en mer et l’autre à terre. L’édition 2020 du Vendée Globe s’inscrit dans ce dernier format, Louis en mer et Servane à terre. Dès 2007 Servane Escoffier avait commencé très fort en devenant la plus jeune femme à courir la Barcelona World Race en double sans assistance et sans escale (5ème) !Née dans le grand bain des courses et autres régates avec un père skipper de haut vol, Bob Escoffier, la Malouine décrochera la seconde place sur la Route du Rhum en 2006. En 2017 le duo finira 7ème de la Transat Jacques Vabre sur l’IMOCA à foils « Bureau Vallée 2», le bateau qui a gagné le dernier Vendée Globe avec Armel Le Cléac’h. Bateau qui est parti hier avec Louis Burton à la barre pour sa 3ème participation et supporté par les étudiants d’AMOS Rennes dont il est le parrain : Chans vat ! « Bonne chance » en Breton.
Une belle histoire et un beau palmarès avec comme partenaire principal Bureau Vallée. Quelle est cette collaboration ?
« Oui Bureau Vallée est un sponsor qui nous est fidèle, avec d’autres marques du même secteur. Clairefontaine, Apli Agipa, Exacompta, ,Fellowes, Quo Vadis, Bic sont aussi nos sponsors fidèles et officiels. Mais nous avons également développé un format original de « multisponsorisme » qui déborde des seuls cahiers, agendas ou stylos : comme Café de l’Ouest, Profurl, Thomas Cooper, Alpe-d’Huez, Fein etc. Nous sommes très attentifs aux retours pour tous ces partenaires techniques qui nous accompagnent dans la durée. Ainsi la seule préparation pour le Vendée Globe s’étale sur une campagne de 4 ans avec notamment des visites de magasins du réseau Bureau Vallée (330), ou encore des rencontres avec des écoles qui utilisent le kit pédagogique de Louis..
Vous êtes la Marraine de « Mer Entreprendre », pourquoi et pour qui ?
« Avec Louis nous avons créée en 2013 un club d’entreprises de la Région Bretagne « Mer Entreprendre » pour élargir leur réseau d’affaires et leur permettre de devenir partenaires de projets sportifs à forte résonnance médiatique. Ses membres se mobilisent pour renforcer la dynamique entrepreneuriale et égalitaire, afin de rendre la voile accessible permettant aussi à des PME /TPE d’entrer dans ce cercle. Entreprendre et ouverture sont deux dimensions inséparables pour notre communauté fédérée. Au cœur de ce club le « Projet Espoir » occupe une place singulière afin de créer une filière sportive régionale ouverte aux jeunes talents. Depuis 2014, 6 jeunes sportifs ont été sélectionnés pour des courses de « Class40 » (classe de voilier monocoque hauturier de course).Le stade d’après est de viser une forme d’Académie pour transmettre nos valeurs et gratifier des jeunes. Faire rêver par l’aventure inhérente à la voile certes, mais aussi activer leur enthousiasme et développer de la confiance en vivant des expériences uniques. Le métier de skipper est attractif mais il faut savoir qu’il est aussi très exigeant et a beaucoup changé depuis l’époque d’Eric Tabarly. qui était déjà en avance sur beaucoup de points techniques, mais aussi sur sa préparation physique intense. On ne mesure pas en voyant le bateau glisser sur l’eau avec facilité combien d’apprentissages et d’efforts répétés sont nécessaires pour tenir sur une épreuve comme le Vendée Globe. Louis fait du vélo et de la course à pied 2 à 3 fois par semaine, une équipe l’accompagne dans sa préparation mentale, un coach sportif et un nutritionniste complètent l’équipe, rien n’est laissé au hasard ! C’est ce qui permet de durer, de passer les épreuves et les unes après les autres, et donc de tenir 2 mois et demie en mer seul, sans escale et sans assistance pour l’épreuve sportive et la course la plus longue au monde. Le record aujourd’hui est de 74 jours et quand on voit que l’âge des vainqueurs du Vendée Globe est entre 32 et 65 ans, on se rend bien compte que tout est possible pour tout le monde et que chaque détail compte, c’est aussi ce qui fait la beauté et la magie de cette épreuve ! Et plus généralement, le succès de ces courses au large est aussi dû au fait qu’elles peuvent comporter plusieurs classements et plusieurs catégories au sein d’une même épreuve. Tous ces éléments ajoutés les uns aux autres contribuent pour beaucoup à la médiatisation de ces courses. »Combien êtes-vous à BE Racing ?
« Nous sommes 11 salariés dans l’entreprise tout au long de l’année avec des renforts temporaires pour préparer les courses. Nos métiers concernent la préparation des bateaux évidemment, mais aussi la rédaction de contenus, la réalisation de vidéos et le management dans l’organisation des évènements avec nos sponsors. Nous avons aussi des renforts momentanés mais cela concerne principalement des compétences techniques notamment au moment des préparations des grandes courses. »Et le projet « Louis Burton autour du Monde » s’adresse à qui ?
« Dans le même esprit d’ouverture que les autres actions de BE Racing pour promouvoir le nautisme, ses métiers, permettre sa découverte et faire accéder à sa pratique. « Louis Burton autour du Monde » se trouve être une activité médiatisée dans laquelle Louis s’est investi fortement depuis des années partout où il est invité. Depuis 3 ans, il propose gratuitement aux professeurs du CP au CM2 un Kit pédagogique "Je découvre le monde des océans avec Louis Burton". Une édition spéciale 2020 liée au Vendée Globe se traduit par la présence de Louis dans les écoles, des récits de la mer, des courses légendaires, avec des vidéos autour de l’univers marin. Toutes les facettes du nautisme sont intégrées avec la course au large. Y compris avec l’essor du numérique qui permet de concourir à des courses en virtuel : les étudiants d’AMOS se sont notamment inscrits en faisant un concours interne « Virtual Regatta – Vendée Globe 2020-2021 ». Manière de vivre l’aventure Vendée Globe, certes sans vivre l’expérience de la mer mais au moins de partager son imaginaire tout en faisant la course (virtuellement) avec Louis. Comme quoi, l’essentiel là encore en sport, est de participer ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS.
Servane Escoffier - Skipper, Directrice Générale de BE RACING
L’écurie Burton Escoffier baptisée BE Racing basée à Saint-Malo aura 10 ans en 2021. D’ores et déjà il y a 10 ans qu’une Route du Rhum courue par les deux navigateurs en solo a débouché sur une rencontre à l’arrivée et formé un duo dans leur vie privée : un départ sur leur route de Madison en quelque sorte… Le tandem de navigateurs va alterner course en double et participations à une épreuve, l’un en mer et l’autre à terre. L’édition 2020 du Vendée Globe s’inscrit dans ce dernier format, Louis en mer et Servane à terre. Dès 2007 Servane Escoffier avait commencé très fort en devenant la plus jeune femme à courir la Barcelona World Race en double sans assistance et sans escale (5ème) !Née dans le grand bain des courses et autres régates avec un père skipper de haut vol, Bob Escoffier, la Malouine décrochera la seconde place sur la Route du Rhum en 2006. En 2017 le duo finira 7ème de la Transat Jacques Vabre sur l’IMOCA à foils « Bureau Vallée 2», le bateau qui a gagné le dernier Vendée Globe avec Armel Le Cléac’h. Bateau qui est parti hier avec Louis Burton à la barre pour sa 3ème participation et supporté par les étudiants d’AMOS Rennes dont il est le parrain : Chans vat ! « Bonne chance » en Breton.
Une belle histoire et un beau palmarès avec comme partenaire principal Bureau Vallée. Quelle est cette collaboration ?
« Oui Bureau Vallée est un sponsor qui nous est fidèle, avec d’autres marques du même secteur. Clairefontaine, Apli Agipa, Exacompta, ,Fellowes, Quo Vadis, Bic sont aussi nos sponsors fidèles et officiels. Mais nous avons également développé un format original de « multisponsorisme » qui déborde des seuls cahiers, agendas ou stylos : comme Café de l’Ouest, Profurl, Thomas Cooper, Alpe-d’Huez, Fein etc. Nous sommes très attentifs aux retours pour tous ces partenaires techniques qui nous accompagnent dans la durée. Ainsi la seule préparation pour le Vendée Globe s’étale sur une campagne de 4 ans avec notamment des visites de magasins du réseau Bureau Vallée (330), ou encore des rencontres avec des écoles qui utilisent le kit pédagogique de Louis..
Vous êtes la Marraine de « Mer Entreprendre », pourquoi et pour qui ?
« Avec Louis nous avons créée en 2013 un club d’entreprises de la Région Bretagne « Mer Entreprendre » pour élargir leur réseau d’affaires et leur permettre de devenir partenaires de projets sportifs à forte résonnance médiatique. Ses membres se mobilisent pour renforcer la dynamique entrepreneuriale et égalitaire, afin de rendre la voile accessible permettant aussi à des PME /TPE d’entrer dans ce cercle. Entreprendre et ouverture sont deux dimensions inséparables pour notre communauté fédérée. Au cœur de ce club le « Projet Espoir » occupe une place singulière afin de créer une filière sportive régionale ouverte aux jeunes talents. Depuis 2014, 6 jeunes sportifs ont été sélectionnés pour des courses de « Class40 » (classe de voilier monocoque hauturier de course).Le stade d’après est de viser une forme d’Académie pour transmettre nos valeurs et gratifier des jeunes. Faire rêver par l’aventure inhérente à la voile certes, mais aussi activer leur enthousiasme et développer de la confiance en vivant des expériences uniques. Le métier de skipper est attractif mais il faut savoir qu’il est aussi très exigeant et a beaucoup changé depuis l’époque d’Eric Tabarly. qui était déjà en avance sur beaucoup de points techniques, mais aussi sur sa préparation physique intense. On ne mesure pas en voyant le bateau glisser sur l’eau avec facilité combien d’apprentissages et d’efforts répétés sont nécessaires pour tenir sur une épreuve comme le Vendée Globe. Louis fait du vélo et de la course à pied 2 à 3 fois par semaine, une équipe l’accompagne dans sa préparation mentale, un coach sportif et un nutritionniste complètent l’équipe, rien n’est laissé au hasard ! C’est ce qui permet de durer, de passer les épreuves et les unes après les autres, et donc de tenir 2 mois et demie en mer seul, sans escale et sans assistance pour l’épreuve sportive et la course la plus longue au monde. Le record aujourd’hui est de 74 jours et quand on voit que l’âge des vainqueurs du Vendée Globe est entre 32 et 65 ans, on se rend bien compte que tout est possible pour tout le monde et que chaque détail compte, c’est aussi ce qui fait la beauté et la magie de cette épreuve ! Et plus généralement, le succès de ces courses au large est aussi dû au fait qu’elles peuvent comporter plusieurs classements et plusieurs catégories au sein d’une même épreuve. Tous ces éléments ajoutés les uns aux autres contribuent pour beaucoup à la médiatisation de ces courses. »Combien êtes-vous à BE Racing ?
« Nous sommes 11 salariés dans l’entreprise tout au long de l’année avec des renforts temporaires pour préparer les courses. Nos métiers concernent la préparation des bateaux évidemment, mais aussi la rédaction de contenus, la réalisation de vidéos et le management dans l’organisation des évènements avec nos sponsors. Nous avons aussi des renforts momentanés mais cela concerne principalement des compétences techniques notamment au moment des préparations des grandes courses. »Et le projet « Louis Burton autour du Monde » s’adresse à qui ?
« Dans le même esprit d’ouverture que les autres actions de BE Racing pour promouvoir le nautisme, ses métiers, permettre sa découverte et faire accéder à sa pratique. « Louis Burton autour du Monde » se trouve être une activité médiatisée dans laquelle Louis s’est investi fortement depuis des années partout où il est invité. Depuis 3 ans, il propose gratuitement aux professeurs du CP au CM2 un Kit pédagogique "Je découvre le monde des océans avec Louis Burton". Une édition spéciale 2020 liée au Vendée Globe se traduit par la présence de Louis dans les écoles, des récits de la mer, des courses légendaires, avec des vidéos autour de l’univers marin. Toutes les facettes du nautisme sont intégrées avec la course au large. Y compris avec l’essor du numérique qui permet de concourir à des courses en virtuel : les étudiants d’AMOS se sont notamment inscrits en faisant un concours interne « Virtual Regatta – Vendée Globe 2020-2021 ». Manière de vivre l’aventure Vendée Globe, certes sans vivre l’expérience de la mer mais au moins de partager son imaginaire tout en faisant la course (virtuellement) avec Louis. Comme quoi, l’essentiel là encore en sport, est de participer ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS.
AMOS S’ENGAGE POUR OCTOBRE ROSE
Comme chaque année, le mois d’octobre était placé sous le signe d'Octobre Rose, la campagne annuelle de dépistage contre le cancer du sein. Les AMOSciens se sont massivement mobilisés à travers ses épreuves sportives caritatives pour promouvoir cette campagne de santé publique.
Sensible aux valeurs de solidarité et d’utilité sociale, les campus de Lille, Strasbourg et Bordeaux se sont mobilisés en faveur de la campagne d’Octobre Rose visant à promouvoir le dépistage et la prévention du cancer du sein.
C’est à travers les différentes épreuves sportives attenantes à cette vaste campagne que nos étudiants ont pris part à cette campagne.
Ainsi, à Lille et Bordeaux, les étudiants ont rejoint l’organisation du Challenge du Ruban Rose (Challenge de 5 et 10 km) en intervenant, tout au long du mois d’Octobre, dans les magasins partenaires de l’épreuve afin de remettre les packs sportifs aux participants. Ce sont ainsi plus de 70 étudiants qui étaient mobilisés sur ces deux challenges.
Sur le campus alsacien, les AMOSciens ont été impliqués sur les aspects opérationnels de La Strasbourgeoise, manifestation organisée par l’Association des Courses de Strasbourg Europe (ACSE) et l’Office des Sports de Strasbourg en partenariat avec la société Lilly.
L’occasion de féliciter les organisateurs, volontaires, partenaires et évidemment les participants, tous mobilisés autour d’une cause solidaire.
Article rédigé par Laurent Tire, chargé de communication AMOS Bordeaux.
AMOS S’ENGAGE POUR OCTOBRE ROSE
Comme chaque année, le mois d’octobre était placé sous le signe d'Octobre Rose, la campagne annuelle de dépistage contre le cancer du sein. Les AMOSciens se sont massivement mobilisés à travers ses épreuves sportives caritatives pour promouvoir cette campagne de santé publique.
Sensible aux valeurs de solidarité et d’utilité sociale, les campus de Lille, Strasbourg et Bordeaux se sont mobilisés en faveur de la campagne d’Octobre Rose visant à promouvoir le dépistage et la prévention du cancer du sein.
C’est à travers les différentes épreuves sportives attenantes à cette vaste campagne que nos étudiants ont pris part à cette campagne.
Ainsi, à Lille et Bordeaux, les étudiants ont rejoint l’organisation du Challenge du Ruban Rose (Challenge de 5 et 10 km) en intervenant, tout au long du mois d’Octobre, dans les magasins partenaires de l’épreuve afin de remettre les packs sportifs aux participants. Ce sont ainsi plus de 70 étudiants qui étaient mobilisés sur ces deux challenges.
Sur le campus alsacien, les AMOSciens ont été impliqués sur les aspects opérationnels de La Strasbourgeoise, manifestation organisée par l’Association des Courses de Strasbourg Europe (ACSE) et l’Office des Sports de Strasbourg en partenariat avec la société Lilly.
L’occasion de féliciter les organisateurs, volontaires, partenaires et évidemment les participants, tous mobilisés autour d’une cause solidaire.
Article rédigé par Laurent Tire, chargé de communication AMOS Bordeaux.
Audrey ASLANOFF - Coach sportif équitation - Metteuse en selle
Championne de France junior sur Fleur de Bettegney en 2000 ( 3ème catégorie) Audrey ASLANOFF sait parler à l’oreille des chevaux ou plus exactement du couple cavalier/ animal pour le loisir comme la compétition au sein de l’entreprise A&L Stables qu’elle a créée avec son conjoint Laurent JULLIARD Dès l’âge de 9 ans elle pratique la monte au célèbre Haras de Jardy près de Paris puis à L’Etrier 06 à Nice où elle réside désormais, menant trois activités de front : celle de coach sportif, d’enseignante et d’assistante de gestion dans l’entreprise paternelle sans omettre son implication pour 20 à 25 jeunes chevaux qu’il faut débourrer, former, et revendre afin de leur faire gagner des concours. Le saut d’obstacles est son sport préféré depuis l’enfance même si elle se destinait plutôt à la danse classique et aux ballets. Malheureusement Audrey a été freinée dans sa course par une cheville récalcitrante l’orientant de fait vers un sport sans pied d’appel. D’où sa mise en selle dont elle a fait un de ses métiers. A 14 ans elle intégrait l’Equipe de France et menait déjà de front haut niveau sportif et études supérieures universitaire à l’EDHEC concluant brillamment son cursus par une thèse (félicitations du jury) sur les fusions et acquisitions dans le secteur bancaire : le tout en enseignant en même temps aux jeunes de son âge les ressorts du management dans les RH. Performance qu’elle prolonge, élargit et renouvelle tout à la fois pour le plus grand plaisir des étudiants du campus de Nice.
Quelle place occupent les femmes dans l’équitation ?
« L’essentiel dans l’équitation amateur ! Soit près de 99% des pratiquants. Ce phénomène n’est pas vraiment nouveau mais la proportion féminine ne cesse de progresser ce qui n’est pas le cas dans le haut niveau où les hommes dominent. A tel point que nous sommes le premier sport féminin et le premier sport de nature en France. »Quelle est votre vision de l’équitation aujourd’hui ?
« A l’image du sport en général mais aussi de notre société l’équitation a évolué depuis plusieurs années. Notre discipline était à l’origine réservée à une classe élevée et elle connaît des inflexions vers une démocratisation qui se réalise peu à peu mais qui reste compliquée. La démystification engagée est positive et nous veillons à garder l’ambiance conviviale qui est associée à notre sport. Nous sommes un sport fait de ressentis et notamment avec l’animal qui doit faire un couple avec le ou la cavalière. Cette ouverture au grand public rend la compétition plus difficile d’accès pour parvenir au plus haut niveau. Les « places sont chères ». Ce gap entre les traits originels de l’équitation et sa plus grande accessibilité n’est pas écrit à l’avance. Mon objectif comme coach sportif est de pouvoir proposer à un couple homme-cheval une offre lui permettant d’évoluer et d’atteindre les objectifs fixés, que ce soient des objectifs compétitifs ou de loisirs. Chaque personne comme chaque animal est différente y compris selon les partenaires. Je cherche l’osmose dans tous les cas. Mais il ne faut pas perdre de vue que le cheval fait 70 à 80% de la performance ! »Ces évolutions influencent le marché ?
« Absolument. Le gap que j’ai évoqué concerne aussi les concours dont le coût demeure élevé, de l’ordre de 2500 € pour inscrire son cheval sur 3 parcours. De même le marché des chevaux fluctue en permanence. Pour notre part à A&L Stables nous vendons nos chevaux entre 15 et 20.000 €. Mais entre l’achat et la revente il nous faut assurer la préparation et la valorisation des jeunes chevaux pour le concours de saut d’obstacles. Dans le même temps où j’encadre les cavaliers amateurs en vue de la compétition, nous participons les week-end à des compétitions nationales et internationales pour faire reconnaître nos formations et notre écurie. C’est un métier passion certes mais qui ne laisse guère de temps libre. »
Quels enseignements tiriez-vous de votre parcours hors norme ?
« A ce stade de ma vie personnelle et professionnelle je dirais sans hésiter le respect de la rigueur, ce qui explique ma passion pour les chiffres mais pas seulement. La rigueur est aussi un apprentissage retiré du sport qui n’est pas une science exacte même avec les data ! le sport exige un engagement et une organisation pour atteindre ses objectifs. J’insiste sur l’équilibre que favorise le sport dans un parcours. Ainsi je n’ai jamais choisi entre le sport et mes études : mes parents m’ont convaincue de faire du sport dès l’enfance, ce qui m’a aidée. Etudes et sport s’épaulent et se boostent, ce que je dis aux étudiants issus d’une génération où une certaine tendance à opter pour l’une ou l’autre activité n’est pas bénéfique pour la performance, y compris dans les études. La facilité est une illusion d’optique en quelque sorte y compris dans la pédagogie. L’apprentissage de l’échec dans le sport fait partie du parcours de formation. Faire un métier passion voire plusieurs dans mon cas exige une écoute de l’autre : du cheval aussi, autre apprentissage rigoureux pour le couple compétitif ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
Audrey ASLANOFF - Coach sportif équitation - Metteuse en selle
Championne de France junior sur Fleur de Bettegney en 2000 ( 3ème catégorie) Audrey ASLANOFF sait parler à l’oreille des chevaux ou plus exactement du couple cavalier/ animal pour le loisir comme la compétition au sein de l’entreprise A&L Stables qu’elle a créée avec son conjoint Laurent JULLIARD Dès l’âge de 9 ans elle pratique la monte au célèbre Haras de Jardy près de Paris puis à L’Etrier 06 à Nice où elle réside désormais, menant trois activités de front : celle de coach sportif, d’enseignante et d’assistante de gestion dans l’entreprise paternelle sans omettre son implication pour 20 à 25 jeunes chevaux qu’il faut débourrer, former, et revendre afin de leur faire gagner des concours. Le saut d’obstacles est son sport préféré depuis l’enfance même si elle se destinait plutôt à la danse classique et aux ballets. Malheureusement Audrey a été freinée dans sa course par une cheville récalcitrante l’orientant de fait vers un sport sans pied d’appel. D’où sa mise en selle dont elle a fait un de ses métiers. A 14 ans elle intégrait l’Equipe de France et menait déjà de front haut niveau sportif et études supérieures universitaire à l’EDHEC concluant brillamment son cursus par une thèse (félicitations du jury) sur les fusions et acquisitions dans le secteur bancaire : le tout en enseignant en même temps aux jeunes de son âge les ressorts du management dans les RH. Performance qu’elle prolonge, élargit et renouvelle tout à la fois pour le plus grand plaisir des étudiants du campus de Nice.
Quelle place occupent les femmes dans l’équitation ?
« L’essentiel dans l’équitation amateur ! Soit près de 99% des pratiquants. Ce phénomène n’est pas vraiment nouveau mais la proportion féminine ne cesse de progresser ce qui n’est pas le cas dans le haut niveau où les hommes dominent. A tel point que nous sommes le premier sport féminin et le premier sport de nature en France. »Quelle est votre vision de l’équitation aujourd’hui ?
« A l’image du sport en général mais aussi de notre société l’équitation a évolué depuis plusieurs années. Notre discipline était à l’origine réservée à une classe élevée et elle connaît des inflexions vers une démocratisation qui se réalise peu à peu mais qui reste compliquée. La démystification engagée est positive et nous veillons à garder l’ambiance conviviale qui est associée à notre sport. Nous sommes un sport fait de ressentis et notamment avec l’animal qui doit faire un couple avec le ou la cavalière. Cette ouverture au grand public rend la compétition plus difficile d’accès pour parvenir au plus haut niveau. Les « places sont chères ». Ce gap entre les traits originels de l’équitation et sa plus grande accessibilité n’est pas écrit à l’avance. Mon objectif comme coach sportif est de pouvoir proposer à un couple homme-cheval une offre lui permettant d’évoluer et d’atteindre les objectifs fixés, que ce soient des objectifs compétitifs ou de loisirs. Chaque personne comme chaque animal est différente y compris selon les partenaires. Je cherche l’osmose dans tous les cas. Mais il ne faut pas perdre de vue que le cheval fait 70 à 80% de la performance ! »Ces évolutions influencent le marché ?
« Absolument. Le gap que j’ai évoqué concerne aussi les concours dont le coût demeure élevé, de l’ordre de 2500 € pour inscrire son cheval sur 3 parcours. De même le marché des chevaux fluctue en permanence. Pour notre part à A&L Stables nous vendons nos chevaux entre 15 et 20.000 €. Mais entre l’achat et la revente il nous faut assurer la préparation et la valorisation des jeunes chevaux pour le concours de saut d’obstacles. Dans le même temps où j’encadre les cavaliers amateurs en vue de la compétition, nous participons les week-end à des compétitions nationales et internationales pour faire reconnaître nos formations et notre écurie. C’est un métier passion certes mais qui ne laisse guère de temps libre. »
Quels enseignements tiriez-vous de votre parcours hors norme ?
« A ce stade de ma vie personnelle et professionnelle je dirais sans hésiter le respect de la rigueur, ce qui explique ma passion pour les chiffres mais pas seulement. La rigueur est aussi un apprentissage retiré du sport qui n’est pas une science exacte même avec les data ! le sport exige un engagement et une organisation pour atteindre ses objectifs. J’insiste sur l’équilibre que favorise le sport dans un parcours. Ainsi je n’ai jamais choisi entre le sport et mes études : mes parents m’ont convaincue de faire du sport dès l’enfance, ce qui m’a aidée. Etudes et sport s’épaulent et se boostent, ce que je dis aux étudiants issus d’une génération où une certaine tendance à opter pour l’une ou l’autre activité n’est pas bénéfique pour la performance, y compris dans les études. La facilité est une illusion d’optique en quelque sorte y compris dans la pédagogie. L’apprentissage de l’échec dans le sport fait partie du parcours de formation. Faire un métier passion voire plusieurs dans mon cas exige une écoute de l’autre : du cheval aussi, autre apprentissage rigoureux pour le couple compétitif ! »