RUGBY DEL SOL, LE DEPLOIEMENT DU RUGBY EN COLOMBIE

La Colombie est un pays doté d’une grande diversité culturelle et touristique ; ses habitants sont quant à eux réputés être grands amateurs de café, d’art et de sport. Si le pays tourne autour de deux sports majeurs (le football et le cyclisme), le rugby essaie de s’intégrer dans le quotidien de la population colombienne. Maxime Devoucoux et Paul Lasserre, étudiants à AMOS Bordeaux, nous présentent leur association, Rugby Del Sol, qui a pour but de développer l’ovalie en Colombie !
Dans ce pays qui tire son nom du célèbre navigateur Christophe Colomb, le sport draine la vie quotidienne des habitants, animés par la passion du football et du cyclisme. Réputé pour son expérience et son atmosphère unique, de nombreux professionnels ont réussi à mettre en avant leur pays par leurs exploits sportifs (Quintana et Bernal pour le cyclisme ou encore James Rodriguez en football).
Le rugby essaie de se faire une place dans cette tendance sportive ; en témoigne notamment l’arrivée du joueur colombien, Andres Zafra, dans le Top 14 au Sporting Union Agen Lot-et-Garonne, qui a donné une nouvelle dimension pour le pays. Afin de promouvoir encore plus le rugby, une réelle gouvernance s’est mise en place. La FeCoRugby, fédération nationale, fait maintenant partie intégrante de la Confederación Sudamericana de Rugby (la déclinaison régionale affiliée au World Rugby - auparavant IRB). Cet organisme international gère le rugby à XV et à VII dans le monde entier.
La fédération colombienne de rugby, créée en 2010, compte à ce jour 9 787 licenciés, dont un tiers de femmes. Elle s’organise autour des 10 ligues régionales qui suivent le découpage administratif des départements. La ligue d’Antioquia, le département où se situe la ville de Medellin, compte le plus de licenciés avec 2 000 membres.
Manquant encore de clubs structurés, la Fédération poursuit néanmoins ses efforts avec l’implantation de centres de performances en région, véritable support pour détecter les futurs talents qui rejoindront « Les Tucanes », surnom donné aux joueurs et joueuses de la sélection colombienne. De même, le pays a accueilli en 2018 l’Americas Rugby Challenge, permettant d’apporter une forte visibilité en Colombie.
C’est dans ce contexte que nous retrouvons Maxime Devoucoux et Paul Lasserre, étudiants d’AMOS Bordeaux et fondateurs de l’association Rugby Del Sol.
Tous deux amoureux du rugby, Maxime s’est formé à l’US DAX, puis à l’US Salles au poste de talonneur (n°2) tandis que Paul a évolué en tant que demi d’ouverture (n° 10) à l’UA Libourne. Au cours de leur voyage en Colombie, ils ont remarqué une absence d’infrastructures (terrains et équipements) : « Nous n’avons pas croisé un ballon de rugby ». Le potentiel de développement de cette discipline étant plus que présent, nos deux AMOSciens se sont lancés dans l’aventure et ont créé l’association Rugby Del Sol en Juillet 2019.
Rugby Del Sol est une association dédiée au développement du rugby en Colombie. C’est en utilisant les valeurs du rugby, la cohésion, la solidarité et le partage, qu’ils souhaitent aider les jeunes en difficulté à s’intégrer dans la société.
Les deux étudiants ont rapidement trouvé un relais sur place avec l’association Hecho a Mano qui est basée à Armenia (région du Quindío) pour arriver à leur objectif. En Colombie depuis deux mois (pour leur année de césure), Paul et Maxime ont initié quelques actions malgré les restrictions liées à la pandémie. Ils accompagnent aujourd’hui Hecho a Mano dans l’immatriculation officielle du Racing Club Cafetero, une équipe vouée à jouer les premiers rôles dans le championnat colombien.
Paul Lassere et Maxime Devoucoux se livrent sur cette expérience sportive extraordinaire et humaine avant tout.
Pourquoi avez-vous choisi la Colombie et la région du Quindio en particulier ?
Cette région est certes moins développée mais elle connait aussi une grande richesse d’un point de vue culturel.
Nous avions nos contacts français qui ont un pied à terre à Armenia. C’est nettement plus facile pour développer notre association. Forcément, avec le côté délaissé par le chef-lieu, les mairies sont donc avares de projets et nous arrivons avec une idée totalement gratuite pour elles. Nous sommes alors mieux reçus que dans des zones très dynamiques où ils ont moins besoin de notre aide.
Comment s’est passée votre installation en Colombie ?
En Colombie, ils n’ont d’yeux que pour le football et le cyclisme. Pour l’organisation à Armenia, c’est assez compliqué pour nous car il n’y a pas vraiment de terrain officiel ni homologué. On fait avec les moyens du bord… on utilise des cages de football et on essaie de rajouter des perches avec ce qu’on trouve (du bambou par exemple). Nous avons un gros problème là-dessus car il y a beaucoup de terrains de football ou terrains vagues disponibles mais le fait de s’y installer pour jouer au rugby, c’est dérangeant car ils n’ont pas cette culture.
Pour les entrainements, nous jouons dans des parcs. Quand on fait des séances de « toucher », ça se passe sur du bitume, ce n’est pas le mieux pour la sécurité des joueurs.
Cependant, la mentalité rugby plaît. Les personnes qui mettent un pied dans cet univers et dans l’ambiance que nous souhaitons créer, n’hésitent pas à s’y intéresser. En Colombie et notamment dans la région où nous sommes actuellement, la population a un goût certain pour le contact. Ce qu’ils aiment dans le rugby c’est ce contact permanent, ce sentiment de défi et la solidarité que l’on retrouve sur un terrain de rugby. Une fois ce cadre mis en place, nous avons constaté que ceux qui adhèrent ne veulent plus s’en détacher. Ils ont la mentalité et l’envie de football car on ne leur propose que ça ici, mais nous sommes là pour leur montrer qu’il y a aussi autre chose et ça par le biais du rugby.
Quelles actions proposez-vous pour structurer le rugby dans la région ?
Nous organisons tous types d’événements autour du rugby.
Les entrainements et les initiations sont nos activités quotidiennes. Nous encadrons une trentaine de joueurs séniors et lorsque les écoles pourront à nouveau ouvrir leurs portes, nous déterminerons le nombre d’enfants que nous pouvons accompagner.
Nous organisons également les matchs. Notre processus de création de club sénior vient s’intégrer dans l’organisation des compétitions proposées par la fédération colombienne. Dans un premier temps, nous allons jouer dans la région, c’est une coupe locale. Nous espérons terminer celle-ci en haut du classement pour disputer des matchs à l’échelle nationale, soit le championnat colombien. Ce sont des poules de quatre équipes et nous allons sans doute jouer à Bogota ou Medellin, avec Cali et une autre équipe. Toutes les compétitions sont officielles. Cependant, il faut payer un droit d’entrée pour chacune d’entre elles.
Aujourd’hui, notre souhait est de proposer aux écoles une nouvelle activité gratuite et leur enseigner les valeurs du rugby. Sur le long terme, le projet s’inscrit pleinement dans la région du Quindío mais pour des événements en « one-shot », pourquoi ne pas aller dans d’autres régions ? Pour les habitants, le fait que des joueurs étrangers comme nous, viennent jouer en Colombie représente un événement.
Avez-vous pu lever des fonds ou collecter du matériel via votre association ?
En 2020, nos collectes de matériels et d’équipements pour les terrains et pour nos joueurs ont été nos plus grandes ressources : au total, 400kg ont été récupérés grâce à de généreux donateurs dont le Rugby Store de Mont de Marsan. Nous allons lancer la production de matériel pour pouvoir assurer nos actions auprès des jeunes. Nous allons donc faire des ballons personnalisés, 30 ballons de taille normale et 300 mini ballons que nous offrirons aux bénéficiaires de nos actions.
Nous avons quelques entreprises qui nous accompagnent, notamment dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Ce sont les entreprises qui nous aident le plus. Nous comptons également sur des apports extérieurs sachant que Rugby Del Sol est une association loi 1901. Il y a également des financements du secteur privé voire des personnes qui font des dons. Cela peut varier de 50 à 200€ facilement. Cette technique est intéressante pour l’association car nous pouvons générer de l’argent mais aussi pour les donateurs puisqu’ils ont le moyen de défiscaliser.
Quels sont les acteurs avec qui vous travaillez pour développer le rugby sur place ?
Nous sommes évidemment en contact avec la fédération et les instances locales via la Ligue et les clubs. A l’échelle locale, il y a également les entreprises : nous avons pu contacter la Chambre de Commerce franco-colombienne pour trouver des sociétés qui pourraient nous être utiles dans l’émergence du rugby et le développement de l’association. Nous avons la possibilité de rentrer dans leur politique de RSO/RSE et nous voulons qu’ils soient touchés par cette initiative française sur ce territoire.
Pour l’évolution du rugby en Colombie, les médias sont des acteurs très importants. Notre association poursuit ses efforts de médiatisation en France : des articles sur notre association sont parus dans la presse locale et nous avons fait des interviews avec ActuRugby et Le Rugbynister notamment. C’est depuis l’hexagone que nous pourrons aider ; ici les actions seront plus marginales.
Enfin, l’association souhaite faire fonctionner les producteurs et les magasins locaux. Si nous avons amené du matériel dans nos valises jusqu’à Armenia, notre objectif principal est de développer l’économie locale. La marque colombienne Kiwi, réputée dans l’univers du rugby, restera notre solution locale pour cette croissance.
Votre association s’inscrit parfaitement dans les valeurs du développement durable du sport, donc.
Exactement, notre structure porte plutôt bien les valeurs du développement durable du sport, notamment sur le volet éducation et sport comme vecteur de cohésion sociale.
C’est surtout l’aspect social qui est mis en avant dans notre stratégie. A partir du moment où nous axons nos efforts sur l’intégration des jeunes, nous rentrons dans cette stratégie du développement durable. En dehors du rugby, nous accompagnons les joueurs dans leur insertion professionnelle... Nous faisons appel à des parrainages et partenaires pour les clubs et notre association.
Aussi, nous nous attachons à produire et consommer locale : tout ce que nous voulons créer comme matériel ici, nous le faisons avec les entreprises locales évitons ainsi les importations provenant du monde entier. Nous souhaitons que le matériel soit fabriqué en Colombie et acheté sur place ; cette politique peut permettre la création d’emplois et de richesses. C’est ce que notre association peut faire, avec ses moyens… Il est préférable pour nous de faire fabriquer les équipements comme les ballons ou les maillots dans le pays ; surtout qu’il y a la marque colombienne, Kiwi, bien connue dans le monde du rugby !
Rencontrez-vous des freins dans les actions que vous menez ?
Oui bien-sûr ! Nous rencontrons des difficultés couramment.
Au-delà des infrastructures, le plus gros frein que nous avons actuellement est la politique menée par la ville. La mairie donne une grande partie du budget alloué au football et n’a pas une image favorable du rugby. C’est pourquoi, nous devons faire attention à nos faits et gestes et aucun écart ne nous sera permis. C’est en respectant les mesures sanitaires mises en place et en donnant une bonne image de ce sport que nous arriverons à les convaincre. Dans ce pays, il y a la culture de garder son maillot du club. Si on nous voit faire quelque chose de mal sous les couleurs d’un club, ce n’est pas la personne qui en paye les conséquences mais tout le club. Nous devons donc être prudents dans nos actions et sensibiliser les colombiens que nous encadrons via notre activité.
Comment imaginez-vous la suite du développement de Rugby Del Sol à moyen/long terme ?
Tout d’abord, nous voulons durablement ancrer l’association dans le Quindío. Nous avons énormément de travail à effectuer dans cette région. Nous savons qu’il y a d’autres initiatives en Colombie et d’autres zones en auraient besoin. Nous avons réfléchi à exporter notre association, notamment en Bolivie où nous avons des contacts. Si nous pouvons mettre en place des collaborations et proposer quelques activités extérieures, dans le même concept que ce que nous faisons avec le Quindío, pourquoi pas ! Nous avons également des contacts au Venezuela, mais nous attendons que la situation politique s’améliore pour espérer s’implanter. On ne se ferme aucune frontière en Amérique Latine !
A terme, le développement d’académies de rugby sur le territoire colombien est notre priorité. Ça sera un moyen de sensibiliser les jeunes aux valeurs du rugby et d’implanter ce sport dans leur culture locale. Les jeunes pourront se former en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme. L’académie de rugby que nous voulons déployer au sein de notre association nous tient à cœur. Nos convictions sont de permettre aux jeunes de ne pas s’écarter des sentiers battus et de tomber dans la délinquance. Avec nos moyens et via le rugby, nous voulons leur offrir le meilleur futur possible.
Le rugby transmet de riches valeurs telles que la solidarité, le dépassement de soi et la rigueur. Il est important que les jeunes adhèrent à celles-ci pour leur avenir. Nous voulons aider la population à s’élever grâce au rugby.
Pour suivre Rugby Del Sol sur les réseaux :
Site web : https://rugbydelsol.com/
Page Facebook https://www.facebook.com/rugbydelsol/
Page Instagram https://www.instagram.com/rugbydelsol/
Dans ce pays qui tire son nom du célèbre navigateur Christophe Colomb, le sport draine la vie quotidienne des habitants, animés par la passion du football et du cyclisme. Réputé pour son expérience et son atmosphère unique, de nombreux professionnels ont réussi à mettre en avant leur pays par leurs exploits sportifs (Quintana et Bernal pour le cyclisme ou encore James Rodriguez en football).
Du rugby en Colombie !
Le rugby essaie de se faire une place dans cette tendance sportive ; en témoigne notamment l’arrivée du joueur colombien, Andres Zafra, dans le Top 14 au Sporting Union Agen Lot-et-Garonne, qui a donné une nouvelle dimension pour le pays. Afin de promouvoir encore plus le rugby, une réelle gouvernance s’est mise en place. La FeCoRugby, fédération nationale, fait maintenant partie intégrante de la Confederación Sudamericana de Rugby (la déclinaison régionale affiliée au World Rugby - auparavant IRB). Cet organisme international gère le rugby à XV et à VII dans le monde entier.
La fédération colombienne de rugby, créée en 2010, compte à ce jour 9 787 licenciés, dont un tiers de femmes. Elle s’organise autour des 10 ligues régionales qui suivent le découpage administratif des départements. La ligue d’Antioquia, le département où se situe la ville de Medellin, compte le plus de licenciés avec 2 000 membres.
Manquant encore de clubs structurés, la Fédération poursuit néanmoins ses efforts avec l’implantation de centres de performances en région, véritable support pour détecter les futurs talents qui rejoindront « Les Tucanes », surnom donné aux joueurs et joueuses de la sélection colombienne. De même, le pays a accueilli en 2018 l’Americas Rugby Challenge, permettant d’apporter une forte visibilité en Colombie.
Rugby Del Sol, une association au service du rugby colombien.
C’est dans ce contexte que nous retrouvons Maxime Devoucoux et Paul Lasserre, étudiants d’AMOS Bordeaux et fondateurs de l’association Rugby Del Sol.
Tous deux amoureux du rugby, Maxime s’est formé à l’US DAX, puis à l’US Salles au poste de talonneur (n°2) tandis que Paul a évolué en tant que demi d’ouverture (n° 10) à l’UA Libourne. Au cours de leur voyage en Colombie, ils ont remarqué une absence d’infrastructures (terrains et équipements) : « Nous n’avons pas croisé un ballon de rugby ». Le potentiel de développement de cette discipline étant plus que présent, nos deux AMOSciens se sont lancés dans l’aventure et ont créé l’association Rugby Del Sol en Juillet 2019.

Rugby Del Sol est une association dédiée au développement du rugby en Colombie. C’est en utilisant les valeurs du rugby, la cohésion, la solidarité et le partage, qu’ils souhaitent aider les jeunes en difficulté à s’intégrer dans la société.
Les deux étudiants ont rapidement trouvé un relais sur place avec l’association Hecho a Mano qui est basée à Armenia (région du Quindío) pour arriver à leur objectif. En Colombie depuis deux mois (pour leur année de césure), Paul et Maxime ont initié quelques actions malgré les restrictions liées à la pandémie. Ils accompagnent aujourd’hui Hecho a Mano dans l’immatriculation officielle du Racing Club Cafetero, une équipe vouée à jouer les premiers rôles dans le championnat colombien.
Paul Lassere et Maxime Devoucoux se livrent sur cette expérience sportive extraordinaire et humaine avant tout.
Retour sur l’entretien avec nos 2 étudiants.
Pourquoi avez-vous choisi la Colombie et la région du Quindio en particulier ?
Cette région est certes moins développée mais elle connait aussi une grande richesse d’un point de vue culturel.
Nous avions nos contacts français qui ont un pied à terre à Armenia. C’est nettement plus facile pour développer notre association. Forcément, avec le côté délaissé par le chef-lieu, les mairies sont donc avares de projets et nous arrivons avec une idée totalement gratuite pour elles. Nous sommes alors mieux reçus que dans des zones très dynamiques où ils ont moins besoin de notre aide.
Comment s’est passée votre installation en Colombie ?
En Colombie, ils n’ont d’yeux que pour le football et le cyclisme. Pour l’organisation à Armenia, c’est assez compliqué pour nous car il n’y a pas vraiment de terrain officiel ni homologué. On fait avec les moyens du bord… on utilise des cages de football et on essaie de rajouter des perches avec ce qu’on trouve (du bambou par exemple). Nous avons un gros problème là-dessus car il y a beaucoup de terrains de football ou terrains vagues disponibles mais le fait de s’y installer pour jouer au rugby, c’est dérangeant car ils n’ont pas cette culture.
Pour les entrainements, nous jouons dans des parcs. Quand on fait des séances de « toucher », ça se passe sur du bitume, ce n’est pas le mieux pour la sécurité des joueurs.
Cependant, la mentalité rugby plaît. Les personnes qui mettent un pied dans cet univers et dans l’ambiance que nous souhaitons créer, n’hésitent pas à s’y intéresser. En Colombie et notamment dans la région où nous sommes actuellement, la population a un goût certain pour le contact. Ce qu’ils aiment dans le rugby c’est ce contact permanent, ce sentiment de défi et la solidarité que l’on retrouve sur un terrain de rugby. Une fois ce cadre mis en place, nous avons constaté que ceux qui adhèrent ne veulent plus s’en détacher. Ils ont la mentalité et l’envie de football car on ne leur propose que ça ici, mais nous sommes là pour leur montrer qu’il y a aussi autre chose et ça par le biais du rugby.
Quelles actions proposez-vous pour structurer le rugby dans la région ?
Nous organisons tous types d’événements autour du rugby.
Les entrainements et les initiations sont nos activités quotidiennes. Nous encadrons une trentaine de joueurs séniors et lorsque les écoles pourront à nouveau ouvrir leurs portes, nous déterminerons le nombre d’enfants que nous pouvons accompagner.
Nous organisons également les matchs. Notre processus de création de club sénior vient s’intégrer dans l’organisation des compétitions proposées par la fédération colombienne. Dans un premier temps, nous allons jouer dans la région, c’est une coupe locale. Nous espérons terminer celle-ci en haut du classement pour disputer des matchs à l’échelle nationale, soit le championnat colombien. Ce sont des poules de quatre équipes et nous allons sans doute jouer à Bogota ou Medellin, avec Cali et une autre équipe. Toutes les compétitions sont officielles. Cependant, il faut payer un droit d’entrée pour chacune d’entre elles.
Aujourd’hui, notre souhait est de proposer aux écoles une nouvelle activité gratuite et leur enseigner les valeurs du rugby. Sur le long terme, le projet s’inscrit pleinement dans la région du Quindío mais pour des événements en « one-shot », pourquoi ne pas aller dans d’autres régions ? Pour les habitants, le fait que des joueurs étrangers comme nous, viennent jouer en Colombie représente un événement.
Avez-vous pu lever des fonds ou collecter du matériel via votre association ?
En 2020, nos collectes de matériels et d’équipements pour les terrains et pour nos joueurs ont été nos plus grandes ressources : au total, 400kg ont été récupérés grâce à de généreux donateurs dont le Rugby Store de Mont de Marsan. Nous allons lancer la production de matériel pour pouvoir assurer nos actions auprès des jeunes. Nous allons donc faire des ballons personnalisés, 30 ballons de taille normale et 300 mini ballons que nous offrirons aux bénéficiaires de nos actions.
Nous avons quelques entreprises qui nous accompagnent, notamment dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Ce sont les entreprises qui nous aident le plus. Nous comptons également sur des apports extérieurs sachant que Rugby Del Sol est une association loi 1901. Il y a également des financements du secteur privé voire des personnes qui font des dons. Cela peut varier de 50 à 200€ facilement. Cette technique est intéressante pour l’association car nous pouvons générer de l’argent mais aussi pour les donateurs puisqu’ils ont le moyen de défiscaliser.
Quels sont les acteurs avec qui vous travaillez pour développer le rugby sur place ?
Nous sommes évidemment en contact avec la fédération et les instances locales via la Ligue et les clubs. A l’échelle locale, il y a également les entreprises : nous avons pu contacter la Chambre de Commerce franco-colombienne pour trouver des sociétés qui pourraient nous être utiles dans l’émergence du rugby et le développement de l’association. Nous avons la possibilité de rentrer dans leur politique de RSO/RSE et nous voulons qu’ils soient touchés par cette initiative française sur ce territoire.
Pour l’évolution du rugby en Colombie, les médias sont des acteurs très importants. Notre association poursuit ses efforts de médiatisation en France : des articles sur notre association sont parus dans la presse locale et nous avons fait des interviews avec ActuRugby et Le Rugbynister notamment. C’est depuis l’hexagone que nous pourrons aider ; ici les actions seront plus marginales.
Enfin, l’association souhaite faire fonctionner les producteurs et les magasins locaux. Si nous avons amené du matériel dans nos valises jusqu’à Armenia, notre objectif principal est de développer l’économie locale. La marque colombienne Kiwi, réputée dans l’univers du rugby, restera notre solution locale pour cette croissance.
Votre association s’inscrit parfaitement dans les valeurs du développement durable du sport, donc.
Exactement, notre structure porte plutôt bien les valeurs du développement durable du sport, notamment sur le volet éducation et sport comme vecteur de cohésion sociale.
C’est surtout l’aspect social qui est mis en avant dans notre stratégie. A partir du moment où nous axons nos efforts sur l’intégration des jeunes, nous rentrons dans cette stratégie du développement durable. En dehors du rugby, nous accompagnons les joueurs dans leur insertion professionnelle... Nous faisons appel à des parrainages et partenaires pour les clubs et notre association.
Aussi, nous nous attachons à produire et consommer locale : tout ce que nous voulons créer comme matériel ici, nous le faisons avec les entreprises locales évitons ainsi les importations provenant du monde entier. Nous souhaitons que le matériel soit fabriqué en Colombie et acheté sur place ; cette politique peut permettre la création d’emplois et de richesses. C’est ce que notre association peut faire, avec ses moyens… Il est préférable pour nous de faire fabriquer les équipements comme les ballons ou les maillots dans le pays ; surtout qu’il y a la marque colombienne, Kiwi, bien connue dans le monde du rugby !

Rencontrez-vous des freins dans les actions que vous menez ?
Oui bien-sûr ! Nous rencontrons des difficultés couramment.
Au-delà des infrastructures, le plus gros frein que nous avons actuellement est la politique menée par la ville. La mairie donne une grande partie du budget alloué au football et n’a pas une image favorable du rugby. C’est pourquoi, nous devons faire attention à nos faits et gestes et aucun écart ne nous sera permis. C’est en respectant les mesures sanitaires mises en place et en donnant une bonne image de ce sport que nous arriverons à les convaincre. Dans ce pays, il y a la culture de garder son maillot du club. Si on nous voit faire quelque chose de mal sous les couleurs d’un club, ce n’est pas la personne qui en paye les conséquences mais tout le club. Nous devons donc être prudents dans nos actions et sensibiliser les colombiens que nous encadrons via notre activité.
Comment imaginez-vous la suite du développement de Rugby Del Sol à moyen/long terme ?
Tout d’abord, nous voulons durablement ancrer l’association dans le Quindío. Nous avons énormément de travail à effectuer dans cette région. Nous savons qu’il y a d’autres initiatives en Colombie et d’autres zones en auraient besoin. Nous avons réfléchi à exporter notre association, notamment en Bolivie où nous avons des contacts. Si nous pouvons mettre en place des collaborations et proposer quelques activités extérieures, dans le même concept que ce que nous faisons avec le Quindío, pourquoi pas ! Nous avons également des contacts au Venezuela, mais nous attendons que la situation politique s’améliore pour espérer s’implanter. On ne se ferme aucune frontière en Amérique Latine !
A terme, le développement d’académies de rugby sur le territoire colombien est notre priorité. Ça sera un moyen de sensibiliser les jeunes aux valeurs du rugby et d’implanter ce sport dans leur culture locale. Les jeunes pourront se former en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme. L’académie de rugby que nous voulons déployer au sein de notre association nous tient à cœur. Nos convictions sont de permettre aux jeunes de ne pas s’écarter des sentiers battus et de tomber dans la délinquance. Avec nos moyens et via le rugby, nous voulons leur offrir le meilleur futur possible.
Le rugby transmet de riches valeurs telles que la solidarité, le dépassement de soi et la rigueur. Il est important que les jeunes adhèrent à celles-ci pour leur avenir. Nous voulons aider la population à s’élever grâce au rugby.

Pour suivre Rugby Del Sol sur les réseaux :
Site web : https://rugbydelsol.com/
Page Facebook https://www.facebook.com/rugbydelsol/
Page Instagram https://www.instagram.com/rugbydelsol/
Article rédigé par Manon GIMET, étudiante en 3ème année Bachelor Métiers du Sport AMOS Bordeaux.
Plus d'actus :
23 Feb 2023
Interview Etudiant Matthieu, échange universitaire à Munich
Mobilité à l'international chez AMOS
La mobilité académique consiste à étudier ou à effectuer un stage à l'étranger, en dehors de son pays d'origine. Cette expérience est une occasion pour nos étudiants de développer leur compréhension culturelle, linguistique et professionnelle. Elle est également très avantageuse pour les étudiants, car ils peuvent acquérir de nouvelles compétences et se démarquer dans un monde de plus en plus concurrentiel où la maîtrise des langues étrangères est un vrai critère d’embauche. Lors de cette mobilité, les étudiants peuvent rencontrer quelques difficultés : la gestion de la langue, des différences culturelles ou encore la recherche d'un logement et l’apprentissage dans un nouveau système académique. Cependant, ces défis peuvent également être des opportunités de se développer personnellement et de découvrir de nouveaux horizons. En plus de l'épanouissement personnel, la mobilité peut avoir un impact positif sur la carrière des étudiants. Les employeurs apprécient souvent les candidats qui ont de l'expérience internationale et une compréhension de différentes cultures. La mobilité académique peut également offrir aux étudiants des opportunités de travail à l'étranger, leur permettant de développer leur carrière sur une base mondiale.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Matthieu GOZE, je suis actuellement en deuxième année de Mastère à AMOS Bordeaux. Dans le cadre du programme international, je suis parti deux fois en échange universitaire à l’étranger. Une fois en 3ème année en Autriche à Kufstein et en 5ème année à Munich en Allemagne.Pourquoi partir étudier à l'étranger ?
Je voulais voyager, améliorer mon niveau d’anglais et découvrir de nouveaux pays que je n’aurais peut-être pas visiter en temps normal. Je voulais également découvrir d’autres cultures grâce à l’Erasmus qui te fait rencontrer des étudiants qui viennent d’un peu partout.
Pourquoi as-tu eu envie d’aller dans ce pays ?
Pour l’Autriche, je n’ai pas eu trop le choix, je devais partir en Australie au départ, mais le COVID m’a coupé l’herbe sous le pied.... J’ai donc dû me rabattre sur une destination européenne et l’Autriche est le pays qui me tentait le plus. En ce qui concerne l’Allemagne, c’était dans un but purement professionnel, Munich est une ville importante avec beaucoup de sièges sociaux d’entreprises internationales et avec beaucoup d’opportunités de travail. C’est également une zone géographique intéressante car proche de la Suisse, l’Autriche et l’Italie.Comment décrirais-tu ton expérience ?
C’est très enrichissant, tu découvres une nouvelle culture, de nouvelles mœurs et s’y adapter est quelque chose de très intéressant. Tu as même une double adaptation, car à l’université, tu dois composer avec des étudiants qui viennent de tout horizon et notamment de pays hors européens (Inde, Iran, Mexique, Indonésie, Thaïlande...). C’est donc super intéressant d’apprendre à découvrir ces personnes qui ont des cultures et des visions très différentes des nôtres.
Comment as-tu géré les défis linguistiques et culturels rencontrés pendant ta mobilité ?
Au niveau linguistique, très peu de difficultés, tout le monde parle anglais que ce soit les étudiants ou les gens à l’extérieur (les Allemands sont très bons en anglais). Au niveau culturel, il faut s’adapter et apprendre à connaître chacun, mais c’est relativement facile et on arrive à partager des choses en commun. En ce qui concerne la vie de tous les jours, la vie en Allemagne n’est pas très différente de la vie en France, tu restes en Europe dans un pays frontalier, c’est relativement simple malgré les quelques différences qui existent. Avec les étudiants étrangers, tu apprends à les connaître pour savoir comment te comporter avec eux, quel est leur seuil de tolérance, comment leur humour fonctionne. Mais nous partageons également beaucoup de choses en commun.Comment as-tu géré l'adaptation à une nouvelle vie loin de chez toi, de ta famille et de tes amis ?
Au-delà des séjours universitaires, j’ai aussi fait mes stages à l’étranger, je suis donc parti relativement longtemps. Au début, ça ne me faisait rien, je rentrais soit entre la période de cours et la période de stage soit une fois au milieu de mon séjour à l’étranger quand je pouvais. Puis avec le temps, ça a commencé à me manquer. Mais je pense que la solution, c’est de rester en contact avec sa famille et ses amis et de vivre pleinement l’expérience à l'étranger, car cela va atténuer le mal du pays. Si tu penses tout le temps à chez toi, ça va amplifier le manque, faire des rencontres, découvrir son environnement, c’est la meilleure façon de le gérer selon moi.
Est-ce que ça a été dur de trouver un logement à l’étranger ?
Le seul endroit où ça a été compliqué, c’est l’Allemagne. J’ai trouvé mon appartement 2 jours avant mon départ alors que je m’y suis pris 4 mois à l’avance.Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?
De très belles rencontres, des souvenirs, une amélioration considérable de mon niveau d’anglais et une ouverture d’esprit.Quelle est la chose dont tu te souviens le plus ?
Mon séjour en Autriche sur le plan relationnel était incroyable, j’ai noué de très fortes amitiés et j’ai partagé de très bons moments là-bas. Le tout dans un cadre splendide, au pied des montagnes avec des lacs magnifiques. Les personnes que j’ai rencontrées sont aujourd’hui des amis.
Comment cette expérience a influencé ta vie personnelle et professionnelle ?
Personnellement, ça m’a aidé en termes d’adaptation à l’environnement, et professionnellement, ça m’a permis d’avoir des opportunités de travail, de m’améliorer en langues étrangères, et d’évoluer dans des environnements professionnels différents de ce qu’on a l’habitude de côtoyer en France.Quel conseil tu pourrais donner à quelqu’un qui hésite à partir ?
Partir à l’étranger afin d’y accomplir ses études permet un gain de temps considérable, car tout en te formant professionnellement, tu visites des destinations qui te plaisent. Tu associes donc l’utile à l’agréable d’autant plus que l’expérience que tu en retires n’est pas la même à 20 ans qu’à 40 ans. Je lui conseille donc de partir, car ce sont des expériences très utiles et enrichissantes qui mettent en valeur la personne que tu es, ainsi que ton bagage professionnel et intellectuel !23 Feb 2023
Interview Etudiant Matthieu, échange universitaire à Munich
Mobilité à l'international chez AMOS
La mobilité académique consiste à étudier ou à effectuer un stage à l'étranger, en dehors de son pays d'origine. Cette expérience est une occasion pour nos étudiants de développer leur compréhension culturelle, linguistique et professionnelle. Elle est également très avantageuse pour les étudiants, car ils peuvent acquérir de nouvelles compétences et se démarquer dans un monde de plus en plus concurrentiel où la maîtrise des langues étrangères est un vrai critère d’embauche. Lors de cette mobilité, les étudiants peuvent rencontrer quelques difficultés : la gestion de la langue, des différences culturelles ou encore la recherche d'un logement et l’apprentissage dans un nouveau système académique. Cependant, ces défis peuvent également être des opportunités de se développer personnellement et de découvrir de nouveaux horizons. En plus de l'épanouissement personnel, la mobilité peut avoir un impact positif sur la carrière des étudiants. Les employeurs apprécient souvent les candidats qui ont de l'expérience internationale et une compréhension de différentes cultures. La mobilité académique peut également offrir aux étudiants des opportunités de travail à l'étranger, leur permettant de développer leur carrière sur une base mondiale.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Matthieu GOZE, je suis actuellement en deuxième année de Mastère à AMOS Bordeaux. Dans le cadre du programme international, je suis parti deux fois en échange universitaire à l’étranger. Une fois en 3ème année en Autriche à Kufstein et en 5ème année à Munich en Allemagne.Pourquoi partir étudier à l'étranger ?
Je voulais voyager, améliorer mon niveau d’anglais et découvrir de nouveaux pays que je n’aurais peut-être pas visiter en temps normal. Je voulais également découvrir d’autres cultures grâce à l’Erasmus qui te fait rencontrer des étudiants qui viennent d’un peu partout.
Pourquoi as-tu eu envie d’aller dans ce pays ?
Pour l’Autriche, je n’ai pas eu trop le choix, je devais partir en Australie au départ, mais le COVID m’a coupé l’herbe sous le pied.... J’ai donc dû me rabattre sur une destination européenne et l’Autriche est le pays qui me tentait le plus. En ce qui concerne l’Allemagne, c’était dans un but purement professionnel, Munich est une ville importante avec beaucoup de sièges sociaux d’entreprises internationales et avec beaucoup d’opportunités de travail. C’est également une zone géographique intéressante car proche de la Suisse, l’Autriche et l’Italie.Comment décrirais-tu ton expérience ?
C’est très enrichissant, tu découvres une nouvelle culture, de nouvelles mœurs et s’y adapter est quelque chose de très intéressant. Tu as même une double adaptation, car à l’université, tu dois composer avec des étudiants qui viennent de tout horizon et notamment de pays hors européens (Inde, Iran, Mexique, Indonésie, Thaïlande...). C’est donc super intéressant d’apprendre à découvrir ces personnes qui ont des cultures et des visions très différentes des nôtres.
Comment as-tu géré les défis linguistiques et culturels rencontrés pendant ta mobilité ?
Au niveau linguistique, très peu de difficultés, tout le monde parle anglais que ce soit les étudiants ou les gens à l’extérieur (les Allemands sont très bons en anglais). Au niveau culturel, il faut s’adapter et apprendre à connaître chacun, mais c’est relativement facile et on arrive à partager des choses en commun. En ce qui concerne la vie de tous les jours, la vie en Allemagne n’est pas très différente de la vie en France, tu restes en Europe dans un pays frontalier, c’est relativement simple malgré les quelques différences qui existent. Avec les étudiants étrangers, tu apprends à les connaître pour savoir comment te comporter avec eux, quel est leur seuil de tolérance, comment leur humour fonctionne. Mais nous partageons également beaucoup de choses en commun.Comment as-tu géré l'adaptation à une nouvelle vie loin de chez toi, de ta famille et de tes amis ?
Au-delà des séjours universitaires, j’ai aussi fait mes stages à l’étranger, je suis donc parti relativement longtemps. Au début, ça ne me faisait rien, je rentrais soit entre la période de cours et la période de stage soit une fois au milieu de mon séjour à l’étranger quand je pouvais. Puis avec le temps, ça a commencé à me manquer. Mais je pense que la solution, c’est de rester en contact avec sa famille et ses amis et de vivre pleinement l’expérience à l'étranger, car cela va atténuer le mal du pays. Si tu penses tout le temps à chez toi, ça va amplifier le manque, faire des rencontres, découvrir son environnement, c’est la meilleure façon de le gérer selon moi.
Est-ce que ça a été dur de trouver un logement à l’étranger ?
Le seul endroit où ça a été compliqué, c’est l’Allemagne. J’ai trouvé mon appartement 2 jours avant mon départ alors que je m’y suis pris 4 mois à l’avance.Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?
De très belles rencontres, des souvenirs, une amélioration considérable de mon niveau d’anglais et une ouverture d’esprit.Quelle est la chose dont tu te souviens le plus ?
Mon séjour en Autriche sur le plan relationnel était incroyable, j’ai noué de très fortes amitiés et j’ai partagé de très bons moments là-bas. Le tout dans un cadre splendide, au pied des montagnes avec des lacs magnifiques. Les personnes que j’ai rencontrées sont aujourd’hui des amis.
Comment cette expérience a influencé ta vie personnelle et professionnelle ?
Personnellement, ça m’a aidé en termes d’adaptation à l’environnement, et professionnellement, ça m’a permis d’avoir des opportunités de travail, de m’améliorer en langues étrangères, et d’évoluer dans des environnements professionnels différents de ce qu’on a l’habitude de côtoyer en France.Quel conseil tu pourrais donner à quelqu’un qui hésite à partir ?
Partir à l’étranger afin d’y accomplir ses études permet un gain de temps considérable, car tout en te formant professionnellement, tu visites des destinations qui te plaisent. Tu associes donc l’utile à l’agréable d’autant plus que l’expérience que tu en retires n’est pas la même à 20 ans qu’à 40 ans. Je lui conseille donc de partir, car ce sont des expériences très utiles et enrichissantes qui mettent en valeur la personne que tu es, ainsi que ton bagage professionnel et intellectuel !09 Feb 2023
Super Bowl, bien plus qu’un événement sportif...
L'événement le plus important du calendrier de la Ligue Nationale de Football
Le Super Bowl est considéré comme le plus grand événement sportif de l’année aux États-Unis. Il a lieu tous les ans à la fin de la saison NFL, en général au début du mois de février. Cette année, il se déroulera le 12 février 2023. Le Super Bowl est un match de championnat qui oppose les deux meilleures équipes de la NFL dans un stade rempli de fans enthousiastes et de stars du monde du divertissement. Ce n'est pas seulement un match de football, c'est un véritable spectacle avec une grande production musicale et des performances des plus grands artistes. Pour cette édition 2023, c’est Rihanna qui a été contactée pour performer durant la mi-temps, le célèbre « Halftime Show ». DJ Snake sera aussi de la partie, puisqu’il a été choisi par la NFL pour mixer avant le coup d’envoi. Cet événement est également connu pour les sports publicitaires, qui attire de nombreux annonceurs en raison de son audience massive. Les publicités lors du Super Bowl sont les plus coûteuses au monde et les attendues de l'année : elles sont devenues cultes en raison de leur créativité et de leur humour. Considéré comme un événement de fête nationale aux États-Unis, des millions de personnes se réunissent en famille et entre amis pour assister à ce match exceptionnel. Le Super Bowl est donc bien plus qu'un simple match de football. Il s'agit d'un événement culturel majeur qui rassemble pour célébrer le sport, la musique, la publicité et la camaraderie. Un spectacle à ne pas manquer !
Nos étudiants en parlent...
Nous avons interviewé deux étudiants AMOS Bordeaux, Tahitoa Roomataaroa dit « Paipai » et Vito Cavallo, tous les deux 22 ans et joueurs aux Lions de Bordeaux club de football américain en deuxième division. Bien qu’ayant des postes différents, l’un rusher, et le second running back, ils se rejoignent sur le côté stratégique et de cohésion qu’offre leur sport. Ils évoquent notamment comment la NFL a su créer un événement aussi célèbre et soulignent la qualité des publicités et du show à la mi-temps. C’est effectivement grâce à cet événement que des personnes découvrent ce sport. C’est ce qui s’est passé pour nos deux étudiants. « L’événement qui m’a marqué vient du Super Bowl XLIX (celui de 2014), opposant les Seahawks de Seattle et les Patriots de New-England même si le concert de Katy Perry était impressionnant, c’est le dernier jeu offensif de Seattle qui a retenu mon attention » Tahitoa « Quatrième et dernier quart-temps, Seattle est menée 24 à 28, 25 secondes au chronomètre, 2ème tentative et 2 yards à parcourir pour marquer, Marshawn Lynch est en position, la balle est mise en jeu et lorsqu’on pensait voir une course en plein centre de celui que l’on surnomme Beast Mode, c’est une passe qui est lancée par Russell Wilson en direction du receveur numéro 83, Ricardo Lockette. Cette balle ne finira pas sa trajectoire dans les mains de ce destinataire mais sera interceptée par Malcolm Butler, cornerback de New-England et scellera mon premier match de football américain ». Vito, étudiant Global Sport Business Master
09 Feb 2023
Super Bowl, bien plus qu’un événement sportif...
L'événement le plus important du calendrier de la Ligue Nationale de Football
Le Super Bowl est considéré comme le plus grand événement sportif de l’année aux États-Unis. Il a lieu tous les ans à la fin de la saison NFL, en général au début du mois de février. Cette année, il se déroulera le 12 février 2023. Le Super Bowl est un match de championnat qui oppose les deux meilleures équipes de la NFL dans un stade rempli de fans enthousiastes et de stars du monde du divertissement. Ce n'est pas seulement un match de football, c'est un véritable spectacle avec une grande production musicale et des performances des plus grands artistes. Pour cette édition 2023, c’est Rihanna qui a été contactée pour performer durant la mi-temps, le célèbre « Halftime Show ». DJ Snake sera aussi de la partie, puisqu’il a été choisi par la NFL pour mixer avant le coup d’envoi. Cet événement est également connu pour les sports publicitaires, qui attire de nombreux annonceurs en raison de son audience massive. Les publicités lors du Super Bowl sont les plus coûteuses au monde et les attendues de l'année : elles sont devenues cultes en raison de leur créativité et de leur humour. Considéré comme un événement de fête nationale aux États-Unis, des millions de personnes se réunissent en famille et entre amis pour assister à ce match exceptionnel. Le Super Bowl est donc bien plus qu'un simple match de football. Il s'agit d'un événement culturel majeur qui rassemble pour célébrer le sport, la musique, la publicité et la camaraderie. Un spectacle à ne pas manquer !
Nos étudiants en parlent...
Nous avons interviewé deux étudiants AMOS Bordeaux, Tahitoa Roomataaroa dit « Paipai » et Vito Cavallo, tous les deux 22 ans et joueurs aux Lions de Bordeaux club de football américain en deuxième division. Bien qu’ayant des postes différents, l’un rusher, et le second running back, ils se rejoignent sur le côté stratégique et de cohésion qu’offre leur sport. Ils évoquent notamment comment la NFL a su créer un événement aussi célèbre et soulignent la qualité des publicités et du show à la mi-temps. C’est effectivement grâce à cet événement que des personnes découvrent ce sport. C’est ce qui s’est passé pour nos deux étudiants. « L’événement qui m’a marqué vient du Super Bowl XLIX (celui de 2014), opposant les Seahawks de Seattle et les Patriots de New-England même si le concert de Katy Perry était impressionnant, c’est le dernier jeu offensif de Seattle qui a retenu mon attention » Tahitoa « Quatrième et dernier quart-temps, Seattle est menée 24 à 28, 25 secondes au chronomètre, 2ème tentative et 2 yards à parcourir pour marquer, Marshawn Lynch est en position, la balle est mise en jeu et lorsqu’on pensait voir une course en plein centre de celui que l’on surnomme Beast Mode, c’est une passe qui est lancée par Russell Wilson en direction du receveur numéro 83, Ricardo Lockette. Cette balle ne finira pas sa trajectoire dans les mains de ce destinataire mais sera interceptée par Malcolm Butler, cornerback de New-England et scellera mon premier match de football américain ». Vito, étudiant Global Sport Business Master
09 Feb 2023
Interview étudiants BDA Bordeaux, un challenge au quotidien
Sens de l'engagement, organisation...
Faire partie du BDA (Bureau des AMOSciens), apporte un sens de l'engagement et une première expérience au sein d'une association. Mais c'est aussi un défi quotidien qui demande beaucoup d'organisation. Antoine Ragueneau et Victor Beaudry, président et vice-président, nous font part de leur expérience.Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre projet professionnel ?
« Je m’appelle Antoine, j’ai 22 ans, je viens de Clermont-Ferrand. Je suis actuellement en troisième année du Programme Grande Ecole à AMOS Bordeaux. Mon projet professionnel s’oriente vers les métiers de l’évènementiel. J’aimerais bien travailler plus tard au sein d’une structure professionnelle dans le monde du rugby. » Antoine Ragueneau. « Moi c'est Victor Beaudry, j’ai 21 ans, je suis en deuxième année de Bachelor à AMOS Bordeaux. J'ai comme objectif de travailler dans l’entreprenariat et le développement. Sinon, je n'ai pas vraiment de domaine qui se détache, je me donne le temps de mes études pour mûrir mon projet on va dire. » Victor BeaudryPratiquez-vous un sport ?
« Oui je suis assez sportif, j’aime bien pratiquer différents sports comme le padel ou le basket. Mais mon sport de prédilection depuis que j’ai 8 ans, est le rugby. J’ai eu la chance de pratiquer ce sport en catégorie jeune dans des structures professionnelles comme l’ASM. Maintenant j’évolue à l’Union Sportive Bouscataise en régionale 1. » Antoine Ragueneau « Oui je suis sportif, je fais du basket en 5 par 5 durant la saison et l’été je passe sur du basket 3 par 3 pour pouvoir jouer entre amis. Je fais également du crossfit. » Victor BeaudryAntoine, tu es directeur du BDA, peux-tu présenter l’association ?
« Le Bureau des AMOSciens (BDA) a pour objectif d’animer la vie étudiante de tous les élèves d’AMOS. Il y a différentes missions au sein du BDA, elles sont redistribuées vers différents pôles. Il y a d’abord le bureau avec un président, un vice-président, Victor Beaudry et un trésorier, Corentin Duc. Ensuite il y a 3 pôles, avec un responsable pour chaque pôle. » Antoine Ragueneau « Un pôle communication qui s’occupe de la gestion de notre compte Instagram et de la création de contenus sur notre actualité et nos divers événements. La responsable est Mélissa Goulée. Le pôle Event qui s’occupe des événements, soirées, projets vie de l’école. Il y a aussi le pôle Sport Universitaire qui s’occupe des différentes équipes, cette année foot et basket. » Antoine Ragueneau
Victor, tu es vice-président du BDA, peux-tu présenter sa mission ?
« Le but principal du BDA, c’est de permettre à chaque étudiant de profiter de ses études tout en ayant une vie extra-scolaire chargée en rencontres et bons souvenirs. Si l’étudiant se sent épanoui dans l’enceinte de l’école et à-côté, alors c’est parfait. » Victor BeaudryQuelles sont vos missions précisément ?
« Cette année, ma mission principale est le Sport Universitaire. Je m’occupe de mettre en place et d’organiser les différents plannings et rencontres ainsi que toute la logistique en termes de matériel, de rendez-vous sur les lieux de rencontre sportive, par exemple. » Victor Beaudry « Pour ma part, je m’occupe des deux gros événements que le BDA organise dans l’année, c’est-à-dire le week-end d’intégration et le week-end ski. Mais je m’occupe aussi d’aider les différents pôles notamment le Sport Universitaire pour le foot et le basket. Je fais aussi un peu l’intendant, avec la gestion des entrainements, compositions, maillots, ballons... Je suis aussi amené à beaucoup aider le pôle Event, pour organiser des soirées sur Bordeaux. » Antoine RagueneauRencontrez-vous des difficultés lors des projets mis en place ?
« Oui constamment, notamment sur le Sport Universitaire pour construire des équipes complètes et compétitives. Avec les différents rythmes de cours des étudiants, il est très compliqué de réunir tous les joueurs les jours de match. Une autre difficulté, c'est de créer une cohésion, qu’on essaye d’avoir depuis deux ans. On essaye de créer des liens entre les promos, ce n’est pas toujours facile. L’autre grosse difficulté, c'est de susciter un engouement auprès des élèves autour des événements qu’on organise, comme le week-end ski, ou les soirées. Il faut constamment relancer les étudiants. Le défi, c’est d’être très proche de tous pour qu’on gagne leur confiance. » Antoine Ragueneau « Une des plus grosses difficultés qu'on ait eues, c'était après le Covid où il a fallu redonner l’envie à l’étudiant de sortir. Le BDA n’ayant rien fait durant quasiment deux ans, ça n'a pas été facile de remettre cette association dans l'esprit des étudiants et dans leur vie étudiante. C'est pourquoi, il est important de créer de bons souvenirs et week-ends, pour fédérer et rassembler un maximum de personnes à la cause du BDA. » Victor Beaudry
Quelles sont les compétences à avoir pour être directeur d’association ?
« Je pense qu’il faut être assez sociable, autonome, organisé et avoir le sens des décisions. » Victor Beaudry « Selon moi, il ne faut pas forcément avoir de compétences précises. Les compétences, je les ai acquises en prenant ce rôle. Il faut faire preuve d’une bonne cohésion d’équipe pour travailler et faire fédérer les différents pôles, il faut se rendre disponible, avoir une bonne aisance à l’oral en public et au téléphone, savoir gérer un budget, des étudiants sur des grands week-ends et savoir utiliser les outils bureautiques et digitaux. » Antoine RagueneauQue vous apporte cette expérience ?
« Cette expérience m’a beaucoup apporté personnellement, elle m’a permis de devenir plus autonome, de comprendre et appréhender tous les rudiments de l'évènementiel. J’ai également amélioré la gestion de mon stress pour la prise de parole en public. Elle m’apporte également tous les jours beaucoup de contacts pour mon réseau. Cela m’a permis d’avoir une première expérience managériale auprès des différents membres du BDA. J’ai également appris la gestion d’un budget. Cette expérience est pour moi un petit plus que je rajoute sur mon CV. » Antoine Ragueneau « Pour le coup, j’aime être présent pour les gens tout en m’assurant qu’ils sont heureux dans ce qu’ils font. Donc je pense que c’est naturel d’avoir envie de rentrer dans une association, car c’est la base de la vie en association à mon avis... Après, cela m'apporte une expérience en évènementiel et ça donne une vision de terrain qui est non négligeable pour l’avenir. » Victor Beaudry09 Feb 2023
Interview étudiants BDA Bordeaux, un challenge au quotidien
Sens de l'engagement, organisation...
Faire partie du BDA (Bureau des AMOSciens), apporte un sens de l'engagement et une première expérience au sein d'une association. Mais c'est aussi un défi quotidien qui demande beaucoup d'organisation. Antoine Ragueneau et Victor Beaudry, président et vice-président, nous font part de leur expérience.Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre projet professionnel ?
« Je m’appelle Antoine, j’ai 22 ans, je viens de Clermont-Ferrand. Je suis actuellement en troisième année du Programme Grande Ecole à AMOS Bordeaux. Mon projet professionnel s’oriente vers les métiers de l’évènementiel. J’aimerais bien travailler plus tard au sein d’une structure professionnelle dans le monde du rugby. » Antoine Ragueneau. « Moi c'est Victor Beaudry, j’ai 21 ans, je suis en deuxième année de Bachelor à AMOS Bordeaux. J'ai comme objectif de travailler dans l’entreprenariat et le développement. Sinon, je n'ai pas vraiment de domaine qui se détache, je me donne le temps de mes études pour mûrir mon projet on va dire. » Victor BeaudryPratiquez-vous un sport ?
« Oui je suis assez sportif, j’aime bien pratiquer différents sports comme le padel ou le basket. Mais mon sport de prédilection depuis que j’ai 8 ans, est le rugby. J’ai eu la chance de pratiquer ce sport en catégorie jeune dans des structures professionnelles comme l’ASM. Maintenant j’évolue à l’Union Sportive Bouscataise en régionale 1. » Antoine Ragueneau « Oui je suis sportif, je fais du basket en 5 par 5 durant la saison et l’été je passe sur du basket 3 par 3 pour pouvoir jouer entre amis. Je fais également du crossfit. » Victor BeaudryAntoine, tu es directeur du BDA, peux-tu présenter l’association ?
« Le Bureau des AMOSciens (BDA) a pour objectif d’animer la vie étudiante de tous les élèves d’AMOS. Il y a différentes missions au sein du BDA, elles sont redistribuées vers différents pôles. Il y a d’abord le bureau avec un président, un vice-président, Victor Beaudry et un trésorier, Corentin Duc. Ensuite il y a 3 pôles, avec un responsable pour chaque pôle. » Antoine Ragueneau « Un pôle communication qui s’occupe de la gestion de notre compte Instagram et de la création de contenus sur notre actualité et nos divers événements. La responsable est Mélissa Goulée. Le pôle Event qui s’occupe des événements, soirées, projets vie de l’école. Il y a aussi le pôle Sport Universitaire qui s’occupe des différentes équipes, cette année foot et basket. » Antoine Ragueneau
Victor, tu es vice-président du BDA, peux-tu présenter sa mission ?
« Le but principal du BDA, c’est de permettre à chaque étudiant de profiter de ses études tout en ayant une vie extra-scolaire chargée en rencontres et bons souvenirs. Si l’étudiant se sent épanoui dans l’enceinte de l’école et à-côté, alors c’est parfait. » Victor BeaudryQuelles sont vos missions précisément ?
« Cette année, ma mission principale est le Sport Universitaire. Je m’occupe de mettre en place et d’organiser les différents plannings et rencontres ainsi que toute la logistique en termes de matériel, de rendez-vous sur les lieux de rencontre sportive, par exemple. » Victor Beaudry « Pour ma part, je m’occupe des deux gros événements que le BDA organise dans l’année, c’est-à-dire le week-end d’intégration et le week-end ski. Mais je m’occupe aussi d’aider les différents pôles notamment le Sport Universitaire pour le foot et le basket. Je fais aussi un peu l’intendant, avec la gestion des entrainements, compositions, maillots, ballons... Je suis aussi amené à beaucoup aider le pôle Event, pour organiser des soirées sur Bordeaux. » Antoine RagueneauRencontrez-vous des difficultés lors des projets mis en place ?
« Oui constamment, notamment sur le Sport Universitaire pour construire des équipes complètes et compétitives. Avec les différents rythmes de cours des étudiants, il est très compliqué de réunir tous les joueurs les jours de match. Une autre difficulté, c'est de créer une cohésion, qu’on essaye d’avoir depuis deux ans. On essaye de créer des liens entre les promos, ce n’est pas toujours facile. L’autre grosse difficulté, c'est de susciter un engouement auprès des élèves autour des événements qu’on organise, comme le week-end ski, ou les soirées. Il faut constamment relancer les étudiants. Le défi, c’est d’être très proche de tous pour qu’on gagne leur confiance. » Antoine Ragueneau « Une des plus grosses difficultés qu'on ait eues, c'était après le Covid où il a fallu redonner l’envie à l’étudiant de sortir. Le BDA n’ayant rien fait durant quasiment deux ans, ça n'a pas été facile de remettre cette association dans l'esprit des étudiants et dans leur vie étudiante. C'est pourquoi, il est important de créer de bons souvenirs et week-ends, pour fédérer et rassembler un maximum de personnes à la cause du BDA. » Victor Beaudry