La parole à … Cedric Pouthier - Responsable du pôle Marketing & Communication à la FFHB

Lorsqu’on a 18 ans l’année de la Coupe du Monde 98, cela a de forte chance d’influencer son orientation après le Bac. C’est le cas de Cédric Pouthier qui a souhaité se diriger vers les métiers du sport dans un cursus à la Sorbonne et Science Po Paris. Après une première aventure chez l’équipementier Sergio Tacchini et quelques expériences en agence sur des événements comme le Tour de France et la Danone Nation Cup, Cédric a rejoint la Fédération Française de Handball (FFHB) en 2011 dans un poste de responsable marketing. Depuis 5 ans il est responsable du service marketing et communication.
Pouvez-vous nous présenter votre poste et vos missions ?
Le service est constitué de 3 pôles :
- Le pôle événementiel livre les compétitions et les matchs des équipes de France et s’assure du bon respect du cahier des charges afin de proposer des événements uniformes sur tout le territoire français.
- Le pôle marketing est en charge du suivi et l’accompagnement des partenaires, démarchés au préalable par l’agence InFront.
- Le pôle communication composé d’un graphiste, d’un vidéaste et de quatre chargés de communication répartis sur les différentes pratiques et compétitions.
Mon rôle en tant que responsable est de fédérer et assurer une cohésion d’équipe car ces trois pôles sont très connectés. Les objectifs globaux sont d’une part de participer à l’accroissement des recettes partenariales et de l’autre d’augmenter nos communautés, à la fois sur les réseaux sociaux, mais surtout dans les clubs en tant que licenciés.
Comment a évolué le Business Model de la fédération ces dernières années ?
Historiquement les subventions publiques représentaient une grande partie du budget des fédérations. Depuis 10 ans, ces dernières diminuent et nous devons utiliser d’autres leviers. Celui des revenus des licences a été important car nous avons vu une forte augmentation jusqu’en 2016, mais aujourd’hui, ce sont bien les partenariats privés qui représentent la plus grosse variable de croissance. L’enjeu a été de sécuriser les recettes, en adoptant une stratégie qui s’est basée sur l’organisation de grands événements, nous permettant ainsi de vendre de nouveaux produits et toucher d’autres secteurs d’activité. La collaboration avec InFront, la professionnalisation des métiers en interne ont permis de voir évoluer la part des revenus partenariaux de 30 à 45% du budget total de la fédé.
Dans un premier temps nous avons eu la chance d’avoir de très bons résultats sportifs de nos équipes A, ce qui a fortement consolider nos partenariats. Depuis 2016, nous avons réussi à obtenir plus de matchs des équipes de France en clair, des matchs de poule voir amicaux, ce qui augmente la visibilité des partenaires même en cas de mauvais résultats.
Nous avons également beaucoup mis en avant les filières jeunes. L’aspect formation et accompagnement, mais aussi leurs résultats très prometteurs qui annoncent la continuité des bons résultats et attirent des partenaires sur le long terme.
Enfin, la construction de la Maison du Handball montre le dynamisme et l’ambition de la fédération, et offre de nouvelles possibilités aux partenaires.
Pouvez-vous nous parler de l’impact du Naming dans le développement du Handball ?
Avant de parler du naming, il faut noter que le véritable tournant a été l’arrivée de la Caisse d’Epargne et LIDL. Pour la première fois, des entreprises BtoC ont utilisé le Handball et ses ambassadeurs pour toucher le grand public. C’était la première fois qu’on voyait des athlètes de notre sport dans des spots publicitaires ou sur des affiches, cela a été un vrai plus pour la notoriété et la visibilité du Handball. Au-delà de l’aspect financier, cela a été un réel accélérateur dans le développement de notre sport.
Concernant le naming, c’est une pratique qui doit être utilisée correctement, il y’a forcément des personnes qui sont dérangées par ce changement, mais je pense que c’est une question générationnelle. Je ne crois pas qu’il y’ai des jeunes américains qui s’offusquent d’un nom de stade namé. Je pense que les sports qui continueront à évoluer seront ceux qui arriveront à passer au-delà de ces freins. Il est également important que les annonceurs arrivent à donner du sens et à créer du lien, qu’ils travaillent sur un vrai story telling pour faire accepter ce changement. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait LIDL pour la LNH et Butagaz pour la LFH, même si cela concerne plus les clubs que la fédération, toutes les actions de communications réalisées dans le cadre de la promotion de la LIDL StarLigue ou de la Ligue Butagaz Energie sont bénéfiques pour notre sport.
Comment la Fédération s’adapte aux évolutions de la pratique sportive ? Le développement des salles de sports ou centres privés présente-il une menace ?
Il y’a quelques années, le Ministère du Sport a alerté les fédérations sur cette évolution, nous avons dû réfléchir à de nouvelles pratiques pour continuer à répondre au mieux aux attentes des sportifs. Nous avons ainsi développé des disciplines comme le Hand à 4 ou le Hand Fit. La première présente des atouts majeurs pour la pratique en entreprise ou à l’école car elle est mixte très ludique. Elle permet également de pratiquer avec des groupes plus nombreux que le handball traditionnel car elle se joue sur une largeur de terrain. On peut donc transformer un terrain de Handball classique en deux terrains de Hand à 4. La deuxième répond à la problématique du « Sport Santé », c’est une pratique qui fonctionne également très bien en entreprise et que nous développons beaucoup actuellement. Concernant le développement des salles de sports et centres privés, je vois leur développement plutôt comme une opportunité car cela facilite la pratique sportive, et plus il y’a de sportifs plus en France, plus on a de potentiel licencié.
Propos recueillis par Adrien Perrier, chargé de communication AMOS Paris
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23 Feb 2023
Un AMOScien sur les routes du 4L Trophy
Un expédition de près de 7 000 kilomètres...
Au départ de Biarritz le 16 février 2023, Adrien Remy démarre son périple avec en ligne de mire Marrakech. L’étudiant de 22 ans, AMOS Paris, est chargé d’acheminer jouets, fournitures scolaires et denrées alimentaires jusqu’au cœur du désert marocain. Réservé aux jeunes de moins de 28 ans, des milliers de Renault 4 s’élancent pour cette expédition de près de 7 000 kilomètres qui s’étend sur deux semaines. A deux seulement dans chaque voiture, l’entraide entre les concurrents reste cependant un point important du bon déroulé de chaque épreuve. Il faut savoir faire face aux problèmes mécaniques, ou tout autre encombre rencontrée sur la route. Une préparation minutieuse et une très bonne connaissance de la mécanique sont donc nécessaires pour débuter ce raid solitaire. Mais pas de quoi effrayer les participants, qui sont plus nombreux chaque année.
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06 Feb 2023
Les différences entre le rugby et le football américain
A l’approche du Super Bowl, revoyons les bases...
Généralement connu du grand public grâce au spectacle « Halftime Super Bowl » offert à la mi-temps, le football américain est un sport encore peu côté en Europe. En effet, malgré la présence de nombreux clubs sur le vieux continent, les règles de ce sport restent encore méconnues pour la plupart d’entre nous. De plus, beaucoup prennent un malin plaisir à le comparer au rugby, ces deux sports similaires d’aspects mais bien différents de fond ! A l’approche du Super Bowl, les non-initiés se posent toujours les mêmes questions autour du rugby et du football américain. Si vous en faites partie, cet article est pour vous !Quelle est l’origine de ces sports ?
Connu officiellement en 1823, le rugby voit le jour en Angleterre à l'initiative de Williams Webb Ellis, étudiant au collège de Rugby. Selon une anecdote populaire, cette discipline a été créée lorsque Williams a décidé de ramasser un ballon et l’utiliser pour traverser tout le terrain afin de l’écraser dans l’en-but de l’équipe adverse au cours d’une partie de football. C’est d’ailleurs pour cette raison que le trophée de la plus grande compétition mondiale (Coupe du Monde de Rugby) porte son nom. Concernant le football américain, comme son nom l’indique, cette discipline a été créée aux Etats-Unis d’Amérique plusieurs décennies après le rugby. On estime qu’il trouve ses traces en 1860, avec l’arrivée des colons britanniques sur le sol américain. A cette époque, le rugby et le football (soccer) étant les disciplines les plus populaires dans le pays, Gerrat Smith Miller eut l’idée de les combiner. Dès 1870, des matchs sont joués dans certaines universités Nord-américaines. C’est quelques années après, soit en 1920 que l'American Professional Football Association voit le jour.
Le but du jeu...
Dans les deux disciplines, l’objectif est de gagner du terrain afin de se rapprocher de la zone d’en-but de l’équipe adverse. Plusieurs actions permettent aux équipes de gagner des points, et même si les règles diffèrent, on retrouve quelques similitudes entre les deux disciplines : L’action qui octroie le plus de points est le fait de passer dans la zone d’en-but de l’adversaire avec le ballon. Au Rugby, il s’agit d’aplatir le ballon dans la zone pour marquer un essai (5 points). Au football américain, on réalise un Touchdown (6 points) en pénétrant la zone avec le ballon, ou en réceptionnant une passe dedans. Ces actions peuvent être bonifiées par une transformation au pied, le ballon doit passer entre les deux poteaux (au rugby +2 points, au football américain +1 point). Au Football américain, on peut aussi tenter “l’extrapoint”, il s’agit d’une seule tentative pour repénétrer dans la zone d’en-but et ainsi gagner 2 points. Alors qu’elles tentent de gagner du terrain, les équipes sont confrontées à quelques règles. De manière très simplifiée, on notera qu’au rugby, toutes les passes à la main doivent se faire vers l’arrière, la progression se fait donc balle en main ou avec une passe au pied. Au football Américain l’équipe attaquante a 4 tentatives pour progresser de 10 yards. Si elle y arrive, elle a le droit à un nouveau cycle de 4 tentatives et ainsi de suite jusqu’à tenter un touchdown. Si elle n'atteint pas le palier à l’issu des 4 tentatives, le ballon est rendu à l’équipe adverse. Pour progresser, l’équipe qui attaque a le droit à une passe par tentative, chaque action s’arrête lorsque le porteur du ballon est mis au sol, ou que la passe n’aboutit pas. Il existe d’autres moyens de gagner des points, notamment au pied. Au rugby on gagne 3 points lorsqu’on fait passer la balle entre les poteaux. Soit après une faute commise par l’équipe adverse (appelé pénalité). Soit durant une phase de jeu, en tirant la balle au pied après l’avoir fait rebondir au sol (appelé drop). Au football américain, lors de la 4ème tentative d’une équipe, on peut tenter de faire passer le ballon entre les poteaux au pied pour gagner 3 points. Les points sont calculés selon la valeur suivante :- Au rugby : un essai (5 points), une transformation (2 points), un drop (3 points), une pénalité (3 points)
- Au football américain : un touchdown (6 points), un extra-points (1 ou 2 points), un field Goal (3 points), une sécurité (2 points pour l’équipe adverse
Le terrain...
En dehors de la forme du ballon, l’autre élément de similarité créant la confusion entre le football américain et le rugby est l'étendue terrain. Bien que possédant une zone d’en-but, les deux terrains sont différents. En effet, les distinctions entre les deux se font au niveau de la taille du terrain et des poteaux. Ainsi les poteaux d’un stade de rugby sont en forme de H tandis que ceux du football américain sont en Y. Pour la taille du terrain de rugby, les dimensions sont d’environ 100 mètres de long et 70 mètres de largeur. Concernant le football américain, l’unité de mesure est différente. Ici, on parle de « yard » soit 1 yard égale à 0,91mètres. La taille d’un stade de football américain est ainsi de 120 yards de long soit 109,2 mètres et 53,33 yards de large soit 48,53 mètres.
Les règles du jeu
Le premier élément de différenciation est la durée. Au rugby, le temps de jeu est fixé à 80 minutes au total avec deux mi-temps de 40 minutes contre 4 quart-temps de 15 minutes pour le football américain. Ces périodes de jeu sont suivis d’une pause de 12 minutes après la fin des deux premiers quart-temps. Le deuxième élément est le nombre de joueurs total sur le terrain. Au rugby la confrontation sera plus communément de 15 joueurs contre 15 (il existe également le rugby à XIII et à 7). Tandis qu’au football américain, c’est 11 joueurs contre 11. On note aussi une particularité sur le nombre de remplacement possible. Pour le Rugby, les joueurs jouent les phases offensives et défensives, et seuls 7 changements peuvent être effectués durant la rencontre. Au Football américain, il n’y a pas de limite de remplacement puisque les équipes changent presque entièrement entre les phases d’attaque et de défense.
Les accessoires...
Le principal accessoire de jeu de ces sports est le ballon ovale. Bien qu’ayant la même forme, la taille d’un ballon de rugby est d’environ 27 cm contre 28 cm pour le football américain. Pour se protéger pendant les matchs, les joueurs portent également des équipements. Au rugby, les joueurs ont la possibilité d’avoir des protections pour les cuisses, des casques et des protections dentaires qui sont souples et non obligatoires. Au football américain, tenant compte de la puissance des chocs, les joueurs portent obligatoirement des protections dentaires, des casques « plus protecteurs », des épaulettes, des protections de genoux et de coudes rigides pendant les matchs.La technologie au service du jeu
Malgré toutes ces différences, les deux disciplines sont assez similaires quant à leur rapport à la technologie. De nombreuses innovations ont vu le jour sur les terrains de Football américain et de Rugby, d’autres disciplines s’inspirent d’ailleurs de ces avancées afin de fluidifier le jeu, ou d’améliorer l’expérience du spectateur. L'arbitrage vidéo est apparu dès 1978 en NFL et a considérablement évolué afin d’augmenter le nombre de situations dans lesquelles il peut être utilisé. Au Rugby, au-delà de la VAR, utilisée depuis les années 2000, c’est l’équipement des arbitres par un micro qui séduit les téléspectateurs et les autres disciplines. En Ligue 1, le nouveau diffuseur Amazon Prime avait d’ailleurs équipé l’arbitre de St-Etienne – Monaco en avril 2022. Une action qui a relancé les débats au sein des institutions, qui souhaitent rendre l’arbitrage plus transparent envers les différents acteurs de ce sport. Au-delà de l’arbitrage, on peut noter de belles avancées technologiques chez nos amis américains. La communication entre les joueurs et les coachs se fait désormais par un micro intégré au casque du quarterback. Cela s'additionne à la mise à disposition par la Ligue de tablettes au bord du terrain pour l’analyse en temps réel des actions. Enfin, on note quelques innovations au service de l’intégrité physique des joueurs : Un concours a été organisé par la NFL pour repenser les casques des joueurs afin de limiter les commotions. Les équipes médicales ont également accès à des données de santé des joueurs en temps réel.Business is business…
Au niveau business, les chiffres penchent en faveur du Football US. Même si le sport a du mal à se démocratiser en dehors des frontières américaines, la NFL et notamment le Super Bowl (la finale de la ligue) présentent des audiences et des revenus colossaux comparés à ceux du Rugby. Le prochain contrat de diffusion de la NFL portera sur 11 saisons (2023-2033) et rapportera entre 105 et 110 milliards de dollars à la Ligue, soit près de 10 milliards par saison. Autre chiffre qui montre la super puissance américaine, le coût d’un spot publicitaire lors de la mi-temps du Super Bowl : il faudra débourser 7 millions d’euros pour 30s de publicité. A ce prix-là, les annonceurs font forcément preuve d’une grande créativité pour se démarquer... Côté Rugby, on notera tout de même de belles perspectives, surtout en France avec la prochaine Coupe du Monde en septembre 2023. D’après les prévisions de l’organisateur, la compétition devrait générer un bénéfice net de 68 millions d’euros destiné au développement du rugby en France. Avec toutes ces informations, vous disposez de quelques arguments solides pour un débat entre amis sur le rugby et le football américain. Article rédigé par Vanillie EKOUMA06 Feb 2023
Les différences entre le rugby et le football américain
A l’approche du Super Bowl, revoyons les bases...
Généralement connu du grand public grâce au spectacle « Halftime Super Bowl » offert à la mi-temps, le football américain est un sport encore peu côté en Europe. En effet, malgré la présence de nombreux clubs sur le vieux continent, les règles de ce sport restent encore méconnues pour la plupart d’entre nous. De plus, beaucoup prennent un malin plaisir à le comparer au rugby, ces deux sports similaires d’aspects mais bien différents de fond ! A l’approche du Super Bowl, les non-initiés se posent toujours les mêmes questions autour du rugby et du football américain. Si vous en faites partie, cet article est pour vous !Quelle est l’origine de ces sports ?
Connu officiellement en 1823, le rugby voit le jour en Angleterre à l'initiative de Williams Webb Ellis, étudiant au collège de Rugby. Selon une anecdote populaire, cette discipline a été créée lorsque Williams a décidé de ramasser un ballon et l’utiliser pour traverser tout le terrain afin de l’écraser dans l’en-but de l’équipe adverse au cours d’une partie de football. C’est d’ailleurs pour cette raison que le trophée de la plus grande compétition mondiale (Coupe du Monde de Rugby) porte son nom. Concernant le football américain, comme son nom l’indique, cette discipline a été créée aux Etats-Unis d’Amérique plusieurs décennies après le rugby. On estime qu’il trouve ses traces en 1860, avec l’arrivée des colons britanniques sur le sol américain. A cette époque, le rugby et le football (soccer) étant les disciplines les plus populaires dans le pays, Gerrat Smith Miller eut l’idée de les combiner. Dès 1870, des matchs sont joués dans certaines universités Nord-américaines. C’est quelques années après, soit en 1920 que l'American Professional Football Association voit le jour.
Le but du jeu...
Dans les deux disciplines, l’objectif est de gagner du terrain afin de se rapprocher de la zone d’en-but de l’équipe adverse. Plusieurs actions permettent aux équipes de gagner des points, et même si les règles diffèrent, on retrouve quelques similitudes entre les deux disciplines : L’action qui octroie le plus de points est le fait de passer dans la zone d’en-but de l’adversaire avec le ballon. Au Rugby, il s’agit d’aplatir le ballon dans la zone pour marquer un essai (5 points). Au football américain, on réalise un Touchdown (6 points) en pénétrant la zone avec le ballon, ou en réceptionnant une passe dedans. Ces actions peuvent être bonifiées par une transformation au pied, le ballon doit passer entre les deux poteaux (au rugby +2 points, au football américain +1 point). Au Football américain, on peut aussi tenter “l’extrapoint”, il s’agit d’une seule tentative pour repénétrer dans la zone d’en-but et ainsi gagner 2 points. Alors qu’elles tentent de gagner du terrain, les équipes sont confrontées à quelques règles. De manière très simplifiée, on notera qu’au rugby, toutes les passes à la main doivent se faire vers l’arrière, la progression se fait donc balle en main ou avec une passe au pied. Au football Américain l’équipe attaquante a 4 tentatives pour progresser de 10 yards. Si elle y arrive, elle a le droit à un nouveau cycle de 4 tentatives et ainsi de suite jusqu’à tenter un touchdown. Si elle n'atteint pas le palier à l’issu des 4 tentatives, le ballon est rendu à l’équipe adverse. Pour progresser, l’équipe qui attaque a le droit à une passe par tentative, chaque action s’arrête lorsque le porteur du ballon est mis au sol, ou que la passe n’aboutit pas. Il existe d’autres moyens de gagner des points, notamment au pied. Au rugby on gagne 3 points lorsqu’on fait passer la balle entre les poteaux. Soit après une faute commise par l’équipe adverse (appelé pénalité). Soit durant une phase de jeu, en tirant la balle au pied après l’avoir fait rebondir au sol (appelé drop). Au football américain, lors de la 4ème tentative d’une équipe, on peut tenter de faire passer le ballon entre les poteaux au pied pour gagner 3 points. Les points sont calculés selon la valeur suivante :- Au rugby : un essai (5 points), une transformation (2 points), un drop (3 points), une pénalité (3 points)
- Au football américain : un touchdown (6 points), un extra-points (1 ou 2 points), un field Goal (3 points), une sécurité (2 points pour l’équipe adverse
Le terrain...
En dehors de la forme du ballon, l’autre élément de similarité créant la confusion entre le football américain et le rugby est l'étendue terrain. Bien que possédant une zone d’en-but, les deux terrains sont différents. En effet, les distinctions entre les deux se font au niveau de la taille du terrain et des poteaux. Ainsi les poteaux d’un stade de rugby sont en forme de H tandis que ceux du football américain sont en Y. Pour la taille du terrain de rugby, les dimensions sont d’environ 100 mètres de long et 70 mètres de largeur. Concernant le football américain, l’unité de mesure est différente. Ici, on parle de « yard » soit 1 yard égale à 0,91mètres. La taille d’un stade de football américain est ainsi de 120 yards de long soit 109,2 mètres et 53,33 yards de large soit 48,53 mètres.
Les règles du jeu
Le premier élément de différenciation est la durée. Au rugby, le temps de jeu est fixé à 80 minutes au total avec deux mi-temps de 40 minutes contre 4 quart-temps de 15 minutes pour le football américain. Ces périodes de jeu sont suivis d’une pause de 12 minutes après la fin des deux premiers quart-temps. Le deuxième élément est le nombre de joueurs total sur le terrain. Au rugby la confrontation sera plus communément de 15 joueurs contre 15 (il existe également le rugby à XIII et à 7). Tandis qu’au football américain, c’est 11 joueurs contre 11. On note aussi une particularité sur le nombre de remplacement possible. Pour le Rugby, les joueurs jouent les phases offensives et défensives, et seuls 7 changements peuvent être effectués durant la rencontre. Au Football américain, il n’y a pas de limite de remplacement puisque les équipes changent presque entièrement entre les phases d’attaque et de défense.
Les accessoires...
Le principal accessoire de jeu de ces sports est le ballon ovale. Bien qu’ayant la même forme, la taille d’un ballon de rugby est d’environ 27 cm contre 28 cm pour le football américain. Pour se protéger pendant les matchs, les joueurs portent également des équipements. Au rugby, les joueurs ont la possibilité d’avoir des protections pour les cuisses, des casques et des protections dentaires qui sont souples et non obligatoires. Au football américain, tenant compte de la puissance des chocs, les joueurs portent obligatoirement des protections dentaires, des casques « plus protecteurs », des épaulettes, des protections de genoux et de coudes rigides pendant les matchs.La technologie au service du jeu
Malgré toutes ces différences, les deux disciplines sont assez similaires quant à leur rapport à la technologie. De nombreuses innovations ont vu le jour sur les terrains de Football américain et de Rugby, d’autres disciplines s’inspirent d’ailleurs de ces avancées afin de fluidifier le jeu, ou d’améliorer l’expérience du spectateur. L'arbitrage vidéo est apparu dès 1978 en NFL et a considérablement évolué afin d’augmenter le nombre de situations dans lesquelles il peut être utilisé. Au Rugby, au-delà de la VAR, utilisée depuis les années 2000, c’est l’équipement des arbitres par un micro qui séduit les téléspectateurs et les autres disciplines. En Ligue 1, le nouveau diffuseur Amazon Prime avait d’ailleurs équipé l’arbitre de St-Etienne – Monaco en avril 2022. Une action qui a relancé les débats au sein des institutions, qui souhaitent rendre l’arbitrage plus transparent envers les différents acteurs de ce sport. Au-delà de l’arbitrage, on peut noter de belles avancées technologiques chez nos amis américains. La communication entre les joueurs et les coachs se fait désormais par un micro intégré au casque du quarterback. Cela s'additionne à la mise à disposition par la Ligue de tablettes au bord du terrain pour l’analyse en temps réel des actions. Enfin, on note quelques innovations au service de l’intégrité physique des joueurs : Un concours a été organisé par la NFL pour repenser les casques des joueurs afin de limiter les commotions. Les équipes médicales ont également accès à des données de santé des joueurs en temps réel.Business is business…
Au niveau business, les chiffres penchent en faveur du Football US. Même si le sport a du mal à se démocratiser en dehors des frontières américaines, la NFL et notamment le Super Bowl (la finale de la ligue) présentent des audiences et des revenus colossaux comparés à ceux du Rugby. Le prochain contrat de diffusion de la NFL portera sur 11 saisons (2023-2033) et rapportera entre 105 et 110 milliards de dollars à la Ligue, soit près de 10 milliards par saison. Autre chiffre qui montre la super puissance américaine, le coût d’un spot publicitaire lors de la mi-temps du Super Bowl : il faudra débourser 7 millions d’euros pour 30s de publicité. A ce prix-là, les annonceurs font forcément preuve d’une grande créativité pour se démarquer... Côté Rugby, on notera tout de même de belles perspectives, surtout en France avec la prochaine Coupe du Monde en septembre 2023. D’après les prévisions de l’organisateur, la compétition devrait générer un bénéfice net de 68 millions d’euros destiné au développement du rugby en France. Avec toutes ces informations, vous disposez de quelques arguments solides pour un débat entre amis sur le rugby et le football américain. Article rédigé par Vanillie EKOUMA26 Jan 2023
GSBM alumni interview Nathalie, FIFA 2022 World Cup
The view of an insider on how things went in Doha
On the 18th of December 2022, at the Lusail Stadium, the 22nd Men Football World Cup ended on a dramatic final, which saw Lionel Messi and his teammates winning the most desired trophy. Never in history, the attribution and the preparation of a World Cup had provoked this many reactions from governments, organisations, newspapers, and people all around the world. It was, within this tense climate, a little over a month ago, that our alumni Nathalie Deutsch, Workforce Operations Manager at TMS, was getting ready to live the biggest experience of her young career. A month later, we are reaching back to her, to have the view of an insider on how things went in Doha - Capital of the Qatari Peninsula. For our former Global Sport Business Master student, the general mood around the World Cup changed when the competition started. « A lot of people have criticized the competition, wanted to boycott, and they had their reasons for it. As a member of the staff, we did not agree with everything that happened here, however, at our level, we made sure to deliver everything ethically, and in a way, it was successful ».
Fan experience
Over the past 4 months, I had the chance to write a couple of articles on her adventures, which taught us a lot about the organisation of such an event, notably the fact that changes are made up to the very last minute, and the result is never guaranteed. However, the hard work and dedication of the teams paid off as the fan experience received great feedback. « I had the opportunity to see a few games, especially the semi-finals and the final, and I have to say, apart from a few things that you will always have in this kind of competition (queueing to get into the stadium, customer service that could be improved...), the services were great. Overall, it was super easy to get around and there was a great atmosphere ». Regarding the games she attended, one obviously stuck to her: the final! « 80% of the stadium was filled with Argentinian fans, they were good fun! Every time Messi touched the ball, the whole stadium was like… wow! It was special moment ».
Collaboration between multiple stakeholders
Organising a Global Sporting Event is about finding a way to successfully collaborate with multiple stakeholders. And we have known from previous interviews and the international press that it is not an easy process. Multiple newspapers relayed the difficult relations between FIFA and the Qatari Supreme Committee for Delivery & Legacy during the build-up of the competition. However, according to Nathalie, once the competition started, the momentum took over and everyone found a way to work together. « When the operations come live, the collaboration between stakeholders gets better. We have meetings, and every time there is a problem, a representative of each entity is present to discuss it and find a solution. Everyone came together and worked closely to get things done. The approaches are sometimes different from a stakeholder to another, but the end goal is the same, having a wonderful competition. I think that the World Cup brought the best out of Qatar, and that is what everyone saw, whether they were there or in front of their television ».
The World Cup Legacy
According to the Qatari’s ambassador in Russia, the total cost of the world cup is around $200bn, which is according to Sky Sports, « many times higher than any budget spent on similar events in history ». Qatar has built 8 stadia, over 100 hotels to host the teams and the fans, as well as a brand-new underground for the crowd to navigate easily. With all these news infrastructures, the question that is yet to be answered is the one about the legacy. For Nathalie, everything was planned. « In terms of transport, the metro is something that was needed, whether international competitions are happening or not, it will still be of great use for the locals and tourists ». « Regarding the stadia, from what we know, they will have a capacity reduction and will be used for local or international events » (as mentioned in the previous articles, Qatar will host the upcoming international Asian Games as well as the Asian Football Cup AFC). The Education City stadium will become part of the wider Qatar Foundation facilities for university students.
Post World Cup Duty
In the mind of most spectators, once the final is over everything ends and their lives go back to normal, and the only things remaining are memories. But for the managers on the field, it is another story. The work there isn’t quite finished, it is even the beginning of a new adventure. The first two weeks after the competition consisted of sending her staff home, and since the new year Nathalie has been focusing on a legacy job. « I am currently busy compiling information and data from the competition, then writing action reports, preparing handovers for whoever wants to know about the event, because there are other events coming up, and even if my team will not be there, someone will need to use what we built to deliver the future events ».
26 Jan 2023
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The view of an insider on how things went in Doha
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Fan experience
Over the past 4 months, I had the chance to write a couple of articles on her adventures, which taught us a lot about the organisation of such an event, notably the fact that changes are made up to the very last minute, and the result is never guaranteed. However, the hard work and dedication of the teams paid off as the fan experience received great feedback. « I had the opportunity to see a few games, especially the semi-finals and the final, and I have to say, apart from a few things that you will always have in this kind of competition (queueing to get into the stadium, customer service that could be improved...), the services were great. Overall, it was super easy to get around and there was a great atmosphere ». Regarding the games she attended, one obviously stuck to her: the final! « 80% of the stadium was filled with Argentinian fans, they were good fun! Every time Messi touched the ball, the whole stadium was like… wow! It was special moment ».
Collaboration between multiple stakeholders
Organising a Global Sporting Event is about finding a way to successfully collaborate with multiple stakeholders. And we have known from previous interviews and the international press that it is not an easy process. Multiple newspapers relayed the difficult relations between FIFA and the Qatari Supreme Committee for Delivery & Legacy during the build-up of the competition. However, according to Nathalie, once the competition started, the momentum took over and everyone found a way to work together. « When the operations come live, the collaboration between stakeholders gets better. We have meetings, and every time there is a problem, a representative of each entity is present to discuss it and find a solution. Everyone came together and worked closely to get things done. The approaches are sometimes different from a stakeholder to another, but the end goal is the same, having a wonderful competition. I think that the World Cup brought the best out of Qatar, and that is what everyone saw, whether they were there or in front of their television ».
The World Cup Legacy
According to the Qatari’s ambassador in Russia, the total cost of the world cup is around $200bn, which is according to Sky Sports, « many times higher than any budget spent on similar events in history ». Qatar has built 8 stadia, over 100 hotels to host the teams and the fans, as well as a brand-new underground for the crowd to navigate easily. With all these news infrastructures, the question that is yet to be answered is the one about the legacy. For Nathalie, everything was planned. « In terms of transport, the metro is something that was needed, whether international competitions are happening or not, it will still be of great use for the locals and tourists ». « Regarding the stadia, from what we know, they will have a capacity reduction and will be used for local or international events » (as mentioned in the previous articles, Qatar will host the upcoming international Asian Games as well as the Asian Football Cup AFC). The Education City stadium will become part of the wider Qatar Foundation facilities for university students.
Post World Cup Duty
In the mind of most spectators, once the final is over everything ends and their lives go back to normal, and the only things remaining are memories. But for the managers on the field, it is another story. The work there isn’t quite finished, it is even the beginning of a new adventure. The first two weeks after the competition consisted of sending her staff home, and since the new year Nathalie has been focusing on a legacy job. « I am currently busy compiling information and data from the competition, then writing action reports, preparing handovers for whoever wants to know about the event, because there are other events coming up, and even if my team will not be there, someone will need to use what we built to deliver the future events ».