Nos différences font nos forces !

Ophélie DAVID est l’une des pionnières du ski cross mondial. Cette Franco-Hongroise a en effet disputé la première coupe du monde de cette discipline, elle a également remporté 4 fois la compétition phare : les Winter X Games, et elle compte de nombreux podiums mondiaux, ce qui fait d’Ophélie DAVID une réelle championne de ce sport. Elle a partagé avec les AMOSciens son expérience atypique d’athlète de haut niveau, le temps d’un afterwork.
« Nous avions un chalet à l’Alpe d’Huez, c’est donc là-bas que j’ai commencé à skier, j’ai démarré par le ski alpin puisque le ski cross n’existait pas encore. Grâce à mon niveau et à ma double nationalité, j’ai pu participer aux Jeux Olympiques de Lillehammer à seulement 17 ans. Mais lors d’un voyage aux Etats-Unis j’ai découvert le ski cross par le biais du Pro Tour, où il fallait skier en parallèle, j’ai eu tout de suite le coup de foudre pour cette adversité et cette obligation d’être meilleure que sa concurrente. Cela m’a provoqué des sensations uniques, comme quand on va à Luna Park, et donc lorsque le ski cross est apparu en Europe, par l’intermédiaire des courses organisées par Saab et Salomon, nommées « Sab Salomon CrossMax », j’ai tout de suite adhéré. »
« Au départ il n’y avait pas d’équipe de France dans cette discipline, il existait des teams professionnelles, comme dans le cyclisme, et donc nous nous organisions entre nous pour nous entraîner. Je me suis beaucoup entraînée dans l’hémisphère sud, notamment en Argentine, où j’avais la chance de pouvoir emmener ma fille, Lilou, avec moi. Même si c’était un peu le « far west », car tout n’était pas cadré, nous avons vécu des moments uniques et qui ont été très enrichissants. Cependant, je ne pouvais pas vivre de mon sport, j’étais alors monitrice dans le ski club de l’Alpe d’Huez l’hiver, et animatrice de stage multi-activités l’été. Ensuite, je suis allée en équipe de France, c’était plus cadré, et donc je ne pouvais plus emmener Lilou, mais je pouvais vivre du ski cross. En à peine 2-3 ans, mes partenaires et les primes de course m’ont permis de vivre correctement de ma passion. »
« En effet, j’étais considérée comme trop jeune pour être maman, mais pour moi, c’était le bon moment. J’ai comme philosophie de vie de considérer nos différences comme des forces, et celle-ci a été une source de détermination incroyable car dès que je partais en compétition, c’était dans le but de performer, et donc de ne pas laisser ma fille pour « rien ». »
« Il y en a eu plusieurs, mais celle qui m’a le plus marquée, c’est en 2007, lorsque je gagne les X Games et que l’on réalise le triplé français, avec Valentine SCUOTTO et Méryll BOULANGEAT, c’était magique de gagner sur le territoire américain et de prouver que la France avait un grand avenir dans le ski cross ! »
« J’estime que tout sportif doit connaître la cruauté d’une défaite pour apprécier la beauté d’une victoire. Certains échecs nous permettent de progresser et de nous faire grandir, mais d’autres nous font mal, tout simplement. Le plus grand regret de ma carrière a été les JO de Vancouver en 2010, car j’ai chuté lors des quarts de finale, et donc je n’ai pas pu défendre mes chances jusqu’au bout. Cela a été une déception très dure à accepter, mais cela m’a permis de devenir la femme que je suis aujourd’hui. »
« Le sport est à la fois un univers de confiance et de fierté, mais aussi un univers d’humilité car tous les sportifs ont connu l’échec, les blessures et tout le monde est conscient que tout peut basculer du jour au lendemain. C’est pourquoi j’ai rencontré un très grand nombre de personnes généreuses, j’ai eu la chance d’échanger avec de nombreux sportifs, comme Thierry OMEYER (Handball) ou Paul-Henri MATHIEU (Tennis), par exemple. Dans l’univers du ski « acrobatique », j’ai beaucoup d’amis, mais deux personnes me sont particulièrement chères : Fanny SMITH et Marie MARTINOD. Je me retrouve beaucoup dans Marie car elle a eu aussi un parcours atypique, elle était également maman et athlète, et toutes les deux, nous avons su écouter notre cœur plutôt que notre raison pour continuer à pratiquer notre passion. »
« C’est vrai qu’il y avait un fort gap d’âge entre mes concurrentes et moi, certaines avaient 20 ans de moins. Cela a été parfois difficile car j’ai été plusieurs fois victime d’âgisme, c’est-à-dire que certains contrats m’ont été refusés à cause de mon âge, mais j’ai toujours su en tirer un avantage. Comme je le disais précédemment, nos différences font nos forces, et donc mon âge me permettait d’avoir de l’expérience et d’être stratège dans certaines situations où j’ai pu tirer mon épingle du jeu. Cela a été le cas lors de mes derniers championnats du monde en Sierra Nevada, à l’âge de 40 ans, où je termine 3ème. »
« A la suite de ma carrière, j’ai créé une entreprise d’évènementiel intitulée Ose! , dans laquelle je m’épanouis pleinement, puisque j’organise des événements pour les jeunes comme les « Ofé X Day » à l’Alpe d’Huez. J’organise aussi des événements pour les personnes plus âgées, ou handicapées, comme des championnats de ski augmenté, dont le principe est de skier avec des exosquelettes pour soulager les articulations et la fatigue musculaire. Parallèlement à cela, j’ai eu la chance de collaborer dans la cellule environnementale pour la candidature des JO de Paris 2024, et j’ai également pu participer aux JO de la Jeunesse à Lausanne en janvier dernier en tant que cheffe de mission pour la délégation française : ce fut une très belle révélation pour moi ! »
« Je pense que lorsque l’on est sportif outdoor, on est obligatoirement sensible à la préservation de l’environnement, puisque la nature est notre terrain de jeu. C’est pourquoi je suis membre de l’association « Du flocon à la vague », qui a pour objectif de protéger l’eau et l’air. Ensuite, il est important d’avoir une alimentation locale et de saison. J’ai notamment beaucoup appris aux côtés de chefs étoilés lors du « Challenge des Chefs », et j’estime que lorsque l’on organise un évènement sportif ou lorsqu’on lance une marque, il est indispensable d’avoir une démarche écologique. »
« C’est vrai que je suis une passionnée des sports outdoor ! Le vélo, j’ai commencé à l’Alpe d’Huez, avec le VTT, où j’ai participé à de nombreuses compétitions estivales, dont des coupes d’Europe. Cela me procurait des sensations similaires à celles du ski cross, avec beaucoup d’adrénaline, mais à la suite d’une triple fracture à la cheville, j’ai dû mettre un terme à ma carrière de VTTiste. Maintenant, je roule sur route en compagnie de mon mari. Nous participons à des courses dans lesquelles nous dépassons nos limites, comme des ultra-cycling (environ 700km), et j’ai pour objectifs de réaliser, l’année prochaine, le Tour du Mont-Blanc et le BikingMan Corsica. En ce qui concerne le trail, je suis un peu plus novice. J’aime bien me challenger, comme lors du trail de l’Uomo di Cagna, au-dessus de Bonifacio, où j’ai terminé sur le podium, ce qui fut une très grande fierté ! Et je ne compte pas m’arrêter là car j’ai prévu de faire la Diagonale des Fous ! »
« Vivez vos rêves et soyez unique ! Le sport est une manière d’exister, un espoir d’être meilleur demain, et donc lorsque l’on a un rêve en tête, on est inarrêtable. Alors, allez au bout de vos rêves et n’essayez pas de ressembler à un modèle, soyez vous-même, suivez votre voie ! »
Quand avez-vous commencé le ski cross ?
« Nous avions un chalet à l’Alpe d’Huez, c’est donc là-bas que j’ai commencé à skier, j’ai démarré par le ski alpin puisque le ski cross n’existait pas encore. Grâce à mon niveau et à ma double nationalité, j’ai pu participer aux Jeux Olympiques de Lillehammer à seulement 17 ans. Mais lors d’un voyage aux Etats-Unis j’ai découvert le ski cross par le biais du Pro Tour, où il fallait skier en parallèle, j’ai eu tout de suite le coup de foudre pour cette adversité et cette obligation d’être meilleure que sa concurrente. Cela m’a provoqué des sensations uniques, comme quand on va à Luna Park, et donc lorsque le ski cross est apparu en Europe, par l’intermédiaire des courses organisées par Saab et Salomon, nommées « Sab Salomon CrossMax », j’ai tout de suite adhéré. »
Comment se sont déroulés les débuts du ski cross professionnel ?
« Au départ il n’y avait pas d’équipe de France dans cette discipline, il existait des teams professionnelles, comme dans le cyclisme, et donc nous nous organisions entre nous pour nous entraîner. Je me suis beaucoup entraînée dans l’hémisphère sud, notamment en Argentine, où j’avais la chance de pouvoir emmener ma fille, Lilou, avec moi. Même si c’était un peu le « far west », car tout n’était pas cadré, nous avons vécu des moments uniques et qui ont été très enrichissants. Cependant, je ne pouvais pas vivre de mon sport, j’étais alors monitrice dans le ski club de l’Alpe d’Huez l’hiver, et animatrice de stage multi-activités l’été. Ensuite, je suis allée en équipe de France, c’était plus cadré, et donc je ne pouvais plus emmener Lilou, mais je pouvais vivre du ski cross. En à peine 2-3 ans, mes partenaires et les primes de course m’ont permis de vivre correctement de ma passion. »
Vous évoquez votre fille Lilou que vous avez eue à 23 ans, cela n’a pas été trop compliqué de gérer la vie de maman et celle d’athlète de haut niveau ?
« En effet, j’étais considérée comme trop jeune pour être maman, mais pour moi, c’était le bon moment. J’ai comme philosophie de vie de considérer nos différences comme des forces, et celle-ci a été une source de détermination incroyable car dès que je partais en compétition, c’était dans le but de performer, et donc de ne pas laisser ma fille pour « rien ». »
Quelle a été votre plus grande réussite dans cette discipline ?
« Il y en a eu plusieurs, mais celle qui m’a le plus marquée, c’est en 2007, lorsque je gagne les X Games et que l’on réalise le triplé français, avec Valentine SCUOTTO et Méryll BOULANGEAT, c’était magique de gagner sur le territoire américain et de prouver que la France avait un grand avenir dans le ski cross ! »
Quel a été votre plus grand regret ? Et comment viviez-vous les échecs ?
« J’estime que tout sportif doit connaître la cruauté d’une défaite pour apprécier la beauté d’une victoire. Certains échecs nous permettent de progresser et de nous faire grandir, mais d’autres nous font mal, tout simplement. Le plus grand regret de ma carrière a été les JO de Vancouver en 2010, car j’ai chuté lors des quarts de finale, et donc je n’ai pas pu défendre mes chances jusqu’au bout. Cela a été une déception très dure à accepter, mais cela m’a permis de devenir la femme que je suis aujourd’hui. »
Que vous a apporté le sport sur le plan humain ?
« Le sport est à la fois un univers de confiance et de fierté, mais aussi un univers d’humilité car tous les sportifs ont connu l’échec, les blessures et tout le monde est conscient que tout peut basculer du jour au lendemain. C’est pourquoi j’ai rencontré un très grand nombre de personnes généreuses, j’ai eu la chance d’échanger avec de nombreux sportifs, comme Thierry OMEYER (Handball) ou Paul-Henri MATHIEU (Tennis), par exemple. Dans l’univers du ski « acrobatique », j’ai beaucoup d’amis, mais deux personnes me sont particulièrement chères : Fanny SMITH et Marie MARTINOD. Je me retrouve beaucoup dans Marie car elle a eu aussi un parcours atypique, elle était également maman et athlète, et toutes les deux, nous avons su écouter notre cœur plutôt que notre raison pour continuer à pratiquer notre passion. »
A la fin de votre carrière, il y avait une très forte différence d’âge entre vous et vos adversaires, comme la viviez-vous ?
« C’est vrai qu’il y avait un fort gap d’âge entre mes concurrentes et moi, certaines avaient 20 ans de moins. Cela a été parfois difficile car j’ai été plusieurs fois victime d’âgisme, c’est-à-dire que certains contrats m’ont été refusés à cause de mon âge, mais j’ai toujours su en tirer un avantage. Comme je le disais précédemment, nos différences font nos forces, et donc mon âge me permettait d’avoir de l’expérience et d’être stratège dans certaines situations où j’ai pu tirer mon épingle du jeu. Cela a été le cas lors de mes derniers championnats du monde en Sierra Nevada, à l’âge de 40 ans, où je termine 3ème. »
Pouvez-vous nous parler de votre reconversion professionnelle ?
« A la suite de ma carrière, j’ai créé une entreprise d’évènementiel intitulée Ose! , dans laquelle je m’épanouis pleinement, puisque j’organise des événements pour les jeunes comme les « Ofé X Day » à l’Alpe d’Huez. J’organise aussi des événements pour les personnes plus âgées, ou handicapées, comme des championnats de ski augmenté, dont le principe est de skier avec des exosquelettes pour soulager les articulations et la fatigue musculaire. Parallèlement à cela, j’ai eu la chance de collaborer dans la cellule environnementale pour la candidature des JO de Paris 2024, et j’ai également pu participer aux JO de la Jeunesse à Lausanne en janvier dernier en tant que cheffe de mission pour la délégation française : ce fut une très belle révélation pour moi ! »
Vous parlez de l’environnement dans les JO de Paris 2024, quelle est la place du développement durable dans votre vie ?
« Je pense que lorsque l’on est sportif outdoor, on est obligatoirement sensible à la préservation de l’environnement, puisque la nature est notre terrain de jeu. C’est pourquoi je suis membre de l’association « Du flocon à la vague », qui a pour objectif de protéger l’eau et l’air. Ensuite, il est important d’avoir une alimentation locale et de saison. J’ai notamment beaucoup appris aux côtés de chefs étoilés lors du « Challenge des Chefs », et j’estime que lorsque l’on organise un évènement sportif ou lorsqu’on lance une marque, il est indispensable d’avoir une démarche écologique. »
Pouvez-vous nous parler de vos deux autres passions : le vélo et le trail ?
« C’est vrai que je suis une passionnée des sports outdoor ! Le vélo, j’ai commencé à l’Alpe d’Huez, avec le VTT, où j’ai participé à de nombreuses compétitions estivales, dont des coupes d’Europe. Cela me procurait des sensations similaires à celles du ski cross, avec beaucoup d’adrénaline, mais à la suite d’une triple fracture à la cheville, j’ai dû mettre un terme à ma carrière de VTTiste. Maintenant, je roule sur route en compagnie de mon mari. Nous participons à des courses dans lesquelles nous dépassons nos limites, comme des ultra-cycling (environ 700km), et j’ai pour objectifs de réaliser, l’année prochaine, le Tour du Mont-Blanc et le BikingMan Corsica. En ce qui concerne le trail, je suis un peu plus novice. J’aime bien me challenger, comme lors du trail de l’Uomo di Cagna, au-dessus de Bonifacio, où j’ai terminé sur le podium, ce qui fut une très grande fierté ! Et je ne compte pas m’arrêter là car j’ai prévu de faire la Diagonale des Fous ! »
Auriez-vous un conseil à donner aux AMOSciens ?
« Vivez vos rêves et soyez unique ! Le sport est une manière d’exister, un espoir d’être meilleur demain, et donc lorsque l’on a un rêve en tête, on est inarrêtable. Alors, allez au bout de vos rêves et n’essayez pas de ressembler à un modèle, soyez vous-même, suivez votre voie ! »


Propos recueillis par Anne-Charlotte Meyer
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13 Mar 2023
Au cœur de la féminisation dans le sport, Mariane et Bouna Saar
Parce que le droit de la femme est une affaire de tous...
Que ce soit sur les terrains de sports ou du monde professionnel, avançons ensemble pour une équité. Les compétences s’acquièrent par la volonté, les sacrifices, le travail, l’humilité et non par le genre. Parce que ton avenir s’écrit maintenant pour le futur de demain. Fais de ta passion, ton métier. Pour toi, pour elles et pour les prochaines générations. Partez en immersion avec Mariane et Bouna Sarr : au cœur de la féminisation dans le Sport et le Sport Business.Mariane, peux-tu te présenter s’il te plaît ?
Bonjour, je m’appelle Mariane Sarr, j’ai 21 ans et je suis étudiante en première année de Mastère chez AMOS Sport Business School sur le campus de Marseille. Je suis originaire de Lyon, là où j’ai pu effectuer toute ma scolarité, notamment mes trois premières années au sein du campus d’AMOS Lyon. Je suis une grande passionnée de sport, et plus particulièrement de football que je pratique en club depuis 10 ans. J’ai commencé le foot chez les garçons, en étant la seule fille de l’équipe. Au départ, l’intégration était assez compliquée, mais avec du caractère et de la persévérance, j’ai su m’intégrer à ce milieu. Le fait d’avoir vécu cette expérience très jeune m’a permis d’arriver là où j’en suis aujourd’hui : défendre la place de la femme au sein du sport. J’ai toujours été animé par cette volonté d’évoluer dans le sport, au vu du programme proposé par l’école, j’ai donc choisi AMOS afin de découvrir le monde du sport business et lier mes deux passions. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai eu différentes expériences professionnelles dans ce secteur, notamment un stage à l’Olympique Lyonnais en tant qu’assistante chef de projet événementiel ou encore mon poste actuel au sein du FC Rousset SVO. C’est donc depuis le mois d’août que je suis installée à Marseille afin de découvrir le terrain méditerranéen !
Que penses-tu de la place des femmes dans le Sport et le Sport Business ? Est-ce que tu vois une différence entre les deux ?
Selon moi, que ce soit dans le Sport ou dans le Sport Business, la place de la femme est encore sous-estimée de nos jours. On ne parle pas assez de ces femmes qui réussissent dans ces milieux, auxquelles nous pouvons nous identifier ! À l’échelle française, nous possédons de nombreuses figures, athlètes de haut niveau ou encore entrepreneuses, qui ont toujours été persévérantes et ont su réussir dans leur domaine. Malheureusement, leur place dans le Sport et le Sport Business a été difficilement obtenue et fait encore face aujourd’hui à de nombreuses inégalités !Quelles sont les valeurs que tu retrouves entre le Sport et le Sport Business ?
Il y a beaucoup de valeurs qui lient le Sport et le Sport Business. Cependant, pour moi, les principales restent le respect, qui concerne le respect des autres, des règles, mais aussi de soi-même ; l’égalité, c’est-à-dire la considération que l’on donne à tout type de personne, mais aussi l’égalité des chances ; la persévérance, savoir sortir de sa zone de confort et se dépasser afin d’atteindre ses objectifs ; enfin, le travail d’équipe, car dans ces deux domaines, nous sommes toujours amenés à collaborer avec des personnes, il est donc important d’avoir cet esprit d’équipe et de solidarité.Au sein d’AMOS Aix et Marseille, le rayonnement de toutes les étudiantes est un enjeu fort. De ton côté, comment le perçois-tu ?
Tout d’abord, c’est une réelle satisfaction de voir que nous sommes autant d’étudiantes sur le campus ! Je me souviens qu’en première année, nous n’étions que trois filles dans ma classe, aujourd’hui nous sommes bien plus nombreuses ! Le rayonnement des étudiantes est donc un réel enjeu car nous échangeons constamment sur nos différentes expériences. Plusieurs postes sont représentés par nos étudiantes, chargée de communication, cheffe de projet événementiel ou encore chargée de développement partenariat. De plus, nous avons la chance de toutes pouvoir évoluer au cœur de structures majeures au sein de la région telles que l’Olympique de Marseille et le Cercle des Nageurs ! Le retour d’expérience de chacune ainsi que le réseau que l’on peut s’apporter est un atout majeur pour les étudiantes des campus Aix et Marseille !
Quel conseil peux-tu donner à une future AMOScienne ou professionnelle du Sport Business ?
C’est peut-être une phrase clichée, mais je lui dirais de croire en ses rêves ! Il faut s’intéresser à tout ce qu’il se passe dans le Sport Business et également essayer de se construire un réseau dans le milieu. Il ne faut pas avoir peur d’exposer ses idées, de prendre la parole et enfin croire en sa légitimité ! Les mots d’une femme sont tout aussi importants que ceux d’un homme, il faut donc garder foi en soi.Tu joues et tu es en alternance au club de Rousset : est-ce une force ? Est-ce que tu as pu mettre en place des choses concernant la féminisation du foot ?
Je suis très heureuse d’avoir cette double casquette au sein du club, à la fois joueuse, mais aussi salarié. Depuis le début de la saison, je me sens très épanouie au sein de mes fonctions. J’ai été chaleureusement accueillie par l’ensemble des membres du club qui m’ont tout de suite accordé leur confiance. C’est pour moi une force de tenir un double rôle car je me sens encore plus près du club, ce qui renforce le sentiment d’appartenance ! Nous avons pu mettre en place de nombreux projets, sur différentes thématiques très intéressantes. Le sujet de la féminisation du football me tient particulièrement à cœur, je suis donc ravie de participer aux différents projets d’actions mis en place. Cette année, nous avons la chance d’avoir élargi nos partenariats avec de nombreuses actrices de la région ! De plus, nous travaillons plus particulièrement avec l’une d’entre elles qui s’est exclusivement positionnée sur nos équipes U18F. L’objectif est vraiment de mêler le côté femme et football à travers ce projet, qui sortira dans les semaines à venir !
Tu travailles actuellement sur le projet des olympiennes avec AMOS Marseille et l’OM. Est-ce une fierté pour toi ? Et si oui, pourquoi ? Est-ce que tu aimerais rejoindre l’OM féminin pour participer à son développement ?
C’est un réel plaisir pour moi de participer à ce projet, car je mêle ma passion pour le football, mais aussi ma volonté de contribuer au développement du sport féminin. L’OM est un très grand club, c’est donc une fierté de pouvoir collaborer avec eux. Nous avons des idées pour ce projet et avançons bien sur nos objectifs. Je suis très investie sur son aboutissement étant donné que c’est un sujet qui me parle et qui m’inspire. De plus, Sarah Boudaoud et Alban Sanchez sont très à l’écoute, c’est très plaisant et constructif de pouvoir collaborer avec eux. Rejoindre leurs rangs serait une réelle fierté ! Participer au développement d’une structure telle que l’OM féminin s’inscrirait dans la continuité de mes projets professionnels et personnels !Un dernier mot pour finir ?
Merci à Marion Deborde et AMOS Marseille de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer sur ce sujet de la place de la femme dans le Sport et le Sport Business. Vous l’aurez compris, il s’agit d’un sujet qui me tient énormément à cœur. J’espère pouvoir pleinement contribuer à son développement dans les années à venir à travers mes différents projets ! Parce que la féminisation du Sport et du Sport Business est l’affaire de tous, nous ne pouvions manquer l’occasion de donner la parole à un homme, qui, au quotidien mêle passion et métier : Bouna Sarr. Grand frère de Mariane, il a accepté de se livrer sur sa vision du sport et plus particulièrement du foot féminin.Bouna, peux-tu te présenter s’il te plaît ?
Bonjour, je m’appelle Bouna Sarr, j’ai 31 ans et je suis originaire de la ville de Lyon. J’évolue en Allemagne, au Bayern de Munich, pour ma 3ème saison au poste d’arrière droit. J’évolue également au sein de l’équipe nationale du Sénégal. Grand frère de Mariane, la petite dernière de notre fratrie ! C’est un plaisir de participer à cet article.Le foot féminin prend de plus en plus d’importance, notamment en Allemagne avec le Bayern Munich. Le match contre le PSG en Ligue des champions l’année dernière en est un bel exemple (13 000 spectateurs présents). Qu'en penses-tu ?
Effectivement, le football féminin se développe de plus en plus depuis les dernières années. J’ai pu le constater en Allemagne avec l’équipe féminine du Bayern. Le foot étant un sport très populaire ici, ça génère beaucoup d’engouement même autour des filles. Il y a de plus en plus de monde qui va au stade, notamment grâce à des championnats attractifs qui intéressent le public. Le football féminin se démocratise et s’améliore, ce qui est une bonne chose pour les femmes et pour le sport en général.
Est-ce que tu penses important que des sportifs défendent les sportives ?
C’est important oui, car selon moi, si les sportifs masculins peuvent apporter leur pierre à l’édifice au développement du sport féminin, ça ne pourra que leur être bénéfique. Il y a de plus en plus de femmes qui sont primées, mises en avant avec les récompenses individuelles dans leur sport. C’est une bonne chose pour elles que nous puissions les féliciter et ainsi les mettre en avant aux yeux de tous. Toute cette contribution est favorable à l’accroissement des emplois, des licences et le nombre de personne susceptible de s’identifier à elles. C’est toujours beau à voir qu’au fil des années le statut des sportives se développe à travers les différentes disciplines. Je pense que tout le monde serait d’accord pour soutenir le développement des disciplines féminines et que les sportives soient ainsi considérées à leur juste valeur.Un petit mot pour ta sœur ?
Ma petite sœur adorée ! Nous sommes tout simplement fiers d’elle, que ce soit mes parents, nos grandes sœurs et moi-même, de voir qu’elle arrive à allier le sport et les études. Ce n’est pas toujours évident, mais on voit que la passion qui l’anime pour ces deux domaines la pousse à ne jamais rien lâcher. Ça me fait énormément plaisir de voir qu’elle s’épanouit au quotidien ! Je lui souhaite tout simplement de continuer, d’être heureuse dans ce qu’elle fait et d’aller au bout de ses objectifs. Malheureusement, je n’ai pas énormément de temps pour aller la voir jouer, mais je vois à travers ses retours et les réseaux sociaux qu’elle prend énormément de plaisir à jouer et travailler dans le monde du football. Elle a tout mon soutien dans ce qu’elle souhaite entreprendre et je continuerais à la suivre au quotidien, comme depuis toujours !13 Mar 2023
Au cœur de la féminisation dans le sport, Mariane et Bouna Saar
Parce que le droit de la femme est une affaire de tous...
Que ce soit sur les terrains de sports ou du monde professionnel, avançons ensemble pour une équité. Les compétences s’acquièrent par la volonté, les sacrifices, le travail, l’humilité et non par le genre. Parce que ton avenir s’écrit maintenant pour le futur de demain. Fais de ta passion, ton métier. Pour toi, pour elles et pour les prochaines générations. Partez en immersion avec Mariane et Bouna Sarr : au cœur de la féminisation dans le Sport et le Sport Business.Mariane, peux-tu te présenter s’il te plaît ?
Bonjour, je m’appelle Mariane Sarr, j’ai 21 ans et je suis étudiante en première année de Mastère chez AMOS Sport Business School sur le campus de Marseille. Je suis originaire de Lyon, là où j’ai pu effectuer toute ma scolarité, notamment mes trois premières années au sein du campus d’AMOS Lyon. Je suis une grande passionnée de sport, et plus particulièrement de football que je pratique en club depuis 10 ans. J’ai commencé le foot chez les garçons, en étant la seule fille de l’équipe. Au départ, l’intégration était assez compliquée, mais avec du caractère et de la persévérance, j’ai su m’intégrer à ce milieu. Le fait d’avoir vécu cette expérience très jeune m’a permis d’arriver là où j’en suis aujourd’hui : défendre la place de la femme au sein du sport. J’ai toujours été animé par cette volonté d’évoluer dans le sport, au vu du programme proposé par l’école, j’ai donc choisi AMOS afin de découvrir le monde du sport business et lier mes deux passions. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai eu différentes expériences professionnelles dans ce secteur, notamment un stage à l’Olympique Lyonnais en tant qu’assistante chef de projet événementiel ou encore mon poste actuel au sein du FC Rousset SVO. C’est donc depuis le mois d’août que je suis installée à Marseille afin de découvrir le terrain méditerranéen !
Que penses-tu de la place des femmes dans le Sport et le Sport Business ? Est-ce que tu vois une différence entre les deux ?
Selon moi, que ce soit dans le Sport ou dans le Sport Business, la place de la femme est encore sous-estimée de nos jours. On ne parle pas assez de ces femmes qui réussissent dans ces milieux, auxquelles nous pouvons nous identifier ! À l’échelle française, nous possédons de nombreuses figures, athlètes de haut niveau ou encore entrepreneuses, qui ont toujours été persévérantes et ont su réussir dans leur domaine. Malheureusement, leur place dans le Sport et le Sport Business a été difficilement obtenue et fait encore face aujourd’hui à de nombreuses inégalités !Quelles sont les valeurs que tu retrouves entre le Sport et le Sport Business ?
Il y a beaucoup de valeurs qui lient le Sport et le Sport Business. Cependant, pour moi, les principales restent le respect, qui concerne le respect des autres, des règles, mais aussi de soi-même ; l’égalité, c’est-à-dire la considération que l’on donne à tout type de personne, mais aussi l’égalité des chances ; la persévérance, savoir sortir de sa zone de confort et se dépasser afin d’atteindre ses objectifs ; enfin, le travail d’équipe, car dans ces deux domaines, nous sommes toujours amenés à collaborer avec des personnes, il est donc important d’avoir cet esprit d’équipe et de solidarité.Au sein d’AMOS Aix et Marseille, le rayonnement de toutes les étudiantes est un enjeu fort. De ton côté, comment le perçois-tu ?
Tout d’abord, c’est une réelle satisfaction de voir que nous sommes autant d’étudiantes sur le campus ! Je me souviens qu’en première année, nous n’étions que trois filles dans ma classe, aujourd’hui nous sommes bien plus nombreuses ! Le rayonnement des étudiantes est donc un réel enjeu car nous échangeons constamment sur nos différentes expériences. Plusieurs postes sont représentés par nos étudiantes, chargée de communication, cheffe de projet événementiel ou encore chargée de développement partenariat. De plus, nous avons la chance de toutes pouvoir évoluer au cœur de structures majeures au sein de la région telles que l’Olympique de Marseille et le Cercle des Nageurs ! Le retour d’expérience de chacune ainsi que le réseau que l’on peut s’apporter est un atout majeur pour les étudiantes des campus Aix et Marseille !
Quel conseil peux-tu donner à une future AMOScienne ou professionnelle du Sport Business ?
C’est peut-être une phrase clichée, mais je lui dirais de croire en ses rêves ! Il faut s’intéresser à tout ce qu’il se passe dans le Sport Business et également essayer de se construire un réseau dans le milieu. Il ne faut pas avoir peur d’exposer ses idées, de prendre la parole et enfin croire en sa légitimité ! Les mots d’une femme sont tout aussi importants que ceux d’un homme, il faut donc garder foi en soi.Tu joues et tu es en alternance au club de Rousset : est-ce une force ? Est-ce que tu as pu mettre en place des choses concernant la féminisation du foot ?
Je suis très heureuse d’avoir cette double casquette au sein du club, à la fois joueuse, mais aussi salarié. Depuis le début de la saison, je me sens très épanouie au sein de mes fonctions. J’ai été chaleureusement accueillie par l’ensemble des membres du club qui m’ont tout de suite accordé leur confiance. C’est pour moi une force de tenir un double rôle car je me sens encore plus près du club, ce qui renforce le sentiment d’appartenance ! Nous avons pu mettre en place de nombreux projets, sur différentes thématiques très intéressantes. Le sujet de la féminisation du football me tient particulièrement à cœur, je suis donc ravie de participer aux différents projets d’actions mis en place. Cette année, nous avons la chance d’avoir élargi nos partenariats avec de nombreuses actrices de la région ! De plus, nous travaillons plus particulièrement avec l’une d’entre elles qui s’est exclusivement positionnée sur nos équipes U18F. L’objectif est vraiment de mêler le côté femme et football à travers ce projet, qui sortira dans les semaines à venir !
Tu travailles actuellement sur le projet des olympiennes avec AMOS Marseille et l’OM. Est-ce une fierté pour toi ? Et si oui, pourquoi ? Est-ce que tu aimerais rejoindre l’OM féminin pour participer à son développement ?
C’est un réel plaisir pour moi de participer à ce projet, car je mêle ma passion pour le football, mais aussi ma volonté de contribuer au développement du sport féminin. L’OM est un très grand club, c’est donc une fierté de pouvoir collaborer avec eux. Nous avons des idées pour ce projet et avançons bien sur nos objectifs. Je suis très investie sur son aboutissement étant donné que c’est un sujet qui me parle et qui m’inspire. De plus, Sarah Boudaoud et Alban Sanchez sont très à l’écoute, c’est très plaisant et constructif de pouvoir collaborer avec eux. Rejoindre leurs rangs serait une réelle fierté ! Participer au développement d’une structure telle que l’OM féminin s’inscrirait dans la continuité de mes projets professionnels et personnels !Un dernier mot pour finir ?
Merci à Marion Deborde et AMOS Marseille de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer sur ce sujet de la place de la femme dans le Sport et le Sport Business. Vous l’aurez compris, il s’agit d’un sujet qui me tient énormément à cœur. J’espère pouvoir pleinement contribuer à son développement dans les années à venir à travers mes différents projets ! Parce que la féminisation du Sport et du Sport Business est l’affaire de tous, nous ne pouvions manquer l’occasion de donner la parole à un homme, qui, au quotidien mêle passion et métier : Bouna Sarr. Grand frère de Mariane, il a accepté de se livrer sur sa vision du sport et plus particulièrement du foot féminin.Bouna, peux-tu te présenter s’il te plaît ?
Bonjour, je m’appelle Bouna Sarr, j’ai 31 ans et je suis originaire de la ville de Lyon. J’évolue en Allemagne, au Bayern de Munich, pour ma 3ème saison au poste d’arrière droit. J’évolue également au sein de l’équipe nationale du Sénégal. Grand frère de Mariane, la petite dernière de notre fratrie ! C’est un plaisir de participer à cet article.Le foot féminin prend de plus en plus d’importance, notamment en Allemagne avec le Bayern Munich. Le match contre le PSG en Ligue des champions l’année dernière en est un bel exemple (13 000 spectateurs présents). Qu'en penses-tu ?
Effectivement, le football féminin se développe de plus en plus depuis les dernières années. J’ai pu le constater en Allemagne avec l’équipe féminine du Bayern. Le foot étant un sport très populaire ici, ça génère beaucoup d’engouement même autour des filles. Il y a de plus en plus de monde qui va au stade, notamment grâce à des championnats attractifs qui intéressent le public. Le football féminin se démocratise et s’améliore, ce qui est une bonne chose pour les femmes et pour le sport en général.
Est-ce que tu penses important que des sportifs défendent les sportives ?
C’est important oui, car selon moi, si les sportifs masculins peuvent apporter leur pierre à l’édifice au développement du sport féminin, ça ne pourra que leur être bénéfique. Il y a de plus en plus de femmes qui sont primées, mises en avant avec les récompenses individuelles dans leur sport. C’est une bonne chose pour elles que nous puissions les féliciter et ainsi les mettre en avant aux yeux de tous. Toute cette contribution est favorable à l’accroissement des emplois, des licences et le nombre de personne susceptible de s’identifier à elles. C’est toujours beau à voir qu’au fil des années le statut des sportives se développe à travers les différentes disciplines. Je pense que tout le monde serait d’accord pour soutenir le développement des disciplines féminines et que les sportives soient ainsi considérées à leur juste valeur.Un petit mot pour ta sœur ?
Ma petite sœur adorée ! Nous sommes tout simplement fiers d’elle, que ce soit mes parents, nos grandes sœurs et moi-même, de voir qu’elle arrive à allier le sport et les études. Ce n’est pas toujours évident, mais on voit que la passion qui l’anime pour ces deux domaines la pousse à ne jamais rien lâcher. Ça me fait énormément plaisir de voir qu’elle s’épanouit au quotidien ! Je lui souhaite tout simplement de continuer, d’être heureuse dans ce qu’elle fait et d’aller au bout de ses objectifs. Malheureusement, je n’ai pas énormément de temps pour aller la voir jouer, mais je vois à travers ses retours et les réseaux sociaux qu’elle prend énormément de plaisir à jouer et travailler dans le monde du football. Elle a tout mon soutien dans ce qu’elle souhaite entreprendre et je continuerais à la suivre au quotidien, comme depuis toujours !09 Feb 2023
Nos futurs étudiants à la AMOS Like Zone du Groupama Stadium
Une expérience inédite pour nos futurs étudiants...
Mercredi 1er février 2023, une vingtaine de futurs étudiants ont été conviés par le campus AMOS Lyon pour assister à la rencontre de Ligue 1 Uber Eats entre l’Olympique Lyonnais et le Stade Brestois. Située côté Sud du parvis du Groupama Stadium, la AMOS Like Zone a fait le plein lors de cette 21e journée. De futur(e)s AMOSciennes et AMOSciens ont été invité(e)s à assister à cette rencontre et profiter d’un avant-match animé sur l’espace dédié aux étudiants, suite au jeu concours mis en place au mois de janvier.

09 Feb 2023
Nos futurs étudiants à la AMOS Like Zone du Groupama Stadium
Une expérience inédite pour nos futurs étudiants...
Mercredi 1er février 2023, une vingtaine de futurs étudiants ont été conviés par le campus AMOS Lyon pour assister à la rencontre de Ligue 1 Uber Eats entre l’Olympique Lyonnais et le Stade Brestois. Située côté Sud du parvis du Groupama Stadium, la AMOS Like Zone a fait le plein lors de cette 21e journée. De futur(e)s AMOSciennes et AMOSciens ont été invité(e)s à assister à cette rencontre et profiter d’un avant-match animé sur l’espace dédié aux étudiants, suite au jeu concours mis en place au mois de janvier.

06 Feb 2023
Les différences entre le rugby et le football américain
A l’approche du Super Bowl, revoyons les bases...
Généralement connu du grand public grâce au spectacle « Halftime Super Bowl » offert à la mi-temps, le football américain est un sport encore peu côté en Europe. En effet, malgré la présence de nombreux clubs sur le vieux continent, les règles de ce sport restent encore méconnues pour la plupart d’entre nous. De plus, beaucoup prennent un malin plaisir à le comparer au rugby, ces deux sports similaires d’aspects mais bien différents de fond ! A l’approche du Super Bowl, les non-initiés se posent toujours les mêmes questions autour du rugby et du football américain. Si vous en faites partie, cet article est pour vous !Quelle est l’origine de ces sports ?
Connu officiellement en 1823, le rugby voit le jour en Angleterre à l'initiative de Williams Webb Ellis, étudiant au collège de Rugby. Selon une anecdote populaire, cette discipline a été créée lorsque Williams a décidé de ramasser un ballon et l’utiliser pour traverser tout le terrain afin de l’écraser dans l’en-but de l’équipe adverse au cours d’une partie de football. C’est d’ailleurs pour cette raison que le trophée de la plus grande compétition mondiale (Coupe du Monde de Rugby) porte son nom. Concernant le football américain, comme son nom l’indique, cette discipline a été créée aux Etats-Unis d’Amérique plusieurs décennies après le rugby. On estime qu’il trouve ses traces en 1860, avec l’arrivée des colons britanniques sur le sol américain. A cette époque, le rugby et le football (soccer) étant les disciplines les plus populaires dans le pays, Gerrat Smith Miller eut l’idée de les combiner. Dès 1870, des matchs sont joués dans certaines universités Nord-américaines. C’est quelques années après, soit en 1920 que l'American Professional Football Association voit le jour.
Le but du jeu...
Dans les deux disciplines, l’objectif est de gagner du terrain afin de se rapprocher de la zone d’en-but de l’équipe adverse. Plusieurs actions permettent aux équipes de gagner des points, et même si les règles diffèrent, on retrouve quelques similitudes entre les deux disciplines : L’action qui octroie le plus de points est le fait de passer dans la zone d’en-but de l’adversaire avec le ballon. Au Rugby, il s’agit d’aplatir le ballon dans la zone pour marquer un essai (5 points). Au football américain, on réalise un Touchdown (6 points) en pénétrant la zone avec le ballon, ou en réceptionnant une passe dedans. Ces actions peuvent être bonifiées par une transformation au pied, le ballon doit passer entre les deux poteaux (au rugby +2 points, au football américain +1 point). Au Football américain, on peut aussi tenter “l’extrapoint”, il s’agit d’une seule tentative pour repénétrer dans la zone d’en-but et ainsi gagner 2 points. Alors qu’elles tentent de gagner du terrain, les équipes sont confrontées à quelques règles. De manière très simplifiée, on notera qu’au rugby, toutes les passes à la main doivent se faire vers l’arrière, la progression se fait donc balle en main ou avec une passe au pied. Au football Américain l’équipe attaquante a 4 tentatives pour progresser de 10 yards. Si elle y arrive, elle a le droit à un nouveau cycle de 4 tentatives et ainsi de suite jusqu’à tenter un touchdown. Si elle n'atteint pas le palier à l’issu des 4 tentatives, le ballon est rendu à l’équipe adverse. Pour progresser, l’équipe qui attaque a le droit à une passe par tentative, chaque action s’arrête lorsque le porteur du ballon est mis au sol, ou que la passe n’aboutit pas. Il existe d’autres moyens de gagner des points, notamment au pied. Au rugby on gagne 3 points lorsqu’on fait passer la balle entre les poteaux. Soit après une faute commise par l’équipe adverse (appelé pénalité). Soit durant une phase de jeu, en tirant la balle au pied après l’avoir fait rebondir au sol (appelé drop). Au football américain, lors de la 4ème tentative d’une équipe, on peut tenter de faire passer le ballon entre les poteaux au pied pour gagner 3 points. Les points sont calculés selon la valeur suivante :- Au rugby : un essai (5 points), une transformation (2 points), un drop (3 points), une pénalité (3 points)
- Au football américain : un touchdown (6 points), un extra-points (1 ou 2 points), un field Goal (3 points), une sécurité (2 points pour l’équipe adverse
Le terrain...
En dehors de la forme du ballon, l’autre élément de similarité créant la confusion entre le football américain et le rugby est l'étendue terrain. Bien que possédant une zone d’en-but, les deux terrains sont différents. En effet, les distinctions entre les deux se font au niveau de la taille du terrain et des poteaux. Ainsi les poteaux d’un stade de rugby sont en forme de H tandis que ceux du football américain sont en Y. Pour la taille du terrain de rugby, les dimensions sont d’environ 100 mètres de long et 70 mètres de largeur. Concernant le football américain, l’unité de mesure est différente. Ici, on parle de « yard » soit 1 yard égale à 0,91mètres. La taille d’un stade de football américain est ainsi de 120 yards de long soit 109,2 mètres et 53,33 yards de large soit 48,53 mètres.
Les règles du jeu
Le premier élément de différenciation est la durée. Au rugby, le temps de jeu est fixé à 80 minutes au total avec deux mi-temps de 40 minutes contre 4 quart-temps de 15 minutes pour le football américain. Ces périodes de jeu sont suivis d’une pause de 12 minutes après la fin des deux premiers quart-temps. Le deuxième élément est le nombre de joueurs total sur le terrain. Au rugby la confrontation sera plus communément de 15 joueurs contre 15 (il existe également le rugby à XIII et à 7). Tandis qu’au football américain, c’est 11 joueurs contre 11. On note aussi une particularité sur le nombre de remplacement possible. Pour le Rugby, les joueurs jouent les phases offensives et défensives, et seuls 7 changements peuvent être effectués durant la rencontre. Au Football américain, il n’y a pas de limite de remplacement puisque les équipes changent presque entièrement entre les phases d’attaque et de défense.
Les accessoires...
Le principal accessoire de jeu de ces sports est le ballon ovale. Bien qu’ayant la même forme, la taille d’un ballon de rugby est d’environ 27 cm contre 28 cm pour le football américain. Pour se protéger pendant les matchs, les joueurs portent également des équipements. Au rugby, les joueurs ont la possibilité d’avoir des protections pour les cuisses, des casques et des protections dentaires qui sont souples et non obligatoires. Au football américain, tenant compte de la puissance des chocs, les joueurs portent obligatoirement des protections dentaires, des casques « plus protecteurs », des épaulettes, des protections de genoux et de coudes rigides pendant les matchs.La technologie au service du jeu
Malgré toutes ces différences, les deux disciplines sont assez similaires quant à leur rapport à la technologie. De nombreuses innovations ont vu le jour sur les terrains de Football américain et de Rugby, d’autres disciplines s’inspirent d’ailleurs de ces avancées afin de fluidifier le jeu, ou d’améliorer l’expérience du spectateur. L'arbitrage vidéo est apparu dès 1978 en NFL et a considérablement évolué afin d’augmenter le nombre de situations dans lesquelles il peut être utilisé. Au Rugby, au-delà de la VAR, utilisée depuis les années 2000, c’est l’équipement des arbitres par un micro qui séduit les téléspectateurs et les autres disciplines. En Ligue 1, le nouveau diffuseur Amazon Prime avait d’ailleurs équipé l’arbitre de St-Etienne – Monaco en avril 2022. Une action qui a relancé les débats au sein des institutions, qui souhaitent rendre l’arbitrage plus transparent envers les différents acteurs de ce sport. Au-delà de l’arbitrage, on peut noter de belles avancées technologiques chez nos amis américains. La communication entre les joueurs et les coachs se fait désormais par un micro intégré au casque du quarterback. Cela s'additionne à la mise à disposition par la Ligue de tablettes au bord du terrain pour l’analyse en temps réel des actions. Enfin, on note quelques innovations au service de l’intégrité physique des joueurs : Un concours a été organisé par la NFL pour repenser les casques des joueurs afin de limiter les commotions. Les équipes médicales ont également accès à des données de santé des joueurs en temps réel.Business is business…
Au niveau business, les chiffres penchent en faveur du Football US. Même si le sport a du mal à se démocratiser en dehors des frontières américaines, la NFL et notamment le Super Bowl (la finale de la ligue) présentent des audiences et des revenus colossaux comparés à ceux du Rugby. Le prochain contrat de diffusion de la NFL portera sur 11 saisons (2023-2033) et rapportera entre 105 et 110 milliards de dollars à la Ligue, soit près de 10 milliards par saison. Autre chiffre qui montre la super puissance américaine, le coût d’un spot publicitaire lors de la mi-temps du Super Bowl : il faudra débourser 7 millions d’euros pour 30s de publicité. A ce prix-là, les annonceurs font forcément preuve d’une grande créativité pour se démarquer... Côté Rugby, on notera tout de même de belles perspectives, surtout en France avec la prochaine Coupe du Monde en septembre 2023. D’après les prévisions de l’organisateur, la compétition devrait générer un bénéfice net de 68 millions d’euros destiné au développement du rugby en France. Avec toutes ces informations, vous disposez de quelques arguments solides pour un débat entre amis sur le rugby et le football américain. Article rédigé par Vanillie EKOUMA06 Feb 2023
Les différences entre le rugby et le football américain
A l’approche du Super Bowl, revoyons les bases...
Généralement connu du grand public grâce au spectacle « Halftime Super Bowl » offert à la mi-temps, le football américain est un sport encore peu côté en Europe. En effet, malgré la présence de nombreux clubs sur le vieux continent, les règles de ce sport restent encore méconnues pour la plupart d’entre nous. De plus, beaucoup prennent un malin plaisir à le comparer au rugby, ces deux sports similaires d’aspects mais bien différents de fond ! A l’approche du Super Bowl, les non-initiés se posent toujours les mêmes questions autour du rugby et du football américain. Si vous en faites partie, cet article est pour vous !Quelle est l’origine de ces sports ?
Connu officiellement en 1823, le rugby voit le jour en Angleterre à l'initiative de Williams Webb Ellis, étudiant au collège de Rugby. Selon une anecdote populaire, cette discipline a été créée lorsque Williams a décidé de ramasser un ballon et l’utiliser pour traverser tout le terrain afin de l’écraser dans l’en-but de l’équipe adverse au cours d’une partie de football. C’est d’ailleurs pour cette raison que le trophée de la plus grande compétition mondiale (Coupe du Monde de Rugby) porte son nom. Concernant le football américain, comme son nom l’indique, cette discipline a été créée aux Etats-Unis d’Amérique plusieurs décennies après le rugby. On estime qu’il trouve ses traces en 1860, avec l’arrivée des colons britanniques sur le sol américain. A cette époque, le rugby et le football (soccer) étant les disciplines les plus populaires dans le pays, Gerrat Smith Miller eut l’idée de les combiner. Dès 1870, des matchs sont joués dans certaines universités Nord-américaines. C’est quelques années après, soit en 1920 que l'American Professional Football Association voit le jour.
Le but du jeu...
Dans les deux disciplines, l’objectif est de gagner du terrain afin de se rapprocher de la zone d’en-but de l’équipe adverse. Plusieurs actions permettent aux équipes de gagner des points, et même si les règles diffèrent, on retrouve quelques similitudes entre les deux disciplines : L’action qui octroie le plus de points est le fait de passer dans la zone d’en-but de l’adversaire avec le ballon. Au Rugby, il s’agit d’aplatir le ballon dans la zone pour marquer un essai (5 points). Au football américain, on réalise un Touchdown (6 points) en pénétrant la zone avec le ballon, ou en réceptionnant une passe dedans. Ces actions peuvent être bonifiées par une transformation au pied, le ballon doit passer entre les deux poteaux (au rugby +2 points, au football américain +1 point). Au Football américain, on peut aussi tenter “l’extrapoint”, il s’agit d’une seule tentative pour repénétrer dans la zone d’en-but et ainsi gagner 2 points. Alors qu’elles tentent de gagner du terrain, les équipes sont confrontées à quelques règles. De manière très simplifiée, on notera qu’au rugby, toutes les passes à la main doivent se faire vers l’arrière, la progression se fait donc balle en main ou avec une passe au pied. Au football Américain l’équipe attaquante a 4 tentatives pour progresser de 10 yards. Si elle y arrive, elle a le droit à un nouveau cycle de 4 tentatives et ainsi de suite jusqu’à tenter un touchdown. Si elle n'atteint pas le palier à l’issu des 4 tentatives, le ballon est rendu à l’équipe adverse. Pour progresser, l’équipe qui attaque a le droit à une passe par tentative, chaque action s’arrête lorsque le porteur du ballon est mis au sol, ou que la passe n’aboutit pas. Il existe d’autres moyens de gagner des points, notamment au pied. Au rugby on gagne 3 points lorsqu’on fait passer la balle entre les poteaux. Soit après une faute commise par l’équipe adverse (appelé pénalité). Soit durant une phase de jeu, en tirant la balle au pied après l’avoir fait rebondir au sol (appelé drop). Au football américain, lors de la 4ème tentative d’une équipe, on peut tenter de faire passer le ballon entre les poteaux au pied pour gagner 3 points. Les points sont calculés selon la valeur suivante :- Au rugby : un essai (5 points), une transformation (2 points), un drop (3 points), une pénalité (3 points)
- Au football américain : un touchdown (6 points), un extra-points (1 ou 2 points), un field Goal (3 points), une sécurité (2 points pour l’équipe adverse
Le terrain...
En dehors de la forme du ballon, l’autre élément de similarité créant la confusion entre le football américain et le rugby est l'étendue terrain. Bien que possédant une zone d’en-but, les deux terrains sont différents. En effet, les distinctions entre les deux se font au niveau de la taille du terrain et des poteaux. Ainsi les poteaux d’un stade de rugby sont en forme de H tandis que ceux du football américain sont en Y. Pour la taille du terrain de rugby, les dimensions sont d’environ 100 mètres de long et 70 mètres de largeur. Concernant le football américain, l’unité de mesure est différente. Ici, on parle de « yard » soit 1 yard égale à 0,91mètres. La taille d’un stade de football américain est ainsi de 120 yards de long soit 109,2 mètres et 53,33 yards de large soit 48,53 mètres.
Les règles du jeu
Le premier élément de différenciation est la durée. Au rugby, le temps de jeu est fixé à 80 minutes au total avec deux mi-temps de 40 minutes contre 4 quart-temps de 15 minutes pour le football américain. Ces périodes de jeu sont suivis d’une pause de 12 minutes après la fin des deux premiers quart-temps. Le deuxième élément est le nombre de joueurs total sur le terrain. Au rugby la confrontation sera plus communément de 15 joueurs contre 15 (il existe également le rugby à XIII et à 7). Tandis qu’au football américain, c’est 11 joueurs contre 11. On note aussi une particularité sur le nombre de remplacement possible. Pour le Rugby, les joueurs jouent les phases offensives et défensives, et seuls 7 changements peuvent être effectués durant la rencontre. Au Football américain, il n’y a pas de limite de remplacement puisque les équipes changent presque entièrement entre les phases d’attaque et de défense.