LE SPORT C’EST LA SANTE !

Parlez-nous de la genèse du DSSO (Dispositif Sport Santé sur Ordonnance) ?
« Ce dispositif est né de la prise de conscience, de plus en plus partagée, au-delà du seul milieu médical, que l’activité physique est un médicament en soi.
En 2008, un rapport de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) met en lumière les bénéfices d’une activité physique sur la santé.
Il est avéré que non seulement l’APS (Activité Physique Sportive) est un outil précieux de la médecine préventive : contre obésité, surpoids chez les enfants et adolescents, anxiété, maladies cardiovasculaires, le diabète, certains cancers, Alzheimer…, mais que c’est aussi un très bon traitement pour les personnes déjà malades. L’activité physique et le sport, sont cependant des activités physiques différentes, dans leur intensité et leurs règles de pratique. Il est possible de faire de l’activité physique sans faire du sport.
Pour mesurer l’intensité de l’activité physique, on utilise comme référentiel et échelle le MET (Metabolic Equivalent of Task) dont les valeurs vont de 0,9MET (sommeil) à 23MET (course à 22,5km/h). Ainsi, la sédentarité désigne toutes les situations dans lesquelles la dépense énergétique est inférieure à 1,6MET.
Or, la sédentarité est importante. 41% des Français sont sédentaires, plus de 7 heures par jour, selon l’étude ESTEBAN (Etude de Santé sur l’Environnement, la Biosurveillance, l’Activité physique et la Nutrition – 2014-2016).
De plus, nous constatons également de vraies inégalités pour l’accès à l’activité physique et sportive. Ces inégalités sont financières, sociales, culturelles mais également liées à des représentations qui freinent l’accès. Je m’explique : « Lorsqu’on est un peu rond, un peu âgé et un peu malade, l’on hésite à pousser la porte de ces « temples » dédiés à la sueur et à la testostérone.
Il fallait trouver une réponse adaptée aux besoins spécifiques de cette population. La réflexion était simple. Les preuves scientifiques s’accumulent, depuis 2008, confirmant que l’APS fonctionne comme un médicament. Or, les médicaments sont prescrits en France sur ordonnance. De plus, psychologiquement, il est établi que la prescription écrite d’une thérapie est deux fois plus efficace qu’une simple préconisation. En 2012, un test est lancé sur Strasbourg de DSSO. »
Comment fonctionne le DSSO et qui a rejoint le mouvement, aujourd’hui, en France ?
« En 2012, à Strasbourg, les patients consultent leur médecin traitant, qui évalue avec lui son état de santé. Il lui remet une ordonnance avec les coordonnées de l’équipe d’éducateurs sportifs de la ville. Le dispositif est gratuit la 1ère année, puis il est demandé une participation solidaire à partir de la 2ème année (20€ et 100€/an selon revenu). En effet cela est possible, grâce aux subventions versées par l’ARS Grand-Est (Agence Régionale de Santé), les DRDJSCS (Directions Régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale), le régime local d’Assurance Maladie du département du Bas-Rhin, et bien entendu la ville de Strasbourg.
Aujourd’hui, 35 villes en France ont mis en place le DSSO, et 70 villes ont rejoint le groupe de travail. 100 réseaux de santé se sont structurés en France. Mais la question du financement national de ce dispositif reste entière.
Les retours sont positifs. Il est démontré que :
- Les gens se sentent mieux, ils respirent mieux, ils se déplacent plus facilement,
- Les médecins observent une amélioration sur l’état de santé de leur patient,
- Les patients s’intègrent mieux socialement et recréent du lien social.
Je suis cependant étonné de ne pas avoir vu plus de clubs de fitness ou de salles de sport privés rejoindre le dispositif, et adapter leurs offres à ce public. L’image véhiculée par ces salles reste encore en décalage par rapport au dispositif. L’Etat a labelisé 135 Maisons du Sport Santé, afin d’encourager et d’implanter la démarche, ce qui est très bien. Mais la première image, que vous voyez en recherchant cette liste officielle des Maisons Sport Santé est encore celle d’une belle jeune femme sportive en train de faire du gainage…Un vrai travail sur la représentation et l’image du sport santé reste encore à faire ! Il faut, non seulement, adapter l’INTENSITE des activités proposées mais aussi l’IMAGE que renvoi tous ces lieux de pratique du sport. »
Votre livre insiste sur l’importance de la participation des pouvoirs publics à ce dispositif : Pourquoi ?
« Parlons donc chiffres. On peut estimer le coût de la sédentarité en France à 17 milliards d’euros par an dont 14 milliards pour les dépenses de santé (80 % de cette dépense est publique). Le diabète, représente d’ailleurs, près de 20 % de cette dépense. Seulement 25 % de la population Française pratique une activité physique conforme aux recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) : 30 minutes d’APS par jour, cinq jours sur sept. Le gain économique dépend bien entendu du taux d’amplification de la pratique sportive.
Si l’on doublait cette proportion, et que l’on arrivait à 50 % des Français, on aurait des gains nets de 2.6 milliards d’euros par an, tout en investissant 3 milliards d’euros supplémentaires dans la prise en charge de l’activité physique. Il est donc essentiel d’investir dans le sport santé, les gains en santé (et en lien social) sont avérés, et à la mesure des gains financiers.
Je parle également dans mon livre du sujet du certificat médical de non-contre-indication de la pratique sportive. C’est pour moi un non-sens pour 3 raisons :
- Tout d’abord, il n’y a aucune preuve de l’efficacité de ce certificat pour prévenir des accidents liés à l’activité physique,
- Deuxièmement, interdire pour certains patients la pratique d’un sport revient à dire que le sport est un « danger » et donc encourager l’inactivité,
- Enfin, c’est un frein à la pratique du sport car cela dissuade certaines personnes à aller au bout d’une démarche physique et sportive.
Heureusement des évolutions apparaissent. Le certificat de non-contradiction n’est plus obligatoire par exemple pour les enfants désireux de rejoindre un club ; c’est encourageant ! »
Comment les entreprises, en générale, et les acteurs économiques du monde du sport, peuvent contribuer concrètement à cette initiative ?
« C’est simple : En développant des offres privées sport santé, adaptées au public et à la cible. Je prends l’exemple du public féminin. Il faut développer des offres genrées, car les femmes sont, aujourd’hui, les plus touchées par la sédentarité et l’inactivité physique et sportive. Aussi, l’accompagnement pendant la grossesse sur ces sujets, n’est pas assez développé à mon sens.
Il faut chercher les relais pour co-financer le dispositif. Trouver des entreprises partenaires qui supporteraient, pour partie, la démarche par exemple, et permettraient de limiter les coûts pour le patient. La mise en place dans chaque entreprise d’un « préventeur santé », serait pour moi, nécessaire dans les années à venir. Il serait, à la fois, garant des bonnes pratiques en matière de mobilité et d’activités, et acteur de la cohésion sociale dans l’organisation. »
Quels liens entre la DSSO et la productivité au travail ? Et votre avis sur le télétravail ?
« Il est prouvé que l’on est plus productif lorsqu’on bouge plus. Il est important de casser la sédentarité par des actions simples. Se lever lors d’une réunion, continuer sa discussion en bougeant dans la pièce, marcher quand on est au téléphone, faire un point avec un collègue en se baladant. Les gens pensent que le mouvement casse la concentration, ou ont peut-être peur de la réaction des autres, face à ce comportement. Or, il faut le faire plus, et préparer vos étudiants, à faire tout ce qu’ils peuvent en marchant.
L’entreprise doit encourager également, les modes de déplacement actifs, pour se rendre sur les lieux de travail en proposant, par exemple, le remboursement des frais kilométriques vélo. Mais, je suis favorable au télétravail aussi ! Il faut cependant que les personnes puissent bouger même chez elles. C’est un sujet auquel il faudra aussi penser. »
AMOS a mis en place avec l’Université de Bordeaux une chaire « Sport, développement durable et territoires », votre manifeste pour le mouvement n’est-il pas avant tout un manifeste écologique ?
« Absolument. D’ailleurs, il est fondamental de penser, les 3 sujets SPORT, ECOLOGIE et SANTE, ensemble. Les axes entre sport et écologie sont les suivants pour moi : Il faut arrêter de diffuser des images des sportifs à la TV ou sur le terrain en train de boire dans des bouteilles en plastiques. C’est mauvais pour la santé et pour la planète ! Il faut améliorer, notre gestion des déchets, notamment, lors d’évènements sportifs. Il faut aussi se poser la question du mode de déplacement pour aller voir un match ou faire du sport. Je suis encore outré de voir que la majorité des spectateurs du RCS ou de la SIG, par exemple, viennent en voiture, voir un match alors qu’une grande majorité habite, à moins de 5km, des lieux. Il faut que les complexes sportifs fassent, la promotion des modes actifs, de déplacements, et repensent leurs équipements, pour encourager ces modes de déplacements (plus d’arceaux à vélos…). Les joueurs et sportifs ont également un rôle d’exemplarité. Voir chaque joueur arriver au match, seul, dans un 4x4, est une absurdité et un déni d’écologie de santé et de sport ! »
Docteur Feltz, un grand MERCI pour vos explications et le partage de votre vision sur le sujet du Sport Santé.
J’invite nos lecteurs à se plonger dans votre livre plein de bon sens et d’espoir.
Propos recueillis en Février par Mathilde Foesser Directrice du Campus AMOS Strasbourg
Camille NAUDE, Directrice de «l’AMOS WOMEN’S FRENCH CUP»
Avec « Osez c’est déjà vaincre » la devise de son premier club de football où elle jouait, Camille NAUDE a veillé à sa mise en pratique depuis : tant dans sa vie sportive que professionnelle. Sur le terrain, d’abord, cette devise l’a aidée à apprendre à viser le haut niveau, qu’elle a effectivement atteint au TFC de 15 à 21 ans avant de clore sa carrière à Muret. De 11 à 15 ans, elle a connu l’expérience enrichissante de jouer dans une équipe mixte, ce qui était encore osé dans ces années où l’idée de mixité était moins reconnue que maintenant. Elle a ainsi joué dans les divisions 1 et 2 puis la 3 à un niveau interrégional. Sur le terrain professionnel, elle a très vite osé aussi, après l’obtention de son diplôme en droit pour devenir auto-entrepreneure et se jeter dans l’aventure de My Sport Agency, qu’elle a créée avec Audric AURIEL, son associé. Depuis, elle dirige le seul tournoi de football féminin de clubs du haut niveau en Europe. Le succès de cette compétition a bénéficié dans le passé de la confiance accordée par des grands clubs : en 2017 pour la première édition Manchester City, Liverpool, Montpellier et l’OL étaient présents. L’évènement débouche aujourd’hui sur un tournoi dénommé « AMOS Women’s French Cup », depuis le naming d’AMOS Business School signé par Patrick Touati, Président Fondateur de l’école. Les équipes invitées pour 2021 sont en cours de finalisation. A 32 ans, Camille NAUDE ose sans cesse et réussit ; ajoutant des victoires à son palmarès sans jamais entamer sa modestie : chapeau !
Comment s’est construit ce Tournoi référence ?
« Par des rencontres en grande partie. Outre celle avec mon associé qui a été décisive, j’ai sollicité en 2017 un rendez-vous avec Arnaud Barbazange le directeur des sports de Toulouse, travaillant sous l’autorité de Laurence Arribagé, adjointe dans ce secteur et soutien à notre projet. En deux mois, l’idée du tournoi de football féminin que j’avais imaginé a commencé à prendre corps. Un petit comité de pilotage à quatre s’est constitué avec la Ville qui a élaboré un argumentaire et un dossier ayant convaincu la Municipalité. J’ai constaté qu’il y avait peu de matches officiels de l’équipe de France dans le sud. De plus il n’y a pas de tournoi référence en Europe, voire dans le monde, puisqu’aux USA l’« International Champion’s Cup» ( ICC) est un tournoi féminin et masculin, donc différent du nôtre. Avec ces premières éditions, la Fédération Française de Football (FFF) a un bon œil sur nous, que l’influence sur les réseaux sociaux contribue à faire grandir. La quatrième édition de 2021 reçoit le soutien de la Ville, du Département et de la Région auxquels se joint la Ligue Occitanie de la FFF. Pour nous, ces soutiens sont importants. Notre agence est la régie commerciale de l’association Sport INCUB qui est l’organisatrice du tournoi. Elle est dirigée par un COPIL de dix personnes. My Sport Agency est en charge de l’image et de la marque du Tournoi pour l’association. Notre équipe de l’agence comprend six salariés et la recherche de partenaires est essentielle. »Quels sont vos partenaires ?
« Notre partenaire de la « première heure » comme on dit est la Mutuelle du Rempart qui marque notre volonté, dans toutes nos actions, de travailler dans la proximité. Ce sponsor toulousain est indépendant et nous souhaitons une reconduction pour 2021. Ce qui est aussi le cas pour la Parapharmacie La Fayette, qui est un grand groupe installé dans la ville, venue étoffer nos partenariats, rejoint par ENGIE et depuis deux ans par Burger King. Ce sont tous ceux, partenaires avec Audi et le Groupe Jimenez, avec qui la discussion pour la prochaine édition est en cours. La FFF est un soutien officiel important. Burger King, Elvis Optique seront là cet été, tout comme les institutionnels territoriaux. Airbus était à nos côtés mais dans le contexte de la pandémie, la situation est incertaine. AMOS, bien sûr, avec qui nous avons déjà travaillé dès l’ouverture de son campus, la même année que notre tournoi, par l’intermédiaire de sa Directrice Audrey Léger. Patrick Touati, président fondateur, Sylvestre Louis son DG tout comme Vanessa Mire et Riad Ouled ont participé à finaliser ce partenariat avec l’école. Un naming a été ainsi établi pour 3 ans par le groupe AMOS avec en ligne de mire l’édition de cet été qui se déroulera les 4 et 6 août prochain. »Vous favorisez un maillage territorial ?
« Dans toutes les actions et évènements, c’est évidemment un fil rouge qui nous guide. Nos liens avec Colomiers ou avec la Ligue occitane de handball illustrent cette orientation, qui est dans notre ADN. Nous avons également un projet avec Tournefeuille. Mais notre culture de la proximité se vérifie aussi dans un autre registre de l’Agence : celui de l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau. Ainsi nous accompagnons Maxime Valet, médaillé olympique en escrime aux Jeux de Rio en 2016 qui totalise 5 médailles au total. Aujourd’hui, nous accompagnons des joueurs du rugby -fauteuil qui se préparent pour les JOP de Tokyo prévus cette année. Il y a également le boxeur Mohamed Mimoune champion du monde des supers légers. »Vous avez des objectifs sociaux et éducatifs aussi ?
« Ils sont portés par Sport Incub et en marge du tournoi. Ils sont complémentaires pour nous dans cette proximité avec le territoire et dans l’ouverture à des publics qui ne peuvent pas toujours accéder aux grands évènements ou qui sont victimes de stéréotypes, comme c’est le cas pour les femmes. Ainsi, pour la Coupe du Monde de foot féminin en France, nous avions une classe de 6éme issue d’un collège situé en QPV (quartier prioritaire pour la Ville) pour qui un match de coupe du monde n’était pas du tout accessible. Des ateliers sont également organisés toute l’année dans les écoles. »Quel impact du tournoi sur les étudiants ?
« Le tournoi est devenu, pour les étudiants, un incroyable terrain de jeu et d'expérimentation. Ils l’ont connu en même temps que l’ouverture du campus où j’enseigne. Stagiaires ou bénévoles, l’évènement a ouvert ses portes depuis le début aux apprentis AMOSciens et il a été nourri aussi par leur implication et leur sérieux. On oublie très souvent de mettre en évidence les capacités créatrices de cette génération avide d’expériences pour ouvrir des chemins en lien avec les valeurs, qu’il s’agisse du sport féminin et en particulier de la mixité ».
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°667 du 05 au 11 avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.Camille NAUDE, Directrice de «l’AMOS WOMEN’S FRENCH CUP»
Avec « Osez c’est déjà vaincre » la devise de son premier club de football où elle jouait, Camille NAUDE a veillé à sa mise en pratique depuis : tant dans sa vie sportive que professionnelle. Sur le terrain, d’abord, cette devise l’a aidée à apprendre à viser le haut niveau, qu’elle a effectivement atteint au TFC de 15 à 21 ans avant de clore sa carrière à Muret. De 11 à 15 ans, elle a connu l’expérience enrichissante de jouer dans une équipe mixte, ce qui était encore osé dans ces années où l’idée de mixité était moins reconnue que maintenant. Elle a ainsi joué dans les divisions 1 et 2 puis la 3 à un niveau interrégional. Sur le terrain professionnel, elle a très vite osé aussi, après l’obtention de son diplôme en droit pour devenir auto-entrepreneure et se jeter dans l’aventure de My Sport Agency, qu’elle a créée avec Audric AURIEL, son associé. Depuis, elle dirige le seul tournoi de football féminin de clubs du haut niveau en Europe. Le succès de cette compétition a bénéficié dans le passé de la confiance accordée par des grands clubs : en 2017 pour la première édition Manchester City, Liverpool, Montpellier et l’OL étaient présents. L’évènement débouche aujourd’hui sur un tournoi dénommé « AMOS Women’s French Cup », depuis le naming d’AMOS Business School signé par Patrick Touati, Président Fondateur de l’école. Les équipes invitées pour 2021 sont en cours de finalisation. A 32 ans, Camille NAUDE ose sans cesse et réussit ; ajoutant des victoires à son palmarès sans jamais entamer sa modestie : chapeau !
Comment s’est construit ce Tournoi référence ?
« Par des rencontres en grande partie. Outre celle avec mon associé qui a été décisive, j’ai sollicité en 2017 un rendez-vous avec Arnaud Barbazange le directeur des sports de Toulouse, travaillant sous l’autorité de Laurence Arribagé, adjointe dans ce secteur et soutien à notre projet. En deux mois, l’idée du tournoi de football féminin que j’avais imaginé a commencé à prendre corps. Un petit comité de pilotage à quatre s’est constitué avec la Ville qui a élaboré un argumentaire et un dossier ayant convaincu la Municipalité. J’ai constaté qu’il y avait peu de matches officiels de l’équipe de France dans le sud. De plus il n’y a pas de tournoi référence en Europe, voire dans le monde, puisqu’aux USA l’« International Champion’s Cup» ( ICC) est un tournoi féminin et masculin, donc différent du nôtre. Avec ces premières éditions, la Fédération Française de Football (FFF) a un bon œil sur nous, que l’influence sur les réseaux sociaux contribue à faire grandir. La quatrième édition de 2021 reçoit le soutien de la Ville, du Département et de la Région auxquels se joint la Ligue Occitanie de la FFF. Pour nous, ces soutiens sont importants. Notre agence est la régie commerciale de l’association Sport INCUB qui est l’organisatrice du tournoi. Elle est dirigée par un COPIL de dix personnes. My Sport Agency est en charge de l’image et de la marque du Tournoi pour l’association. Notre équipe de l’agence comprend six salariés et la recherche de partenaires est essentielle. »Quels sont vos partenaires ?
« Notre partenaire de la « première heure » comme on dit est la Mutuelle du Rempart qui marque notre volonté, dans toutes nos actions, de travailler dans la proximité. Ce sponsor toulousain est indépendant et nous souhaitons une reconduction pour 2021. Ce qui est aussi le cas pour la Parapharmacie La Fayette, qui est un grand groupe installé dans la ville, venue étoffer nos partenariats, rejoint par ENGIE et depuis deux ans par Burger King. Ce sont tous ceux, partenaires avec Audi et le Groupe Jimenez, avec qui la discussion pour la prochaine édition est en cours. La FFF est un soutien officiel important. Burger King, Elvis Optique seront là cet été, tout comme les institutionnels territoriaux. Airbus était à nos côtés mais dans le contexte de la pandémie, la situation est incertaine. AMOS, bien sûr, avec qui nous avons déjà travaillé dès l’ouverture de son campus, la même année que notre tournoi, par l’intermédiaire de sa Directrice Audrey Léger. Patrick Touati, président fondateur, Sylvestre Louis son DG tout comme Vanessa Mire et Riad Ouled ont participé à finaliser ce partenariat avec l’école. Un naming a été ainsi établi pour 3 ans par le groupe AMOS avec en ligne de mire l’édition de cet été qui se déroulera les 4 et 6 août prochain. »Vous favorisez un maillage territorial ?
« Dans toutes les actions et évènements, c’est évidemment un fil rouge qui nous guide. Nos liens avec Colomiers ou avec la Ligue occitane de handball illustrent cette orientation, qui est dans notre ADN. Nous avons également un projet avec Tournefeuille. Mais notre culture de la proximité se vérifie aussi dans un autre registre de l’Agence : celui de l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau. Ainsi nous accompagnons Maxime Valet, médaillé olympique en escrime aux Jeux de Rio en 2016 qui totalise 5 médailles au total. Aujourd’hui, nous accompagnons des joueurs du rugby -fauteuil qui se préparent pour les JOP de Tokyo prévus cette année. Il y a également le boxeur Mohamed Mimoune champion du monde des supers légers. »Vous avez des objectifs sociaux et éducatifs aussi ?
« Ils sont portés par Sport Incub et en marge du tournoi. Ils sont complémentaires pour nous dans cette proximité avec le territoire et dans l’ouverture à des publics qui ne peuvent pas toujours accéder aux grands évènements ou qui sont victimes de stéréotypes, comme c’est le cas pour les femmes. Ainsi, pour la Coupe du Monde de foot féminin en France, nous avions une classe de 6éme issue d’un collège situé en QPV (quartier prioritaire pour la Ville) pour qui un match de coupe du monde n’était pas du tout accessible. Des ateliers sont également organisés toute l’année dans les écoles. »Quel impact du tournoi sur les étudiants ?
« Le tournoi est devenu, pour les étudiants, un incroyable terrain de jeu et d'expérimentation. Ils l’ont connu en même temps que l’ouverture du campus où j’enseigne. Stagiaires ou bénévoles, l’évènement a ouvert ses portes depuis le début aux apprentis AMOSciens et il a été nourri aussi par leur implication et leur sérieux. On oublie très souvent de mettre en évidence les capacités créatrices de cette génération avide d’expériences pour ouvrir des chemins en lien avec les valeurs, qu’il s’agisse du sport féminin et en particulier de la mixité ».
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°667 du 05 au 11 avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.Albant Coutant, Directeur de SPORTiNFINITE
Alban Coutant a rencontré le sport par hasard, comme quoi, « le hasard fait bien les choses », y compris dans le sport business. Il incarne un parcours professionnel désormais bien connu et issu du monde des affaires, visant à repérer sur le marché du sport de nouveaux débouchés. Ce profil peut constituer une source d’inspiration pour la génération d’étudiants appelés à devenir les managers de demain : ils l’ont approchée le 25 février dernier à AMOS Toulouse avec lui et avec Vincent Bot, enseignant sur le campus. Alban fait partie de ces « Digital Explorers » qui défrichent le terrain et défrisent par leurs innovations. Il a commencé avec une start-up qui se développe avec succès pour piloter aujourd’hui la 1ère plateforme digitale à réellement 360° en France. SPORTiNFINITE Il l’a aussi cofondée. De quoi s’agit-il ? SPORTiNFINITE est une joint-venture de plusieurs structures, toutes digitales, qui s’adresse aux clubs de haut niveau mais aussi aux sports amateurs sur tout l’hexagone. Si le mariage de l’informatique industrielle et du Big Data offre de nouvelles perspectives aux poids lourds du secteur (GE, Bosch ou Siemens), il est aussi une source de développement dans le sport professionnel et amateur sur le marché des plates-formes numériques. CQFD.
En quoi SPORTiNFiNITE est-elle innovante ?
« Elle l’est parce qu’elle propose une plateforme digitale 360° et qu’elle est la seule à ce jour à réellement le mettre en œuvre. C’est-à-dire qu’elle regroupe la billetterie, la boutique, les buvettes, les accréditations, les contrôle d'accès, le cashless, la fidélité, la gestion commerciale, l’application mobile et enfin un site institutionnel. Nous équipons les clubs pour leur permettre de collecter de la data et l’exploiter. Avec cette offre nous équipons des clubs professionnels de Football (Ligue 1 et Ligue 2), de Rugby (Top14, Pro D2 , Nationale) , de Handball (Proligue), de Hockey (D1) ainsi que des Fédérations comme la FFVELO par exemple. Aux clubs amateurs ou ayant un budget d'investissement très faible, nous proposons d'utiliser la plateforme mutualisée SPORTiNFINITE. Avec cette offre nous équipons des clubs de divisions amateurs (Fédéral 1) ou encore des clubs d'athlétisme, de natation ..Nous favorisons la connexion avec les clubs locaux comme le Toulouse Basket Club qui évolue en National . Sans oublier le séminaire du 25 février dernier où le Directeur Markéting du Stade Toulousain était présent. Dans le même temps les organisateurs d’événements sportifs, parmi lesquels les clubs professionnels, ont successivement dématérialisé toutes les fonctions nécessaires à l’organisation de leur modèle économique : ils se retrouvent maintenant avec une myriade de solutions stratifiées, isolées, qui ont bien du mal à délivrer du « smart data », de la donnée intelligente, d’où SPORTINFINITE »
Quels coûts pour les clubs ?
« Nous nous adressons à toutes les ligues et tous les clubs sportifs, particulièrement à ceux qui souhaitent précisément à budget et moyens humains constants, déployer un maximum d'outils digitaux. C’est un service adapté aux objectifs et moyens du club avec la totale transversalité des données. Mais la data reste propriété du club. Tous nos modules sont nativement intégrés au CRM. Etant donné qu'il n'y a pas d'interface ou de connecteurs à développer entre les modules, nous permettons de réduire les coûts de mise en œuvre tout en augmentant l'efficience de chaque module et la transversalité des stratégies Marketing. Nous proposons une offre en marque blanche avec base de données dédiée. A titre d’exemple , le lancement du programme de fidélité MyESTAC, le cashless au RC Vannes ou encore la billetterie placée avec panier unique à la JS Cherbourg qui, depuis le déploiement de notre outil, a augmenté ses ventes billetterie de 20%..À l'UBB aussi, dans le cadre du déploiement de notre CRM et de notre gestion commerciale, nous lançons un portail BtoB pour les partenaires. Ce portail intégrera un annuaire avec messagerie privative, un espace de commande et de transfert de places, un réseau social dédié aux partenaires. Nous allons aussi dématérialiser les bracelets d'accès aux espaces hospitalité sur le même titre que l’accès au stade. Nous souhaitons rester disruptif et toujours apporter une vision nouvelle sur ce marché à des clubs qui n'ont peut être pas la capacité ou l'envie de payer des développements sur mesure. Nous couvrons désormais la grande majorité des besoins digitaux des clubs et allons continuer à faire évoluer nos road-maps sur l'ensemble des modules en étroite collaboration avec nos clients dans les ateliers que nous organisons comme avec le Stade Nantais récemment. Mais nous sommes aussi en lien avec les grandes collectivités ( Région, département) avec lesquelles nous travaillons parfois depuis des années pour les 24 H du Mans ou les Fêtes Maritimes de Brest. »Quel avenir pour les métiers digitaux ?
« Il est ouvert ! Pour nous par exemple avec un seul et même entrepôt de données et leur transversalité nous gérons à SPORTiNFINITE tous les métiers du digital, secteur en plein essor. Nous sommes une vingtaine de permanents et jusqu’à 45 personnes en période fortes avec notre assistance. 2 développeurs nous ont rejoint l’année dernière et nous prévoyons d’agrandir l’équipe avec de jeunes talents sur les métiers de gestion de projets et du business développement. Le marché du digital est une perspective concrète de débouchés pour les étudiants en sport business. L’accueil des stagiaires s’inscrit dans notre stratégie qu’il s’agisse du commercial, de chef de projet et du marketing. Comme notre plate forme à 360° s’adresse à tout le monde au-delà de l’univers sportif les métiers du digital vont continuer d’être attractifs et divers. Comme quoi parfois le dicton populaire du « On ne met pas tous ses œufs dans le même panier » n’est pas toujours pertinent : notre panier digital est ouvert à tous les apports ! » Crédits photos : Sport Stratégies - SPORTiNFINITEArticlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°663 du 08 au 14 mars 2021.
Albant Coutant, Directeur de SPORTiNFINITE
Alban Coutant a rencontré le sport par hasard, comme quoi, « le hasard fait bien les choses », y compris dans le sport business. Il incarne un parcours professionnel désormais bien connu et issu du monde des affaires, visant à repérer sur le marché du sport de nouveaux débouchés. Ce profil peut constituer une source d’inspiration pour la génération d’étudiants appelés à devenir les managers de demain : ils l’ont approchée le 25 février dernier à AMOS Toulouse avec lui et avec Vincent Bot, enseignant sur le campus. Alban fait partie de ces « Digital Explorers » qui défrichent le terrain et défrisent par leurs innovations. Il a commencé avec une start-up qui se développe avec succès pour piloter aujourd’hui la 1ère plateforme digitale à réellement 360° en France. SPORTiNFINITE Il l’a aussi cofondée. De quoi s’agit-il ? SPORTiNFINITE est une joint-venture de plusieurs structures, toutes digitales, qui s’adresse aux clubs de haut niveau mais aussi aux sports amateurs sur tout l’hexagone. Si le mariage de l’informatique industrielle et du Big Data offre de nouvelles perspectives aux poids lourds du secteur (GE, Bosch ou Siemens), il est aussi une source de développement dans le sport professionnel et amateur sur le marché des plates-formes numériques. CQFD.
En quoi SPORTiNFiNITE est-elle innovante ?
« Elle l’est parce qu’elle propose une plateforme digitale 360° et qu’elle est la seule à ce jour à réellement le mettre en œuvre. C’est-à-dire qu’elle regroupe la billetterie, la boutique, les buvettes, les accréditations, les contrôle d'accès, le cashless, la fidélité, la gestion commerciale, l’application mobile et enfin un site institutionnel. Nous équipons les clubs pour leur permettre de collecter de la data et l’exploiter. Avec cette offre nous équipons des clubs professionnels de Football (Ligue 1 et Ligue 2), de Rugby (Top14, Pro D2 , Nationale) , de Handball (Proligue), de Hockey (D1) ainsi que des Fédérations comme la FFVELO par exemple. Aux clubs amateurs ou ayant un budget d'investissement très faible, nous proposons d'utiliser la plateforme mutualisée SPORTiNFINITE. Avec cette offre nous équipons des clubs de divisions amateurs (Fédéral 1) ou encore des clubs d'athlétisme, de natation ..Nous favorisons la connexion avec les clubs locaux comme le Toulouse Basket Club qui évolue en National . Sans oublier le séminaire du 25 février dernier où le Directeur Markéting du Stade Toulousain était présent. Dans le même temps les organisateurs d’événements sportifs, parmi lesquels les clubs professionnels, ont successivement dématérialisé toutes les fonctions nécessaires à l’organisation de leur modèle économique : ils se retrouvent maintenant avec une myriade de solutions stratifiées, isolées, qui ont bien du mal à délivrer du « smart data », de la donnée intelligente, d’où SPORTINFINITE »
Quels coûts pour les clubs ?
« Nous nous adressons à toutes les ligues et tous les clubs sportifs, particulièrement à ceux qui souhaitent précisément à budget et moyens humains constants, déployer un maximum d'outils digitaux. C’est un service adapté aux objectifs et moyens du club avec la totale transversalité des données. Mais la data reste propriété du club. Tous nos modules sont nativement intégrés au CRM. Etant donné qu'il n'y a pas d'interface ou de connecteurs à développer entre les modules, nous permettons de réduire les coûts de mise en œuvre tout en augmentant l'efficience de chaque module et la transversalité des stratégies Marketing. Nous proposons une offre en marque blanche avec base de données dédiée. A titre d’exemple , le lancement du programme de fidélité MyESTAC, le cashless au RC Vannes ou encore la billetterie placée avec panier unique à la JS Cherbourg qui, depuis le déploiement de notre outil, a augmenté ses ventes billetterie de 20%..À l'UBB aussi, dans le cadre du déploiement de notre CRM et de notre gestion commerciale, nous lançons un portail BtoB pour les partenaires. Ce portail intégrera un annuaire avec messagerie privative, un espace de commande et de transfert de places, un réseau social dédié aux partenaires. Nous allons aussi dématérialiser les bracelets d'accès aux espaces hospitalité sur le même titre que l’accès au stade. Nous souhaitons rester disruptif et toujours apporter une vision nouvelle sur ce marché à des clubs qui n'ont peut être pas la capacité ou l'envie de payer des développements sur mesure. Nous couvrons désormais la grande majorité des besoins digitaux des clubs et allons continuer à faire évoluer nos road-maps sur l'ensemble des modules en étroite collaboration avec nos clients dans les ateliers que nous organisons comme avec le Stade Nantais récemment. Mais nous sommes aussi en lien avec les grandes collectivités ( Région, département) avec lesquelles nous travaillons parfois depuis des années pour les 24 H du Mans ou les Fêtes Maritimes de Brest. »Quel avenir pour les métiers digitaux ?
« Il est ouvert ! Pour nous par exemple avec un seul et même entrepôt de données et leur transversalité nous gérons à SPORTiNFINITE tous les métiers du digital, secteur en plein essor. Nous sommes une vingtaine de permanents et jusqu’à 45 personnes en période fortes avec notre assistance. 2 développeurs nous ont rejoint l’année dernière et nous prévoyons d’agrandir l’équipe avec de jeunes talents sur les métiers de gestion de projets et du business développement. Le marché du digital est une perspective concrète de débouchés pour les étudiants en sport business. L’accueil des stagiaires s’inscrit dans notre stratégie qu’il s’agisse du commercial, de chef de projet et du marketing. Comme notre plate forme à 360° s’adresse à tout le monde au-delà de l’univers sportif les métiers du digital vont continuer d’être attractifs et divers. Comme quoi parfois le dicton populaire du « On ne met pas tous ses œufs dans le même panier » n’est pas toujours pertinent : notre panier digital est ouvert à tous les apports ! » Crédits photos : Sport Stratégies - SPORTiNFINITEArticlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°663 du 08 au 14 mars 2021.
Arnaud RIETSCH Directeur Basket Center
A 31 ans cet homme du rebond ce qui est naturel pour ce basketteur se rêvait à 5 ans au plus haut niveau comme tous les garçons de son âge. Joueur en championnat de France dans les catégories jeunes, membre du Pôle Espoirs dans la Bas Rhin notre alsacien se résout au choix cornélien de privilégier sa formation avec un BTS en management puis un Master en commerce et marketing au CNAM. A défaut de réaliser un Dunk mémorable Arnaud choisira le côté business du panier pour en faire commerce. D’abord en alternance dans une zone de loisirs proche de Strasbourg où il a conjugué très tôt sports et commercialisation, tels le mini-golf version fluo synonyme de loisirs ou encore le Laser Games pour au final devenir le responsable de ce parc. Parcours sans faute auquel il ajoute une aventure inédite dans le pilotage d’un nouveau concept d’équipement sportif, le 1er en France appelé à se multiplier quel que soit le sport : mais ici c’est le Basket qu’on se le dise !
Quel est le moteur de votre carrière ?
« Sans hésitation aucune, le sport et le commerce sont les deux passions dont je constate avec plaisir qu’elles sont au cœur de votre Ecole. C’est ce qui me guide depuis le début et dont les acquis me servent aujourd’hui dans le management sportif. Les années passées à ProwebCE où j’ai travaillé avec les Comités d’Entreprises que ce soit dans le Grand Est ou à Aix en Provence m’ont permis de développer une culture du partenariat qui est également la force du concept Basket Center. A partir de mon expérience professionnelle au « Soccer Park » à Strasbourg (groupe LE FIVE) je me suis familiarisé avec ces pratiques nouvelles en plein essor qu’il s’agisse du sport en entreprise, du Padel-Tennis ou encore du foot à 5, l’exemple pionnier né hors de l’univers fédéral. Autant de pratiques en vogue chez les jeunes mais pas que dont il faut faciliter l’accès tout en assurant une performance économique. »Comment êtes-vous devenu Directeur du « Basket Center » ?
« J’ai toujours gardé dans un coin de ma tête l’envie de travailler dans le basket, mais sans savoir précisément comment. Curieusement la période de confinement m’a été utile pour donner des contours précis à ce qui était flou quand j’ai découvert qu’un projet de centre de basket pour tous avait mûri il y a 5 ans sous la houlette de son initiateur, Denis Oehler le président du Comité Départemental (CD67) du basket du Bas Rhin. Après mon expérience de gestion du centre Soccer Park, j’ai été recruté en septembre 2020 comme Directeur du Développement du basket au sein du CD67 ayant une expérience en commerce, marketing et management jugée intéressante par les élus. Après réflexion, c’était une décision presque naturelle et c’est un plaisir de retrouver le monde de la balle orange. »
Quel est le business model de ce « Basket Center »?
« A la fois simple et audacieux ! Simple parce qu’il est né de la réponse à apporter aux amateurs de basket comme aux professionnels et audacieux parce qu’il en fallait pour que le monde fédéral prenne acte de la nouvelle ère dans laquelle le sport était entré et sans se renier. Ce nouveau business model de l’équipement sportif est donc le fruit de deux éléments décisifs : la prise de conscience fédérale des évolutions qui affectent son sport sous toutes ses formes comme le « 3 contre 3 » qui sera olympique à Tokyo et Paris. Et qu’il faut pouvoir accueillir, sans le restreindre aux seuls licenciés. En second lieu, il fallait reconnaître la nécessité d’un partenariat ouvert pour assurer le financement (investissement et fonctionnement) au-delà des seules subventions publiques en régression durablement. Le projet s’élève à 5 millions € HT répartis entre 3 banques, la Région Grand Est, le Département, la ville de Strasbourg et 500.000 € venant de l’Agence Nationale du Sport. Le Département, la Ville et la Région recourent à la location pour leurs publics. Les bénéfices de la gestion permettront au CD67 de continuer à mener des actions et à développer le basket Bas-Rhinois sous toutes ses formes. Dans le même temps le complexe bénéficie d’un sponsoring de la société Eberhardt à Strasbourg, premier sponsor officiel. Auquel s’ajoute un mécénat américain de la fondation Timken de 80.000 dollars et un financement participatif. De nombreuses autres entreprises proches de nos valeurs devraient rejoindre l’aventure d’ici l’ouverture prévue à la rentrée 2021. »Quels sont ses atouts ?
« Le Basket Center est un projet innovant qui permet de proposer une offre sur mesure où tout le monde y trouvera son compte. L’objectif est d’en faire un véritable lieu de vie sur Strasbourg. D’une surface de 3000 m2 situé sur une artère très passante de l’Eurométropole de Strasbourg et en face du stade de la Meinau, ce complexe sportif est destiné à ceux qui veulent pratiquer le basket bien sûr, mais aussi l’escalade, le badminton, le volley tant pour les scolaires, les clubs, les entreprises ou le grand public. Le principe de l’accès passe par une location des terrains à l’heure. Un restaurant géré par le CD67 complète une offre très diversifiée avec une salle de préparation physique, un espace bien-être, un Proshop et un espace anniversaires pour les enfants. Les modules de préparation physique sont ceux de la célèbre TP Academy à Lyon (société Zainok de Stéphane Risacher). Nous venons également de signer avec la société NGTV Expérience qui permettra aux joueurs de retrouver la vidéo de leur match directement au restaurant mais aussi en ligne. Un partenariat avec Ekinsport et Nike va également être annoncé dans les prochains jours, ces choix permettront, on l’espère, d’offrir une expérience unique aux utilisateurs.
Quelle est la place du Comité et de la Ligue de Basket ?
« Le Basket Center accueillera également le personnel du CD67 et l’antenne Alsace de la Ligue Grand Est au nombre de 15 salariés. Le comité du Bas Rhin est le 5ème de France avec 94 clubs et 15.000 licenciés : il est soutenu par la FFBB particulièrement ouverte aux évolutions de son sport et désireuse de s’engager dans de nouvelles pratiques comme l’e-sport. Enfin parmi ses innovations le Basket Center privilégie le Développement Durable avec une toiture végétalisée, des panneaux photovoltaïques et un projet de potager destiné au restaurant du complexe. Tous ces atouts du premier équipement sportif de ce type en France sont le fruit du mouvement sportif et des acteurs territoriaux publics comme privés. Ce nouveau modèle d’équipement présente des opportunités pour vos étudiants ayant déjà commencé à travailler avec Mathilde Foesser la directrice du campus alsacien. Des projets communs de développement avec un partenariat avec AMOS contribuerait au renouveau du modèle sportif et économique avec l’accès à de nouveaux métiers issus de ces équipements d’avenir »
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°661 du 15 au 21 février 2021.
Arnaud RIETSCH Directeur Basket Center
A 31 ans cet homme du rebond ce qui est naturel pour ce basketteur se rêvait à 5 ans au plus haut niveau comme tous les garçons de son âge. Joueur en championnat de France dans les catégories jeunes, membre du Pôle Espoirs dans la Bas Rhin notre alsacien se résout au choix cornélien de privilégier sa formation avec un BTS en management puis un Master en commerce et marketing au CNAM. A défaut de réaliser un Dunk mémorable Arnaud choisira le côté business du panier pour en faire commerce. D’abord en alternance dans une zone de loisirs proche de Strasbourg où il a conjugué très tôt sports et commercialisation, tels le mini-golf version fluo synonyme de loisirs ou encore le Laser Games pour au final devenir le responsable de ce parc. Parcours sans faute auquel il ajoute une aventure inédite dans le pilotage d’un nouveau concept d’équipement sportif, le 1er en France appelé à se multiplier quel que soit le sport : mais ici c’est le Basket qu’on se le dise !
Quel est le moteur de votre carrière ?
« Sans hésitation aucune, le sport et le commerce sont les deux passions dont je constate avec plaisir qu’elles sont au cœur de votre Ecole. C’est ce qui me guide depuis le début et dont les acquis me servent aujourd’hui dans le management sportif. Les années passées à ProwebCE où j’ai travaillé avec les Comités d’Entreprises que ce soit dans le Grand Est ou à Aix en Provence m’ont permis de développer une culture du partenariat qui est également la force du concept Basket Center. A partir de mon expérience professionnelle au « Soccer Park » à Strasbourg (groupe LE FIVE) je me suis familiarisé avec ces pratiques nouvelles en plein essor qu’il s’agisse du sport en entreprise, du Padel-Tennis ou encore du foot à 5, l’exemple pionnier né hors de l’univers fédéral. Autant de pratiques en vogue chez les jeunes mais pas que dont il faut faciliter l’accès tout en assurant une performance économique. »Comment êtes-vous devenu Directeur du « Basket Center » ?
« J’ai toujours gardé dans un coin de ma tête l’envie de travailler dans le basket, mais sans savoir précisément comment. Curieusement la période de confinement m’a été utile pour donner des contours précis à ce qui était flou quand j’ai découvert qu’un projet de centre de basket pour tous avait mûri il y a 5 ans sous la houlette de son initiateur, Denis Oehler le président du Comité Départemental (CD67) du basket du Bas Rhin. Après mon expérience de gestion du centre Soccer Park, j’ai été recruté en septembre 2020 comme Directeur du Développement du basket au sein du CD67 ayant une expérience en commerce, marketing et management jugée intéressante par les élus. Après réflexion, c’était une décision presque naturelle et c’est un plaisir de retrouver le monde de la balle orange. »
Quel est le business model de ce « Basket Center »?
« A la fois simple et audacieux ! Simple parce qu’il est né de la réponse à apporter aux amateurs de basket comme aux professionnels et audacieux parce qu’il en fallait pour que le monde fédéral prenne acte de la nouvelle ère dans laquelle le sport était entré et sans se renier. Ce nouveau business model de l’équipement sportif est donc le fruit de deux éléments décisifs : la prise de conscience fédérale des évolutions qui affectent son sport sous toutes ses formes comme le « 3 contre 3 » qui sera olympique à Tokyo et Paris. Et qu’il faut pouvoir accueillir, sans le restreindre aux seuls licenciés. En second lieu, il fallait reconnaître la nécessité d’un partenariat ouvert pour assurer le financement (investissement et fonctionnement) au-delà des seules subventions publiques en régression durablement. Le projet s’élève à 5 millions € HT répartis entre 3 banques, la Région Grand Est, le Département, la ville de Strasbourg et 500.000 € venant de l’Agence Nationale du Sport. Le Département, la Ville et la Région recourent à la location pour leurs publics. Les bénéfices de la gestion permettront au CD67 de continuer à mener des actions et à développer le basket Bas-Rhinois sous toutes ses formes. Dans le même temps le complexe bénéficie d’un sponsoring de la société Eberhardt à Strasbourg, premier sponsor officiel. Auquel s’ajoute un mécénat américain de la fondation Timken de 80.000 dollars et un financement participatif. De nombreuses autres entreprises proches de nos valeurs devraient rejoindre l’aventure d’ici l’ouverture prévue à la rentrée 2021. »Quels sont ses atouts ?
« Le Basket Center est un projet innovant qui permet de proposer une offre sur mesure où tout le monde y trouvera son compte. L’objectif est d’en faire un véritable lieu de vie sur Strasbourg. D’une surface de 3000 m2 situé sur une artère très passante de l’Eurométropole de Strasbourg et en face du stade de la Meinau, ce complexe sportif est destiné à ceux qui veulent pratiquer le basket bien sûr, mais aussi l’escalade, le badminton, le volley tant pour les scolaires, les clubs, les entreprises ou le grand public. Le principe de l’accès passe par une location des terrains à l’heure. Un restaurant géré par le CD67 complète une offre très diversifiée avec une salle de préparation physique, un espace bien-être, un Proshop et un espace anniversaires pour les enfants. Les modules de préparation physique sont ceux de la célèbre TP Academy à Lyon (société Zainok de Stéphane Risacher). Nous venons également de signer avec la société NGTV Expérience qui permettra aux joueurs de retrouver la vidéo de leur match directement au restaurant mais aussi en ligne. Un partenariat avec Ekinsport et Nike va également être annoncé dans les prochains jours, ces choix permettront, on l’espère, d’offrir une expérience unique aux utilisateurs.
Quelle est la place du Comité et de la Ligue de Basket ?
« Le Basket Center accueillera également le personnel du CD67 et l’antenne Alsace de la Ligue Grand Est au nombre de 15 salariés. Le comité du Bas Rhin est le 5ème de France avec 94 clubs et 15.000 licenciés : il est soutenu par la FFBB particulièrement ouverte aux évolutions de son sport et désireuse de s’engager dans de nouvelles pratiques comme l’e-sport. Enfin parmi ses innovations le Basket Center privilégie le Développement Durable avec une toiture végétalisée, des panneaux photovoltaïques et un projet de potager destiné au restaurant du complexe. Tous ces atouts du premier équipement sportif de ce type en France sont le fruit du mouvement sportif et des acteurs territoriaux publics comme privés. Ce nouveau modèle d’équipement présente des opportunités pour vos étudiants ayant déjà commencé à travailler avec Mathilde Foesser la directrice du campus alsacien. Des projets communs de développement avec un partenariat avec AMOS contribuerait au renouveau du modèle sportif et économique avec l’accès à de nouveaux métiers issus de ces équipements d’avenir »