Rendez-vous métiers : agence sportif, Top Five Management

Strasbourg Aix-en-provence Paris Marseille Lille Lyon Nantes Toulouse Bordeaux Montpellier Rennes 02/06/22
Rendez-vous métiers : agence sportif, Top Five Management

Rencontre avec Thibault Olliver, alumni de la promotion 2017

Une vie à deux cents à l’heure qui l’emmène aux quatre coins du monde aux côtés de joueuses de renommée mondiale comme Elina Svitolina ou Ons Jabeur. Découvrez le quotidien d’un ancien AMOScien qui vit aujourd’hui pleinement sa passion !

 

Quelles sont tes missions et responsabilités au sein de l’agence ?

La première, c’est d’être agent sportif, je représente des joueurs de tennis qui sont sur le circuit ou en junior. La représentation d’athlètes, ce sont plusieurs axes. D’abord, c’est de les accompagner dans leur carrière, les aider à sélectionner un coach, à choisir le bon staff et les bons outils. Aujourd’hui avec le développement des analytics, cela va même à trouver les bons analystes data pour les aider à structurer leur staff et leur permettre de se focaliser sur une seule chose : leur performance sur le terrain, sans se soucier de tous les à-côtés.

Au-delà de cet aspect sportif, notre service chez Top Five Management, couvre également tout un tas d’autres réalités qui sont liées aux joueurs. On gère tout ce qui est droits d’image, ce qui est essentiel dans le tennis puisque la différenciation entre le modèle d’un agent tennis et le modèle d’un agent football par exemple, c’est qu’il n’y a pas de contrat avec une structure, entre un employeur et un employé.

Les joueurs sont absolument indépendants. En tant qu’agents sportifs dans le tennis, nous sommes rémunérés sur les contrats que nous apportons donc évidemment, le business model, c’est de réussir à créer des contrats de partenariat autour des athlètes et de trouver le meilleur « fit » avec la marque.

Pour cela, il faut gérer tout au long de l’année l’image de l’athlète, sa communication. Pour réussir à avoir une image la plus attrayante possible pour de potentiels sponsors. Cela passe donc par la gestion des réseaux sociaux, des briefs media ou encore de la création d’associations ou de fondations.

 

Quels athlètes représentes-tu chez Top Five Management ?

On représente aujourd’hui une quarantaine de clients, environ la moitié de notre roster est composée de joueurs professionnels, l’autre moitié est composée de juniors puisqu’il faut aussi assurer une transition. On fait beaucoup de travail de détection pour essayer de repérer les talents de demain. Les plus gros clients de l’agence sont Elina Svitolina, Ons Jabeur, Arthur Rinderknech, Katarina Siniakova ou encore Anastasia Pavlyuchenkova, qui était en finale ici à Roland l’année dernière.

 

Peux-tu nous parler de la deuxième partie de tes missions ?

La deuxième partie, c’est responsable de la cellule événementielle de l’agence. On organise des événements à travers le monde, des tournois de tennis également. Je m’occupe de développer notre réseau d’événements, d’organiser les événements pour lesquels on a des droits et également de développer certains événements avec qui on a signé des partenariats. On travaille principalement sur les Petits AS, c’est une marque très reconnue en France mais aussi à l’international, c’est même le tournoi Junior le plus connu au monde, tout sport confondu.

En termes d’évènementiel, pour nous, c’est comme un événement professionnel. Nos missions dessus sont diverses, c’est tout d’abord le développement commercial du tournoi, c’est à dire amener des partenaires et créer du contenu engageant pour les marques qui souhaitent s’associer au tournoi.

On gère cette régie commerciale pour le tournoi à Tarbes qui a lieu chaque année et on a également la charge du développement international du tournoi, renforcer son exposition et sa résonnance sur les autres continents. Pour cela on a créé plusieurs tournois qualificatifs à travers le monde, qu’on a appelé les Play-offs. Ils ont lieu aux Etats-Unis, en Asie et à l’avenir, sur le continent africain, en Amérique du Sud et peut être au Moyen-Orient.

Une journée type à Roland Garros ?

La journée type, elle n’existe pas à Roland-Garros ! Finalement, une journée à Roland c’est être au service de nos athlètes. Il y a énormément de choses à gérer dès la veille du départ, où il faut les accompagner sur toutes les interventions avec les media et les sponsors. Il faut s’assurer que toute la logistique est gérée. Dès qu’ils entrent sur le tableau, c’est la partie plus fun, on les accompagne sur les terrains, pour les encourager, leur montrer que la team est présente.

Il y a aussi toute la gestion des invitations pour leurs proches et les sponsors, gérer tout ce qui est afférent aux contrats et aux obligations qu’ils ont aujourd’hui, c’est à dire s’occuper de mettre les patchs sur les maillots, s’assurer des posts sur les réseaux sociaux qui sont prévus durant la quinzaine ou encore organiser des réunions avec certains de leurs sponsors.

Pour finir, on s’occupe également de la distribution de leurs produits, qu’ils arrivent au bon moment et bon endroit. Il y’a bien sûr plein d’autres missions et la quinzaine est faite d’imprévus mais pour résumer, c’est d’essayer de gérer au mieux leur planning pour que, encore une fois, la seule chose à laquelle ils pensent, c’est réserver un cours de practice avec leur coach, aller s’entraîner et jouer leurs matchs.

 

J’imagine que tu voyage beaucoup, cette dimension internationale c’est quelque chose que tu cherchais ?

C’est un métier où je voyage beaucoup, certains des voyages sont prévus de longue date, notamment sur la partie événementielle, mais c’est aussi un métier où on voyage beaucoup en réaction. On a besoin d’accompagner nos athlètes dans les moments clés de leur carrière et sur leurs pics de performance. Par exemple, lorsque Ons Jabeur gagne Madrid, je prends l’avion le vendredi soir pour être présent sur la finale. Le samedi de la semaine suivante, elle est en demi-finale à Rome. Je prends l’avion le samedi matin et je fais la demi le samedi et la finale le dimanche avec elle pour l’accompagner dans ces moments. Je dirais que je passe un peu plus trois mois de l’année en déplacement et c’est quelque chose que je recherchais finalement.

Déjà à l’époque, quand j’étais à l’école, c’était pour ça que j’avais choisi le cursus international et que j’avais choisi AMOS pour découvrir d’autres pays et pratiques, avec les différents séjours que j’ai pu faire à Valence ou à Chicago.

Donc vraiment, cette notion internationale m’avait beaucoup attirée à l’époque et c’est quelque chose que j’ai toujours recherché. Evidemment, parfois ce n’est pas facile de devoir partir du jour au lendemain sur un déplacement qui n’est pas prévu. Mais ce sont aussi les sacrifices qu’on est prêts à faire pour travailler dans ce milieu et c’est ce qui nous anime au quotidien.

 

Pour terminer, comment te sens tu dans ta vie professionnelle ?

Aujourd’hui, je suis complètement épanoui dans mon métier. J’ai toujours voulu être au plus près des acteurs du sport, complètement fasciné par le milieu du sport professionnel et du sport de haut niveau. Je suis heureux d’accompagner des sportifs de renommée internationale, de les aider dans la gestion de leur carrière, de leur image et dans la signature de partenariats mais encore plus dans leur développement personnel, parce qu’on les accompagne aussi sur beaucoup de choses qui concernent leur vie privée. C’est quelque chose qui me passionne !

Il faut être prêt à faire énormément de sacrifices parce qu’il n’y a pas d’horaires de bureau, il n’y a pas de week-end ou de jours fériés. C’est une vie à 200 à l’heure. Mais finalement, c’est la vie que je voulais mener et que j’espérais en entrant à AMOS !

Autres articles

Retrouvez les autres Actualités Sport Business des campus AMOS

Toutes nos actualités

Découvrez nos formations

Un diplôme de niveau bac+5 est courant pour ce type de métier. Un bachelor associé à un master ou un Programme Grande École en 5 ans permet de développer des compétences diverses. En effet, en plus d’élargir ses connaissances sur le marché du sport, les étudiants se spécialisent dans le management, la communication et le marketing du sport.

Toutes nos formations
Hot news