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15 Jan 2021
Dorian Hauterville, parrain 2020 d’AMOS Lyon
Copyright : IBSF
De l'athlétisme au bobsleigh
Après des débuts en athlétisme de 2009 à 2016, plusieurs participations aux Championnats de France de 100m et un record en 10’’55, Dorian Hauterville est devenu membre de l’équipe de France de Bobsleigh. Après de très bons débuts dans la discipline et une participation à plusieurs étapes de Coupe du Monde, il ambitionne maintenant de décrocher une médaille olympique lors des Jeux de Pékin 2022.
Dorian Hauterville en pleine préparation physique
Il a commencé le sport à 10 ans, avec le football. Sur le terrain, il court vite. Si vite qu’il est repéré par les athlètes de son lycée. Lors d’une séance de détection, il est plus rapide que tous les licenciés présents et commence alors une carrière de sprinteur qui durera 6 ans. L’année où il établit son record du 100m en 10’’55, Dorian est repéré par Max Robert et Bruno Mingeon (médaillés aux Mondiaux et aux Jeux olympiques de bobsleigh).
Grâce à son gabarit lourd, il correspond parfaitement au profil de pousseur. Après des mois d’entrainement, il devient le pousseur numéro 1 de l’équipe de France et participe à 11 étapes de Coupe du Monde. Aux Championnats du Monde de 2019, il finit 3ème et obtient la médaille de bronze.
Avec le projet French Glisse lancé par Dorian et ses partenaires, le bobsleigh français se créé un héritage et fait découvrir son sport à un maximum de personnes. La Team French Glisse a ainsi créé une gamme de vêtements pour harmoniser les tenues des athlètes en dehors des compétitions. Cela permettra à l’Equipe de France d’entretenir une image de qualité et de fédérer ses membres autour d’un objectif commun.
Dorian a envie que son sport se développe de plus en plus et que la relève soit présente et compétitive à la fin de sa carrière. Il met donc tout en œuvre, notamment avec son projet French Glisse et la Fédération des sports de glace, pour atteindre cet objectif.
A l’occasion d’une Master Class, les étudiants d’AMOS Lyon ont ainsi pu échanger avec leur nouveau parrain pour connaitre plus en détail sa discipline sportive, le développement de sa pratique et ses différents objectifs de carrière.
Pour finir, Dorian a donné un conseil aux AMOSciens : « Je pense que ce qui se passe dans le sport c'est un peu ce qui se passe dans la vie. C'est-à-dire que sans travail et sans rigueur il ne se passe rien du tout, il n’y a que le travail qui paye ! ».
AMOS Lyon est fier que Dorian Hauterville endosse le rôle de parrain de promotion pour l’année académique 2020-2021 et lui souhaite toute la réussite possible pour ses prochaines compétitions.
Copyright : Sandro Halank
Une vitesse de course impressionnante et un gabarit de pousseur

Décrocher une médaille olympique à Pékin
« Aujourd’hui, nous sommes installés depuis 2 ans dans le Top 6 mondial, nous avons même accroché une 5ème place l'année dernière. On est proche des Jeux Olympiques donc le but c'est toujours de monter en puissance. Ayant déjà fait les Jeux de 2018 et terminé 11ème, cette fois-ci j'aimerais bien y retourner pour jouer les premiers rôles. L'objectif est clair, c'est de décrocher une médaille en 2022 à Pékin ! » nous explique Dorian. En bobsleigh, il y a un pilote et des pousseurs. À l’ombre du pilote, le pousseur est indispensable et sa performance a un impact considérable. Il est décisif lors de la poussée où son rôle est d’emmener le bobsleigh le plus vite et longtemps possible. L’année dernière, une étape de la Coupe du monde s’est déroulée sur la piste olympique de la Plagne. Cela a changé beaucoup de choses pour Dorian et son pilote Romain Heinrich. En effet, les étapes mondiales se disputent majoritairement au Canada, aux États-Unis puis en Europe avec des manches en Autriche, en Lettonie ou encore en Norvège. Mais très rarement en France. Ils ont donc pu être encouragés par les membres du Club de bob, luge skeleton de Mâcot-la-Plagne, mais aussi par tous les spectateurs au bord du tube. Cette étape à la Plagne a été un réel plaisir pour eux, ils ont ainsi pu montrer tout leur savoir-faire à leur communauté qui les suivent notamment sur les réseaux sociaux.French Glisse pour développer et pérenniser le bobsleigh


Article rédigé par Florentin GERBET, chargé de communication AMOS Lyon.
08 Jan 2021
Aline Chamereau, rêve d’une médaille olympique à Paris.
Nous avons le plaisir de vous présenter Aline Chamereau, marraine de la promotion 2020-2021 du campus AMOS Lyon. Des plages du Brésil, au Japon, en passant par l’Australie, Aline parcourt le monde pour pratiquer son sport et sa passion, le beach-volley. Âgée de 23 ans, elle représente avec sa coéquipière Alexandra Jupiter, une des futures chances de médaille aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et de Paris 2024.
En beach-volley, il n’y a que deux joueuses sur le terrain, pas de coach ni de remplaçantes. Cette discipline requière une adaptation constante, une excellente coordination avec sa partenaire et beaucoup d’automatismes. Ce sport a un bel avenir devant lui, et bénéficiera d’une exposition médiatique de choix pour Paris 2024 puisque le tournoi se déroulera sur le Champ-de-Mars, avec la Tour Eiffel en guise d’arrière plan.
Les JO de Tokyo en ligne de mire
Elle a commencé le volley indoor il y a 10 ans au Club de Villette Paul Bert à Lyon, et a très rapidement intégré le Pôle France espoir de volley indoor. Elle s’est ensuite essayée au beach-volley, avec brio, et participe actuellement à des tournois World Tour aux quatre coins du globe. Aline est ambitieuse, elle se fixe des objectifs très élevés. À court terme, son but est de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Et à plus long terme, elle a pour objectif d’être médaillée aux Jeux Olympiques de Paris 2024, « à la maison », mais également au Championnat du monde. En parallèle, elle souhaite continuer à développer et structurer la pratique du beach-volley français, qui est encore peu répandue.

De la 176ème à la 23ème place du classement mondial
Aline et sa coéquipière, Alexandra Jupiter, ont réalisé un Top 10 au championnat d’Europe cette année. Début 2018, elles étaient classées 176èmes mondiale. Depuis, elles ont réalisé une fantastique remontée puisqu’elles occupent actuellement la 23ème place! Il reste une dernière petite marche à gravir jusqu’aux Jeux Olympiques de Tokyo puisqu’uniquement les 15 premières équipes seront qualifiées.
Aline et les AMOSciens font désormais équipe
A l’occasion d’une masterclass organisée par notre campus AMOS Lyon, nous avons eu la chance d’accueillir Aline Chamereau, venue présenter son projet, sa discipline et parler de l’organisation et du développement du beach-volley en France et à l’international. Afin de renforcer son lien avec notre campus lyonnais, Aline a souhaité confier 2 projets à nos étudiants. Ces deux projets tuteurés permettent à nos AMOSciens de travailler sur sa stratégie de communication et sur la création de contenu pour ses réseaux, mais aussi sur sa recherche de partenariats avec des missions de réalisation de plaquettes sponsoring, le démarchage d’entreprise ou encore la création et l’alimentation d’une base de données. AMOS Lyon est fier d’accueillir Aline Chamereau comme marraine de l’année 2020-2021 et nous lui apportons tout notre soutien pour la réussite de ses objectifs !Article rédigé par Florentin Gerbet, chargé de communication AMOS Lyon.
08 Dec 2020
Babloland, du rêve à la réalité
Étudiant en Master 1 Programme Grande Ecole à AMOS Lyon spécialisation Business Developer & Entrepreneur, Mathias Schmitt est passionné de sports de nature. Il est en train de réaliser un de ses rêves : créer Babloland, un parc d’attraction d’activités sportives en pleine nature près de Dijon, en Côte d’Or. Sortir de sa zone de confort ne lui fait pas peur puisqu’il souhaite mener à bien son projet qui occupe ses journées depuis bientôt plus de 2 ans, en complément de ses cours à AMOS. Nous avons rencontré cet entrepreneur dans l’âme qui nous présente son projet et en quoi sa formation à AMOS lui permet de réaliser son rêve.
Peux-tu nous présenter ton projet ?
« Mon projet est un rêve d’enfant, puisque j’ai commencé à le penser depuis mes 14 ans ! J’ai intégré AMOS afin de pouvoir le porter à son terme et le rendre concret. Mon idée est de proposer une offre d’activités aquatique, terrestre et aérienne, en un lieu unique, autour d’un personnage, Bablo. Les clients pourront ainsi, par exemple, profiter d’un aquapark, d’un accrobranche, d’un mur d’escalade, d’un parcours ninja ou encore d’un escape game. En parallèle, je proposerai un service de restauration rapide, un bar à thème, des logements insolites et un espace bien-être afin d’accueillir une clientèle plus large. Ma cible principale sont les familles avec enfants âgés entre 4 et 13 ans. Bien évidemment, je vise également les couples sans enfants et les groupes d’amis. Une offre événementielle B2B et B2C verra également le jour avec un espace de réception pour séminaires et mariages. L’ensemble des activités sportives seront à un prix unique, compris entre 20 et 30€ par personne. »
D’où viens ta fibre entrepreneuriale ?
« Ce n’est pas ma première aventure entrepreneuriale puisque j’ai déjà participé au 4L Trophy et à de nombreux autres projets personnels dans mon enfance. Je n’ai pas peur de sortir de ma zone de confort et je vois les choses en grand. Je suis membre du Réseau Entreprendre, une association qui aide les entrepreneurs à créer leur projet, et je bénéficie du statut national d’étudiant entrepreneur avec le réseau Pépite. »Où en es-tu dans ton projet ?
« Le projet a officiellement été lancé en 2018, à la suite d’une longue étude de marché. Actuellement, le parc est encore à l’état d’une maquette 100% digitale. Vous pouvez ainsi vivre une immersion totale à l’échelle 1:1 dans babloland.fr grâce à la réalité virtuelle. Le prochain jalon du projet est de trouver le terrain, en partenariat avec une collectivité locale qui puisse accueillir le projet Babloland avec un contrat de type concession comme cela peut être le cas pour les stations de ski. L’objectif est double, à la fois créer le parc d’attraction mais également redynamiser le territoire. En effet, Dijon est une ville de passage pour beaucoup de touristes partant en vacances l’été. Le tourisme est très développé au sud de Dijon grâce à l’activité viticole. Mais d’autres communautés de communes aux alentours ne disposent pas de ce patrimoine. C’est donc vers celles-ci que je vais me tourner pour créer mon parc dans le but de redynamiser la zone. Babloland s’implantera autour d’un lac naturel existant, afin de réduire les coûts de construction mais aussi pour préserver la faune et la flore. J’ai chiffré mon projet à environ 1,5 millions d’euros, et je vise une ouverture pour l’été 2022. Cependant, cette date pourra être adaptée en fonction de l’évolution de la situation sanitaire que nous connaissons actuellement. La prochaine étape, c’est le lancement de préventes via la plateforme KissKissBankBank. »
Quelles sont tes projections en termes de commercialisation et de chiffre d’affaires ?
« Le parc verra sa plage d’ouverture évoluer sur 5 ans. La première année, l’objectif est d’ouvrir 3 mois durant l’été pour un total de 20 000 tickets vendus. J’estime que nous pouvons doubler le nombre d’entrée chaque année. Au cours de la 5ème année, je vise les 100 000 entrées ! Afin de développer mon parc, j’ai prévu dans ma politique commerciale d’avoir des partenariats avec les offices du tourisme de la région dans un premier temps. Je compte aussi lancer une campagne de communication digitale, en m’appuyant sur les médias, les réseaux sociaux et je lancerai une campagne de publicité hors média. La finalité de Babloland est de pouvoir être ouvert également en hiver, avec une thématique spécifique comme cela peut-être le cas chez des concurrents avec Halloween.»
Combien de personnes va rassembler le projet ?
« Pour m’accompagner dans mon projet, je devrai recruter 6 personnes à temps plein, mais aussi pas moins de 26 saisonniers. Ces effectifs auront bien évidemment vocation à grandir en même temps que l’évolution du parc. Je peux aussi compter sur l’enseignement d’AMOS qui me permet de mêler mon projet entrepreneurial avec les cas pratique à l’école. J’échange beaucoup avec les intervenants afin de glaner un maximum de précieux conseils. Je vais également pouvoir développer la communication, le site internet et les réseaux sociaux du parc avec des étudiants d’AMOS Lyon via des projets tuteurés.»En quoi tes études à AMOS te permettent de créer ton projet ?
« AMOS me permet d’être accompagné par des professionnels, de faire mûrir mon projet et d’en tirer le meilleur. Les intervenants sont très à l’écoute, ils m’aident à prendre les bonnes décisions et à passer les étapes clés de mon projet. Je bénéficie de retours d’expériences très enrichissants et l’école me permet aussi de fixer un cadre, pour traiter les étapes dans le bon ordre et ainsi concrétiser mon rêve. »Où te vois-tu dans 10 ans ?
« Tout d’abord, j’espère que mon projet ira à son terme. Le risque majeur, c’est de ne pas trouver les financements. Mais je ne lâcherai rien ! Dans 10 ans, mon parc sera totalement développé, l’offre se sera élargie. J’imagine pouvoir franchiser mon concept et ainsi le développer hors de Côte d’Or. Mais son identité et ses valeurs resteront les mêmes : créer des parcs à taille humaine plutôt que de gros parcs afin de redynamiser les territoires. » Vous pouvez suivre l’avancée du parc sur :- https://babloland.fr
- https://www.facebook.com/babloland.officiel
- https://www.instagram.com/babloland/
Article rédigé par Romain SIARA, étudiant en 5ème année AMOS Lyon.
09 Nov 2020
Servane Escoffier - Skipper, Directrice Générale de BE RACING
L’écurie Burton Escoffier baptisée BE Racing basée à Saint-Malo aura 10 ans en 2021. D’ores et déjà il y a 10 ans qu’une Route du Rhum courue par les deux navigateurs en solo a débouché sur une rencontre à l’arrivée et formé un duo dans leur vie privée : un départ sur leur route de Madison en quelque sorte… Le tandem de navigateurs va alterner course en double et participations à une épreuve, l’un en mer et l’autre à terre.
L’édition 2020 du Vendée Globe s’inscrit dans ce dernier format, Louis en mer et Servane à terre. Dès 2007 Servane Escoffier avait commencé très fort en devenant la plus jeune femme à courir la Barcelona World Race en double sans assistance et sans escale (5ème) !Née dans le grand bain des courses et autres régates avec un père skipper de haut vol, Bob Escoffier, la Malouine décrochera la seconde place sur la Route du Rhum en 2006. En 2017 le duo finira 7ème de la Transat Jacques Vabre sur l’IMOCA à foils « Bureau Vallée 2», le bateau qui a gagné le dernier Vendée Globe avec Armel Le Cléac’h. Bateau qui est parti hier avec Louis Burton à la barre pour sa 3ème participation et supporté par les étudiants d’AMOS Rennes dont il est le parrain : Chans vat ! « Bonne chance » en Breton.
Une belle histoire et un beau palmarès avec comme partenaire principal Bureau Vallée. Quelle est cette collaboration ?
« Oui Bureau Vallée est un sponsor qui nous est fidèle, avec d’autres marques du même secteur. Clairefontaine, Apli Agipa, Exacompta, ,Fellowes, Quo Vadis, Bic sont aussi nos sponsors fidèles et officiels. Mais nous avons également développé un format original de « multisponsorisme » qui déborde des seuls cahiers, agendas ou stylos : comme Café de l’Ouest, Profurl, Thomas Cooper, Alpe-d’Huez, Fein etc. Nous sommes très attentifs aux retours pour tous ces partenaires techniques qui nous accompagnent dans la durée. Ainsi la seule préparation pour le Vendée Globe s’étale sur une campagne de 4 ans avec notamment des visites de magasins du réseau Bureau Vallée (330), ou encore des rencontres avec des écoles qui utilisent le kit pédagogique de Louis..
Vous êtes la Marraine de « Mer Entreprendre », pourquoi et pour qui ?
« Avec Louis nous avons créée en 2013 un club d’entreprises de la Région Bretagne « Mer Entreprendre » pour élargir leur réseau d’affaires et leur permettre de devenir partenaires de projets sportifs à forte résonnance médiatique. Ses membres se mobilisent pour renforcer la dynamique entrepreneuriale et égalitaire, afin de rendre la voile accessible permettant aussi à des PME /TPE d’entrer dans ce cercle. Entreprendre et ouverture sont deux dimensions inséparables pour notre communauté fédérée. Au cœur de ce club le « Projet Espoir » occupe une place singulière afin de créer une filière sportive régionale ouverte aux jeunes talents. Depuis 2014, 6 jeunes sportifs ont été sélectionnés pour des courses de « Class40 » (classe de voilier monocoque hauturier de course).Le stade d’après est de viser une forme d’Académie pour transmettre nos valeurs et gratifier des jeunes. Faire rêver par l’aventure inhérente à la voile certes, mais aussi activer leur enthousiasme et développer de la confiance en vivant des expériences uniques. Le métier de skipper est attractif mais il faut savoir qu’il est aussi très exigeant et a beaucoup changé depuis l’époque d’Eric Tabarly. qui était déjà en avance sur beaucoup de points techniques, mais aussi sur sa préparation physique intense. On ne mesure pas en voyant le bateau glisser sur l’eau avec facilité combien d’apprentissages et d’efforts répétés sont nécessaires pour tenir sur une épreuve comme le Vendée Globe. Louis fait du vélo et de la course à pied 2 à 3 fois par semaine, une équipe l’accompagne dans sa préparation mentale, un coach sportif et un nutritionniste complètent l’équipe, rien n’est laissé au hasard ! C’est ce qui permet de durer, de passer les épreuves et les unes après les autres, et donc de tenir 2 mois et demie en mer seul, sans escale et sans assistance pour l’épreuve sportive et la course la plus longue au monde. Le record aujourd’hui est de 74 jours et quand on voit que l’âge des vainqueurs du Vendée Globe est entre 32 et 65 ans, on se rend bien compte que tout est possible pour tout le monde et que chaque détail compte, c’est aussi ce qui fait la beauté et la magie de cette épreuve ! Et plus généralement, le succès de ces courses au large est aussi dû au fait qu’elles peuvent comporter plusieurs classements et plusieurs catégories au sein d’une même épreuve. Tous ces éléments ajoutés les uns aux autres contribuent pour beaucoup à la médiatisation de ces courses. »Combien êtes-vous à BE Racing ?
« Nous sommes 11 salariés dans l’entreprise tout au long de l’année avec des renforts temporaires pour préparer les courses. Nos métiers concernent la préparation des bateaux évidemment, mais aussi la rédaction de contenus, la réalisation de vidéos et le management dans l’organisation des évènements avec nos sponsors. Nous avons aussi des renforts momentanés mais cela concerne principalement des compétences techniques notamment au moment des préparations des grandes courses. »Et le projet « Louis Burton autour du Monde » s’adresse à qui ?
« Dans le même esprit d’ouverture que les autres actions de BE Racing pour promouvoir le nautisme, ses métiers, permettre sa découverte et faire accéder à sa pratique. « Louis Burton autour du Monde » se trouve être une activité médiatisée dans laquelle Louis s’est investi fortement depuis des années partout où il est invité. Depuis 3 ans, il propose gratuitement aux professeurs du CP au CM2 un Kit pédagogique "Je découvre le monde des océans avec Louis Burton". Une édition spéciale 2020 liée au Vendée Globe se traduit par la présence de Louis dans les écoles, des récits de la mer, des courses légendaires, avec des vidéos autour de l’univers marin. Toutes les facettes du nautisme sont intégrées avec la course au large. Y compris avec l’essor du numérique qui permet de concourir à des courses en virtuel : les étudiants d’AMOS se sont notamment inscrits en faisant un concours interne « Virtual Regatta – Vendée Globe 2020-2021 ». Manière de vivre l’aventure Vendée Globe, certes sans vivre l’expérience de la mer mais au moins de partager son imaginaire tout en faisant la course (virtuellement) avec Louis. Comme quoi, l’essentiel là encore en sport, est de participer ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS.
03 Nov 2020
Audrey ASLANOFF - Coach sportif équitation - Metteuse en selle
Championne de France junior sur Fleur de Bettegney en 2000 ( 3ème catégorie) Audrey ASLANOFF sait parler à l’oreille des chevaux ou plus exactement du couple cavalier/ animal pour le loisir comme la compétition au sein de l’entreprise A&L Stables qu’elle a créée avec son conjoint Laurent JULLIARD Dès l’âge de 9 ans elle pratique la monte au célèbre Haras de Jardy près de Paris puis à L’Etrier 06 à Nice où elle réside désormais, menant trois activités de front : celle de coach sportif, d’enseignante et d’assistante de gestion dans l’entreprise paternelle sans omettre son implication pour 20 à 25 jeunes chevaux qu’il faut débourrer, former, et revendre afin de leur faire gagner des concours. Le saut d’obstacles est son sport préféré depuis l’enfance même si elle se destinait plutôt à la danse classique et aux ballets. Malheureusement Audrey a été freinée dans sa course par une cheville récalcitrante l’orientant de fait vers un sport sans pied d’appel. D’où sa mise en selle dont elle a fait un de ses métiers. A 14 ans elle intégrait l’Equipe de France et menait déjà de front haut niveau sportif et études supérieures universitaire à l’EDHEC concluant brillamment son cursus par une thèse (félicitations du jury) sur les fusions et acquisitions dans le secteur bancaire : le tout en enseignant en même temps aux jeunes de son âge les ressorts du management dans les RH. Performance qu’elle prolonge, élargit et renouvelle tout à la fois pour le plus grand plaisir des étudiants du campus de Nice.

Quelle place occupent les femmes dans l’équitation ?
« L’essentiel dans l’équitation amateur ! Soit près de 99% des pratiquants. Ce phénomène n’est pas vraiment nouveau mais la proportion féminine ne cesse de progresser ce qui n’est pas le cas dans le haut niveau où les hommes dominent. A tel point que nous sommes le premier sport féminin et le premier sport de nature en France. »Quelle est votre vision de l’équitation aujourd’hui ?
« A l’image du sport en général mais aussi de notre société l’équitation a évolué depuis plusieurs années. Notre discipline était à l’origine réservée à une classe élevée et elle connaît des inflexions vers une démocratisation qui se réalise peu à peu mais qui reste compliquée. La démystification engagée est positive et nous veillons à garder l’ambiance conviviale qui est associée à notre sport. Nous sommes un sport fait de ressentis et notamment avec l’animal qui doit faire un couple avec le ou la cavalière. Cette ouverture au grand public rend la compétition plus difficile d’accès pour parvenir au plus haut niveau. Les « places sont chères ». Ce gap entre les traits originels de l’équitation et sa plus grande accessibilité n’est pas écrit à l’avance. Mon objectif comme coach sportif est de pouvoir proposer à un couple homme-cheval une offre lui permettant d’évoluer et d’atteindre les objectifs fixés, que ce soient des objectifs compétitifs ou de loisirs. Chaque personne comme chaque animal est différente y compris selon les partenaires. Je cherche l’osmose dans tous les cas. Mais il ne faut pas perdre de vue que le cheval fait 70 à 80% de la performance ! »Ces évolutions influencent le marché ?
« Absolument. Le gap que j’ai évoqué concerne aussi les concours dont le coût demeure élevé, de l’ordre de 2500 € pour inscrire son cheval sur 3 parcours. De même le marché des chevaux fluctue en permanence. Pour notre part à A&L Stables nous vendons nos chevaux entre 15 et 20.000 €. Mais entre l’achat et la revente il nous faut assurer la préparation et la valorisation des jeunes chevaux pour le concours de saut d’obstacles. Dans le même temps où j’encadre les cavaliers amateurs en vue de la compétition, nous participons les week-end à des compétitions nationales et internationales pour faire reconnaître nos formations et notre écurie. C’est un métier passion certes mais qui ne laisse guère de temps libre. »
Quels enseignements tiriez-vous de votre parcours hors norme ?
« A ce stade de ma vie personnelle et professionnelle je dirais sans hésiter le respect de la rigueur, ce qui explique ma passion pour les chiffres mais pas seulement. La rigueur est aussi un apprentissage retiré du sport qui n’est pas une science exacte même avec les data ! le sport exige un engagement et une organisation pour atteindre ses objectifs. J’insiste sur l’équilibre que favorise le sport dans un parcours. Ainsi je n’ai jamais choisi entre le sport et mes études : mes parents m’ont convaincue de faire du sport dès l’enfance, ce qui m’a aidée. Etudes et sport s’épaulent et se boostent, ce que je dis aux étudiants issus d’une génération où une certaine tendance à opter pour l’une ou l’autre activité n’est pas bénéfique pour la performance, y compris dans les études. La facilité est une illusion d’optique en quelque sorte y compris dans la pédagogie. L’apprentissage de l’échec dans le sport fait partie du parcours de formation. Faire un métier passion voire plusieurs dans mon cas exige une écoute de l’autre : du cheval aussi, autre apprentissage rigoureux pour le couple compétitif ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
30 Sep 2020
AMOS INTERNATIONAL fait sa rentrée
Les étudiants du programme GSBM (Global Sport Business Master) retrouvent le chemin des différents campus AMOS avec la ferme ambition de mettre à profit les opportunités académiques et professionnelles qui s’offrent à eux.
C’est jour de rentrée au sein des campus AMOS ! A Bordeaux, Lyon et Paris, les étudiants de 4ème année ayant choisi le Programme GSBM intègrent les campus pour le lancement de leur programme Master International.
L’international, une force dans l’ADN AMOS
La formation à l’international a une place prépondérante dans le parcours professionnel chez AMOS. Avec aujourd’hui plus de 37 universités partenaires soigneusement sélectionnées sur 4 continents, la variété et la qualité des programmes proposés à l’étranger permettent aux étudiants de se projeter dans un univers international correspondant à leur projet professionnel. Autant d’atouts pour acquérir des compétences en Sport Management dans un univers multiculturel et réussir son insertion professionnelle à l’international !Global Sport Business Master, un programme sur 3 continents
Les étudiants débutent donc un programme 100% en anglais offrant une ouverture sur trois zones géographiques incontournables dans le marché du sport : l’Europe, l’Asie puis l’Amérique du Nord. Le cursus est notamment rythmé par : -Un séminaire à Munich sur le réputé salon ISPO présentant les nouvelles innovations et tendances de l’équipementier et de la distribution -Un séminaire en Chine à travers la visite de Shangaï et Pékin et des rencontres avec des professionnels du sport business asiatique. -Un séminaire à Chicago, en immersion dans la culture sportive anglo-saxonne avec visites d’infrastructures sportives et conférences autour du modèle économique américain.Les ambassadeurs du Programme GSBM
Sur chaque campus, un représentant international a partagé son expérience sur les marchés européens, américains et asiatiques avec nos étudiants du programme Global Sport Business Master. Des instants précieux pour lancer leur année académique et donner de belles ambitions à nos AMOSciens !
Deepak Trivedi
Deepak Trivedi est intervenu sur le campus d’AMOS Londres. Ambassadeur du programme académique aux Etats-Unis et consultant pour de multiples structures sportives internationales, Deepak met à profit son expertise lors de conférences prestigieuses.
Henry Utku
Les campus parisien et bordelais ont accueilli Henry Utku. Henry travaille à la NBA depuis plus de 6 ans, gérant les événements Européens. Il est en charge des événements liés à la NBA sur le continent, mais aussi du développement des programmes de jeunes. Il s'occupe de gérer les budgets, dotations, talents, ainsi que l'opérationnel sur tous ces programmes.
Yacine Abeka
Le campus lyonnais a eu le plaisir d’accueillir Yacine Abeka, alumni AMOS Paris de 2016, désormais à Lausanne en tant que Football Partnerships Manager chez Genius Sports, en charge des deals pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique. Directement après l’obtention de son master avec option internationale il a travaillé plus de 2 ans à l’UEFA dans l’unité Football Operations pour la Champions League, l’Europa League et les compétitions d’équipes nationales. Nous souhaitons une excellente rentrée à nos étudiants GSBM !Article rédigé par Laurent Tire, chargé de communication AMOS Bordeaux.
31 Aug 2020
Le marketing sportif de demain devra être « authentique » et « responsable »
31Covid-19, confinement, déconfinement, virus... La crise sanitaire qui a frappé le monde entier de manière si soudaine et sournoise a profondément déstabilisé le secteur du sport. Si chacun s’accorde à admettre que rien ne sera jamais plus comme avant, ce sont principalement les secteurs du marketing et de la communication qui vont devoir revoir leur copie et adopter de nouvelles stratégies. Les marques, agences, clubs et professionnels du sport, après avoir improvisé des communications de crise en multipliant leurs interactions sur le digital, n’ont plus dorénavant qu’un seul objectif : viser la simplicité et l’authenticité.
Des tendances qui seront les tendances de demain. Celles qui parleront aux consommateurs et qui inciteront les marques à être plus responsables, plus solidaires... Reste que cette nouvelle direction ne pourra fonctionner que si les marques sont sincères. Fini l’opportunisme. Les temps ont changé.
L’un des enseignements que nous avons tirés de cette période compliquée, c’est que la contrainte stimule la créativité. Face à cette situation inédite, les marques ont été amenées à revoir leurs façons de communiquer, à enrichir les contenus qu’ils produisaient, à réinventer leurs événements. Celles qui ont su tirer leur épingle du jeu sont les marques qui ont fait preuve de sincérité et de simplicité. Celles qui ont montré de l’empathie et du respect. Des valeurs fondamentales en ces périodes d’inquiétude et de stress.
Erreur à ne pas commettre ? Se recroqueviller. Au contraire, il faut aller de l’avant, rester proche de ses cibles, essayer de montrer l’exemple en émettant des messages positifs et en élargissant sa vision à moyen et long terme. « Il est important de ne pas céder à l’opportunisme, car les consommateurs ne sont pas dupes, témoigne Antoine Robin, Associé fondateur chez Come#Together. Et surtout ne pas attendre un retour à la normale pour se remettre en question, récrire sa feuille de route, profiter des nouvelles perspectives qu’on subit pour en tirer les enseignements les plus constructifs. » En d’autres termes, être authentique et garder fidèlement sa ligne de conduite. Une vision partagée par Christophe Quiquandon Fondateur de l’agence Bros. « L’idéal est d’avoir été authentique, transparent et engagé avant la crise. Il est important d’éviter l’écueil de l’opportunisme. Mon conseil serait d’être authentique, engagé, et de faire preuve de créativité pour émerger dans un monde de la communication qui pourrait devenir vite uniforme du fait que tout le monde veuille cocher les mêmes cases. » Pour Christophe Quiquandon, le terrain est dorénavant miné. « Attention aux effets boomerangs. Pour ceux qui feront de grands statements ou s’érigeront en donneurs de leçons, il faudra qu’ils soient en mesure de pouvoir ouvrir leurs arrières-cuisines sereinement. Sinon, les revers de bâton seront sévères. »
Alain Jouve, rédacteur en chef Sport Stratégies
L’exemple d’ASICS
Le 16 mai 2020, la marque japonaise lançait un challenge solidaire connecté, baptisé #unitedwerun. L’objectif était simple : enchaîner les kilomètres de course à pied pour la Fondation de France et la recherche contre la Covid-19. À chaque kilomètre parcouru le compteur défilait et enregistrait les scores. Objectif : atteindre 1 000 000 kilomètres. Une occasion pour chacun d’associer le plaisir de la course à pied à une action commune de solidarité. Simple, efficace, solidaire et ouvert à tous. À l’image de la marque. « Nous n’avons pas changé de stratégie marketing, explique Arnaud Leroux, directeur Marketing d’ASICS pour l’Europe du Sud. Au contraire, la crise nous a confortés dans les principes que nous avions déjà identifiés. Favoriser la pratique sportive des Français, et notamment celle du running. Agir comme l’expert des catégories sur lesquelles nous sommes présents. Éduquer, accompagner, guider les consommateurs afin qu’ils choisissent le produit le plus adapté à leurs besoins et leurs pratiques. Et être porteur de sens, d’une vision pertinente et inspirante pour chacun. » Pour Arnaud Leroux, « il ne faut pas être opportuniste, ne pas « profiter » de la crise pour pousser ses propres intérêts, alors que justement l’humanité entière a besoin d’une véritable solidarité ». Il poursuit : « Cette crise est extrêmement profonde, et chamboule énormément de choses. Nous avons besoin d’une perspective positive, motivante, inspirante. Nous avons besoin de valeurs fédératrices, d’une vision motivante. Il est temps de mettre en application les valeurs d’entreprise qui sont souvent placardées dans les bureaux... et véritablement les appliquer, les mettre en application. Si on ne le fait pas maintenant, alors quand ? Je pense que les consommateurs sauront voir, comprendre et suivre les marques dont les actes seront au diapason des discours. Et malheur à celles qui seront perçues comme opportunistes. » Le marketing de demain doit être plus responsable et solidaire. L’éco-responsabilité doit être au centre des préoccupations... Nous devons TOUS être plus responsables et plus solidaires. « Mais ce n’est pas que l’enjeu du marketing, rappelle Arnaud Leroux. « C’est toute l’entreprise qui doit œuvrer pour changer les choses. Et sans tarder. Ce n’est plus une question. Plus un choix. De toute façon, les consommateurs le demandent de plus en plus. Les distributeurs aussi. Ceux qui seront réfractaires resteront sur le bord du chemin. ASICS prône l’esprit sain dans un corps sain. Désormais, il faut aussi rajouter « dans un monde sain ». Nous avons un bon nombre d’engagements d’ici 2025 et 2030, et chaque nouvelle collection intègre de plus en plus de produits avec des % de matériaux recyclés. C’est bien, mais pas encore suffisant -nous devrons perpétuellement accélérer, et ne jamais nous satisfaire des acquis. » A bon entendeur.Alain Jouve, rédacteur en chef Sport Stratégies
31 Aug 2020
Interview de Nicolas HULOT : « Le temps est venu…."
Le créateur de la « Fondation pour la Nature et l’Homme » que l’on ne présente plus a effectué sa première rencontre avec le sport dans sa jeunesse sur le mode classique de la compétition avec beaucoup de sports plutôt comme « généraliste » selon son mot pour gouter désormais aux sports de glisse dans la convivialité mais tout en gardant les exigences de la notion de discipline qui est attachée au sport. Nicolas Hulot a fait évoluer sa pratique en complicité avec la nature, avec une dimension souvent onirique mais dans la discipline, qu’il s’agisse du snow hors piste ou du parapente. Il insiste sur les paramètres intuitifs associés à la maîtrise que le sport exige. Devenu amateur assidu de Kitsurf il ne manque pas une occasion de profiter de ses rares moments de liberté pour s’y adonner sans pensée négative ne serait-ce qu’une heure équivalant de fait pour lui à huit jours de thalassothérapie : « c’est mon point d’équilibre en quelque sorte ». Durant le confinement lié au Covid 19 au cours d’un direct avec les étudiants d’AMOS le créateur de l’émission culte « Ushuaia » nous a donné son éclairage sur le sport aujourd’hui, ses vertus, son économie, ses risques et ses bienfaits et bien évidemment le tout en lien étroit avec le développement durable. A commencer par les JOP de Paris ayant participé lui-même aux côtés de Tony Estanguet le Président du COJO à en affiner les objectifs concrets pour un sport…. durable lui aussi !
Vous pensez que « le temps est venu » aussi pour les Jeux olympiques ?
« Tout à fait. Le temps est venu pour les JO de se poser les bonnes questions comme pour les autres activités humaines. Comme pour les autres évènements il est nécessaire de réduire nos impacts carbone ce qui a été intégré par Tony Estanguet pour les JOP de 2024. J’ai eu la possibilité de travailler avec lui et je dois dire que le Cahier des Charges des JOP est excessivement ambitieux quant à l’impact des Jeux. Un des objectifs des JOP est d’avoir un impact neutre sur la planète et je lui ai suggéré de passer d’un impact neutre ce qui est bien à un impact positif : comment ? Je prends un exemple, celui d’Air France qui propose de compenser le rejet de 10 tonnes de CO2 dans l’atmosphère en investissant dans la reforestation capable d’assimiler ce CO2. Je tiens à préciser que des cabinets spécialisés travaillent précisément à établir en amont des évènements sportifs comme culturels leur bilan carbone. Pour les Jeux cela concerne aussi bien la construction du Village olympique susceptible d’accueillir des logements sociaux que des équipements éphémères dont les matériaux seront utilisés dans ce que l’on appelle l’économie circulaire. Et pour passer à un impact positif il faut développer des projets avec l’Afrique par exemple en redonnant à des sols appauvris la capacité de nourrir les habitants en compensant une tonne par une tonne et demie, ce qui est tout à fait possible mais doit être intégré dès la conception des évènements, ce que le COJO de Paris a engagé. »Cela concerne uniquement le haut niveau ?
« Absolument pas car si le sport offre des spectacles magnifiques il est aussi une pratique de loisirs pour tous dont les impacts peuvent être aussi toxiques. Ainsi je me souviens qu’il y a vingtaine d’années, passionné d’escalade nous grimpions à des périodes qui perturbaient la nidification des oiseaux sans le savoir et que la plongée ne prenait pas en compte ces écosystèmes qui font la vie sur notre planète. Cela me donne l’occasion de rappeler que le vivant dans l’univers n’est présent nulle part ailleurs que sur la Terre ! Pour revenir à votre question ce sont toutes les pratiques sportives qui sont concernées et pour les Jeux Tony Estanguet et son équipe montrent l’exmple à suivre par tout un chacun dans sa pratique sportive. Les transports doux par exemple qui vont être utilisés durant les Jeux seront électrique ou à hydrogène. En réalité le sport doit prendre sa place dans le juste échange et pas dans le libre échange…»Le libre échange a été utilisé par Coubertin justement évoquant les JO comme une occasion d’échanger nos rameurs, nos escrimeurs etc.. ?
« Ce qui me permet de préciser que si ces échanges ont toujours leur intérêt bien sûr ce doit être pour échanger des valeurs. Lamartine disait que l’on échange plus facilement nos vices que nos vertus, et il en va de même pour toutes les activités humaines dont le sport qui doit demeurer le formidable ambassadeur des valeurs qui l’ont fait naître. Echangeons bien sûr mais pas n’importe quoi ni n’importe comment. Le « Juste échange » que je soutiens est celui qui donne du sens à la vie en échangeant les bonnes pratiques, les cultures et qui protègent la planète. Nous sommes responsables dans nos gestes quotidiens, ce qui entre de plus en plus dans nos mœurs mais qu’il faut étendre à toutes les activités humaines. En clair soyons solidaire avec le vivant. La vie ne tient qu’à un fil et nous faisons partie de la nature ! »Vous avez lancé un appel « Le Temps est venu » soutenu par un Prix Nobel des personnalités influentes dans la société notamment comment résumez cette invitation ?
« Il faut de la méthode et j’insiste sur ce mot car il est essentiel et doit être entendu à commencer par les étudiants d’AMOS bien sûr mais c’est ce que je conseille à la jeunesse. Pour cela il faut s’appuyer et développer la démocratie qui donne à chacun la possibilité et la responsabilité de faire advenir ce temps. Il faut redessiner un horizon nouveau qui gardera du monde d’avant, les avancées du progrès de la technologie, de la science, avec des limites sans épuiser nos ressources et sans perturber les grands équilibres dont dépend le vivant. Le sport est un acteur de cette évolution en veillant à adapter ses moyens et ses finalités pour respecter la planète »Propos recueillis par Alain Arvin Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
31 Aug 2020
L’eSport est-il un sport de confinement ?
Yiri GUITTIN, Vice-Président du SAHB eSports, Directeur Marketing et Communication du Sélestat Alsace Handball : Non, l’eSport n’est pas un sport de confinement !
Ne soyons pas de mauvaise foi : le confinement a su profiter d’une certaine manière au développement et à la notoriété de l’eSport. Les jeux vidéo sont apparu comme un excellent passe-temps pour les confinés et paradoxalement l’un des rares moyens de garder un lien social avec le monde extérieur. Les médias ont consacré de nombreux articles à ce sujet, ce qui a permis au grand public de découvrir ou de se plonger dans cet univers si particulier. Les ventes de jeux ont explosé en mars-avril et les plateformes de diffusion de contenu gaming ont enregistrées des hausses record. L’eSport, en temps de confinement, est une discipline qui s’est plutôt bien adaptée.Gaming et eSport : pas les mêmes enjeux
Ce n’est pas pour autant que nous pouvons considérer l’eSport comme un sport de confinement. En effet, il y a une distinction très importante à faire avant de continuer : si l’industrie du jeu vidéo a tourné à plein régime, on ne peut pas dire de même de celle de l’eSport. Il est capital de bien différencier le gaming de l’eSport, le simple fait de jouer aux jeux vidéo ne rentre en aucun cas dans la définition de l’eSport et ne fait pas de vous un eSportif. L’eSport est considéré comme une pratique sportive dans le cadre de l’environnement compétitif des jeux vidéo. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’eSport partage de nombreuses similitudes avec les sports traditionnels. L’eSport implique une pratique du jeu vidéo dans le but de s’améliorer, se défier et participer à des compétitions. Pour se considérer comme eSportif il faut donc s’entrainer seul ou en équipe, et participer à des compétitions en ligne ou en physique. Pour les joueurs amateurs, le confinement est une aubaine pour perfectionner ses techniques de jeu. Cependant, pour tous les eSportifs professionnels le confinement n’est pas un cadeau tombé du ciel. Ces joueurs passent beaucoup de temps ensemble pour créer un esprit d’équipe et installer un bon niveau de communication entre eux. Ils discutent énormément pour peaufiner leurs stratégies et en créer des nouvelles. Ils ne restent pas toujours derrière leurs ordinateurs, ils doivent faire du sport et garder un bon équilibre mental et nutritionnel. Ils sont entourés de leur entraineur, préparateur physique et nutritionnel, leur responsable de communication… Tous ses aspects d’un athlète eSport qui ne sont pas du tout compatibles avec la période de confinement. Forcément, le fait de pouvoir se retrouver en ligne à tout moment permet aux eSportifs de jamais totalement arrêter leur sport, à l’inverse de tous les athlètes de sports traditionnels. Mais ce n’est pas si facile que ça : les joueurs confinés aux quatre coins du globe doivent s’adapter au décalage horaire, à la connexion internet plus ou moins de bonne qualité selon le pays et plus les distances sont grandes plus les latences dans le jeu le sont aussi. Un véritable casse-tête pour toutes les équipes d’eSport.Un environnement économique en difficulté
Si tout le monde peut jouer aux jeux vidéo, la partie des joueurs qui se dédient à la compétition est bien plus petite. La proportion de joueurs qui parviennent à vivre de cette pratique l’est encore plus et en cette période de confinement les revenus des eSportifs ont beaucoup chutés. Tous les tournois LAN (tournois physiques) ont été annulés et les prochaines dates restent encore inconnues. La situation de l’eSport est comparable au sport traditionnel : pas d’évènements, pas de public et donc pas de revenus. Le secteur de l’eSport dépend énormément de ces évènements qui génèrent d’énormes revenus de sponsoring et de billetterie. Pendant la période de confinement, la scène eSport a souffert et n’a pas pu compenser les pertes à l’annulation de tous les évènements prévus. Bien sûr l’eSport ne s’est pas subitement arrêté comme tous les autres sports traditionnels, mais les organisateurs d’évènements qui créent l’environnement compétitif des jeux vidéo ont subi de plein de fouet la crise sanitaire. Dans ces conditions, l’eSport n’est pas du tout compatible avec des mesures de confinement. L’eSport n’a pas attendu le confinement pour se faire connaitre, il a même été reconnu comme pratique sportive officielle bien avant cette crise sanitaire ! L’eSport au niveau amateur existe depuis plus de 30 ans et son environnement professionnel depuis plus de 20 ans déjà ! Si l’eSport a effectivement pris une nouvelle ampleur médiatique pendant le confinement, c’est parce que depuis des années le marché se développe pour intéresser un public de plus en plus large. Des efforts considérables ont été faits par les développeurs pour améliorer l’expérience de jeu et surtout l’expérience des spectateurs. Le confinement, à mon avis, a principalement été l’occasion pour tous ceux qui s’ennuyaient de s’intéresser à ce phénomène. Pour conclure, il me parait essentiel de bien différencier le gaming de l’eSport. Si les jeux vidéo ont été très utile pour passer le temps pendant le confinement, cela ne fait pas de l’eSport un sport de confinement et encore moins un « sport pour confinés ». L’eSport par sa nature digitale a su s’adapter et profiter de l’arrêt des sports traditionnels pour se faire connaitre un peu plus. En revanche, l’eSport n’a pas eu besoin de confinement pour grandir davantage et une seconde vague pourrait lourdement impacter la stabilité de son environnement professionnel et économique.Alain Arvin- Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group : Oui l’e-sport est un sport de confinement
Avant et après le COVID 19
Si la crise pandémique a figé le sport durant plus de trois mois elle a été indirectement propice au développement de l’e-sport. En effet comme le soulignent deux experts de Cap Geminini dans « Sports Stratégies » « L’eSport explose plus que jamais au moment où le sport est à l’arrêt, confirmant une tendance déjà engagée avant la crise. Au moment où les stades sont vides, les arènes virtuelles ne désemplissent pas : +17% de fréquentation pour Twitch[1]. Les acteurs du sport déjà convertis à l’eSport ne sont pas en reste, leur permettant d’agrandir une communauté de fans pas forcément adepte de sport mais qui pourrait rester fidèle. » (2) Ce constat lié à un contexte inédit ne saurait justifier à lui seul la nature confinée de l’e-sport évidemment, ce qui n’enlève rien à ses atouts bien au contraire : à l’image du recours au numérique durant la crise sanitaire l’e-sport a révélé à de nouveaux publics ses avantages tout comme le télé travail en a bénéficié alors qu’il existait lui aussi avant la crise mais de façon moins visible et moins attractive : depuis le confinement l’ influence du télétravail a grandi quand il ne tend pas à s’installer durablement dans certaines professions et secteurs économiques. Comme le dit Nathan Reznick co-fondateur de l’agence Bold House (3) : « Hasard du calendrier ou pas, Riot Games a lancé son nouveau jeu « Valorant » durant le confinement en version fermée fait des millions de vues sur Twitch ». Par contre à la différence du sport physique, le sport numérique a du mal à convaincre les annonceurs encore frileux vis-à-vis de ce secteur pourtant en plein essor, ce qui ne saurait demeurer en l’état. Car plus que les industries du cinéma et de la musique réunies, l’e-sport est une branche en pleine croissance. Alors qu’en 2019, le secteur a réalisé plus de 150 milliards de dollars (137,3 milliards d’euros) de revenus, l’année 2020 s’annonce excellente. Le jeu mobile prend également une place de plus en plus importante dans ce paysage. Selon des chiffres révélés en avril, il se serait vendu, au cours de la semaine du 16 au 22 mars, dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique, pas moins de 2,74 millions de jeux vidéo en téléchargement, soit 53 % de plus que la semaine précédente. En Italie, la croissance est encore plus impressionnante (+ 175 %). « La vente de jeux physiques n’est pas en reste, avec 1,82 million d’unités écoulées, en hausse de 82 % (+ 218 % en Grande-Bretagne) ( 4) . Le sport digital a en plus permis aux sportifs de haut niveau comme au pratiquant de base d’utiliser voire d’inventer des outils d’entraînements (marche, vélo, gymnastique etc…) nouvelle tendance qui valorise les plates-formes numériques tout en favorisant l’intérêt pour le sport physique. Ce qui est positif pour les deux pratiques du sport. Ainsi le Tour de France organise cet été la Grande Boucle dans le format numérique avec des cyclistes qui le feront sur les routes de France à l’automne.Le confinement est un atout
- Ces quelques données confirment en creux la nature confinée de l’e-sport dont le terrain de jeu demeure exclusivement l’écran et non pas le stade, le gymnase, la piscine, la nature etc… qui eux réunissent des joueurs en présentiel et attirent des spectateurs pour partager les émotions vécues en direct et sous leurs yeux dans l’enceinte sportive comme à l’écran. Que les acteurs de l’e-sport organisent des évènements type League of Legend ou FIFA par exemple pour rassembler des centaines voire des milliers de fans leur permet de sortir momentanément du confinement que seule la connexion numérique permet de sortir de leur lieu de vie ou de travail. L’accès physique aux évènements concourt à la médiatisation des jeux et ajoutent un argument en faveur de la reconnaissance de cette discipline comme sport. En effet le CIO refuse pour l’heure de considérer l ’e-sport comme un sport. Sa position repose sur des jugements parfois contestables comme les risques d’ addiction ou plus surement sur le souci que le sport puisse contribue à lutter contre la sédentarité notamment chez les jeunes qui ne sont pas les seuls passionnés d’e-sport, faut-il le rappeler. L’avis d’un médecin Jean- François Toussaint, Directeur de l’IRMES à l’INSEP et Review editor pour le GIEC tempère les jugements hâtifs :
- « L’usage du numérique très présent aujourd’hui sédentarise la société. Et d’un autre côté, l’impact du numérique complète l’activité physique et sportive. Il s’agit d’essayer de trouver une balance »
- En France, la discipline est perçue comme une activité commerciale et non comme un sport, ce qui explique que les compétitions de jeux vidéo ne soient reconnues que par le ministère des finances.
- La reconnaisse institutionnelle de l’eSport en France permettrait éventuellement d’introduire un encadrement de la pratique et donc d’y associer des finalités éducatives et culturelles.

21 Aug 2020
3 questions à … Yan Kuszak : Slasher sport !
Lors de notre Master Class du mois d’avril, nous avions échangé en distanciel avec Yan Kuszak, présentateur d’événements corporate et sport, juge-arbitre international de tennis et juge-arbitre adjoint de Roland-Garros. Nous vous proposons aujourd’hui de présenter son ou plutôt ses métiers en quelque sorte « slasher du sport ». Lumière sur le parcours de Yan, ses métiers hors du commun, au cœur des événements sportifs.
Pouvez-vous présenter votre métier ?
« Plus qu’exercer un « métier », je cumule des activités complémentaires. On dit parfois « slasher ». Je suis juge-arbitre international de tennis et présentateur d’événements sportifs et corporate. J’ai créé ma propre société, Mykrosport, pour gérer tout cela. Après avoir été 15 ans speaker des équipes de France de Coupe Davis et de Fed Cup, j’ai eu la chance d’avoir été stadium announcer (voix anglaise et française) sur les Jeux Olympiques et paralympiques de Rio 2016. J’ai été speaker sur les championnats du monde de Handball 2017 et l’an passé pour les matchs de la Coupe du monde féminine de la FIFA en France. Enfin, je devais être speaker pour les JO de Tokyo qui ont été reportés à 2021 suite à la crise sanitaire. Par ailleurs, je présente et j’anime des conventions d’entreprise sur tous les sujets (RSE, mobilité banque,…). Certaines ont une coloration sport quand il s’agit d’interviewer des athlètes de haut niveau ou de traiter des sujets « sport-santé » par exemple. Côté tennis et juge-arbitrage, je dirige sportivement, une dizaine de semaines par an, des tournois internationaux. Mon temps fort, c’est à Roland-Garros en tant que juge-arbitre adjoint du tournoi, aux côtés de 270 juges de ligne et arbitres de chaise. Les missions principales du juge arbitre sont de programmer les matchs et de réaliser les tirages au sort, bref, assurer la conduite sportive de la compétition. J’ai commencé l’arbitrage quand j’étais ado. Passion et investissement mènent assez rapidement à Roland Garros, en tant que juge de ligne. Depuis toutes ces décennies (!), le tennis est pour moi un fil rouge à l’année. »Pouvez-vous présenter plus en détail le métier de speaker ? Quelles compétences sont nécessaires pour être « la voix d’un événement » ? Quelle différence avec le métier de journaliste sportif ?
« Plus qu’un métier où il faut savoir « parler », c’est un métier où il faut savoir… « écouter » ! Les instructions du producteur dans l’oreillette, les consignes du directeur communication sur un contexte particulier, l’histoire que va raconter sur scène celui ou celle que l’on interviewe. Le savoir-être est important. Dans les stades, les interventions sont courtes : il faut être solennel sur les protocoles (quand on lance un hymne national par exemple) et ambianceur quand on valorise les athlètes et qu’on joue avec le public. Les émotions sont fortes ! Il ne s’agit pas, contrairement au journaliste sportif, de commenter techniquement et tactiquement ce qu’il se passe sur le terrain ou la route (ou alors très peu). Un speaker, c’est aussi la voix de l’organisateur pour passer des messages (publicité, sécurité,…) clairs et précis au public. En entreprise, le job s’appelle plutôt « présentateur » ou « maître de cérémonie ». Le travail est journalistique car il faut connaître un minimum les sujets présentés par des experts qui peuvent être ministres, médaillés olympiques, présidents d’association, managers, CEO ou porteurs d’un projet sans avoir l’habitude de parler en public. Le travail de préparation est important. Et sur scène, c’est…du sport : enchaîner, surveiller le temps, aller au milieu du public tendre un micro, mettre à l’aise les invités et les valoriser, lancer un film, animer une table ronde, demander de reformuler des phrases trop « jargonnantes ». »Quelle voie faut-il suivre pour réaliser le métier de speaker ?
« Il n’y a ni école ni de voie toute tracée. Des opportunités peuvent se créer dans un club dont on est proche et qui a besoin d’un speaker, suite à une montée par exemple, pour donner une nouvelle dimension aux matches du weekend. C’est là qu’il faut saisir l’opportunité et se lancer ! »Quels conseils pouvez-vous donner à nos AMOSciens ?
« Foncez, rien n’est jamais perdu. Chacun a une carte à jouer, chacun peut, à son niveau, être extraordinaire, vivre des expériences extraordinaires, faire une carrière extraordinaire. Et quoi de plus beau que le sport pour ça ! Votre slogan, à AMOS, dit tout ! (Ndlr : Faites de votre passion votre métier) »Propos recueillis par Anne-Charlotte Meyer, chargé de communication AMOS Lyon
19 Aug 2020
Funs runs gonflés à bloc !
Laura DUFOUR, directrice France chez Denali Outdoor Events à Lyon, start-up spécialisée dans l’organisation d’événements sportifs de masse, créateurs de nouvelles expériences sportives, nous présente les Bulky Games. Sur cet événement au concept novateur, une course d’obstacles gonflables géants sur 5km, « la course la plus fun de France » une trentaine d’AMOSciens ont été impliqués dans l’organisation de leur première édition à Lyon l’an dernier. Une seconde édition devrait se tenir, si les conditions sanitaires le permettent le 18 octobre prochain au parc Miribel Jonage.

Pouvez-vous nous présenter le concept de votre événement ? En quoi consiste les Bulky Games ?
« C’est un événement de type fun, des funs runs, le principe de la course est de parcourir 5km jonchés de 12 obstacles gonflables géants. Nous ne mettons pas de chronométrage en place car nous voulons vraiment que cela reste une course fun sans pression. Notre cible est assez large, ce sont des non-sportifs, ou des sportifs qui souhaitent partager un bon moment entre amis. Nous avons un village d’accueil, avec des activités, des foodtrucks, les participants viennent en avance pour récupérer leur dossard et leurs goodies. Ils participent à un échauffement avec un coach et ensuite il y a des vagues de départ pour 200 personnes toutes les 15 minutes. Avant le COVID-19, nous étions sur une moyenne de 2800 à 3000 personnes présentes par événement, on peut accueillir jusqu’à 6000 personnes sur la journée, sans trop d’attente devant les obstacles. Un participant reste en moyenne entre 3h et 3h30 sur le site. Certains vont rester plus longtemps sur le village. Des participants viennent déguiser, pour rajouter du fun ! »Pouvez-vous nous présenter Denali Outdoor Events ?
« Denali Outdoor Events est une start-up spécialisée dans l’organisation d’événements sportifs de masse. Nous imaginons des concepts innovants et nous leur donnons vie grâce à une équipe experte en gestion événementielle. Denali Outdoor Events est un groupe belge créé en 2015 par deux amis passionnés de sport, Simon Trussart et Colin Goubau. Les Bulky Games, intitulé « Air Games » en Belgique ont vu le jour en 2018 dans ce pays et cela a bien fonctionné. Les fondateurs de Denali Outdoor Events ont créé une agence indépendante en France, liée au groupe, en 2018. J’ai été embauchée à la création de l’agence pour développer le concept sur le territoire français début 2019. Nous avons réalisé un premier événement à Reims puis à Lyon où l’agence française est basée. Nous avons dû changer de nom en France car le nom « Air Games » était déjà pris, nous l’avons donc intitulé les « Bulky Games » sur le territoire français. A Lyon, avant la crise, l’agence était composée de 5 personnes dont 3 évents manager et une office manager et moi-même. Pour l’instant nous travaillons exclusivement sur les 12 événements Bulky Games mis en place chaque année. Je pilote et coordonne lors de l’organisation des Bulky Games sur l’ensemble du territoire français L’équipe Belge est composée de 9 personnes : Le pôle communication et marketing, un pôle office manager, un pôle event manager et le service après-vente. En Belgique, Denali Outdoor Events organise les « Air Games », l’équivalent des Bulky Games mais aussi la « Sand Race ». Cet événement se déroule dans une sablière en Belgique, il s’agit d’un parcours d’aventuriers, plus physique, cela existe uniquement chez nos voisins où les événements sont autorisés dans les sablières. Des pentes infernales à gravir, des palissades à franchir, des structures gonflables à dompter, 20 obstacles délirants, mais avec un ingrédient supplémentaire : des milliers de tonnes de sable ! En France le marché est assez concurrentiel sur ce type d’événement avec les Mud-Day et autres parcours du combattant proposés. »Avez-vous été touché par la crise sanitaire liée au Covid-19 ?
« En tant qu’agence événementielle, nous avons été très touchés par la crise du Coronavirus. Nous espérons rebondir l’année prochaine. Nous avons été contraints de licencier certains de nos employés malheureusement. Nous attendons actuellement les décisions gouvernementales pour statuer sur la mise en place de nos événements Bulky Games qui devaient avoir lieu cette année. Nous avons dans un premier temps décalé la date, en revanche comme il s’agit de rassemblement important, environ 2500 personnes présentes sur un évènement. Sur ce type de fun race et d’événement de cohésion, la distanciation sociale est compliquée à mettre en œuvre. Nous allons prendre une décision pour informer rapidement les participants. L’objectif de nos événements c’est que les gens soient ensemble, qu’ils se tapent dans les mains. Si ce n’est pas possible, nous serons contraints d’annuler. Ce n’est pas une simple course à pied, il y a des interactions entre les participants. Nous devons nous mettre un deadline car nous devons réactiver les fournisseurs, normalement il faut s’y prendre 4 mois ½ à l’avance pour organiser un événement. Il y a plein de choses qui entrent en considération. Nous allons faire un événement en Suisse car le gouvernement a rendu sa copie. Nous avons communiqué auprès de nos participants pendant la période de confinement, ils ont généralement été très compréhensifs.»L’événement est en plein développement, pouvez-vous nous expliquer la stratégie mise en place ?
« Notre stratégie de communication est à 80% digitale, nous réalisons beaucoup de publications sponsorisées sur Facebook et Instagram car c’est là où se situe notre cible. Cette année, nous avons fait de l’affichage dans les métros pour se faire connaitre. Notre cible est assez large, notre moyenne d’âge est à 31 ans. Nous avons une politique tarifaire différente en fonction des périodes d’inscription car notre objectif c’est de connaitre le nombre de participants le plus en amont possible. La stratégie sur les territoires. Le prix commence à 29 euros, en moyenne entre 33 et 36 euros et 50 euros pour les inscriptions sur place. Nous avons également des offres pour les étudiants. »Quel est le coût approximatif d’un événement ?
« Un événement coûte très cher, nous devons accueillir à minima 2000 – 2500 participants pour rentrer dans nos frais. Le budget de l’organisation d’un événement varie entre 80 000 à 100 000 euros, les transports font beaucoup varier nos finances. Nous avons besoin de faire appel à des prestataires externes pour le transport des structures gonflables, en général 4 camions remorques sont nécessaires pour l’acheminement du matériel. Lorsque l’on organise un événement à Lille puis à Bordeaux ensuite, le coût de transport est très élevé. En interne, l’an dernier nous étions 4 de l’équipe présents sur l’événement. Nous sommes entre 13 et 15 personnes en tout, nous travaillons avec des équipes de freelance sur Lyon sur toute la saison. Les structures gonflables géantes restent très techniques à monter. C’est important de se projeter sur une saison complète pour former l’équipe. Sur la partie des volontaires présents, nous avons entre 30 et 90 volontaires sur chaque Bulky Games, en moyenne nous sommes entre 60 et 70 personnes. »Le paysage événementiel est extrêmement concurrentiel, comment vous démarquez-vous ?
« La particularité de nos obstacles est qu’ils sont très imposants. Cela nécessite de gros investissement de base. C’est là que nous nous différencions de la concurrence. Peu de sociétés peuvent investir sur ce type de matériel. Une fois que le marché est pris cela serait un investissement risqué de venir nous concurrencer. Sur la partie gonflable, nous n’avons pas de concurrents. Sur la partie plus générale des fun run, nous sommes intervenus l’an dernier, quand les autres courses étaient plus sur le déclin comme les color run, électrique run, elles venaient de faire 5 ans où le concept avait bien fonctionné. La cible avait été bien « targuetée », tout le monde avait fait une ou deux courses de ce type. Cela s’épuisait un peu, nous sommes arrivés au bon moment pour proposer une nouveauté sur le marché des Fun Run. Nous avons pris cet axe de présenter ce nouveau concept avec des investissements bien plus importants que des colors run, le risque est élevé. »Vous avez réalisé le premier événement à Lyon l’an passé, comment s’est-il déroulé ?
« En France, le concept est arrivé en 2019, nous avons fait un premier événement à Reims, le deuxième avait eu lieu à Lyon. L’an dernier, l’événement avait eu lieu au Parc Miribel- Jonage, c’est un endroit qui se prête bien à notre événement dans un cadre agréable, c’est une belle balade. »Quels sont les différents métiers gravitant autour de l’organisation de l’événement ?
« Il y a différentes missions à réaliser sur place : l’accueil, la distribution des dossards, les inscriptions, la gestion des ravitaillements, l’encadrement sécuritaire des obstacles et la mise en place de la remise des prix. Les AMOSciens nous ont aidé pour l’ensemble de ces missions. Autour de cet événement, gravitent différents postes gérés par nos régisseurs free-lance sur la partie technique et sécuritaire. Nous avons un responsable de tout le pôle village qui gère les foodtrucks, les vidéastes, les coachs sportifs, les mises en place de la scène, les échauffements etc.Et enfin une personne en charge de la communication qui anime les réseaux sociaux, gère les live etc. »Une quarantaine d’AMOSciens étaient présents sur le terrain l’an dernier, pouvez-vous nous parler de leur implication ?
« Nous avons travaillé avec de nombreux étudiants d’AMOS Lyon, ils étaient motivés et avaient un vrai intérêt de participer à l’organisation d’un événement dans le domaine du sport et de l’événementiel. C’était vraiment top de les avoir à nos côtés lors de l’événement Lyonnais. Merci à eux pour leur implication. Nous devions avoir des AMOSciens cette année avant que l’événement soit décalé. C’est avec plaisir que nous travaillerons à nouveau avec AMOS l’année prochaine ou en octobre si l’événement est maintenu ! »Quelle est votre stratégie de développement pour l’agence française Denali Outdoor Events ?
« Pour l’instant, nous communiquons sur le concept et pas encore sur le nom de l’entreprise Denali Outdoor Events, nous allons sûrement diversifier nos activités. Nous souhaitons nous faire connaitre en tant qu’agence d’événementiel sportif et proposer de nouveaux événements pour se développer sur le territoire français mais également reprendre des épreuves déjà existantes et les développer. Nous souhaitons aussi mettre en place des séminaires privés pour des entreprises. Nous avons eu l’occasion d’y réfléchir pendant le confinement ! »Propos recueillis par Anne-Charlotte Meyer, chargée de communication et Événementiel AMOS LYON

29 Jul 2020
Echange avec Marie-Sophie OBAMA, Présidente déléguée du LDLC ASVEL Féminin
Marie-Sophie OBAMA, présidente déléguée de LDLC ASVEL Féminin champion de France 2019, poursuit avec succès une trajectoire à la fois sportive comme ex-basketteuse de haut niveau et également managériale depuis 2017 en étant à la tête du club féminin propriété de Tony Parker. Le ballon orange a été découvert par la petite fille à l’école primaire, convaincue par une copine du club local et ses premiers pas dans la raquette ont été fait en ballerines ! De l’art de danser, de dribbler et de shooter en quelque sorte a présidé à sa destinée de… présidente. A 16 ans, sa rencontre avec TP (15 ans) à l’INSEP alors qu’ils étaient tous deux internationaux jeunes a tissé des liens forts, nés entre sport-études et joies d’adolescents qui ont scellé une amitié solide et une passion commune : gagner et faire gagner. Au plus haut niveau évidemment !
Comment le club LDLC ASVEL féminin a-t-il vécu le confinement ?
« Nous avons eu du mal à imaginer un tel évènement comme tout le monde bien sûr. De plus avec nos joueuses étrangères issues aussi bien du Brésil que des Etats-Unis, l’inquiétude était forte tant pour elles que pour leur famille, comme pour nos Françaises aussi. Nous sortions d’un titre et nous espérions conquérir le second quand l’épidémie a tout immobilisé et fragilisé le pays. Mais les raisons sanitaires devaient prévaloir et en tant que leader des 12 clubs de Ligue Féminine, j’ai participé avec mes collègues à la gestion de cette crise dont nous semblons sortir. Nous sommes un club qui en plus est en pleine transition entre le monde amateur d’où nous venons et l’univers professionnel dans lequel nous sommes entrés assez vite, et avec des secousses parfois. Nous ne sommes pas tout à fait dans un modèle classique je dirais... »
A savoir Mme la Présidente déléguée ?
« Nous sommes un modèle plutôt hybride qui se veut vertueux. Il faut savoir que nous sommes un club professionnel certes, mais sans les recettes classiques de ce haut niveau car nous n’avons pas de droits TV, ni de transferts de joueuses comparables à des « actifs » et nous vivons de la billetterie et des partenariats. Le naming du club ASVEL devenu LDLC ASVEL est un autre moment de transition car cela fait plus de 20 ans qu’aucun club de sport collectif n’en avait obtenu. Ce naming fort bien venu nous donne aussi une responsabilité qui dépasse les seuls résultats sportifs car nous avons une image à conserver et qui doit être aussi commune aux deux organisations. Nous sommes dans la phase où nous apprenons et nous dealons pour parler franglish en quelque sorte (sourire) ! »
Pouvons-vous aller plus loin ?
« Bien sûr. Si notre volonté est de se rapprocher d’un modèle « dynastie » type les Spurs de San Antonio, instauré en partie par Tony Parker – mais ce n’est pas demain pour nous encore - il faut contribuer à donner non seulement au basket mais au sport une place qu’il n’occupe pas celle qu’il devrait avoir ! Sans parler de la disparité entre l’univers du football et celui du basket nous sommes à des années-lumière de la valeur d’un Kylian Mbappé où la proximité est une de nos valeurs héritées de notre histoire et à laquelle nous sommes très attachés. Ainsi, pour les garçons du club LDLC ASVEL, il est possible d’envisager de jouer certains matchs dans la nouvelle salle en projet avec Jean-Michel AULAS et Tony à Décines (périmètre du Groupama Stadium) alors que nous continuerons de privilégier Mado BONNET, notre salle très connue qui est accessible en transport en commun facilement au cœur du 8ème à côté de la Maison de la Danse. L’évolution de notre modèle ne peut pas brûler les étapes et comme DG de la SASP, je veille aux comptes car il ne faut pas oublier qu’en 2017 nous avons « sauvé notre peau » lors du dernier match pour rebondir deux ans plus tard avec le titre. Le sport a besoin d’être mieux reconnu car les clubs sont des leviers du développement et nous ne sommes ni l’OL, ni le LOU Rugby, ni la team masculine de l’ASVEL qui sont en haut de l’échelle. »
Quelle doit être la place du sport selon vous ?
« Elle doit s’exprimer sous le signe d’une influence plus prégnante auprès des autres secteurs de la société et sous la forme des valeurs portées les acteurs du sport : il est nécessaire non seulement de gagner mais d’être soi-même dans le respect de l’éthique au quotidien. C’est ainsi que je participe avec notre club au sein de la cité comme porte-voix en quelque sorte de « l’engagement au féminin ». Performer ne peut pas se résumer à gagner, mais doit prendre en compte les savoirs être qui sont présents dans le sport et qui doivent inspirer la vie au travail comme en société : avec « Les Lumineuses » à Lyon, nous sommes des femmes entrepreneures qui démontrent dans leurs responsabilités que le sport n’est pas que bankable. Les relations de confiance qui existent par exemple avec LDLC, entreprise leader dans le numérique, illustre à quel point le sport est un pont tant sur le plan relationnel que professionnel. L’entreprise LDLC a bien vu que la digitalisation par exemple était très souvent masculinisée dans ses postes et que pour toucher un public féminin l’apport du club était utile. Et nous parlons de la famille ASVEL avec des personnes toutes uniques mais en gardant l’empreinte amateur des origines pour aller vers la professionnalisation en respectant l’histoire du club et en se consacrant aux jeunes »
Vos 3 valeurs référence ?
« Audace, courage et créativité » sont sans conteste les valeurs qui nous habitent au club, en pensant bien sûr aux Spurs où un coach comme Gregg Popovich a osé donner les clés à un joueur non américain avec Tony Parker, ce qui ne s’était jamais produit aux Etats-Unis ! L’audace de se remettre en question, le courage d’y croire et surtout dans les moments difficiles comme celui que nous avons vécu avec la COVID 19. Sur ce point, et pour notre futur, nous savons que face à nous il y a des clubs plus riches en Europe - les Russes ou les Turcs - mais nous avons l’ambition de gagner l’EuroLeague Women avec nos forces, notre créativité, en demeurant fidèle à notre identité. »
©️Infinity Nine Media
