La parole à … Cedric Pouthier - Responsable du pôle Marketing & Communication à la FFHB

Lorsqu’on a 18 ans l’année de la Coupe du Monde 98, cela a de forte chance d’influencer son orientation après le Bac. C’est le cas de Cédric Pouthier qui a souhaité se diriger vers les métiers du sport dans un cursus à la Sorbonne et Science Po Paris. Après une première aventure chez l’équipementier Sergio Tacchini et quelques expériences en agence sur des événements comme le Tour de France et la Danone Nation Cup, Cédric a rejoint la Fédération Française de Handball (FFHB) en 2011 dans un poste de responsable marketing. Depuis 5 ans il est responsable du service marketing et communication.
Pouvez-vous nous présenter votre poste et vos missions ?
Le service est constitué de 3 pôles :
- Le pôle événementiel livre les compétitions et les matchs des équipes de France et s’assure du bon respect du cahier des charges afin de proposer des événements uniformes sur tout le territoire français.
- Le pôle marketing est en charge du suivi et l’accompagnement des partenaires, démarchés au préalable par l’agence InFront.
- Le pôle communication composé d’un graphiste, d’un vidéaste et de quatre chargés de communication répartis sur les différentes pratiques et compétitions.
Mon rôle en tant que responsable est de fédérer et assurer une cohésion d’équipe car ces trois pôles sont très connectés. Les objectifs globaux sont d’une part de participer à l’accroissement des recettes partenariales et de l’autre d’augmenter nos communautés, à la fois sur les réseaux sociaux, mais surtout dans les clubs en tant que licenciés.
Comment a évolué le Business Model de la fédération ces dernières années ?
Historiquement les subventions publiques représentaient une grande partie du budget des fédérations. Depuis 10 ans, ces dernières diminuent et nous devons utiliser d’autres leviers. Celui des revenus des licences a été important car nous avons vu une forte augmentation jusqu’en 2016, mais aujourd’hui, ce sont bien les partenariats privés qui représentent la plus grosse variable de croissance. L’enjeu a été de sécuriser les recettes, en adoptant une stratégie qui s’est basée sur l’organisation de grands événements, nous permettant ainsi de vendre de nouveaux produits et toucher d’autres secteurs d’activité. La collaboration avec InFront, la professionnalisation des métiers en interne ont permis de voir évoluer la part des revenus partenariaux de 30 à 45% du budget total de la fédé.
Dans un premier temps nous avons eu la chance d’avoir de très bons résultats sportifs de nos équipes A, ce qui a fortement consolider nos partenariats. Depuis 2016, nous avons réussi à obtenir plus de matchs des équipes de France en clair, des matchs de poule voir amicaux, ce qui augmente la visibilité des partenaires même en cas de mauvais résultats.
Nous avons également beaucoup mis en avant les filières jeunes. L’aspect formation et accompagnement, mais aussi leurs résultats très prometteurs qui annoncent la continuité des bons résultats et attirent des partenaires sur le long terme.
Enfin, la construction de la Maison du Handball montre le dynamisme et l’ambition de la fédération, et offre de nouvelles possibilités aux partenaires.
Pouvez-vous nous parler de l’impact du Naming dans le développement du Handball ?
Avant de parler du naming, il faut noter que le véritable tournant a été l’arrivée de la Caisse d’Epargne et LIDL. Pour la première fois, des entreprises BtoC ont utilisé le Handball et ses ambassadeurs pour toucher le grand public. C’était la première fois qu’on voyait des athlètes de notre sport dans des spots publicitaires ou sur des affiches, cela a été un vrai plus pour la notoriété et la visibilité du Handball. Au-delà de l’aspect financier, cela a été un réel accélérateur dans le développement de notre sport.
Concernant le naming, c’est une pratique qui doit être utilisée correctement, il y’a forcément des personnes qui sont dérangées par ce changement, mais je pense que c’est une question générationnelle. Je ne crois pas qu’il y’ai des jeunes américains qui s’offusquent d’un nom de stade namé. Je pense que les sports qui continueront à évoluer seront ceux qui arriveront à passer au-delà de ces freins. Il est également important que les annonceurs arrivent à donner du sens et à créer du lien, qu’ils travaillent sur un vrai story telling pour faire accepter ce changement. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait LIDL pour la LNH et Butagaz pour la LFH, même si cela concerne plus les clubs que la fédération, toutes les actions de communications réalisées dans le cadre de la promotion de la LIDL StarLigue ou de la Ligue Butagaz Energie sont bénéfiques pour notre sport.
Comment la Fédération s’adapte aux évolutions de la pratique sportive ? Le développement des salles de sports ou centres privés présente-il une menace ?
Il y’a quelques années, le Ministère du Sport a alerté les fédérations sur cette évolution, nous avons dû réfléchir à de nouvelles pratiques pour continuer à répondre au mieux aux attentes des sportifs. Nous avons ainsi développé des disciplines comme le Hand à 4 ou le Hand Fit. La première présente des atouts majeurs pour la pratique en entreprise ou à l’école car elle est mixte très ludique. Elle permet également de pratiquer avec des groupes plus nombreux que le handball traditionnel car elle se joue sur une largeur de terrain. On peut donc transformer un terrain de Handball classique en deux terrains de Hand à 4. La deuxième répond à la problématique du « Sport Santé », c’est une pratique qui fonctionne également très bien en entreprise et que nous développons beaucoup actuellement. Concernant le développement des salles de sports et centres privés, je vois leur développement plutôt comme une opportunité car cela facilite la pratique sportive, et plus il y’a de sportifs plus en France, plus on a de potentiel licencié.
Propos recueillis par Adrien Perrier, chargé de communication AMOS Paris
Servane Escoffier - Skipper, Directrice Générale de BE RACING
L’écurie Burton Escoffier baptisée BE Racing basée à Saint-Malo aura 10 ans en 2021. D’ores et déjà il y a 10 ans qu’une Route du Rhum courue par les deux navigateurs en solo a débouché sur une rencontre à l’arrivée et formé un duo dans leur vie privée : un départ sur leur route de Madison en quelque sorte… Le tandem de navigateurs va alterner course en double et participations à une épreuve, l’un en mer et l’autre à terre. L’édition 2020 du Vendée Globe s’inscrit dans ce dernier format, Louis en mer et Servane à terre. Dès 2007 Servane Escoffier avait commencé très fort en devenant la plus jeune femme à courir la Barcelona World Race en double sans assistance et sans escale (5ème) !Née dans le grand bain des courses et autres régates avec un père skipper de haut vol, Bob Escoffier, la Malouine décrochera la seconde place sur la Route du Rhum en 2006. En 2017 le duo finira 7ème de la Transat Jacques Vabre sur l’IMOCA à foils « Bureau Vallée 2», le bateau qui a gagné le dernier Vendée Globe avec Armel Le Cléac’h. Bateau qui est parti hier avec Louis Burton à la barre pour sa 3ème participation et supporté par les étudiants d’AMOS Rennes dont il est le parrain : Chans vat ! « Bonne chance » en Breton.
Une belle histoire et un beau palmarès avec comme partenaire principal Bureau Vallée. Quelle est cette collaboration ?
« Oui Bureau Vallée est un sponsor qui nous est fidèle, avec d’autres marques du même secteur. Clairefontaine, Apli Agipa, Exacompta, ,Fellowes, Quo Vadis, Bic sont aussi nos sponsors fidèles et officiels. Mais nous avons également développé un format original de « multisponsorisme » qui déborde des seuls cahiers, agendas ou stylos : comme Café de l’Ouest, Profurl, Thomas Cooper, Alpe-d’Huez, Fein etc. Nous sommes très attentifs aux retours pour tous ces partenaires techniques qui nous accompagnent dans la durée. Ainsi la seule préparation pour le Vendée Globe s’étale sur une campagne de 4 ans avec notamment des visites de magasins du réseau Bureau Vallée (330), ou encore des rencontres avec des écoles qui utilisent le kit pédagogique de Louis..
Vous êtes la Marraine de « Mer Entreprendre », pourquoi et pour qui ?
« Avec Louis nous avons créée en 2013 un club d’entreprises de la Région Bretagne « Mer Entreprendre » pour élargir leur réseau d’affaires et leur permettre de devenir partenaires de projets sportifs à forte résonnance médiatique. Ses membres se mobilisent pour renforcer la dynamique entrepreneuriale et égalitaire, afin de rendre la voile accessible permettant aussi à des PME /TPE d’entrer dans ce cercle. Entreprendre et ouverture sont deux dimensions inséparables pour notre communauté fédérée. Au cœur de ce club le « Projet Espoir » occupe une place singulière afin de créer une filière sportive régionale ouverte aux jeunes talents. Depuis 2014, 6 jeunes sportifs ont été sélectionnés pour des courses de « Class40 » (classe de voilier monocoque hauturier de course).Le stade d’après est de viser une forme d’Académie pour transmettre nos valeurs et gratifier des jeunes. Faire rêver par l’aventure inhérente à la voile certes, mais aussi activer leur enthousiasme et développer de la confiance en vivant des expériences uniques. Le métier de skipper est attractif mais il faut savoir qu’il est aussi très exigeant et a beaucoup changé depuis l’époque d’Eric Tabarly. qui était déjà en avance sur beaucoup de points techniques, mais aussi sur sa préparation physique intense. On ne mesure pas en voyant le bateau glisser sur l’eau avec facilité combien d’apprentissages et d’efforts répétés sont nécessaires pour tenir sur une épreuve comme le Vendée Globe. Louis fait du vélo et de la course à pied 2 à 3 fois par semaine, une équipe l’accompagne dans sa préparation mentale, un coach sportif et un nutritionniste complètent l’équipe, rien n’est laissé au hasard ! C’est ce qui permet de durer, de passer les épreuves et les unes après les autres, et donc de tenir 2 mois et demie en mer seul, sans escale et sans assistance pour l’épreuve sportive et la course la plus longue au monde. Le record aujourd’hui est de 74 jours et quand on voit que l’âge des vainqueurs du Vendée Globe est entre 32 et 65 ans, on se rend bien compte que tout est possible pour tout le monde et que chaque détail compte, c’est aussi ce qui fait la beauté et la magie de cette épreuve ! Et plus généralement, le succès de ces courses au large est aussi dû au fait qu’elles peuvent comporter plusieurs classements et plusieurs catégories au sein d’une même épreuve. Tous ces éléments ajoutés les uns aux autres contribuent pour beaucoup à la médiatisation de ces courses. »Combien êtes-vous à BE Racing ?
« Nous sommes 11 salariés dans l’entreprise tout au long de l’année avec des renforts temporaires pour préparer les courses. Nos métiers concernent la préparation des bateaux évidemment, mais aussi la rédaction de contenus, la réalisation de vidéos et le management dans l’organisation des évènements avec nos sponsors. Nous avons aussi des renforts momentanés mais cela concerne principalement des compétences techniques notamment au moment des préparations des grandes courses. »Et le projet « Louis Burton autour du Monde » s’adresse à qui ?
« Dans le même esprit d’ouverture que les autres actions de BE Racing pour promouvoir le nautisme, ses métiers, permettre sa découverte et faire accéder à sa pratique. « Louis Burton autour du Monde » se trouve être une activité médiatisée dans laquelle Louis s’est investi fortement depuis des années partout où il est invité. Depuis 3 ans, il propose gratuitement aux professeurs du CP au CM2 un Kit pédagogique "Je découvre le monde des océans avec Louis Burton". Une édition spéciale 2020 liée au Vendée Globe se traduit par la présence de Louis dans les écoles, des récits de la mer, des courses légendaires, avec des vidéos autour de l’univers marin. Toutes les facettes du nautisme sont intégrées avec la course au large. Y compris avec l’essor du numérique qui permet de concourir à des courses en virtuel : les étudiants d’AMOS se sont notamment inscrits en faisant un concours interne « Virtual Regatta – Vendée Globe 2020-2021 ». Manière de vivre l’aventure Vendée Globe, certes sans vivre l’expérience de la mer mais au moins de partager son imaginaire tout en faisant la course (virtuellement) avec Louis. Comme quoi, l’essentiel là encore en sport, est de participer ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS.
Servane Escoffier - Skipper, Directrice Générale de BE RACING
L’écurie Burton Escoffier baptisée BE Racing basée à Saint-Malo aura 10 ans en 2021. D’ores et déjà il y a 10 ans qu’une Route du Rhum courue par les deux navigateurs en solo a débouché sur une rencontre à l’arrivée et formé un duo dans leur vie privée : un départ sur leur route de Madison en quelque sorte… Le tandem de navigateurs va alterner course en double et participations à une épreuve, l’un en mer et l’autre à terre. L’édition 2020 du Vendée Globe s’inscrit dans ce dernier format, Louis en mer et Servane à terre. Dès 2007 Servane Escoffier avait commencé très fort en devenant la plus jeune femme à courir la Barcelona World Race en double sans assistance et sans escale (5ème) !Née dans le grand bain des courses et autres régates avec un père skipper de haut vol, Bob Escoffier, la Malouine décrochera la seconde place sur la Route du Rhum en 2006. En 2017 le duo finira 7ème de la Transat Jacques Vabre sur l’IMOCA à foils « Bureau Vallée 2», le bateau qui a gagné le dernier Vendée Globe avec Armel Le Cléac’h. Bateau qui est parti hier avec Louis Burton à la barre pour sa 3ème participation et supporté par les étudiants d’AMOS Rennes dont il est le parrain : Chans vat ! « Bonne chance » en Breton.
Une belle histoire et un beau palmarès avec comme partenaire principal Bureau Vallée. Quelle est cette collaboration ?
« Oui Bureau Vallée est un sponsor qui nous est fidèle, avec d’autres marques du même secteur. Clairefontaine, Apli Agipa, Exacompta, ,Fellowes, Quo Vadis, Bic sont aussi nos sponsors fidèles et officiels. Mais nous avons également développé un format original de « multisponsorisme » qui déborde des seuls cahiers, agendas ou stylos : comme Café de l’Ouest, Profurl, Thomas Cooper, Alpe-d’Huez, Fein etc. Nous sommes très attentifs aux retours pour tous ces partenaires techniques qui nous accompagnent dans la durée. Ainsi la seule préparation pour le Vendée Globe s’étale sur une campagne de 4 ans avec notamment des visites de magasins du réseau Bureau Vallée (330), ou encore des rencontres avec des écoles qui utilisent le kit pédagogique de Louis..
Vous êtes la Marraine de « Mer Entreprendre », pourquoi et pour qui ?
« Avec Louis nous avons créée en 2013 un club d’entreprises de la Région Bretagne « Mer Entreprendre » pour élargir leur réseau d’affaires et leur permettre de devenir partenaires de projets sportifs à forte résonnance médiatique. Ses membres se mobilisent pour renforcer la dynamique entrepreneuriale et égalitaire, afin de rendre la voile accessible permettant aussi à des PME /TPE d’entrer dans ce cercle. Entreprendre et ouverture sont deux dimensions inséparables pour notre communauté fédérée. Au cœur de ce club le « Projet Espoir » occupe une place singulière afin de créer une filière sportive régionale ouverte aux jeunes talents. Depuis 2014, 6 jeunes sportifs ont été sélectionnés pour des courses de « Class40 » (classe de voilier monocoque hauturier de course).Le stade d’après est de viser une forme d’Académie pour transmettre nos valeurs et gratifier des jeunes. Faire rêver par l’aventure inhérente à la voile certes, mais aussi activer leur enthousiasme et développer de la confiance en vivant des expériences uniques. Le métier de skipper est attractif mais il faut savoir qu’il est aussi très exigeant et a beaucoup changé depuis l’époque d’Eric Tabarly. qui était déjà en avance sur beaucoup de points techniques, mais aussi sur sa préparation physique intense. On ne mesure pas en voyant le bateau glisser sur l’eau avec facilité combien d’apprentissages et d’efforts répétés sont nécessaires pour tenir sur une épreuve comme le Vendée Globe. Louis fait du vélo et de la course à pied 2 à 3 fois par semaine, une équipe l’accompagne dans sa préparation mentale, un coach sportif et un nutritionniste complètent l’équipe, rien n’est laissé au hasard ! C’est ce qui permet de durer, de passer les épreuves et les unes après les autres, et donc de tenir 2 mois et demie en mer seul, sans escale et sans assistance pour l’épreuve sportive et la course la plus longue au monde. Le record aujourd’hui est de 74 jours et quand on voit que l’âge des vainqueurs du Vendée Globe est entre 32 et 65 ans, on se rend bien compte que tout est possible pour tout le monde et que chaque détail compte, c’est aussi ce qui fait la beauté et la magie de cette épreuve ! Et plus généralement, le succès de ces courses au large est aussi dû au fait qu’elles peuvent comporter plusieurs classements et plusieurs catégories au sein d’une même épreuve. Tous ces éléments ajoutés les uns aux autres contribuent pour beaucoup à la médiatisation de ces courses. »Combien êtes-vous à BE Racing ?
« Nous sommes 11 salariés dans l’entreprise tout au long de l’année avec des renforts temporaires pour préparer les courses. Nos métiers concernent la préparation des bateaux évidemment, mais aussi la rédaction de contenus, la réalisation de vidéos et le management dans l’organisation des évènements avec nos sponsors. Nous avons aussi des renforts momentanés mais cela concerne principalement des compétences techniques notamment au moment des préparations des grandes courses. »Et le projet « Louis Burton autour du Monde » s’adresse à qui ?
« Dans le même esprit d’ouverture que les autres actions de BE Racing pour promouvoir le nautisme, ses métiers, permettre sa découverte et faire accéder à sa pratique. « Louis Burton autour du Monde » se trouve être une activité médiatisée dans laquelle Louis s’est investi fortement depuis des années partout où il est invité. Depuis 3 ans, il propose gratuitement aux professeurs du CP au CM2 un Kit pédagogique "Je découvre le monde des océans avec Louis Burton". Une édition spéciale 2020 liée au Vendée Globe se traduit par la présence de Louis dans les écoles, des récits de la mer, des courses légendaires, avec des vidéos autour de l’univers marin. Toutes les facettes du nautisme sont intégrées avec la course au large. Y compris avec l’essor du numérique qui permet de concourir à des courses en virtuel : les étudiants d’AMOS se sont notamment inscrits en faisant un concours interne « Virtual Regatta – Vendée Globe 2020-2021 ». Manière de vivre l’aventure Vendée Globe, certes sans vivre l’expérience de la mer mais au moins de partager son imaginaire tout en faisant la course (virtuellement) avec Louis. Comme quoi, l’essentiel là encore en sport, est de participer ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS.
Audrey ASLANOFF - Coach sportif équitation - Metteuse en selle
Championne de France junior sur Fleur de Bettegney en 2000 ( 3ème catégorie) Audrey ASLANOFF sait parler à l’oreille des chevaux ou plus exactement du couple cavalier/ animal pour le loisir comme la compétition au sein de l’entreprise A&L Stables qu’elle a créée avec son conjoint Laurent JULLIARD Dès l’âge de 9 ans elle pratique la monte au célèbre Haras de Jardy près de Paris puis à L’Etrier 06 à Nice où elle réside désormais, menant trois activités de front : celle de coach sportif, d’enseignante et d’assistante de gestion dans l’entreprise paternelle sans omettre son implication pour 20 à 25 jeunes chevaux qu’il faut débourrer, former, et revendre afin de leur faire gagner des concours. Le saut d’obstacles est son sport préféré depuis l’enfance même si elle se destinait plutôt à la danse classique et aux ballets. Malheureusement Audrey a été freinée dans sa course par une cheville récalcitrante l’orientant de fait vers un sport sans pied d’appel. D’où sa mise en selle dont elle a fait un de ses métiers. A 14 ans elle intégrait l’Equipe de France et menait déjà de front haut niveau sportif et études supérieures universitaire à l’EDHEC concluant brillamment son cursus par une thèse (félicitations du jury) sur les fusions et acquisitions dans le secteur bancaire : le tout en enseignant en même temps aux jeunes de son âge les ressorts du management dans les RH. Performance qu’elle prolonge, élargit et renouvelle tout à la fois pour le plus grand plaisir des étudiants du campus de Nice.
Quelle place occupent les femmes dans l’équitation ?
« L’essentiel dans l’équitation amateur ! Soit près de 99% des pratiquants. Ce phénomène n’est pas vraiment nouveau mais la proportion féminine ne cesse de progresser ce qui n’est pas le cas dans le haut niveau où les hommes dominent. A tel point que nous sommes le premier sport féminin et le premier sport de nature en France. »Quelle est votre vision de l’équitation aujourd’hui ?
« A l’image du sport en général mais aussi de notre société l’équitation a évolué depuis plusieurs années. Notre discipline était à l’origine réservée à une classe élevée et elle connaît des inflexions vers une démocratisation qui se réalise peu à peu mais qui reste compliquée. La démystification engagée est positive et nous veillons à garder l’ambiance conviviale qui est associée à notre sport. Nous sommes un sport fait de ressentis et notamment avec l’animal qui doit faire un couple avec le ou la cavalière. Cette ouverture au grand public rend la compétition plus difficile d’accès pour parvenir au plus haut niveau. Les « places sont chères ». Ce gap entre les traits originels de l’équitation et sa plus grande accessibilité n’est pas écrit à l’avance. Mon objectif comme coach sportif est de pouvoir proposer à un couple homme-cheval une offre lui permettant d’évoluer et d’atteindre les objectifs fixés, que ce soient des objectifs compétitifs ou de loisirs. Chaque personne comme chaque animal est différente y compris selon les partenaires. Je cherche l’osmose dans tous les cas. Mais il ne faut pas perdre de vue que le cheval fait 70 à 80% de la performance ! »Ces évolutions influencent le marché ?
« Absolument. Le gap que j’ai évoqué concerne aussi les concours dont le coût demeure élevé, de l’ordre de 2500 € pour inscrire son cheval sur 3 parcours. De même le marché des chevaux fluctue en permanence. Pour notre part à A&L Stables nous vendons nos chevaux entre 15 et 20.000 €. Mais entre l’achat et la revente il nous faut assurer la préparation et la valorisation des jeunes chevaux pour le concours de saut d’obstacles. Dans le même temps où j’encadre les cavaliers amateurs en vue de la compétition, nous participons les week-end à des compétitions nationales et internationales pour faire reconnaître nos formations et notre écurie. C’est un métier passion certes mais qui ne laisse guère de temps libre. »
Quels enseignements tiriez-vous de votre parcours hors norme ?
« A ce stade de ma vie personnelle et professionnelle je dirais sans hésiter le respect de la rigueur, ce qui explique ma passion pour les chiffres mais pas seulement. La rigueur est aussi un apprentissage retiré du sport qui n’est pas une science exacte même avec les data ! le sport exige un engagement et une organisation pour atteindre ses objectifs. J’insiste sur l’équilibre que favorise le sport dans un parcours. Ainsi je n’ai jamais choisi entre le sport et mes études : mes parents m’ont convaincue de faire du sport dès l’enfance, ce qui m’a aidée. Etudes et sport s’épaulent et se boostent, ce que je dis aux étudiants issus d’une génération où une certaine tendance à opter pour l’une ou l’autre activité n’est pas bénéfique pour la performance, y compris dans les études. La facilité est une illusion d’optique en quelque sorte y compris dans la pédagogie. L’apprentissage de l’échec dans le sport fait partie du parcours de formation. Faire un métier passion voire plusieurs dans mon cas exige une écoute de l’autre : du cheval aussi, autre apprentissage rigoureux pour le couple compétitif ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
Audrey ASLANOFF - Coach sportif équitation - Metteuse en selle
Championne de France junior sur Fleur de Bettegney en 2000 ( 3ème catégorie) Audrey ASLANOFF sait parler à l’oreille des chevaux ou plus exactement du couple cavalier/ animal pour le loisir comme la compétition au sein de l’entreprise A&L Stables qu’elle a créée avec son conjoint Laurent JULLIARD Dès l’âge de 9 ans elle pratique la monte au célèbre Haras de Jardy près de Paris puis à L’Etrier 06 à Nice où elle réside désormais, menant trois activités de front : celle de coach sportif, d’enseignante et d’assistante de gestion dans l’entreprise paternelle sans omettre son implication pour 20 à 25 jeunes chevaux qu’il faut débourrer, former, et revendre afin de leur faire gagner des concours. Le saut d’obstacles est son sport préféré depuis l’enfance même si elle se destinait plutôt à la danse classique et aux ballets. Malheureusement Audrey a été freinée dans sa course par une cheville récalcitrante l’orientant de fait vers un sport sans pied d’appel. D’où sa mise en selle dont elle a fait un de ses métiers. A 14 ans elle intégrait l’Equipe de France et menait déjà de front haut niveau sportif et études supérieures universitaire à l’EDHEC concluant brillamment son cursus par une thèse (félicitations du jury) sur les fusions et acquisitions dans le secteur bancaire : le tout en enseignant en même temps aux jeunes de son âge les ressorts du management dans les RH. Performance qu’elle prolonge, élargit et renouvelle tout à la fois pour le plus grand plaisir des étudiants du campus de Nice.
Quelle place occupent les femmes dans l’équitation ?
« L’essentiel dans l’équitation amateur ! Soit près de 99% des pratiquants. Ce phénomène n’est pas vraiment nouveau mais la proportion féminine ne cesse de progresser ce qui n’est pas le cas dans le haut niveau où les hommes dominent. A tel point que nous sommes le premier sport féminin et le premier sport de nature en France. »Quelle est votre vision de l’équitation aujourd’hui ?
« A l’image du sport en général mais aussi de notre société l’équitation a évolué depuis plusieurs années. Notre discipline était à l’origine réservée à une classe élevée et elle connaît des inflexions vers une démocratisation qui se réalise peu à peu mais qui reste compliquée. La démystification engagée est positive et nous veillons à garder l’ambiance conviviale qui est associée à notre sport. Nous sommes un sport fait de ressentis et notamment avec l’animal qui doit faire un couple avec le ou la cavalière. Cette ouverture au grand public rend la compétition plus difficile d’accès pour parvenir au plus haut niveau. Les « places sont chères ». Ce gap entre les traits originels de l’équitation et sa plus grande accessibilité n’est pas écrit à l’avance. Mon objectif comme coach sportif est de pouvoir proposer à un couple homme-cheval une offre lui permettant d’évoluer et d’atteindre les objectifs fixés, que ce soient des objectifs compétitifs ou de loisirs. Chaque personne comme chaque animal est différente y compris selon les partenaires. Je cherche l’osmose dans tous les cas. Mais il ne faut pas perdre de vue que le cheval fait 70 à 80% de la performance ! »Ces évolutions influencent le marché ?
« Absolument. Le gap que j’ai évoqué concerne aussi les concours dont le coût demeure élevé, de l’ordre de 2500 € pour inscrire son cheval sur 3 parcours. De même le marché des chevaux fluctue en permanence. Pour notre part à A&L Stables nous vendons nos chevaux entre 15 et 20.000 €. Mais entre l’achat et la revente il nous faut assurer la préparation et la valorisation des jeunes chevaux pour le concours de saut d’obstacles. Dans le même temps où j’encadre les cavaliers amateurs en vue de la compétition, nous participons les week-end à des compétitions nationales et internationales pour faire reconnaître nos formations et notre écurie. C’est un métier passion certes mais qui ne laisse guère de temps libre. »
Quels enseignements tiriez-vous de votre parcours hors norme ?
« A ce stade de ma vie personnelle et professionnelle je dirais sans hésiter le respect de la rigueur, ce qui explique ma passion pour les chiffres mais pas seulement. La rigueur est aussi un apprentissage retiré du sport qui n’est pas une science exacte même avec les data ! le sport exige un engagement et une organisation pour atteindre ses objectifs. J’insiste sur l’équilibre que favorise le sport dans un parcours. Ainsi je n’ai jamais choisi entre le sport et mes études : mes parents m’ont convaincue de faire du sport dès l’enfance, ce qui m’a aidée. Etudes et sport s’épaulent et se boostent, ce que je dis aux étudiants issus d’une génération où une certaine tendance à opter pour l’une ou l’autre activité n’est pas bénéfique pour la performance, y compris dans les études. La facilité est une illusion d’optique en quelque sorte y compris dans la pédagogie. L’apprentissage de l’échec dans le sport fait partie du parcours de formation. Faire un métier passion voire plusieurs dans mon cas exige une écoute de l’autre : du cheval aussi, autre apprentissage rigoureux pour le couple compétitif ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
AMOS INTERNATIONAL fait sa rentrée
Les étudiants du programme GSBM (Global Sport Business Master) retrouvent le chemin des différents campus AMOS avec la ferme ambition de mettre à profit les opportunités académiques et professionnelles qui s’offrent à eux. C’est jour de rentrée au sein des campus AMOS ! A Bordeaux, Lyon et Paris, les étudiants de 4ème année ayant choisi le Programme GSBM intègrent les campus pour le lancement de leur programme Master International.
L’international, une force dans l’ADN AMOS
La formation à l’international a une place prépondérante dans le parcours professionnel chez AMOS. Avec aujourd’hui plus de 37 universités partenaires soigneusement sélectionnées sur 4 continents, la variété et la qualité des programmes proposés à l’étranger permettent aux étudiants de se projeter dans un univers international correspondant à leur projet professionnel. Autant d’atouts pour acquérir des compétences en Sport Management dans un univers multiculturel et réussir son insertion professionnelle à l’international !Global Sport Business Master, un programme sur 3 continents
Les étudiants débutent donc un programme 100% en anglais offrant une ouverture sur trois zones géographiques incontournables dans le marché du sport : l’Europe, l’Asie puis l’Amérique du Nord. Le cursus est notamment rythmé par : -Un séminaire à Munich sur le réputé salon ISPO présentant les nouvelles innovations et tendances de l’équipementier et de la distribution -Un séminaire en Chine à travers la visite de Shangaï et Pékin et des rencontres avec des professionnels du sport business asiatique. -Un séminaire à Chicago, en immersion dans la culture sportive anglo-saxonne avec visites d’infrastructures sportives et conférences autour du modèle économique américain.Les ambassadeurs du Programme GSBM
Sur chaque campus, un représentant international a partagé son expérience sur les marchés européens, américains et asiatiques avec nos étudiants du programme Global Sport Business Master. Des instants précieux pour lancer leur année académique et donner de belles ambitions à nos AMOSciens !
Deepak Trivedi
Deepak Trivedi est intervenu sur le campus d’AMOS Londres. Ambassadeur du programme académique aux Etats-Unis et consultant pour de multiples structures sportives internationales, Deepak met à profit son expertise lors de conférences prestigieuses.
Henry Utku
Les campus parisien et bordelais ont accueilli Henry Utku. Henry travaille à la NBA depuis plus de 6 ans, gérant les événements Européens. Il est en charge des événements liés à la NBA sur le continent, mais aussi du développement des programmes de jeunes. Il s'occupe de gérer les budgets, dotations, talents, ainsi que l'opérationnel sur tous ces programmes.
Yacine Abeka
Le campus lyonnais a eu le plaisir d’accueillir Yacine Abeka, alumni AMOS Paris de 2016, désormais à Lausanne en tant que Football Partnerships Manager chez Genius Sports, en charge des deals pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique. Directement après l’obtention de son master avec option internationale il a travaillé plus de 2 ans à l’UEFA dans l’unité Football Operations pour la Champions League, l’Europa League et les compétitions d’équipes nationales. Nous souhaitons une excellente rentrée à nos étudiants GSBM !Article rédigé par Laurent Tire, chargé de communication AMOS Bordeaux.
AMOS INTERNATIONAL fait sa rentrée
Les étudiants du programme GSBM (Global Sport Business Master) retrouvent le chemin des différents campus AMOS avec la ferme ambition de mettre à profit les opportunités académiques et professionnelles qui s’offrent à eux. C’est jour de rentrée au sein des campus AMOS ! A Bordeaux, Lyon et Paris, les étudiants de 4ème année ayant choisi le Programme GSBM intègrent les campus pour le lancement de leur programme Master International.
L’international, une force dans l’ADN AMOS
La formation à l’international a une place prépondérante dans le parcours professionnel chez AMOS. Avec aujourd’hui plus de 37 universités partenaires soigneusement sélectionnées sur 4 continents, la variété et la qualité des programmes proposés à l’étranger permettent aux étudiants de se projeter dans un univers international correspondant à leur projet professionnel. Autant d’atouts pour acquérir des compétences en Sport Management dans un univers multiculturel et réussir son insertion professionnelle à l’international !Global Sport Business Master, un programme sur 3 continents
Les étudiants débutent donc un programme 100% en anglais offrant une ouverture sur trois zones géographiques incontournables dans le marché du sport : l’Europe, l’Asie puis l’Amérique du Nord. Le cursus est notamment rythmé par : -Un séminaire à Munich sur le réputé salon ISPO présentant les nouvelles innovations et tendances de l’équipementier et de la distribution -Un séminaire en Chine à travers la visite de Shangaï et Pékin et des rencontres avec des professionnels du sport business asiatique. -Un séminaire à Chicago, en immersion dans la culture sportive anglo-saxonne avec visites d’infrastructures sportives et conférences autour du modèle économique américain.Les ambassadeurs du Programme GSBM
Sur chaque campus, un représentant international a partagé son expérience sur les marchés européens, américains et asiatiques avec nos étudiants du programme Global Sport Business Master. Des instants précieux pour lancer leur année académique et donner de belles ambitions à nos AMOSciens !
Deepak Trivedi
Deepak Trivedi est intervenu sur le campus d’AMOS Londres. Ambassadeur du programme académique aux Etats-Unis et consultant pour de multiples structures sportives internationales, Deepak met à profit son expertise lors de conférences prestigieuses.
Henry Utku
Les campus parisien et bordelais ont accueilli Henry Utku. Henry travaille à la NBA depuis plus de 6 ans, gérant les événements Européens. Il est en charge des événements liés à la NBA sur le continent, mais aussi du développement des programmes de jeunes. Il s'occupe de gérer les budgets, dotations, talents, ainsi que l'opérationnel sur tous ces programmes.