Sport : le rebond sera digital !

Le souffle coupé
Le sport mondial est en suspens. Les compétitions et les entraînements sont arrêtés. Les fédérations et ligues construisent des scénarios de reprise ou mettent fin de manière anticipée aux saisons. Les salaires des joueurs professionnels sont revus à la baisse. De nombreuses marques ont annulé ou retardé leurs investissements faute de visibilité. Les industriels voient leurs chaînes de production ralentir. Les médias sont sevrés de direct et de résultats. Les professionnels du tourisme sportif sont démunis. L’impact est d’ores et déjà colossal : -25% du CA pour la filière sport en France [1]et 50 000 salariés concernés par des mesures de chômage partiel[2].
Cette crise a mis en lumière plusieurs tendances de fond. Tout d’abord, l’impasse dans laquelle sont plongées la plupart des organisations sportives s’explique en grande partie par une santé financière déjà fragile avant la crise et par des modèles économiques précaires, avec une dépendance aux droits TV et sponsorings couplée à une masse salariale, charge fixe, souvent écrasante. Ceux qui présentent structurellement un endettement fort ou dont la source de revenus dépend en majeure partie des revenus liés au sponsoring sont doublement touchés. Quant au sport amateur, en France, il existe principalement grâce au financement des fédérations, des collectivités et des sponsors locaux, ces derniers se trouvant eux-mêmes affectés par la crise.
Une deuxième tendance concerne la maturité des acteurs du sport sur l’adoption du digital, mise à l’épreuve dans un contexte de pause du monde physique. On distingue trois catégories :
- Ceux qui ne se sont pas assez transformés souffrent le plus. Il s’agit majoritairement d’acteurs historiques qui n’ont pas suffisamment modernisé leurs méthodes et infrastructures et qui n’ont pas de plan de continuité.
- Ceux qui ont su trouver un bon équilibre entre physique et digital parviennent à exister. Les clubs équipés en logiciels de gestion des athlètes maintiennent à distance une continuité d’entraînement. Les ligues et clubs ayant bâti des communautés de fans digitales leur proposent de nouveaux contenus, comme le fait la NBA. Les médias puisent dans leurs archives audiovisuelles pour maintenir un lien émotionnel avec les téléspectateurs. Les équipementiers ayant investi sur le e-commerce continuent de fournir les particuliers.
- Ceux qui sont nativement digitaux s’affirment. Il s’agit notamment des start-ups et PME du très dynamique tissu Sport Tech. Citons en exemple les fournisseurs de logiciel de gestion d’équipe, d’équipements technologiques, de plateformes de sport santé et de fitness, les médias Internet spécialisés, et les entreprises affiliées au eSport.
L’eSport explose plus que jamais au moment où le sport est à l’arrêt, confirmant une tendance déjà engagée avant la crise. Au moment où les stades sont vides, les arènes virtuelles ne désemplissent pas : +17% de fréquentation pour Twitch[3]. Les acteurs du sport déjà convertis à l’eSport ne sont pas en reste, leur permettant d’agrandir une communauté de fans pas forcément adepte de sport mais qui pourrait rester fidèle.
Opportunités de réinvention
Le sport doit saisir l’opportunité de transformer ses modèles en s’inspirant des initiatives apparues pendant la crise.Pour maintenir sa capacité à rassembler tout d’abord. Les compétitions et grands évènements finiront par reprendre, mais sous quelles formes et conditions ? Il est difficile d’imaginer, avec les habitudes de distanciation prises, des enceintes sportives à nouveau remplies et gérées « comme avant ». Deux options se présentent. Soit répondre par des normes strictes de digitalisation des infrastructures pour garantir une gestion optimisée et sécurisée des spectateurs avec des systèmes connectés : biométrie, gestion des flux, IOT… Soit inventer une expérience du sport à distance mais suffisamment forte et « connectante » émotionnellement, par exemple en orientant les fans vers une expérience en continue dans laquelle le « matchday » ne serait plus le point culminant tant les points de contact digitaux entre les clubs, athlètes et fans seraient nombreux et intenses : tokens, VA/VR, contenus premiums, caméras embarquées… Maintenir la relation directe avec les fans et consommateurs sera essentielle et passera par une « pertinence digitale » forte, sous peine d’être désintermédié.
Pour s’assainir et s’affranchir financièrement ensuite. Cela passe par des modèles économiques durables et résiliant avec une diversification des sources de revenu : valorisation des données, services digitaux innovants, nouvelles activités… Par exemple, en devenant des marques les clubs pourront piloter un portefeuille d’activités varié au-delà du sport et réduire leur dépendance à l’aléa sportif. Maintenir un continuum entre sport et eSport permettrait de créer de nouvelles expériences pour cibler et fidéliser une communauté élargie. De nouveaux modèles de financement et de redistribution de la valeur doivent aussi être imaginés entre les acteurs privés et publics, avec un rôle clé du financement public et participatif.
Pour « tenir la distance » enfin. Les organisations sportives doivent se digitaliser dans le but d’exister « ATAWAD » (« any time, any where, any device » : partout, tout le temps, sur tous les canaux). L’objectif est de permettre aux administrateurs, entraîneurs et athlètes d’être connectés en permanence, de gérer des entrainements ou des transactions sécurisées (transferts, contrats) depuis n’importe où. Cela doit s’appuyer sur la mise en place d’un socle technologique moderne avec des plateformes de gestion des données performantes et scalables et le recours à des services Cloud, blockchain et IoT. Pour les acteurs marchands, il s’agira d’investir dans des solutions de e-commerce ou d’assurer une distribution sur des plateformes tierces.
Le monde du sport a aujourd’hui de vraies raisons de se transformer. Il doit le faire de manière ambitieuse et collective pour se relever de la situation critique dans laquelle il est plongé. A la phase de transition - qui pourrait être longue – devra succéder une phase de transformation pour se projeter sur le long terme. Le digital sera un levier majeur pour assurer le rebond. Un premier signe fort sera la reprise des compétitions, à tout niveau, que le monde du sport en manque d’émotions attend avec impatience.
[1] Ministère des Sports
[2] Union Sport & Cycle
[3] Twitch Tracker
Par Arnaud Flanquart, directeur, et Lucas Lauret, manager Capgemini Invent - Équipe Tech for Sport
Camille NAUDE, Directrice de «l’AMOS WOMEN’S FRENCH CUP»
Avec « Osez c’est déjà vaincre » la devise de son premier club de football où elle jouait, Camille NAUDE a veillé à sa mise en pratique depuis : tant dans sa vie sportive que professionnelle. Sur le terrain, d’abord, cette devise l’a aidée à apprendre à viser le haut niveau, qu’elle a effectivement atteint au TFC de 15 à 21 ans avant de clore sa carrière à Muret. De 11 à 15 ans, elle a connu l’expérience enrichissante de jouer dans une équipe mixte, ce qui était encore osé dans ces années où l’idée de mixité était moins reconnue que maintenant. Elle a ainsi joué dans les divisions 1 et 2 puis la 3 à un niveau interrégional. Sur le terrain professionnel, elle a très vite osé aussi, après l’obtention de son diplôme en droit pour devenir auto-entrepreneure et se jeter dans l’aventure de My Sport Agency, qu’elle a créée avec Audric AURIEL, son associé. Depuis, elle dirige le seul tournoi de football féminin de clubs du haut niveau en Europe. Le succès de cette compétition a bénéficié dans le passé de la confiance accordée par des grands clubs : en 2017 pour la première édition Manchester City, Liverpool, Montpellier et l’OL étaient présents. L’évènement débouche aujourd’hui sur un tournoi dénommé « AMOS Women’s French Cup », depuis le naming d’AMOS Business School signé par Patrick Touati, Président Fondateur de l’école. Les équipes invitées pour 2021 sont en cours de finalisation. A 32 ans, Camille NAUDE ose sans cesse et réussit ; ajoutant des victoires à son palmarès sans jamais entamer sa modestie : chapeau !
Comment s’est construit ce Tournoi référence ?
« Par des rencontres en grande partie. Outre celle avec mon associé qui a été décisive, j’ai sollicité en 2017 un rendez-vous avec Arnaud Barbazange le directeur des sports de Toulouse, travaillant sous l’autorité de Laurence Arribagé, adjointe dans ce secteur et soutien à notre projet. En deux mois, l’idée du tournoi de football féminin que j’avais imaginé a commencé à prendre corps. Un petit comité de pilotage à quatre s’est constitué avec la Ville qui a élaboré un argumentaire et un dossier ayant convaincu la Municipalité. J’ai constaté qu’il y avait peu de matches officiels de l’équipe de France dans le sud. De plus il n’y a pas de tournoi référence en Europe, voire dans le monde, puisqu’aux USA l’« International Champion’s Cup» ( ICC) est un tournoi féminin et masculin, donc différent du nôtre. Avec ces premières éditions, la Fédération Française de Football (FFF) a un bon œil sur nous, que l’influence sur les réseaux sociaux contribue à faire grandir. La quatrième édition de 2021 reçoit le soutien de la Ville, du Département et de la Région auxquels se joint la Ligue Occitanie de la FFF. Pour nous, ces soutiens sont importants. Notre agence est la régie commerciale de l’association Sport INCUB qui est l’organisatrice du tournoi. Elle est dirigée par un COPIL de dix personnes. My Sport Agency est en charge de l’image et de la marque du Tournoi pour l’association. Notre équipe de l’agence comprend six salariés et la recherche de partenaires est essentielle. »Quels sont vos partenaires ?
« Notre partenaire de la « première heure » comme on dit est la Mutuelle du Rempart qui marque notre volonté, dans toutes nos actions, de travailler dans la proximité. Ce sponsor toulousain est indépendant et nous souhaitons une reconduction pour 2021. Ce qui est aussi le cas pour la Parapharmacie La Fayette, qui est un grand groupe installé dans la ville, venue étoffer nos partenariats, rejoint par ENGIE et depuis deux ans par Burger King. Ce sont tous ceux, partenaires avec Audi et le Groupe Jimenez, avec qui la discussion pour la prochaine édition est en cours. La FFF est un soutien officiel important. Burger King, Elvis Optique seront là cet été, tout comme les institutionnels territoriaux. Airbus était à nos côtés mais dans le contexte de la pandémie, la situation est incertaine. AMOS, bien sûr, avec qui nous avons déjà travaillé dès l’ouverture de son campus, la même année que notre tournoi, par l’intermédiaire de sa Directrice Audrey Léger. Patrick Touati, président fondateur, Sylvestre Louis son DG tout comme Vanessa Mire et Riad Ouled ont participé à finaliser ce partenariat avec l’école. Un naming a été ainsi établi pour 3 ans par le groupe AMOS avec en ligne de mire l’édition de cet été qui se déroulera les 4 et 6 août prochain. »Vous favorisez un maillage territorial ?
« Dans toutes les actions et évènements, c’est évidemment un fil rouge qui nous guide. Nos liens avec Colomiers ou avec la Ligue occitane de handball illustrent cette orientation, qui est dans notre ADN. Nous avons également un projet avec Tournefeuille. Mais notre culture de la proximité se vérifie aussi dans un autre registre de l’Agence : celui de l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau. Ainsi nous accompagnons Maxime Valet, médaillé olympique en escrime aux Jeux de Rio en 2016 qui totalise 5 médailles au total. Aujourd’hui, nous accompagnons des joueurs du rugby -fauteuil qui se préparent pour les JOP de Tokyo prévus cette année. Il y a également le boxeur Mohamed Mimoune champion du monde des supers légers. »Vous avez des objectifs sociaux et éducatifs aussi ?
« Ils sont portés par Sport Incub et en marge du tournoi. Ils sont complémentaires pour nous dans cette proximité avec le territoire et dans l’ouverture à des publics qui ne peuvent pas toujours accéder aux grands évènements ou qui sont victimes de stéréotypes, comme c’est le cas pour les femmes. Ainsi, pour la Coupe du Monde de foot féminin en France, nous avions une classe de 6éme issue d’un collège situé en QPV (quartier prioritaire pour la Ville) pour qui un match de coupe du monde n’était pas du tout accessible. Des ateliers sont également organisés toute l’année dans les écoles. »Quel impact du tournoi sur les étudiants ?
« Le tournoi est devenu, pour les étudiants, un incroyable terrain de jeu et d'expérimentation. Ils l’ont connu en même temps que l’ouverture du campus où j’enseigne. Stagiaires ou bénévoles, l’évènement a ouvert ses portes depuis le début aux apprentis AMOSciens et il a été nourri aussi par leur implication et leur sérieux. On oublie très souvent de mettre en évidence les capacités créatrices de cette génération avide d’expériences pour ouvrir des chemins en lien avec les valeurs, qu’il s’agisse du sport féminin et en particulier de la mixité ».
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°667 du 05 au 11 avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.Camille NAUDE, Directrice de «l’AMOS WOMEN’S FRENCH CUP»
Avec « Osez c’est déjà vaincre » la devise de son premier club de football où elle jouait, Camille NAUDE a veillé à sa mise en pratique depuis : tant dans sa vie sportive que professionnelle. Sur le terrain, d’abord, cette devise l’a aidée à apprendre à viser le haut niveau, qu’elle a effectivement atteint au TFC de 15 à 21 ans avant de clore sa carrière à Muret. De 11 à 15 ans, elle a connu l’expérience enrichissante de jouer dans une équipe mixte, ce qui était encore osé dans ces années où l’idée de mixité était moins reconnue que maintenant. Elle a ainsi joué dans les divisions 1 et 2 puis la 3 à un niveau interrégional. Sur le terrain professionnel, elle a très vite osé aussi, après l’obtention de son diplôme en droit pour devenir auto-entrepreneure et se jeter dans l’aventure de My Sport Agency, qu’elle a créée avec Audric AURIEL, son associé. Depuis, elle dirige le seul tournoi de football féminin de clubs du haut niveau en Europe. Le succès de cette compétition a bénéficié dans le passé de la confiance accordée par des grands clubs : en 2017 pour la première édition Manchester City, Liverpool, Montpellier et l’OL étaient présents. L’évènement débouche aujourd’hui sur un tournoi dénommé « AMOS Women’s French Cup », depuis le naming d’AMOS Business School signé par Patrick Touati, Président Fondateur de l’école. Les équipes invitées pour 2021 sont en cours de finalisation. A 32 ans, Camille NAUDE ose sans cesse et réussit ; ajoutant des victoires à son palmarès sans jamais entamer sa modestie : chapeau !
Comment s’est construit ce Tournoi référence ?
« Par des rencontres en grande partie. Outre celle avec mon associé qui a été décisive, j’ai sollicité en 2017 un rendez-vous avec Arnaud Barbazange le directeur des sports de Toulouse, travaillant sous l’autorité de Laurence Arribagé, adjointe dans ce secteur et soutien à notre projet. En deux mois, l’idée du tournoi de football féminin que j’avais imaginé a commencé à prendre corps. Un petit comité de pilotage à quatre s’est constitué avec la Ville qui a élaboré un argumentaire et un dossier ayant convaincu la Municipalité. J’ai constaté qu’il y avait peu de matches officiels de l’équipe de France dans le sud. De plus il n’y a pas de tournoi référence en Europe, voire dans le monde, puisqu’aux USA l’« International Champion’s Cup» ( ICC) est un tournoi féminin et masculin, donc différent du nôtre. Avec ces premières éditions, la Fédération Française de Football (FFF) a un bon œil sur nous, que l’influence sur les réseaux sociaux contribue à faire grandir. La quatrième édition de 2021 reçoit le soutien de la Ville, du Département et de la Région auxquels se joint la Ligue Occitanie de la FFF. Pour nous, ces soutiens sont importants. Notre agence est la régie commerciale de l’association Sport INCUB qui est l’organisatrice du tournoi. Elle est dirigée par un COPIL de dix personnes. My Sport Agency est en charge de l’image et de la marque du Tournoi pour l’association. Notre équipe de l’agence comprend six salariés et la recherche de partenaires est essentielle. »Quels sont vos partenaires ?
« Notre partenaire de la « première heure » comme on dit est la Mutuelle du Rempart qui marque notre volonté, dans toutes nos actions, de travailler dans la proximité. Ce sponsor toulousain est indépendant et nous souhaitons une reconduction pour 2021. Ce qui est aussi le cas pour la Parapharmacie La Fayette, qui est un grand groupe installé dans la ville, venue étoffer nos partenariats, rejoint par ENGIE et depuis deux ans par Burger King. Ce sont tous ceux, partenaires avec Audi et le Groupe Jimenez, avec qui la discussion pour la prochaine édition est en cours. La FFF est un soutien officiel important. Burger King, Elvis Optique seront là cet été, tout comme les institutionnels territoriaux. Airbus était à nos côtés mais dans le contexte de la pandémie, la situation est incertaine. AMOS, bien sûr, avec qui nous avons déjà travaillé dès l’ouverture de son campus, la même année que notre tournoi, par l’intermédiaire de sa Directrice Audrey Léger. Patrick Touati, président fondateur, Sylvestre Louis son DG tout comme Vanessa Mire et Riad Ouled ont participé à finaliser ce partenariat avec l’école. Un naming a été ainsi établi pour 3 ans par le groupe AMOS avec en ligne de mire l’édition de cet été qui se déroulera les 4 et 6 août prochain. »Vous favorisez un maillage territorial ?
« Dans toutes les actions et évènements, c’est évidemment un fil rouge qui nous guide. Nos liens avec Colomiers ou avec la Ligue occitane de handball illustrent cette orientation, qui est dans notre ADN. Nous avons également un projet avec Tournefeuille. Mais notre culture de la proximité se vérifie aussi dans un autre registre de l’Agence : celui de l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau. Ainsi nous accompagnons Maxime Valet, médaillé olympique en escrime aux Jeux de Rio en 2016 qui totalise 5 médailles au total. Aujourd’hui, nous accompagnons des joueurs du rugby -fauteuil qui se préparent pour les JOP de Tokyo prévus cette année. Il y a également le boxeur Mohamed Mimoune champion du monde des supers légers. »Vous avez des objectifs sociaux et éducatifs aussi ?
« Ils sont portés par Sport Incub et en marge du tournoi. Ils sont complémentaires pour nous dans cette proximité avec le territoire et dans l’ouverture à des publics qui ne peuvent pas toujours accéder aux grands évènements ou qui sont victimes de stéréotypes, comme c’est le cas pour les femmes. Ainsi, pour la Coupe du Monde de foot féminin en France, nous avions une classe de 6éme issue d’un collège situé en QPV (quartier prioritaire pour la Ville) pour qui un match de coupe du monde n’était pas du tout accessible. Des ateliers sont également organisés toute l’année dans les écoles. »Quel impact du tournoi sur les étudiants ?
« Le tournoi est devenu, pour les étudiants, un incroyable terrain de jeu et d'expérimentation. Ils l’ont connu en même temps que l’ouverture du campus où j’enseigne. Stagiaires ou bénévoles, l’évènement a ouvert ses portes depuis le début aux apprentis AMOSciens et il a été nourri aussi par leur implication et leur sérieux. On oublie très souvent de mettre en évidence les capacités créatrices de cette génération avide d’expériences pour ouvrir des chemins en lien avec les valeurs, qu’il s’agisse du sport féminin et en particulier de la mixité ».
Articlé rédigé par Alain ARVIN-BEROD, directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Parution dans Sport Stratégies n°667 du 05 au 11 avril 2021.
Crédits photo : Sport Stratégies.AMOS devient partenaire du Stade Rennais !
C’est avec une grande fierté et un immense honneur qu’AMOS Rennes annonce officiellement son partenariat avec un véritable emblème du sport breton, le Stade Rennais Football Club ! Ce partenariat sonnait comme une évidence. D’un côté, un club de Ligue 1 doté d’une riche histoire, fêtant ses 120 ans d’existence et se voulant ambitieux, comme en témoigne sa victoire en Coupe de France en 2019 et sa récente participation à la Ligue des Champions. De l’autre, un jeune campus implanté à Rennes en 2019, qui progresse à vitesse « grand V », et ayant pour objectif de former des experts dans le sport management tout en ayant un fort ancrage territorial.
Concrètement, en quoi consiste ce partenariat ?
Cette collaboration va notamment permettre à AMOS SPORT BUSINESS SCHOOL Rennes d’intégrer le prestigieux « Klub Affaires » des Rouges et Noirs qui regroupe l'ensemble des principaux partenaires du Stade Rennais. Devenir membre de ce Klub, c’est avant tout devenir un acteur majeur de la vie du club. C’est aussi un acte fort et fondateur, le début d’une belle histoire sportive, partenariale et pédagogique. Enfin, c’est une implication dans le projet sportif du club permettant de proposer différentes missions et expériences à nos étudiants sur du long terme. L’intérêt est donc triple :- Pour le Stade Rennais : continuer de se développer en profitant des connaissances de jeunes étudiants formés aspirant à être les professionnels du sport business de demain, notamment au niveau de l’événementiel sportif, du marketing, de la communication et du sponsoring…
- Pour AMOS SPORT BUSINESS SCHOOL : faire profiter aux étudiants de l’expertise d’un club évoluant dans l’élite du football français et qui a des ambitions européennes chaque année.
- Pour le Stade Rennais et AMOS SPORT BUSINESS SCHOOL : démarrer une collaboration sur du long terme visant à proposer une dynamique sportive et économique à l’échelle bretonne et plus largement dans le Grand Ouest.
Article rédigé par Tony ROLLAND, chargé de développement et de communication AMOS Rennes.
AMOS devient partenaire du Stade Rennais !
C’est avec une grande fierté et un immense honneur qu’AMOS Rennes annonce officiellement son partenariat avec un véritable emblème du sport breton, le Stade Rennais Football Club ! Ce partenariat sonnait comme une évidence. D’un côté, un club de Ligue 1 doté d’une riche histoire, fêtant ses 120 ans d’existence et se voulant ambitieux, comme en témoigne sa victoire en Coupe de France en 2019 et sa récente participation à la Ligue des Champions. De l’autre, un jeune campus implanté à Rennes en 2019, qui progresse à vitesse « grand V », et ayant pour objectif de former des experts dans le sport management tout en ayant un fort ancrage territorial.
Concrètement, en quoi consiste ce partenariat ?
Cette collaboration va notamment permettre à AMOS SPORT BUSINESS SCHOOL Rennes d’intégrer le prestigieux « Klub Affaires » des Rouges et Noirs qui regroupe l'ensemble des principaux partenaires du Stade Rennais. Devenir membre de ce Klub, c’est avant tout devenir un acteur majeur de la vie du club. C’est aussi un acte fort et fondateur, le début d’une belle histoire sportive, partenariale et pédagogique. Enfin, c’est une implication dans le projet sportif du club permettant de proposer différentes missions et expériences à nos étudiants sur du long terme. L’intérêt est donc triple :- Pour le Stade Rennais : continuer de se développer en profitant des connaissances de jeunes étudiants formés aspirant à être les professionnels du sport business de demain, notamment au niveau de l’événementiel sportif, du marketing, de la communication et du sponsoring…
- Pour AMOS SPORT BUSINESS SCHOOL : faire profiter aux étudiants de l’expertise d’un club évoluant dans l’élite du football français et qui a des ambitions européennes chaque année.
- Pour le Stade Rennais et AMOS SPORT BUSINESS SCHOOL : démarrer une collaboration sur du long terme visant à proposer une dynamique sportive et économique à l’échelle bretonne et plus largement dans le Grand Ouest.
Article rédigé par Tony ROLLAND, chargé de développement et de communication AMOS Rennes.
Théo ROPARTZ, aux manettes de l'entrepreneuriat
Malgré une situation inédite, imputable à la crise sanitaire, le marché du esport continue sa croissance exponentielle constatée depuis quelques années maintenant ; il devrait même atteindre le milliard de revenus généré en 2020 ! Un engouement qui se traduit notamment par les recettes de billetterie des évènements majeurs. A titre d’exemple, pas loin de 885 évènements ont été organisés avec des ventes de billets avoisinant les 56 millions de dollars. Actuel étudiant en dernière année du Programme Grande Ecole à AMOS Lille, Théo Ropartz s’est fait un nom dans cet univers en pleine expansion. Président de l’association Akademus esport et co-fondateur d’Elysium, une entreprise « e-sportive », ce dernier nous invite dans un voyage mêlant entrepreneuriat et « electronic sports ». Focus.
Théo, tu as créé Akademus esport et Elysium. Peux-tu nous présenter ces structures ?
En 2018, lors de ma troisième année au sein d’AMOS Lille, j'ai créé Akademus esport qui est une association 1901. Composée d’un bureau de 3 personnes, elle a pour objet l’encadrement de jeunes talents. L'association vit en grande partie grâce au sponsoring, qui nous permet notamment d'acquérir du matériel et de financer les différents déplacements à effectuer lors des compétitions. En parallèle, j’ai co-fondé la société Elysium. C'est une start-up événementielle qui organise des séminaires ou encore des team building. Via Elysium, nous pouvons également développer des événements e-sport (comme des tournois) pour des collectivités, des centres de loisir ou de vacances. Nous souhaitons créer du sur-mesure en utilisant le jeu vidéo pour répondre aux besoins de l'entreprise cliente et ainsi satisfaire ses attentes.Entreprendre peut faire peur… Raconte-nous cette envie !
Tout d'abord, je pense que cette envie (voire ce besoin) d'entreprendre est liée à ma passion car je pratique l’esport depuis très jeune. Avant que ce secteur n’explose, je possédais déjà une team sur Call of Duty où je jouais avec mes amis et participais déjà à des tournois. Avec les études, j'ai dû ralentir au niveau de mes heures de jeu car j'y passais énormément de temps. Cette pause m'a permis de prendre du recul et d'acquérir des connaissances ainsi que des compétences dans d'autres domaines grâce à AMOS. Il faut savoir qu’en 3ème année, un stage d’un semestre est obligatoire. Je rêvais de mettre à profit cette période pour créer ma propre entreprise. Afin de prouver cette envie, j’ai sollicité la direction AMOS Lille. Après différents entretiens avec elle et la création d’un dossier présentant mon projet d’association, j’ai obtenu cet accord assez exceptionnel. L’aventure était alors lancée : cela m’a permis de toucher à de nombreux domaines et ainsi apprendre directement sur le terrain. J’ai donc tout créé de A à Z.
Aujourd’hui, combien de personnes participent à l’aventure Akademus ?
Au début, il n'y avait qu'une personne et aujourd'hui nous sommes 65 ! La problématique est la gestion des membres car il y a beaucoup de va-et-vient dans le milieu du bénévolat. Certaines personnes qui ont acquis de l'expérience partent ensuite vers d'autres structures pour se professionnaliser.Dans cette jeune carrière, quel souvenir te vient directement à l’esprit ?
Sans aucun doute, notre participation à la Paris Games Week avec notre association. Nous avons animé le stand d’Infomax Paris pendant 5 jours où circulaient environ 350 000 personnes ; stand qui était d’ailleurs en collaboration avec plusieurs marques. Petite anecdote : à un moment, j’ai dû prendre le relais du speaker… C’est la première fois que je me retrouvais devant autant de personnes avec un micro. C’était très impressionnant mais aussi très formateur puisque j’y suis retourné les 4 jours qui ont suivi.
De ton point de vue, quelles sont les 3 forces que doit avoir un entrepreneur ?
Tout d’abord, il faut être prêt à emmagasiner énormément d'informations puis de savoir les synthétiser. Cela permet d'aller plus vite et de se positionner rapidement sur le marché avant d'autres personnes et de saisir les opportunités. Ensuite, la passion est essentielle. Il faut savoir accepter l’échec et sans la passion, il est difficile de continuer à être motivé pour son activité. Enfin, la persévérance : il faut rester « acharné » pour être toujours en avance car nous ne sommes pas les seuls sur le marché à vouloir se lancer.Que dirais-tu aux personnes qui ont peur de se lancer dans l’entreprenariat ?
Qu’il ne faut justement pas avoir peur. Des échecs, il y en aura toujours. Il faut en permanence se demander ce que l'on peut faire d'un échec : soit le prendre du côté valorisant afin de s'améliorer, soit rester sur cet échec sans réagir. L’entreprenariat, c'est l'aventure ! C'est un projet qui nous anime tous les jours. Il ne faut pas avancer trop vite pour éviter de faire des erreurs mais il faut aussi tirer profit de ses erreurs pour avancer. Il faut aussi avoir en tête qu’il y aura forcément des moments difficiles où il ne faudra pas lâcher…Tes structures ont-elles été impactées par la crise sanitaire ? Le sont-elles encore ?
Au niveau d’Akademus esport, la crise a été perçue de façon plutôt positive puisque les bénévoles avaient beaucoup plus de temps à nous accorder. On a eu une belle montée en puissance. Toutefois, au niveau des partenariats, beaucoup de sociétés ont décalé leurs engagements. Concernant Elysium, il y a eu 2 phases. Lors du premier confinement, nous nous sommes dit que nous n’allions rien lâcher car nous sommes sur un concept qui connaît un grand engouement. Nous avons donc voulu développer des séminaires et des team building en ligne. Une fois le produit prêt à être lancé, les entreprises ont eu du mal à y adhérer puisque le retour à l'activité était assez flou pour elles. Les ventes ont été très difficiles malgré un travail acharné pendant 3 mois. Pour le deuxième confinement, nous avons donc décidé de réduire nos charges (locaux, comptable) au maximum car de nombreux événements ont été annulés. L'entreprise est donc en pause pour le moment.En tant que passionné de esport, tu as probablement un jeu favori ?
Mon jeu du moment, c’est Valorant. Nous avons notamment recruté une team qui est très forte actuellement. C'est mon premier jeu « FPS », c'est-à-dire sur clavier où il faut apprendre toutes les touches. Ensuite, je dirais Call of Duty car il a toujours été mon jeu de prédilection.Et pour conclure : plutôt PS5 ou Xbox ?
La compétition sur Call of Duty se déroulait essentiellement sur Xbox, surtout à ses débuts, c'est pourquoi j'ai toujours eu cette console...Avec la transition sur PlayStation, beaucoup de joueurs consoles ont fait la transition mais pas moi. J'ai toujours été Xbox donc ça restera Xbox !Article rédigé par Tanguy DHALLUIN, chef de projet à AMOS LAB Lille.
Théo ROPARTZ, aux manettes de l'entrepreneuriat
Malgré une situation inédite, imputable à la crise sanitaire, le marché du esport continue sa croissance exponentielle constatée depuis quelques années maintenant ; il devrait même atteindre le milliard de revenus généré en 2020 ! Un engouement qui se traduit notamment par les recettes de billetterie des évènements majeurs. A titre d’exemple, pas loin de 885 évènements ont été organisés avec des ventes de billets avoisinant les 56 millions de dollars. Actuel étudiant en dernière année du Programme Grande Ecole à AMOS Lille, Théo Ropartz s’est fait un nom dans cet univers en pleine expansion. Président de l’association Akademus esport et co-fondateur d’Elysium, une entreprise « e-sportive », ce dernier nous invite dans un voyage mêlant entrepreneuriat et « electronic sports ». Focus.
Théo, tu as créé Akademus esport et Elysium. Peux-tu nous présenter ces structures ?
En 2018, lors de ma troisième année au sein d’AMOS Lille, j'ai créé Akademus esport qui est une association 1901. Composée d’un bureau de 3 personnes, elle a pour objet l’encadrement de jeunes talents. L'association vit en grande partie grâce au sponsoring, qui nous permet notamment d'acquérir du matériel et de financer les différents déplacements à effectuer lors des compétitions. En parallèle, j’ai co-fondé la société Elysium. C'est une start-up événementielle qui organise des séminaires ou encore des team building. Via Elysium, nous pouvons également développer des événements e-sport (comme des tournois) pour des collectivités, des centres de loisir ou de vacances. Nous souhaitons créer du sur-mesure en utilisant le jeu vidéo pour répondre aux besoins de l'entreprise cliente et ainsi satisfaire ses attentes.Entreprendre peut faire peur… Raconte-nous cette envie !
Tout d'abord, je pense que cette envie (voire ce besoin) d'entreprendre est liée à ma passion car je pratique l’esport depuis très jeune. Avant que ce secteur n’explose, je possédais déjà une team sur Call of Duty où je jouais avec mes amis et participais déjà à des tournois. Avec les études, j'ai dû ralentir au niveau de mes heures de jeu car j'y passais énormément de temps. Cette pause m'a permis de prendre du recul et d'acquérir des connaissances ainsi que des compétences dans d'autres domaines grâce à AMOS. Il faut savoir qu’en 3ème année, un stage d’un semestre est obligatoire. Je rêvais de mettre à profit cette période pour créer ma propre entreprise. Afin de prouver cette envie, j’ai sollicité la direction AMOS Lille. Après différents entretiens avec elle et la création d’un dossier présentant mon projet d’association, j’ai obtenu cet accord assez exceptionnel. L’aventure était alors lancée : cela m’a permis de toucher à de nombreux domaines et ainsi apprendre directement sur le terrain. J’ai donc tout créé de A à Z.
Aujourd’hui, combien de personnes participent à l’aventure Akademus ?
Au début, il n'y avait qu'une personne et aujourd'hui nous sommes 65 ! La problématique est la gestion des membres car il y a beaucoup de va-et-vient dans le milieu du bénévolat. Certaines personnes qui ont acquis de l'expérience partent ensuite vers d'autres structures pour se professionnaliser.Dans cette jeune carrière, quel souvenir te vient directement à l’esprit ?
Sans aucun doute, notre participation à la Paris Games Week avec notre association. Nous avons animé le stand d’Infomax Paris pendant 5 jours où circulaient environ 350 000 personnes ; stand qui était d’ailleurs en collaboration avec plusieurs marques. Petite anecdote : à un moment, j’ai dû prendre le relais du speaker… C’est la première fois que je me retrouvais devant autant de personnes avec un micro. C’était très impressionnant mais aussi très formateur puisque j’y suis retourné les 4 jours qui ont suivi.