Vosgien et peur de rien

Avec un look à la Chabal Matthieu Péché de la génération des Vosgiens qui n’ont peur de rien champion du monde à 6 reprises et médaillé olympique en double avec Gauthier Klauss en C2 à Rio, avec qui il a pratiqué 23 ans a troqué son canoë kayak pour l’univers virtuel du e-sport en devenant Manager Général de l’équipe de Counter-Strike au sein de la Team Vitality. Une reconversion renversante à l’image de ce céiste ardent défenseur de l’esprit d’équipe dont les enseignements régalent les adeptes du management dans le sport comme dans l’entreprise. Une synthèse de ses propos inspirants partagés, lors des « rendez-vous du Jedi », visio-conférence pour nos étudiants et prospects, qui a eu lieu pendant la période de confinement, le jeudi 23 avril 2020. A revoir, sans modération, sur la chaîne Stream AMOS (uniquement accessible à nos étudiants).
Comment avez-vous découvert la pratique du kayak ?
« Déjà je vais commencer par la base, la différence entre le canoë et le kayak. Dans un kayak, nous sommes assis dans le bateau et l’on pagaie des 2 côtés avec une pagaie double. Alors que dans le canoë, nous sommes à genoux dans le bateau et l’on pagaie que d’un côté avec une seule pale. On assimile le kayak aux esquimaux et le canoë aux indiens. J’ai commencé le kayak à l’âge de 7 ans au Club d’Epinal, dans les Vosges. Parce que c’était, et c’est toujours le meilleur club de France ! J’ai également testé plusieurs sports étant jeune : Je suis passé par le judo, l’escrime, l’escalade… Et puis mon dévolu, et notre dévolu avec mon co-équipier, Gauthier, s’est jeté sur le canoë kayak. »
Comment avez-vous rencontré votre partenaire de kayak, Gauthier Klauss ?
« Ma carrière n’aurait pas été celle que j’ai eu sans mon coéquipier. A vrai dire, je ne saurais pas mettre une date sur notre 1ère rencontre car dès que nous sommes nés, nous avons été mis dans le même parc de jeux. Du coup, nous avons testé ensemble différents types de sport. L’année de nos 7 ans, nous avons testé le kayak. La 1ère séance de kayak, on ne sait rien faire ! Le courant est plus fort que nous, on ne sait pas pagaier, on subit ! Le challenge justement c’était de moins subir, et de jouer avec les éléments. C’est ça qui nous a fait rester et aimer ce sport. La blague que l’on fait dans les Vosges : « Si vous arrivez à survivre un hiver en faisant du kayak dehors avec les intempéries c’est que vous êtes vaccinés, prêts pour la suite ! »
Comment avez-vous réussi à conjuguer vie sportive et études ?
« Au départ, cela ne venait pas de nous mais de nos parents. Dès le collège, on était en études et sport. Si on avait des mauvaises notes à l’école, on ne pouvait pas prétendre à aller aux entrainements. Nos parents nous ont dit : « Si tout est ok à l’école, vous avez le droit d’aller faire du sport. » Parce que même si notre sport était inscrit aux JO, on ne pouvait pas vivre de cela, nous n’étions pas des professionnels. Il nous fallait un diplôme pour assurer ! Parce que derrière on ne sait jamais de quoi demain est fait. S’il y a une blessure, si d’un coup votre discipline disparaît des JO, il faut savoir retomber sur quelque chose. Collège et lycée à Epinal, puis DUT Techniques de commercialisation et Licence à Nancy, pour finir par une école de commerce. Cela n’a parfois pas été facile mais nous avions deux objectifs en tête : Aller aux JO et être diplômés. »
Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ?
« C’est difficile de n’en choisir qu’un. C’est un mix de souvenirs à l’entrainement. La satisfaction d’avoir bien fait le boulot ! Je me rappelle les entraînements où on allait à la sortie de l’hiver en Australie ou Dubaï au chaud, des destinations qui font rêver. Mais on allait là-bas pour bosser, pour travailler ce qui allait nous faire performer par la suite. 2 à 3 entraînements par jour tous les jours pour se mettre dans les meilleures conditions possibles. Il y a aussi toutes les satisfactions des courses. Avec Gauthier, dès que l’on mettait le dossard, c’est ce qui nous animait ! On était vraiment au départ, et dans l’esprit de la gagne. La médaille aux jeux, le fait d’être champions du monde en 2017, où nous avons battues 3 embarcations par pays. »
Que pensez-vous du retrait de la catégorie bi place en kayak aux JO ?
« Après les jeux 2016, la catégorie bi place en kayak ne sera plus aux JO de 2020, 2021. En 2017, on a pris part au dernier championnat du monde. On est les derniers champions du monde en titre. C’est le maigre lot de consolation que l’on a eu. En 2018, on s’est entrainé tout l’hiver et à l’aube de la saison, nous avons appris que la catégorie serait supprimée de tous les championnats. Dernier championnat d’Europe en 2018, à l’issue duquel nous avons découpé en 2, notre canoë, pour le geste. Il trône, aujourd’hui, dans mon salon. L’année a été très compliquée, c’était notre vie, on se levait tous les matins que pour ça ! Il a fallu se reconstruire. »
Comment s’est passé votre reconversion ?
« Au début, j’étais tout de même un peu « dégouté » du monde du sport traditionnel. On a essayé de comprendre pourquoi il y avait eu cette suppression mais on n’a jamais eu les bonnes raisons. En tant que sportif, dans le monde du sport traditionnel, je suis un sportif parmi les sportifs. Je ne peux pas me réinventer, j’ai la carrière que j’ai eu. L’e-sport on en parle de plus en plus. Il y a eu des championnats du monde à Paris, l’année dernière. Je m’y suis intéressé, c’est vraiment compliqué car quand on n’y connait rien, il faut apprendre le vocabulaire du domaine, comme celui propre à une entreprise. J’ai mis un pied dedans et maintenant, j’ai les deux pieds dedans ! En tant que sportif, j’aime me renouveler, et être là où on ne m’attend pas non plus. »
Quels sont les 3 grands axes de votre nouveau métier de Manager Général ?
« Il y en a plus que 3. C’est mon 1er poste en tant que manager. J’apprends sur moi-même tous les jours. En tant que sportif de haut niveau, je me remets souvent en question et là c’est pareil. Pour résumer mon poste : « Il faut être au service des joueurs pour qu’ils n’aient qu’une chose à penser être performants à un moment donné. » Cela passe par beaucoup de choses : Être en relation avec la structure, faire remonter et descendre les informations, en contact avec les organisateurs de tournois, organiser les déplacements…aucun détail ne doit être laissé de côté ! C’est dans les petits détails que l’on arrive à faire la performance, c’est ce que j’essaie de construire dans mon métier. »
Comment êtes-vous arrivé chez Vitality ?
« J’ai eu des contacts, j’ai montré que j’étais présent. On m’a proposé le poste de Manager Général. Je me suis retrouvé en camps d’entraînement avec tous les gars. On se regroupe, et il n’y a rien de mieux que le contact visuel et physique pour élaborer les stratégies. Un autre monde. C’est impressionnant ! De voir les réflexes qu’ils ont de découvrir, comment ils jouent. On voit le travail qu’il y a quand nous même on essaie de jouer : « Je n’ai pas fait plus de 2 secondes ! ». On se rend compte du travail derrière comme quand on essaie un sport dans le milieu traditionnel, on se rend compte en essayant du travail à accomplir. »
Qu’avez-vous apporter de votre expérience d’athlète dans le management d’une équipe de e-sport ?
« On était deux minimum, trois avec le coach. Avec mon coéquipier, quand je voulais aller à droite, lui voulait aller à gauche. Il nous fallait quelqu’un pour trancher, pour savoir quelle était la meilleure solution. La meilleure solution c’est celle qui nous ferait gagner. Maintenant ce que je transpose, c’est exactement tout ça ! Essayer de tirer le plein potentiel de l’individu pour que l’équipe soit elle tirée vers le haut. L’individu sera moins fort et il devra se mettre au service de l’équipe. C’est l’équipe qui prime sur les esprits individuels. »
Partagez-vous des trucs et astuces d’athlète avec vos joueurs ?
« C’est aussi mon rôle. Quand je suis avec eux, c’est de leur partager de l’expérience. C’est in quantifiable mais c’est une ressource inépuisable. Pendant et à la fin de ma carrière, j’ai vécu des choses. L’introspection, ça sert à ça : « Pourquoi j’ai fait ça ? ». C’est aussi savoir le raconter et surtout le refaire. Le plus important, ça n’est pas de gagner mais de savoir, pourquoi on a gagné, et de le remettre en place. Ce n’est pas parce que l’on a gagné une fois que l’on va tout le temps gagner ! »
Est-ce que le réseau c’est important ?
« Quand j’étais étudiant je ne comprenais pas. Mais je l’ai découvert par la suite. Le réseau c’est quelque chose d’énorme, c’est ce qui va vous définir aussi. Qui ne tente rien n’a rien et rien n’est impossible ! S’il faut vous tomberez au bon moment ! Dans tous les cas, Il faut ne jamais hésiter ! »
Des conseils pour nos AMOSciens ? Une lecture à leur recommander pour cet été ?
« J’ai fait mes propres erreurs dans la vie. Mon conseil serait de savoir faire des erreurs et rebondir. J’ai fait plein d’erreurs dans ma carrière de céiste, où je ne me suis pas assez entrainé par exemple. La sanction tombe derrière, je n’ai pas gagné. C’est pour cela, qu’il faut apprendre de ses erreurs et sans cesse se remettre en question. Il faut analyser chacune des erreurs ! Une lecture que je recommande fortement, que j’ai lu deux ou trois fois déjà : « Le guerrier pacifique » de Dan Millmann. Un roman initiatique, qui mêle sport et réflexion sur soi-même. Je vous encourage à le lire ! »
Dorian Hauterville, parrain 2020 d’AMOS Lyon
Copyright : IBSF De l'athlétisme au bobsleigh Après des débuts en athlétisme de 2009 à 2016, plusieurs participations aux Championnats de France de 100m et un record en 10’’55, Dorian Hauterville est devenu membre de l’équipe de France de Bobsleigh. Après de très bons débuts dans la discipline et une participation à plusieurs étapes de Coupe du Monde, il ambitionne maintenant de décrocher une médaille olympique lors des Jeux de Pékin 2022.
Une vitesse de course impressionnante et un gabarit de pousseur

Décrocher une médaille olympique à Pékin
« Aujourd’hui, nous sommes installés depuis 2 ans dans le Top 6 mondial, nous avons même accroché une 5ème place l'année dernière. On est proche des Jeux Olympiques donc le but c'est toujours de monter en puissance. Ayant déjà fait les Jeux de 2018 et terminé 11ème, cette fois-ci j'aimerais bien y retourner pour jouer les premiers rôles. L'objectif est clair, c'est de décrocher une médaille en 2022 à Pékin ! » nous explique Dorian. En bobsleigh, il y a un pilote et des pousseurs. À l’ombre du pilote, le pousseur est indispensable et sa performance a un impact considérable. Il est décisif lors de la poussée où son rôle est d’emmener le bobsleigh le plus vite et longtemps possible. L’année dernière, une étape de la Coupe du monde s’est déroulée sur la piste olympique de la Plagne. Cela a changé beaucoup de choses pour Dorian et son pilote Romain Heinrich. En effet, les étapes mondiales se disputent majoritairement au Canada, aux États-Unis puis en Europe avec des manches en Autriche, en Lettonie ou encore en Norvège. Mais très rarement en France. Ils ont donc pu être encouragés par les membres du Club de bob, luge skeleton de Mâcot-la-Plagne, mais aussi par tous les spectateurs au bord du tube. Cette étape à la Plagne a été un réel plaisir pour eux, ils ont ainsi pu montrer tout leur savoir-faire à leur communauté qui les suivent notamment sur les réseaux sociaux.French Glisse pour développer et pérenniser le bobsleigh


Article rédigé par Florentin GERBET, chargé de communication AMOS Lyon.
Dorian Hauterville, parrain 2020 d’AMOS Lyon
Copyright : IBSF De l'athlétisme au bobsleigh Après des débuts en athlétisme de 2009 à 2016, plusieurs participations aux Championnats de France de 100m et un record en 10’’55, Dorian Hauterville est devenu membre de l’équipe de France de Bobsleigh. Après de très bons débuts dans la discipline et une participation à plusieurs étapes de Coupe du Monde, il ambitionne maintenant de décrocher une médaille olympique lors des Jeux de Pékin 2022.
Une vitesse de course impressionnante et un gabarit de pousseur

Décrocher une médaille olympique à Pékin
« Aujourd’hui, nous sommes installés depuis 2 ans dans le Top 6 mondial, nous avons même accroché une 5ème place l'année dernière. On est proche des Jeux Olympiques donc le but c'est toujours de monter en puissance. Ayant déjà fait les Jeux de 2018 et terminé 11ème, cette fois-ci j'aimerais bien y retourner pour jouer les premiers rôles. L'objectif est clair, c'est de décrocher une médaille en 2022 à Pékin ! » nous explique Dorian. En bobsleigh, il y a un pilote et des pousseurs. À l’ombre du pilote, le pousseur est indispensable et sa performance a un impact considérable. Il est décisif lors de la poussée où son rôle est d’emmener le bobsleigh le plus vite et longtemps possible. L’année dernière, une étape de la Coupe du monde s’est déroulée sur la piste olympique de la Plagne. Cela a changé beaucoup de choses pour Dorian et son pilote Romain Heinrich. En effet, les étapes mondiales se disputent majoritairement au Canada, aux États-Unis puis en Europe avec des manches en Autriche, en Lettonie ou encore en Norvège. Mais très rarement en France. Ils ont donc pu être encouragés par les membres du Club de bob, luge skeleton de Mâcot-la-Plagne, mais aussi par tous les spectateurs au bord du tube. Cette étape à la Plagne a été un réel plaisir pour eux, ils ont ainsi pu montrer tout leur savoir-faire à leur communauté qui les suivent notamment sur les réseaux sociaux.French Glisse pour développer et pérenniser le bobsleigh


Article rédigé par Florentin GERBET, chargé de communication AMOS Lyon.
MASTERCLASS spéciale International : Londres, Tennis et Data
Crise sanitaire oblige, les rencontres entre les étudiants et les acteurs du sport se poursuivent à distance en visioconférence. Sur un format court et dynamique à l’accent international, les AMOSciens bordelais de 3e et 4e année ont échangé avec deux professionnels français expatriés à Londres autour de leur carrière dans le sport business. Retour sur ce partage d’expériences ! Traditionnellement inscrit dans l’ADN d’AMOS, la politique d’internationalisation de l’école se construit à travers le développement de partenariats universitaires, offrant de nombreuses possibilités de mobilité en Europe, en Amérique et en Asie ; mais elle se manifeste également par la construction d’un réseau professionnel proactif à l’étranger. C’est dans cette dynamique qu’AMOS Bordeaux a organisé, le 13 Janvier dernier, une MasterClass en visioconférence portée sur le sport business à l’international, l’idée étant de proposer aux étudiants de 3e et 4e année un retour d’expériences de professionnels.
Des invités à l’accent « Tennis »
Nous avons donc pris la « direction » de Londres puisqu’étaient invités les professionnels suivants : Charly Vignon : investi dans l’univers du sport et bénéficiant de nombreuses expériences à l’international, Charly a évolué au sein de l’ITF, l’International Tennis Federation en tant que Live Scoring Coordinator avant d’occuper le poste de Community Project Manager chez la plateforme de Streaming DAZN.

Londres, Tennis et data
Nos deux invités sont donc revenus sur leur poste au sein de l’ITF, l’organe directeur du tennis international régissant les 211 fédérations nationales, organisant certains tournois internationaux, codifiant les règles de jeu et gérant la politique antidopage. En tant que coordinateur commercial, Arnaud a la responsabilité de cibler, démarcher et attirer de nouveaux partenaires souhaitant associer leur image aux compétitions dont l’ITF à la charge. Positionné notamment sur l’une des épreuves phares, la Fed Cup, nouvellement nommée Billie Jean King Cup, Arnaud met son talent au service de la prospection commerciale afin de proposer aux futurs sponsors des activations marketing originales et percutantes : « J’interviens sur le process commercial avec le démarchage, la présentation de nos offres, la négociation et le calibrage des offres en fonction des besoins du prospect, la signature du contrat et la mise en place des activations marketing. Le nouveau format des compétitions nous oblige à travailler sur des collaborations à plus long terme avec nos partenaires, favorisant ainsi une cohérence et une continuité dans les relations » En complément de ces tâches, Arnaud a intégré l’équipe télévision pour travailler directement les soirs de matchs, en collaboration et coordination avec les diffuseurs locaux et internationaux et enfin pour veiller au bon déroulement de la diffusion de la rencontre : « J’ai par exemple supervisé une rencontre internationale à Seattle en février 2020. J’ai coordonné les besoins des diffuseurs concernés, à savoir des diffuseurs américains et lettons, assuré le lien avec les équipes de production et géré le bon déroulé du process. C’est prenant et très challenging ! » Charly, de son côté, est revenu sur son rôle au sein de l’ITF en tant que Live Scoring Coordinator à travers lequel il a assuré la gestion du flux de données entre les différents partenaires de la Fédération : « Sur certains tournois, Les juges arbitres utilisent des téléphones pour comptabiliser les points de la rencontre. Ces données sont ensuite récupérées par notre partenaire officiel, Sportradar, qui les propose à son tour à des structures telles que Winamax ou Bwin pour construire les côtes de leurs paris sportifs. Mo rôle était donc d’assurer la transmission des données entre ces différents acteurs ! ». Un métier technique tourné autour de la gestion de la Data qui lui a ouvert les portes de son poste actuel au sein de la plateforme de streaming DAZN. DAZN est un service de streaming sportif implanté dans de nombreux pays et comptant déjà 8 millions d’abonnés. Relativement jeune, la plateforme ambitionne de s’implanter dans plus de 200 pays, dont la France dès décembre 2020. Proposant du contenu Live et à la demande, DAZN dispose de droits TV étrangers avec notamment la NFL au Canada, la J.League au Japon ou encore la Bundesliga et la Serie A en Europe. Au sein de cette structure, Charly travaille au Beta Department dans lequel il assure la relation entre la communauté de betatesteurs et les équipes techniques de la plateforme : « On propose une version test à certains de nos abonnés afin de bénéficier de leurs retours d’utilisation et ainsi d’optimiser les fonctionnalités. On évolue entre le Customer service, l’équipe de développeurs de la plateforme et le Marketing Department. »Evoluer professionnellement à l’étranger
Après avoir échangé avec les étudiants sur leurs postes, nos invités ont livré leur analyse sur les spécificités du travail à l’étranger. Selon Charly, « en Angleterre, les rapports entre les salariés et les managers sont plus directs. On peut s’adresser beaucoup plus facilement à son supérieur qu’en France. Les informations sont plus claires, plus directes, on va droit au but quand on a un message à faire passer. Quelque part, c’est plus efficace. » Arnaud revient effectivement sur la proximité dans les relations de travail et insiste sur l’émulation positive, favorisée par la diversité culturelle : « A Londres, et à l’ITF, on travaille avec des personnes issues de pays et cultures variés et c’est enrichissant de pouvoir partager son expérience mais aussi apprendre des autres ! » A l’issue de cette conférence, les étudiants ont produit en groupe une note de synthèse rédigée en anglais, leur permettant ainsi de restituer les points forts et apprentissages de ces échanges tout en mettant à contribution leurs connaissances d’une langue étrangère.Article rédigé par Laurent TIRE, chargé de communication AMOS Bordeaux.
MASTERCLASS spéciale International : Londres, Tennis et Data
Crise sanitaire oblige, les rencontres entre les étudiants et les acteurs du sport se poursuivent à distance en visioconférence. Sur un format court et dynamique à l’accent international, les AMOSciens bordelais de 3e et 4e année ont échangé avec deux professionnels français expatriés à Londres autour de leur carrière dans le sport business. Retour sur ce partage d’expériences ! Traditionnellement inscrit dans l’ADN d’AMOS, la politique d’internationalisation de l’école se construit à travers le développement de partenariats universitaires, offrant de nombreuses possibilités de mobilité en Europe, en Amérique et en Asie ; mais elle se manifeste également par la construction d’un réseau professionnel proactif à l’étranger. C’est dans cette dynamique qu’AMOS Bordeaux a organisé, le 13 Janvier dernier, une MasterClass en visioconférence portée sur le sport business à l’international, l’idée étant de proposer aux étudiants de 3e et 4e année un retour d’expériences de professionnels.
Des invités à l’accent « Tennis »
Nous avons donc pris la « direction » de Londres puisqu’étaient invités les professionnels suivants : Charly Vignon : investi dans l’univers du sport et bénéficiant de nombreuses expériences à l’international, Charly a évolué au sein de l’ITF, l’International Tennis Federation en tant que Live Scoring Coordinator avant d’occuper le poste de Community Project Manager chez la plateforme de Streaming DAZN.

Londres, Tennis et data
Nos deux invités sont donc revenus sur leur poste au sein de l’ITF, l’organe directeur du tennis international régissant les 211 fédérations nationales, organisant certains tournois internationaux, codifiant les règles de jeu et gérant la politique antidopage. En tant que coordinateur commercial, Arnaud a la responsabilité de cibler, démarcher et attirer de nouveaux partenaires souhaitant associer leur image aux compétitions dont l’ITF à la charge. Positionné notamment sur l’une des épreuves phares, la Fed Cup, nouvellement nommée Billie Jean King Cup, Arnaud met son talent au service de la prospection commerciale afin de proposer aux futurs sponsors des activations marketing originales et percutantes : « J’interviens sur le process commercial avec le démarchage, la présentation de nos offres, la négociation et le calibrage des offres en fonction des besoins du prospect, la signature du contrat et la mise en place des activations marketing. Le nouveau format des compétitions nous oblige à travailler sur des collaborations à plus long terme avec nos partenaires, favorisant ainsi une cohérence et une continuité dans les relations » En complément de ces tâches, Arnaud a intégré l’équipe télévision pour travailler directement les soirs de matchs, en collaboration et coordination avec les diffuseurs locaux et internationaux et enfin pour veiller au bon déroulement de la diffusion de la rencontre : « J’ai par exemple supervisé une rencontre internationale à Seattle en février 2020. J’ai coordonné les besoins des diffuseurs concernés, à savoir des diffuseurs américains et lettons, assuré le lien avec les équipes de production et géré le bon déroulé du process. C’est prenant et très challenging ! » Charly, de son côté, est revenu sur son rôle au sein de l’ITF en tant que Live Scoring Coordinator à travers lequel il a assuré la gestion du flux de données entre les différents partenaires de la Fédération : « Sur certains tournois, Les juges arbitres utilisent des téléphones pour comptabiliser les points de la rencontre. Ces données sont ensuite récupérées par notre partenaire officiel, Sportradar, qui les propose à son tour à des structures telles que Winamax ou Bwin pour construire les côtes de leurs paris sportifs. Mo rôle était donc d’assurer la transmission des données entre ces différents acteurs ! ». Un métier technique tourné autour de la gestion de la Data qui lui a ouvert les portes de son poste actuel au sein de la plateforme de streaming DAZN. DAZN est un service de streaming sportif implanté dans de nombreux pays et comptant déjà 8 millions d’abonnés. Relativement jeune, la plateforme ambitionne de s’implanter dans plus de 200 pays, dont la France dès décembre 2020. Proposant du contenu Live et à la demande, DAZN dispose de droits TV étrangers avec notamment la NFL au Canada, la J.League au Japon ou encore la Bundesliga et la Serie A en Europe. Au sein de cette structure, Charly travaille au Beta Department dans lequel il assure la relation entre la communauté de betatesteurs et les équipes techniques de la plateforme : « On propose une version test à certains de nos abonnés afin de bénéficier de leurs retours d’utilisation et ainsi d’optimiser les fonctionnalités. On évolue entre le Customer service, l’équipe de développeurs de la plateforme et le Marketing Department. »Evoluer professionnellement à l’étranger
Après avoir échangé avec les étudiants sur leurs postes, nos invités ont livré leur analyse sur les spécificités du travail à l’étranger. Selon Charly, « en Angleterre, les rapports entre les salariés et les managers sont plus directs. On peut s’adresser beaucoup plus facilement à son supérieur qu’en France. Les informations sont plus claires, plus directes, on va droit au but quand on a un message à faire passer. Quelque part, c’est plus efficace. » Arnaud revient effectivement sur la proximité dans les relations de travail et insiste sur l’émulation positive, favorisée par la diversité culturelle : « A Londres, et à l’ITF, on travaille avec des personnes issues de pays et cultures variés et c’est enrichissant de pouvoir partager son expérience mais aussi apprendre des autres ! » A l’issue de cette conférence, les étudiants ont produit en groupe une note de synthèse rédigée en anglais, leur permettant ainsi de restituer les points forts et apprentissages de ces échanges tout en mettant à contribution leurs connaissances d’une langue étrangère.Article rédigé par Laurent TIRE, chargé de communication AMOS Bordeaux.
Aline Chamereau, rêve d’une médaille olympique à Paris.
Nous avons le plaisir de vous présenter Aline Chamereau, marraine de la promotion 2020-2021 du campus AMOS Lyon. Des plages du Brésil, au Japon, en passant par l’Australie, Aline parcourt le monde pour pratiquer son sport et sa passion, le beach-volley. Âgée de 23 ans, elle représente avec sa coéquipière Alexandra Jupiter, une des futures chances de médaille aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et de Paris 2024.
Les JO de Tokyo en ligne de mire
Elle a commencé le volley indoor il y a 10 ans au Club de Villette Paul Bert à Lyon, et a très rapidement intégré le Pôle France espoir de volley indoor. Elle s’est ensuite essayée au beach-volley, avec brio, et participe actuellement à des tournois World Tour aux quatre coins du globe. Aline est ambitieuse, elle se fixe des objectifs très élevés. À court terme, son but est de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Et à plus long terme, elle a pour objectif d’être médaillée aux Jeux Olympiques de Paris 2024, « à la maison », mais également au Championnat du monde. En parallèle, elle souhaite continuer à développer et structurer la pratique du beach-volley français, qui est encore peu répandue.

De la 176ème à la 23ème place du classement mondial
Aline et sa coéquipière, Alexandra Jupiter, ont réalisé un Top 10 au championnat d’Europe cette année. Début 2018, elles étaient classées 176èmes mondiale. Depuis, elles ont réalisé une fantastique remontée puisqu’elles occupent actuellement la 23ème place! Il reste une dernière petite marche à gravir jusqu’aux Jeux Olympiques de Tokyo puisqu’uniquement les 15 premières équipes seront qualifiées.
Aline et les AMOSciens font désormais équipe
A l’occasion d’une masterclass organisée par notre campus AMOS Lyon, nous avons eu la chance d’accueillir Aline Chamereau, venue présenter son projet, sa discipline et parler de l’organisation et du développement du beach-volley en France et à l’international. Afin de renforcer son lien avec notre campus lyonnais, Aline a souhaité confier 2 projets à nos étudiants. Ces deux projets tuteurés permettent à nos AMOSciens de travailler sur sa stratégie de communication et sur la création de contenu pour ses réseaux, mais aussi sur sa recherche de partenariats avec des missions de réalisation de plaquettes sponsoring, le démarchage d’entreprise ou encore la création et l’alimentation d’une base de données. AMOS Lyon est fier d’accueillir Aline Chamereau comme marraine de l’année 2020-2021 et nous lui apportons tout notre soutien pour la réussite de ses objectifs !Article rédigé par Florentin Gerbet, chargé de communication AMOS Lyon.
Aline Chamereau, rêve d’une médaille olympique à Paris.
Nous avons le plaisir de vous présenter Aline Chamereau, marraine de la promotion 2020-2021 du campus AMOS Lyon. Des plages du Brésil, au Japon, en passant par l’Australie, Aline parcourt le monde pour pratiquer son sport et sa passion, le beach-volley. Âgée de 23 ans, elle représente avec sa coéquipière Alexandra Jupiter, une des futures chances de médaille aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et de Paris 2024.
Les JO de Tokyo en ligne de mire
Elle a commencé le volley indoor il y a 10 ans au Club de Villette Paul Bert à Lyon, et a très rapidement intégré le Pôle France espoir de volley indoor. Elle s’est ensuite essayée au beach-volley, avec brio, et participe actuellement à des tournois World Tour aux quatre coins du globe. Aline est ambitieuse, elle se fixe des objectifs très élevés. À court terme, son but est de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Et à plus long terme, elle a pour objectif d’être médaillée aux Jeux Olympiques de Paris 2024, « à la maison », mais également au Championnat du monde. En parallèle, elle souhaite continuer à développer et structurer la pratique du beach-volley français, qui est encore peu répandue.

De la 176ème à la 23ème place du classement mondial
Aline et sa coéquipière, Alexandra Jupiter, ont réalisé un Top 10 au championnat d’Europe cette année. Début 2018, elles étaient classées 176èmes mondiale. Depuis, elles ont réalisé une fantastique remontée puisqu’elles occupent actuellement la 23ème place! Il reste une dernière petite marche à gravir jusqu’aux Jeux Olympiques de Tokyo puisqu’uniquement les 15 premières équipes seront qualifiées.