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03 Dec 2020
AMOS ON THE FIELD : LE DISTRICT DE PROVENCE DE FOOTBALL, L’ARTISAN DU BALLON ROND PROVENCAL
Avec presque 2 millions de licenciés en France, le football reste l’un des sports le plus plébiscité en France et de loin. Pour gérer un tel flux de licenciés, le Fédération Française de Football s’est structurée grâce à une organisation déconcentrée composée de structures autonomes. Parmi ces entités, les districts sont les plus proches des terrains, elles ont la responsabilité d’organiser et promouvoir le football sur l’entièreté de leur secteur géographique.
Dans le cadre de ces missions de développement, le District de Provence met en place depuis plusieurs saisons une série d’actions aux thématiques sociales, éducatives et citoyennes. En vrac on peut citer le développement de la filière féminine, l’accès au sport pour les personnes en situation de handicap, le développement du sport santé ou encore l’insertion professionnelle. Car l’école du football, c’est aussi l’école de la vie, et le District de Provence, dirigé par Michael Gallet sous la présidence d’Erick Schneider prend la mesure de cette responsabilité et s’est ancré, comme un acteur majeur de ces thématiques sur le territoire Provençal.
De cette volonté est née le besoin d’intégrer de nouveaux profils, « la diversité de ces actions rend impératif la nécessité de nous structurer avec des compétences nouvelles » précise M. GALLET. Cela a permis à 3 AMOSciens du campus Marseillais, Margot, Lucie et Alexis de rejoindre le District, bien décidé à relever ces défis.
De gauche à droite, Margot, Alexis, Lucie.
Margot Crine, devant les locaux du District de Provence.
Lucie Phlippoteau, en charge de la féminisation au District de Provence de Football.
Alexis Masralian, en charge du développement du foot loisir.
Les districts ont donc un rôle qui dépasse le cadre de l’organisation des compétitions. Ce sont des acteurs majeurs du développement de leur territoire. Féminisation, inclusion sociale, sport santé, les enjeux sont posés concernant le développement du football Provençal.
Si vous souhaitez avoir un petit aperçu du District de Provence et des projets menés par Margot, Lucie et Alexis, découvrez-les dans leur quotidiens grâce à notre nouveau format « AMOS ON THE FIELD » qui présente comment nos partenaires et nos AMOSciens travaillent aujourd’hui pour construire le sport business de demain.

Le Marketing, La Tactique du District
Margot a intégré l’équipe communication et marketing du District de Provence depuis cette année. Derrière son sourire et sa voix discrète se cache une grande passionnée. Ancienne vice-présidente d’un club charentais et adjointe de l’équipe fanion, elle connait parfaitement les enjeux liés au développement du football.« Mon rôle est assez généraliste » précise Margot. Elle accompagne les projets du District grâce à une stratégie marketing poussée. L’objectif est clair, il faut rendre le football Provençal attractif aussi bien pour les pratiquants que pour les potentiels sponsors. Elle utilise donc une palette d’outils assez large : community management, relations presse, événementiel ou encore la fameuse plaquette partenaire.
La féminisation, Les Filles d’Abord
La féminisation du football, véritable fer de lance de la FFF depuis plusieurs années est l’un des principaux projets du District de Provence. « Les chiffres sont positifs concernant la filière féminine, l’amélioration est visible mais il faut poursuivre les efforts » précise Lucie. Après avoir travaillé pour la féminisation du foot dans l’est de la France, c’est avec détermination qu’elle s’investit dans le football féminin provençal. Son champ d’action est large et dépasse le volet sportif pour se positionner sur de vraies actions sociales et citoyennes. Par exemple « Octobre Rose fait son foot », qui pour la seconde année consécutive a permis de faire la promotion du football auprès de jeunes filles tout en les sensibilisants aux cancers féminins. « Sur le plan professionnel, c’est intéressant parce que ça va au-delà du sport, ça a du sens » conclut-elle.
Le foot loisir, le travail c’est la santé, faire du sport c’est la conserver
Et ce n’est pas Alexis, chargé du développement du foot loisir qui dira le contraire. Grand passionné de football et pratiquant assidu, c’est pour lui un immense plaisir de transformer sa passion en métier. Et quoi de mieux qu’un grand passionné pour donner envie de jouer ? « Le constat est simple, sur le District de Provence, entre les catégories U12-U13 et U19-U20, on perd environ 63% de licenciés. Pour les restants, une majeure partie arrête le ballon rond après 29 ans. Il faut infléchir cette tendance » explique-t-il. En analysant les chiffres, on se rend compte que tous ces licenciés n’abandonnent pas la pratique par manque de passion mais plutôt par désintérêt pour l’aspect compétitif du football classique. Face à cela, le District de Provence met en place une vraie politique de développement du foot dit « loisir » (foot en marchant, golf foot, foot à 5, futsal, beach soccer etc) afin de fidéliser les licenciés qui ne se retrouvent plus dans la pratique standard du football. Ici la passion d’Alexis et son esprit d’initiative sont de vrais atouts, car il faut partir à la reconquête des licenciés presque un par un. Et comme le disait si bien Marcel Pagnol « Celui qui est capable de ressentir la passion, c'est qu'il peut l’inspirer. » Le développement de ces sections est aussi l’occasion de mettre en place des projets transverses et d’élargir le public cible. « Les pratiques diversifiées du foot vont permettre de toucher de nouvelles personnes qui pour différentes raisons, pratiquent peu ou pas de sport. Par exemple les séniors, les personnes à mobilité réduite ou handicapées et même certaines femmes qui ne sont pas intéressées par le foot féminin classique » explique Alexis. « Ouvrir la pratique d’un sport à de nouveaux publics n’a que des avantages, cela permet le développement des clubs sur notre territoire tout en participant à la bonne santé de notre population, les bienfaits du sport sur le corps et l’esprit n’étant plus à démontrer » rajoute M. GALLET, le directeur. C’est un axe fort et une volonté de la FFF de mettre en avant ce secteur. L’engagement du District de Provence sur la filière loisir est donc total. Aussi bien sur l’accompagnement des clubs pour la mise en place de ces dispositifs que dans l’organisation d’événements foot-loisir attractifs sur son territoire.
Article rédigé par Axel LUTZ, chargé de communication & événementiel AMOS Marseille Méditerranée.
09 Nov 2020
Servane Escoffier - Skipper, Directrice Générale de BE RACING
L’écurie Burton Escoffier baptisée BE Racing basée à Saint-Malo aura 10 ans en 2021. D’ores et déjà il y a 10 ans qu’une Route du Rhum courue par les deux navigateurs en solo a débouché sur une rencontre à l’arrivée et formé un duo dans leur vie privée : un départ sur leur route de Madison en quelque sorte… Le tandem de navigateurs va alterner course en double et participations à une épreuve, l’un en mer et l’autre à terre.
L’édition 2020 du Vendée Globe s’inscrit dans ce dernier format, Louis en mer et Servane à terre. Dès 2007 Servane Escoffier avait commencé très fort en devenant la plus jeune femme à courir la Barcelona World Race en double sans assistance et sans escale (5ème) !Née dans le grand bain des courses et autres régates avec un père skipper de haut vol, Bob Escoffier, la Malouine décrochera la seconde place sur la Route du Rhum en 2006. En 2017 le duo finira 7ème de la Transat Jacques Vabre sur l’IMOCA à foils « Bureau Vallée 2», le bateau qui a gagné le dernier Vendée Globe avec Armel Le Cléac’h. Bateau qui est parti hier avec Louis Burton à la barre pour sa 3ème participation et supporté par les étudiants d’AMOS Rennes dont il est le parrain : Chans vat ! « Bonne chance » en Breton.
Une belle histoire et un beau palmarès avec comme partenaire principal Bureau Vallée. Quelle est cette collaboration ?
« Oui Bureau Vallée est un sponsor qui nous est fidèle, avec d’autres marques du même secteur. Clairefontaine, Apli Agipa, Exacompta, ,Fellowes, Quo Vadis, Bic sont aussi nos sponsors fidèles et officiels. Mais nous avons également développé un format original de « multisponsorisme » qui déborde des seuls cahiers, agendas ou stylos : comme Café de l’Ouest, Profurl, Thomas Cooper, Alpe-d’Huez, Fein etc. Nous sommes très attentifs aux retours pour tous ces partenaires techniques qui nous accompagnent dans la durée. Ainsi la seule préparation pour le Vendée Globe s’étale sur une campagne de 4 ans avec notamment des visites de magasins du réseau Bureau Vallée (330), ou encore des rencontres avec des écoles qui utilisent le kit pédagogique de Louis..
Vous êtes la Marraine de « Mer Entreprendre », pourquoi et pour qui ?
« Avec Louis nous avons créée en 2013 un club d’entreprises de la Région Bretagne « Mer Entreprendre » pour élargir leur réseau d’affaires et leur permettre de devenir partenaires de projets sportifs à forte résonnance médiatique. Ses membres se mobilisent pour renforcer la dynamique entrepreneuriale et égalitaire, afin de rendre la voile accessible permettant aussi à des PME /TPE d’entrer dans ce cercle. Entreprendre et ouverture sont deux dimensions inséparables pour notre communauté fédérée. Au cœur de ce club le « Projet Espoir » occupe une place singulière afin de créer une filière sportive régionale ouverte aux jeunes talents. Depuis 2014, 6 jeunes sportifs ont été sélectionnés pour des courses de « Class40 » (classe de voilier monocoque hauturier de course).Le stade d’après est de viser une forme d’Académie pour transmettre nos valeurs et gratifier des jeunes. Faire rêver par l’aventure inhérente à la voile certes, mais aussi activer leur enthousiasme et développer de la confiance en vivant des expériences uniques. Le métier de skipper est attractif mais il faut savoir qu’il est aussi très exigeant et a beaucoup changé depuis l’époque d’Eric Tabarly. qui était déjà en avance sur beaucoup de points techniques, mais aussi sur sa préparation physique intense. On ne mesure pas en voyant le bateau glisser sur l’eau avec facilité combien d’apprentissages et d’efforts répétés sont nécessaires pour tenir sur une épreuve comme le Vendée Globe. Louis fait du vélo et de la course à pied 2 à 3 fois par semaine, une équipe l’accompagne dans sa préparation mentale, un coach sportif et un nutritionniste complètent l’équipe, rien n’est laissé au hasard ! C’est ce qui permet de durer, de passer les épreuves et les unes après les autres, et donc de tenir 2 mois et demie en mer seul, sans escale et sans assistance pour l’épreuve sportive et la course la plus longue au monde. Le record aujourd’hui est de 74 jours et quand on voit que l’âge des vainqueurs du Vendée Globe est entre 32 et 65 ans, on se rend bien compte que tout est possible pour tout le monde et que chaque détail compte, c’est aussi ce qui fait la beauté et la magie de cette épreuve ! Et plus généralement, le succès de ces courses au large est aussi dû au fait qu’elles peuvent comporter plusieurs classements et plusieurs catégories au sein d’une même épreuve. Tous ces éléments ajoutés les uns aux autres contribuent pour beaucoup à la médiatisation de ces courses. »Combien êtes-vous à BE Racing ?
« Nous sommes 11 salariés dans l’entreprise tout au long de l’année avec des renforts temporaires pour préparer les courses. Nos métiers concernent la préparation des bateaux évidemment, mais aussi la rédaction de contenus, la réalisation de vidéos et le management dans l’organisation des évènements avec nos sponsors. Nous avons aussi des renforts momentanés mais cela concerne principalement des compétences techniques notamment au moment des préparations des grandes courses. »Et le projet « Louis Burton autour du Monde » s’adresse à qui ?
« Dans le même esprit d’ouverture que les autres actions de BE Racing pour promouvoir le nautisme, ses métiers, permettre sa découverte et faire accéder à sa pratique. « Louis Burton autour du Monde » se trouve être une activité médiatisée dans laquelle Louis s’est investi fortement depuis des années partout où il est invité. Depuis 3 ans, il propose gratuitement aux professeurs du CP au CM2 un Kit pédagogique "Je découvre le monde des océans avec Louis Burton". Une édition spéciale 2020 liée au Vendée Globe se traduit par la présence de Louis dans les écoles, des récits de la mer, des courses légendaires, avec des vidéos autour de l’univers marin. Toutes les facettes du nautisme sont intégrées avec la course au large. Y compris avec l’essor du numérique qui permet de concourir à des courses en virtuel : les étudiants d’AMOS se sont notamment inscrits en faisant un concours interne « Virtual Regatta – Vendée Globe 2020-2021 ». Manière de vivre l’aventure Vendée Globe, certes sans vivre l’expérience de la mer mais au moins de partager son imaginaire tout en faisant la course (virtuellement) avec Louis. Comme quoi, l’essentiel là encore en sport, est de participer ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS.
03 Nov 2020
Audrey ASLANOFF - Coach sportif équitation - Metteuse en selle
Championne de France junior sur Fleur de Bettegney en 2000 ( 3ème catégorie) Audrey ASLANOFF sait parler à l’oreille des chevaux ou plus exactement du couple cavalier/ animal pour le loisir comme la compétition au sein de l’entreprise A&L Stables qu’elle a créée avec son conjoint Laurent JULLIARD Dès l’âge de 9 ans elle pratique la monte au célèbre Haras de Jardy près de Paris puis à L’Etrier 06 à Nice où elle réside désormais, menant trois activités de front : celle de coach sportif, d’enseignante et d’assistante de gestion dans l’entreprise paternelle sans omettre son implication pour 20 à 25 jeunes chevaux qu’il faut débourrer, former, et revendre afin de leur faire gagner des concours. Le saut d’obstacles est son sport préféré depuis l’enfance même si elle se destinait plutôt à la danse classique et aux ballets. Malheureusement Audrey a été freinée dans sa course par une cheville récalcitrante l’orientant de fait vers un sport sans pied d’appel. D’où sa mise en selle dont elle a fait un de ses métiers. A 14 ans elle intégrait l’Equipe de France et menait déjà de front haut niveau sportif et études supérieures universitaire à l’EDHEC concluant brillamment son cursus par une thèse (félicitations du jury) sur les fusions et acquisitions dans le secteur bancaire : le tout en enseignant en même temps aux jeunes de son âge les ressorts du management dans les RH. Performance qu’elle prolonge, élargit et renouvelle tout à la fois pour le plus grand plaisir des étudiants du campus de Nice.

Quelle place occupent les femmes dans l’équitation ?
« L’essentiel dans l’équitation amateur ! Soit près de 99% des pratiquants. Ce phénomène n’est pas vraiment nouveau mais la proportion féminine ne cesse de progresser ce qui n’est pas le cas dans le haut niveau où les hommes dominent. A tel point que nous sommes le premier sport féminin et le premier sport de nature en France. »Quelle est votre vision de l’équitation aujourd’hui ?
« A l’image du sport en général mais aussi de notre société l’équitation a évolué depuis plusieurs années. Notre discipline était à l’origine réservée à une classe élevée et elle connaît des inflexions vers une démocratisation qui se réalise peu à peu mais qui reste compliquée. La démystification engagée est positive et nous veillons à garder l’ambiance conviviale qui est associée à notre sport. Nous sommes un sport fait de ressentis et notamment avec l’animal qui doit faire un couple avec le ou la cavalière. Cette ouverture au grand public rend la compétition plus difficile d’accès pour parvenir au plus haut niveau. Les « places sont chères ». Ce gap entre les traits originels de l’équitation et sa plus grande accessibilité n’est pas écrit à l’avance. Mon objectif comme coach sportif est de pouvoir proposer à un couple homme-cheval une offre lui permettant d’évoluer et d’atteindre les objectifs fixés, que ce soient des objectifs compétitifs ou de loisirs. Chaque personne comme chaque animal est différente y compris selon les partenaires. Je cherche l’osmose dans tous les cas. Mais il ne faut pas perdre de vue que le cheval fait 70 à 80% de la performance ! »Ces évolutions influencent le marché ?
« Absolument. Le gap que j’ai évoqué concerne aussi les concours dont le coût demeure élevé, de l’ordre de 2500 € pour inscrire son cheval sur 3 parcours. De même le marché des chevaux fluctue en permanence. Pour notre part à A&L Stables nous vendons nos chevaux entre 15 et 20.000 €. Mais entre l’achat et la revente il nous faut assurer la préparation et la valorisation des jeunes chevaux pour le concours de saut d’obstacles. Dans le même temps où j’encadre les cavaliers amateurs en vue de la compétition, nous participons les week-end à des compétitions nationales et internationales pour faire reconnaître nos formations et notre écurie. C’est un métier passion certes mais qui ne laisse guère de temps libre. »
Quels enseignements tiriez-vous de votre parcours hors norme ?
« A ce stade de ma vie personnelle et professionnelle je dirais sans hésiter le respect de la rigueur, ce qui explique ma passion pour les chiffres mais pas seulement. La rigueur est aussi un apprentissage retiré du sport qui n’est pas une science exacte même avec les data ! le sport exige un engagement et une organisation pour atteindre ses objectifs. J’insiste sur l’équilibre que favorise le sport dans un parcours. Ainsi je n’ai jamais choisi entre le sport et mes études : mes parents m’ont convaincue de faire du sport dès l’enfance, ce qui m’a aidée. Etudes et sport s’épaulent et se boostent, ce que je dis aux étudiants issus d’une génération où une certaine tendance à opter pour l’une ou l’autre activité n’est pas bénéfique pour la performance, y compris dans les études. La facilité est une illusion d’optique en quelque sorte y compris dans la pédagogie. L’apprentissage de l’échec dans le sport fait partie du parcours de formation. Faire un métier passion voire plusieurs dans mon cas exige une écoute de l’autre : du cheval aussi, autre apprentissage rigoureux pour le couple compétitif ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
09 Oct 2020
Le défi de Monte-Cristo, une première expérience aquatique pour nos amosciens
Une course qui nous ramène 170 ans dans le passé
« Chaque homme a sa passion qui le mord au fond du cœur, comme chaque fruit son ver. » Tels étaient les mots utilisés par Alexandre DUMAS pour nous narrer les aventures d’Edmond DANTES, le célèbre Comte de Monte-Cristo. Un homme brisé après avoir été trahi par les siens. Un homme qui a passé 14 ans en captivité. Un homme qui réussira une évasion aussi spectaculaire que discrète, avant d’entamer une vengeance minutieuse et tenter d’obtenir un semblant de rédemption auprès de son amour de toujours, Mercédès. Mais loin de toutes ces aventures chevaleresques, la passion qui dévore Dominique Lena, le fondateur de l’événement, est beaucoup plus aquatique. Ancien poloïste professionnel au Cercle des Nageurs de Marseille, il s’est reconverti dans l’événementiel et crée même en 2008 sa propre agence, id2mark. Il organisera notamment le Festival Acontraluz mais aussi la Fan Zone Marseillaise de l’Euro 2016 tout en continuant à faire grandir une modeste course de natation qu’il créé lui-même en 1999 : Le Défi de Monte-Cristo. After Movie officiel de l’édition 2020 Inspiré par la performance d’Edmond Dantes qui réussit à braver la mer pour rejoindre les côtes marseillaises depuis sa prison du château d’If, il propose chaque année aux sportifs de tous niveaux de nager dans les traces de ce personnage littéraire le temps d’un week-end…Et le succès est fulgurant ! L’événement réunit aujourd’hui 59 nationalités pour environ 42 000 nageurs, devenant ainsi la plus grande course en eau libre d’Europe. Un défi pour Le Défi : La Covid-19 Malgré le contexte sanitaire difficile, le Défi de Monte-Cristo fait partie des rares événements ayant pu être maintenus moyennant un protocole sanitaire strict. Nous sommes donc fiers de voir nos AMOSciens prendre part à cette course d’ampleur internationale qui a su s’adapter à des contraintes que personne n’aurait imaginé il y a un an. Proposer des expériences terrains à nos étudiants fait partie de l’ADN AMOS. Nos étudiants de 1ère année ont eu l’opportunité d’intégrer le staff du week-end. L’occasion pour eux, moins d’un mois après le démarrage de leur cursus, de découvrir les coulisses de l’organisation d’un projet ambitieux. Ils ont pris part à la chaîne logistique du week-end ainsi qu’une partie de l’accueil des participants. Des missions qui demandent à la fois une grande rigueur et une attitude irréprochable. Arthur DELESSALLE, un de nos AMOSciens impliqué lors du défi nous confie ses impressions « Pas une minute de repos, c’est vraiment intensif mais c’est vraiment excellent. J’ai participé à des missions très différentes mais toujours intéressantes. Par exemple, le matin je faisais de la logistique, puis après je passais au ravitaillement où l’on encadrait les nageurs qui venaient de finir. Ensuite, j’allais en renfort sur la gestion des badges pour lancer la course suivante. C’était donc vraiment intense, il y a toujours quelque chose à faire, on n’a pas le temps de s’ennuyer ! ». Ce bel événement lance donc parfaitement la saison 2020 des expériences professionnelles à AMOS, passage obligé pour tous nos étudiants. Malgré un contexte sanitaire mettant à mal de nombreux secteurs d’activités dont le sport business, tous les acteurs travaillent d’arrache-pied afin de maintenir leurs manifestations dans les meilleures conditions et cela doit être salué. Ces expériences réalisées avec l’application d’un protocole sanitaire strict sont extrêmement formatrices pour nos AMOSciens. Ce qui est certain, c’est qu’après ce premier week-end sur le terrain ils ont déjà hâte d’entendre à nouveau parler d’Edmond DANTES et de ses exploits aquatiques. Et qui sait, peut-être prendre davantage de responsabilités l’année prochaine…. Retour en images sur le week-end de nos AMOSciensArticle rédigé par Axel LUTZ, chargé de communication & évènementiel AMOS Marseille.
31 Aug 2020
Le marketing sportif de demain devra être « authentique » et « responsable »
31Covid-19, confinement, déconfinement, virus... La crise sanitaire qui a frappé le monde entier de manière si soudaine et sournoise a profondément déstabilisé le secteur du sport. Si chacun s’accorde à admettre que rien ne sera jamais plus comme avant, ce sont principalement les secteurs du marketing et de la communication qui vont devoir revoir leur copie et adopter de nouvelles stratégies. Les marques, agences, clubs et professionnels du sport, après avoir improvisé des communications de crise en multipliant leurs interactions sur le digital, n’ont plus dorénavant qu’un seul objectif : viser la simplicité et l’authenticité.
Des tendances qui seront les tendances de demain. Celles qui parleront aux consommateurs et qui inciteront les marques à être plus responsables, plus solidaires... Reste que cette nouvelle direction ne pourra fonctionner que si les marques sont sincères. Fini l’opportunisme. Les temps ont changé.
L’un des enseignements que nous avons tirés de cette période compliquée, c’est que la contrainte stimule la créativité. Face à cette situation inédite, les marques ont été amenées à revoir leurs façons de communiquer, à enrichir les contenus qu’ils produisaient, à réinventer leurs événements. Celles qui ont su tirer leur épingle du jeu sont les marques qui ont fait preuve de sincérité et de simplicité. Celles qui ont montré de l’empathie et du respect. Des valeurs fondamentales en ces périodes d’inquiétude et de stress.
Erreur à ne pas commettre ? Se recroqueviller. Au contraire, il faut aller de l’avant, rester proche de ses cibles, essayer de montrer l’exemple en émettant des messages positifs et en élargissant sa vision à moyen et long terme. « Il est important de ne pas céder à l’opportunisme, car les consommateurs ne sont pas dupes, témoigne Antoine Robin, Associé fondateur chez Come#Together. Et surtout ne pas attendre un retour à la normale pour se remettre en question, récrire sa feuille de route, profiter des nouvelles perspectives qu’on subit pour en tirer les enseignements les plus constructifs. » En d’autres termes, être authentique et garder fidèlement sa ligne de conduite. Une vision partagée par Christophe Quiquandon Fondateur de l’agence Bros. « L’idéal est d’avoir été authentique, transparent et engagé avant la crise. Il est important d’éviter l’écueil de l’opportunisme. Mon conseil serait d’être authentique, engagé, et de faire preuve de créativité pour émerger dans un monde de la communication qui pourrait devenir vite uniforme du fait que tout le monde veuille cocher les mêmes cases. » Pour Christophe Quiquandon, le terrain est dorénavant miné. « Attention aux effets boomerangs. Pour ceux qui feront de grands statements ou s’érigeront en donneurs de leçons, il faudra qu’ils soient en mesure de pouvoir ouvrir leurs arrières-cuisines sereinement. Sinon, les revers de bâton seront sévères. »
Alain Jouve, rédacteur en chef Sport Stratégies
L’exemple d’ASICS
Le 16 mai 2020, la marque japonaise lançait un challenge solidaire connecté, baptisé #unitedwerun. L’objectif était simple : enchaîner les kilomètres de course à pied pour la Fondation de France et la recherche contre la Covid-19. À chaque kilomètre parcouru le compteur défilait et enregistrait les scores. Objectif : atteindre 1 000 000 kilomètres. Une occasion pour chacun d’associer le plaisir de la course à pied à une action commune de solidarité. Simple, efficace, solidaire et ouvert à tous. À l’image de la marque. « Nous n’avons pas changé de stratégie marketing, explique Arnaud Leroux, directeur Marketing d’ASICS pour l’Europe du Sud. Au contraire, la crise nous a confortés dans les principes que nous avions déjà identifiés. Favoriser la pratique sportive des Français, et notamment celle du running. Agir comme l’expert des catégories sur lesquelles nous sommes présents. Éduquer, accompagner, guider les consommateurs afin qu’ils choisissent le produit le plus adapté à leurs besoins et leurs pratiques. Et être porteur de sens, d’une vision pertinente et inspirante pour chacun. » Pour Arnaud Leroux, « il ne faut pas être opportuniste, ne pas « profiter » de la crise pour pousser ses propres intérêts, alors que justement l’humanité entière a besoin d’une véritable solidarité ». Il poursuit : « Cette crise est extrêmement profonde, et chamboule énormément de choses. Nous avons besoin d’une perspective positive, motivante, inspirante. Nous avons besoin de valeurs fédératrices, d’une vision motivante. Il est temps de mettre en application les valeurs d’entreprise qui sont souvent placardées dans les bureaux... et véritablement les appliquer, les mettre en application. Si on ne le fait pas maintenant, alors quand ? Je pense que les consommateurs sauront voir, comprendre et suivre les marques dont les actes seront au diapason des discours. Et malheur à celles qui seront perçues comme opportunistes. » Le marketing de demain doit être plus responsable et solidaire. L’éco-responsabilité doit être au centre des préoccupations... Nous devons TOUS être plus responsables et plus solidaires. « Mais ce n’est pas que l’enjeu du marketing, rappelle Arnaud Leroux. « C’est toute l’entreprise qui doit œuvrer pour changer les choses. Et sans tarder. Ce n’est plus une question. Plus un choix. De toute façon, les consommateurs le demandent de plus en plus. Les distributeurs aussi. Ceux qui seront réfractaires resteront sur le bord du chemin. ASICS prône l’esprit sain dans un corps sain. Désormais, il faut aussi rajouter « dans un monde sain ». Nous avons un bon nombre d’engagements d’ici 2025 et 2030, et chaque nouvelle collection intègre de plus en plus de produits avec des % de matériaux recyclés. C’est bien, mais pas encore suffisant -nous devrons perpétuellement accélérer, et ne jamais nous satisfaire des acquis. » A bon entendeur.Alain Jouve, rédacteur en chef Sport Stratégies
31 Aug 2020
Interview de Nicolas HULOT : « Le temps est venu…."
Le créateur de la « Fondation pour la Nature et l’Homme » que l’on ne présente plus a effectué sa première rencontre avec le sport dans sa jeunesse sur le mode classique de la compétition avec beaucoup de sports plutôt comme « généraliste » selon son mot pour gouter désormais aux sports de glisse dans la convivialité mais tout en gardant les exigences de la notion de discipline qui est attachée au sport. Nicolas Hulot a fait évoluer sa pratique en complicité avec la nature, avec une dimension souvent onirique mais dans la discipline, qu’il s’agisse du snow hors piste ou du parapente. Il insiste sur les paramètres intuitifs associés à la maîtrise que le sport exige. Devenu amateur assidu de Kitsurf il ne manque pas une occasion de profiter de ses rares moments de liberté pour s’y adonner sans pensée négative ne serait-ce qu’une heure équivalant de fait pour lui à huit jours de thalassothérapie : « c’est mon point d’équilibre en quelque sorte ». Durant le confinement lié au Covid 19 au cours d’un direct avec les étudiants d’AMOS le créateur de l’émission culte « Ushuaia » nous a donné son éclairage sur le sport aujourd’hui, ses vertus, son économie, ses risques et ses bienfaits et bien évidemment le tout en lien étroit avec le développement durable. A commencer par les JOP de Paris ayant participé lui-même aux côtés de Tony Estanguet le Président du COJO à en affiner les objectifs concrets pour un sport…. durable lui aussi !
Vous pensez que « le temps est venu » aussi pour les Jeux olympiques ?
« Tout à fait. Le temps est venu pour les JO de se poser les bonnes questions comme pour les autres activités humaines. Comme pour les autres évènements il est nécessaire de réduire nos impacts carbone ce qui a été intégré par Tony Estanguet pour les JOP de 2024. J’ai eu la possibilité de travailler avec lui et je dois dire que le Cahier des Charges des JOP est excessivement ambitieux quant à l’impact des Jeux. Un des objectifs des JOP est d’avoir un impact neutre sur la planète et je lui ai suggéré de passer d’un impact neutre ce qui est bien à un impact positif : comment ? Je prends un exemple, celui d’Air France qui propose de compenser le rejet de 10 tonnes de CO2 dans l’atmosphère en investissant dans la reforestation capable d’assimiler ce CO2. Je tiens à préciser que des cabinets spécialisés travaillent précisément à établir en amont des évènements sportifs comme culturels leur bilan carbone. Pour les Jeux cela concerne aussi bien la construction du Village olympique susceptible d’accueillir des logements sociaux que des équipements éphémères dont les matériaux seront utilisés dans ce que l’on appelle l’économie circulaire. Et pour passer à un impact positif il faut développer des projets avec l’Afrique par exemple en redonnant à des sols appauvris la capacité de nourrir les habitants en compensant une tonne par une tonne et demie, ce qui est tout à fait possible mais doit être intégré dès la conception des évènements, ce que le COJO de Paris a engagé. »Cela concerne uniquement le haut niveau ?
« Absolument pas car si le sport offre des spectacles magnifiques il est aussi une pratique de loisirs pour tous dont les impacts peuvent être aussi toxiques. Ainsi je me souviens qu’il y a vingtaine d’années, passionné d’escalade nous grimpions à des périodes qui perturbaient la nidification des oiseaux sans le savoir et que la plongée ne prenait pas en compte ces écosystèmes qui font la vie sur notre planète. Cela me donne l’occasion de rappeler que le vivant dans l’univers n’est présent nulle part ailleurs que sur la Terre ! Pour revenir à votre question ce sont toutes les pratiques sportives qui sont concernées et pour les Jeux Tony Estanguet et son équipe montrent l’exmple à suivre par tout un chacun dans sa pratique sportive. Les transports doux par exemple qui vont être utilisés durant les Jeux seront électrique ou à hydrogène. En réalité le sport doit prendre sa place dans le juste échange et pas dans le libre échange…»Le libre échange a été utilisé par Coubertin justement évoquant les JO comme une occasion d’échanger nos rameurs, nos escrimeurs etc.. ?
« Ce qui me permet de préciser que si ces échanges ont toujours leur intérêt bien sûr ce doit être pour échanger des valeurs. Lamartine disait que l’on échange plus facilement nos vices que nos vertus, et il en va de même pour toutes les activités humaines dont le sport qui doit demeurer le formidable ambassadeur des valeurs qui l’ont fait naître. Echangeons bien sûr mais pas n’importe quoi ni n’importe comment. Le « Juste échange » que je soutiens est celui qui donne du sens à la vie en échangeant les bonnes pratiques, les cultures et qui protègent la planète. Nous sommes responsables dans nos gestes quotidiens, ce qui entre de plus en plus dans nos mœurs mais qu’il faut étendre à toutes les activités humaines. En clair soyons solidaire avec le vivant. La vie ne tient qu’à un fil et nous faisons partie de la nature ! »Vous avez lancé un appel « Le Temps est venu » soutenu par un Prix Nobel des personnalités influentes dans la société notamment comment résumez cette invitation ?
« Il faut de la méthode et j’insiste sur ce mot car il est essentiel et doit être entendu à commencer par les étudiants d’AMOS bien sûr mais c’est ce que je conseille à la jeunesse. Pour cela il faut s’appuyer et développer la démocratie qui donne à chacun la possibilité et la responsabilité de faire advenir ce temps. Il faut redessiner un horizon nouveau qui gardera du monde d’avant, les avancées du progrès de la technologie, de la science, avec des limites sans épuiser nos ressources et sans perturber les grands équilibres dont dépend le vivant. Le sport est un acteur de cette évolution en veillant à adapter ses moyens et ses finalités pour respecter la planète »Propos recueillis par Alain Arvin Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
31 Aug 2020
L’eSport est-il un sport de confinement ?
Yiri GUITTIN, Vice-Président du SAHB eSports, Directeur Marketing et Communication du Sélestat Alsace Handball : Non, l’eSport n’est pas un sport de confinement !
Ne soyons pas de mauvaise foi : le confinement a su profiter d’une certaine manière au développement et à la notoriété de l’eSport. Les jeux vidéo sont apparu comme un excellent passe-temps pour les confinés et paradoxalement l’un des rares moyens de garder un lien social avec le monde extérieur. Les médias ont consacré de nombreux articles à ce sujet, ce qui a permis au grand public de découvrir ou de se plonger dans cet univers si particulier. Les ventes de jeux ont explosé en mars-avril et les plateformes de diffusion de contenu gaming ont enregistrées des hausses record. L’eSport, en temps de confinement, est une discipline qui s’est plutôt bien adaptée.Gaming et eSport : pas les mêmes enjeux
Ce n’est pas pour autant que nous pouvons considérer l’eSport comme un sport de confinement. En effet, il y a une distinction très importante à faire avant de continuer : si l’industrie du jeu vidéo a tourné à plein régime, on ne peut pas dire de même de celle de l’eSport. Il est capital de bien différencier le gaming de l’eSport, le simple fait de jouer aux jeux vidéo ne rentre en aucun cas dans la définition de l’eSport et ne fait pas de vous un eSportif. L’eSport est considéré comme une pratique sportive dans le cadre de l’environnement compétitif des jeux vidéo. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’eSport partage de nombreuses similitudes avec les sports traditionnels. L’eSport implique une pratique du jeu vidéo dans le but de s’améliorer, se défier et participer à des compétitions. Pour se considérer comme eSportif il faut donc s’entrainer seul ou en équipe, et participer à des compétitions en ligne ou en physique. Pour les joueurs amateurs, le confinement est une aubaine pour perfectionner ses techniques de jeu. Cependant, pour tous les eSportifs professionnels le confinement n’est pas un cadeau tombé du ciel. Ces joueurs passent beaucoup de temps ensemble pour créer un esprit d’équipe et installer un bon niveau de communication entre eux. Ils discutent énormément pour peaufiner leurs stratégies et en créer des nouvelles. Ils ne restent pas toujours derrière leurs ordinateurs, ils doivent faire du sport et garder un bon équilibre mental et nutritionnel. Ils sont entourés de leur entraineur, préparateur physique et nutritionnel, leur responsable de communication… Tous ses aspects d’un athlète eSport qui ne sont pas du tout compatibles avec la période de confinement. Forcément, le fait de pouvoir se retrouver en ligne à tout moment permet aux eSportifs de jamais totalement arrêter leur sport, à l’inverse de tous les athlètes de sports traditionnels. Mais ce n’est pas si facile que ça : les joueurs confinés aux quatre coins du globe doivent s’adapter au décalage horaire, à la connexion internet plus ou moins de bonne qualité selon le pays et plus les distances sont grandes plus les latences dans le jeu le sont aussi. Un véritable casse-tête pour toutes les équipes d’eSport.Un environnement économique en difficulté
Si tout le monde peut jouer aux jeux vidéo, la partie des joueurs qui se dédient à la compétition est bien plus petite. La proportion de joueurs qui parviennent à vivre de cette pratique l’est encore plus et en cette période de confinement les revenus des eSportifs ont beaucoup chutés. Tous les tournois LAN (tournois physiques) ont été annulés et les prochaines dates restent encore inconnues. La situation de l’eSport est comparable au sport traditionnel : pas d’évènements, pas de public et donc pas de revenus. Le secteur de l’eSport dépend énormément de ces évènements qui génèrent d’énormes revenus de sponsoring et de billetterie. Pendant la période de confinement, la scène eSport a souffert et n’a pas pu compenser les pertes à l’annulation de tous les évènements prévus. Bien sûr l’eSport ne s’est pas subitement arrêté comme tous les autres sports traditionnels, mais les organisateurs d’évènements qui créent l’environnement compétitif des jeux vidéo ont subi de plein de fouet la crise sanitaire. Dans ces conditions, l’eSport n’est pas du tout compatible avec des mesures de confinement. L’eSport n’a pas attendu le confinement pour se faire connaitre, il a même été reconnu comme pratique sportive officielle bien avant cette crise sanitaire ! L’eSport au niveau amateur existe depuis plus de 30 ans et son environnement professionnel depuis plus de 20 ans déjà ! Si l’eSport a effectivement pris une nouvelle ampleur médiatique pendant le confinement, c’est parce que depuis des années le marché se développe pour intéresser un public de plus en plus large. Des efforts considérables ont été faits par les développeurs pour améliorer l’expérience de jeu et surtout l’expérience des spectateurs. Le confinement, à mon avis, a principalement été l’occasion pour tous ceux qui s’ennuyaient de s’intéresser à ce phénomène. Pour conclure, il me parait essentiel de bien différencier le gaming de l’eSport. Si les jeux vidéo ont été très utile pour passer le temps pendant le confinement, cela ne fait pas de l’eSport un sport de confinement et encore moins un « sport pour confinés ». L’eSport par sa nature digitale a su s’adapter et profiter de l’arrêt des sports traditionnels pour se faire connaitre un peu plus. En revanche, l’eSport n’a pas eu besoin de confinement pour grandir davantage et une seconde vague pourrait lourdement impacter la stabilité de son environnement professionnel et économique.Alain Arvin- Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group : Oui l’e-sport est un sport de confinement
Avant et après le COVID 19
Si la crise pandémique a figé le sport durant plus de trois mois elle a été indirectement propice au développement de l’e-sport. En effet comme le soulignent deux experts de Cap Geminini dans « Sports Stratégies » « L’eSport explose plus que jamais au moment où le sport est à l’arrêt, confirmant une tendance déjà engagée avant la crise. Au moment où les stades sont vides, les arènes virtuelles ne désemplissent pas : +17% de fréquentation pour Twitch[1]. Les acteurs du sport déjà convertis à l’eSport ne sont pas en reste, leur permettant d’agrandir une communauté de fans pas forcément adepte de sport mais qui pourrait rester fidèle. » (2) Ce constat lié à un contexte inédit ne saurait justifier à lui seul la nature confinée de l’e-sport évidemment, ce qui n’enlève rien à ses atouts bien au contraire : à l’image du recours au numérique durant la crise sanitaire l’e-sport a révélé à de nouveaux publics ses avantages tout comme le télé travail en a bénéficié alors qu’il existait lui aussi avant la crise mais de façon moins visible et moins attractive : depuis le confinement l’ influence du télétravail a grandi quand il ne tend pas à s’installer durablement dans certaines professions et secteurs économiques. Comme le dit Nathan Reznick co-fondateur de l’agence Bold House (3) : « Hasard du calendrier ou pas, Riot Games a lancé son nouveau jeu « Valorant » durant le confinement en version fermée fait des millions de vues sur Twitch ». Par contre à la différence du sport physique, le sport numérique a du mal à convaincre les annonceurs encore frileux vis-à-vis de ce secteur pourtant en plein essor, ce qui ne saurait demeurer en l’état. Car plus que les industries du cinéma et de la musique réunies, l’e-sport est une branche en pleine croissance. Alors qu’en 2019, le secteur a réalisé plus de 150 milliards de dollars (137,3 milliards d’euros) de revenus, l’année 2020 s’annonce excellente. Le jeu mobile prend également une place de plus en plus importante dans ce paysage. Selon des chiffres révélés en avril, il se serait vendu, au cours de la semaine du 16 au 22 mars, dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique, pas moins de 2,74 millions de jeux vidéo en téléchargement, soit 53 % de plus que la semaine précédente. En Italie, la croissance est encore plus impressionnante (+ 175 %). « La vente de jeux physiques n’est pas en reste, avec 1,82 million d’unités écoulées, en hausse de 82 % (+ 218 % en Grande-Bretagne) ( 4) . Le sport digital a en plus permis aux sportifs de haut niveau comme au pratiquant de base d’utiliser voire d’inventer des outils d’entraînements (marche, vélo, gymnastique etc…) nouvelle tendance qui valorise les plates-formes numériques tout en favorisant l’intérêt pour le sport physique. Ce qui est positif pour les deux pratiques du sport. Ainsi le Tour de France organise cet été la Grande Boucle dans le format numérique avec des cyclistes qui le feront sur les routes de France à l’automne.Le confinement est un atout
- Ces quelques données confirment en creux la nature confinée de l’e-sport dont le terrain de jeu demeure exclusivement l’écran et non pas le stade, le gymnase, la piscine, la nature etc… qui eux réunissent des joueurs en présentiel et attirent des spectateurs pour partager les émotions vécues en direct et sous leurs yeux dans l’enceinte sportive comme à l’écran. Que les acteurs de l’e-sport organisent des évènements type League of Legend ou FIFA par exemple pour rassembler des centaines voire des milliers de fans leur permet de sortir momentanément du confinement que seule la connexion numérique permet de sortir de leur lieu de vie ou de travail. L’accès physique aux évènements concourt à la médiatisation des jeux et ajoutent un argument en faveur de la reconnaissance de cette discipline comme sport. En effet le CIO refuse pour l’heure de considérer l ’e-sport comme un sport. Sa position repose sur des jugements parfois contestables comme les risques d’ addiction ou plus surement sur le souci que le sport puisse contribue à lutter contre la sédentarité notamment chez les jeunes qui ne sont pas les seuls passionnés d’e-sport, faut-il le rappeler. L’avis d’un médecin Jean- François Toussaint, Directeur de l’IRMES à l’INSEP et Review editor pour le GIEC tempère les jugements hâtifs :
- « L’usage du numérique très présent aujourd’hui sédentarise la société. Et d’un autre côté, l’impact du numérique complète l’activité physique et sportive. Il s’agit d’essayer de trouver une balance »
- En France, la discipline est perçue comme une activité commerciale et non comme un sport, ce qui explique que les compétitions de jeux vidéo ne soient reconnues que par le ministère des finances.
- La reconnaisse institutionnelle de l’eSport en France permettrait éventuellement d’introduire un encadrement de la pratique et donc d’y associer des finalités éducatives et culturelles.

25 Jun 2020
Morgane en route vers le centenaire du CNM !
En Octobre 2003, Morgane Mascret est recrutée en tant que chargée de communication au Cercle des Nageurs de Marseille (CNM), l’emblématique et prestigieux club de natation et water-polo de la cité phocéenne. 16 ans plus tard, elle est directrice de la communication du marketing et du développement. Elle revient pour nous sur son parcours et sur la stratégie du CNM, qui aura vu éclore quelques-uns des plus grands nageurs de l’histoire de la natation française comme Fabien Gilot, Camille Lacourt ou encore Florent Manaudou.
Quel a été votre parcours pour arriver où vous êtes aujourd’hui ?
J'ai eu la chance grâce à mon passé de sportive de haut niveau (nageuse sur 100 et 200m brasse) d’avoir une passerelle privilégiée et d’intégrer l'école de journalisme du CFPJ à Paris avec une spécialisation relation presse/communication. Ma première expérience a durée 2 ans, à la Fédération Française de volley-ball en tant qu'attachée de presse. Je suis ensuite revenue à Marseille, pour travailler au Cercle des Nageurs
En quoi consiste votre responsabilité ?
Mon métier est très large, car nous sommes une petite structure et n’avons donc pas un effectif conséquent au service de communication. J’ai pendant longtemps été seule au service Marketing/Développement & Communication. En résumé je suis en charge de la communication interne & externe, ou encore des relations presse. Je gère également les partenariats, les événements, les réseaux sociaux, mais aussi toute la partie relation entreprise (séminaire…)
Qu’est ce qui a changé avec la victoire de la Coupe d’Europe en water-polo et le retour de Florent Manaudou ?
La victoire en coupe d’Europe a permis de mettre en lumière une discipline peu médiatisée. Cela a fait beaucoup de bien au water-polo en règle générale, et encore plus au CNM. Il est plus facile de communiquer face à des gens qui connaissent la discipline et la compétitivité du club. Economiquement, nous avons plusieurs entreprises qui ont été séduites par l’esprit du water-polo, avec notamment les 7 matchs de Ligue des Champions télévisés cette année (beIN SPORTS).
Par contre, le retour de Florent n’a pas changé énormément de choses d’autant plus qu’il partage son temps entre Marseille et Istanbul comme membre de la Ligue mondiale ISL qui se déplace dans le monde. Nous sommes très contents de son retour, car il tourne très bien, ce qui est prometteur pour les JO de Tokyo, mais cela ne modifie pas notre quotidien. Bien sûr, ses performances influent sur l’image du Cercle et sa notoriété car il est une star mais il n’y a pas de retombées particulières.
En quoi consiste le « Club entreprise » du CNM ?
Le Club entreprise a longtemps vivoter, et nous ne faisions pas énormément d’activations ou de mises en réseau. Depuis 2 ans, nous essayons vraiment de fédérer notre cercle d’entreprises grâce notamment à des petits déjeuners thématiques avec différents intervenants, dans le but de réunir nos partenaires en dehors de l’événementiel sportif pur (matchs VIP, rencontres des joueurs…). Il y a encore beaucoup de choses à faire, et c’est aujourd’hui un de nos axes de développement prioritaire.
Tout comme le Développement Durable ?
On s’implique dans ce domaine tout doucement. Il faut avouer que nous ne sommes pas très pointus encore là-dessus étant au commencement de cette aventure. Mais aujourd’hui c’est un axe incontournable premièrement car au vu de l’état de notre planète, nous sommes obligés de nous sentir concernés. Ensuite, c’est aussi un atout dans la communication globale qui sera très efficace et qui participe de notre image de marque.
Ainsi nous avons lancé cette année la première opération de nettoyage de la plage des Catalans (plage mitoyenne au CNM) avec l’aide d’associations spécialisées comme « Pur Océan ». C’est important, car nous nageons toute l’année dans la baie des Catalans, et cela concerne aussi le bienêtre de nos adhérents qui est en jeu. Nous avons également mis en place, entre autres, un système de recyclage des eaux usées, ce qui est était indispensable au vu de notre consommation d’eau due à l’utilisation des piscines. Nous avançons très concrètement.
Aujourd’hui, quelle est la vision stratégique du CNM à moyen terme ?
Notre club aura 100 ans en 2021, et cela fait un an que grâce à l’aide d’une agence spécialisée, nous travaillons sur notre positionnement stratégique. Nous avons l’image d’un club prestigieux, huppé, un peu select auprès du grand public, notamment de par nos conditions d’admission : il est impossible d’intégrer le club sans le parrainage d’un adhérent. Malgré cela, c’est bel et bien le sport qui demeure notre vecteur le plus important. Nous aimerions aussi renforcer notre développement vers le monde de l’entreprise mais tout en préservant cette image de club familial. Nous avons par exemple des adhérents qui sont présents au club depuis 5 générations, et il est important pour nous de garder ces valeurs vivantes depuis la création du Cercle, comme de préserver notre ancrage territorial.
Propos recuillis par Pierre-Emilien Bellec, chargé de communication et développement AMOS Marseille
25 Jun 2020
SODEXO ? So cool, So Eco !
Nous avons rencontré Gilles Lassakeur, responsable des missions d’hospitalité à l’Orange Vélodrome pour le compte de Sodexo. Cet autodidacte, qui a appris le métier sur le terrain, nous explique aujourd’hui la stratégie de l’enseigne et revient sur les engagements de multi-compétences et de développement durable.
Sodexo nait en 1966 à Marseille. Depuis sa création, le géant de la restauration collective a fait du chemin, et a notamment créé une filière dédiée au sport : Sodexo Sport et Loisirs. Petit à petit de nombreux clients prestigieux les ont rejoints : Le Tour de France, Roland Garros, ou encore les stades mythiques que sont le Santiago Bernabeu de Madrid et le Camp Nou de Barcelone.
Comment Sodexo en est-elle venue à créer une filière interne spécifique au sport ?
« Cela s’est fait grâce à l’acquisition de nouveaux contrats. Il y dix ans, Sodexo ne comptait que Le Tour de France et Roland Garros, comme événements sportifs majeurs, puis tout s’est accéléré avec de nombreux nouveaux clients dans ce secteur. Nous avons donc dû développer des compétences spécifiques en rapport avec ce nouveau marché pour satisfaire nos collaborateurs »
Comment est gérée la triangulation sur la filière sports et loisirs (Restauration, hospitalité, évènementiel sportif), par Sodexo ?
« Par la polyvalence des hommes principalement ! Nous avons plusieurs axes aujourd’hui de développement. Déjà, le recrutement a évolué. Nous avons ouvert certains postes à responsabilité au recrutement externe, toujours dans cette recherche de « multi-compétences ». Aussi, et j’en suis la preuve vivante, Sodexo recrute sur des compétences détenues plutôt que sur le seul diplôme. S’ajoute à tout cela, les formations réalisées en interne pour développer les compétences des différents collaborateurs comme sur le savoir-faire , mais aussi sur le développement personnel. Il existe notamment un séminaire « Manager Sodexo » destiné à développer l’aspect psychologique des manager dans le but d’optimiser l’efficacité du travail en équipe. »
Y’a-t-il déjà un retour visible de cette multi-compétences?
« Le client, ainsi que nos consommateurs finaux nous font confiance. Ils viennent justement chercher chez nous cette multi-compétences : notre savoir-faire, l’accompagnement opérationnel, nos méthodologies de travail.
C’est une offre 360 ° qui intégre hôtellerie, la restauration, et l’événementiel sportif), ce que l’on ne retrouve pas chez nos concurrents français, et très peu chez nos concurrents internationaux. Nous pouvons à la fois proposer de la restauration, du facility management et de l’accompagnement opérationnel au quotidien, le tout avec des équipes formées, réactives et compétentes. En sus le Point fort de Sodexo aujourd’hui est sa remise en question perpétuelle. Nous réfléchissons en permanence aux possibilités d’amélioration de nos prestations avec nos clients passés, actuels et futurs, d’autant plus que les contrats signés sont de plus en plus courts comparés à dix ans auparavant ».
Sodexo s’engage également pour le Développement Durable…
« Effectivement, nous mettons beaucoup d’actions en place. Nous avons notamment développé un process d’audit interne « So.Eco ». Il concerne l’utilisation des produits, nos méthodes de gestion des déchets et la valorisation que nous en faisons, ou encore la réduction de notre consommation en gaz, eau et électricité. Nous sélectionnons des fournisseurs utilisant la notion d’écolabel (utilisation de produits respectant l’environnement). Nos process d’achats ont changé avec l’utilisation de produits de saison et la lutte contre le gaspillage alimentaire. Par exemple à Marseille, après chaque match, nous donnons nos invendus à la banque alimentaire.
Nous essayons aussi de bannir au maximum le plastique de nos prestations, et nous formons et sensibilisons nos collaborateurs en interne à tous ces nouveaux process. »
Quelle est aujourd’hui la vision à long terme de la stratégie Sodexo ?
« La volonté est bien sûr de continuer à s’agrandir avec notamment le marché américain qui est en fort développement avec l’achat il y a 2 ans de Centerplate (acteur américain intervenant dans les stades et ayant 14 Superbowl à son actif). Le marché chinois est également un objectif.
Nous avons un « projet 2025 » axé sur le développement durable qui fixe des objectifs humains, écologiques et managériaux. Nous avons pour but de faire perdurer les contrats actuels, et de les fidéliser (Tour de France, Roland Garros…). La perspective des JOP 2024 est également un axe de travail important pour nous.
Enfin nous développons des entreprises annexes au groupe, toujours dans cet objectif de multi-compétences, et d’optimiser nos services pour notre client.»
Propos recueillis par Pierre-Emilien Bellec chargé de communication et développement AMOS Marseille
13 Mar 2020
Retrouvez nos AMOSciens marseillais sur le terrain lors des matchs à domicile du Cercle des Nageurs de Marseille !
Retrouvez nos AMOSciens marseillais sur le terrain lors des matchs à domicile du Cercle des Nageurs de Marseille .
L’occasion pour eux d’acquérir de l’expérience sur de l’événementiel sportif lors de la LEN Champions League !
30 Jan 2020
L’e- sport fait société
A l’époque où régnaient le babyfoot et le flipper dans les campus français, quelques étudiants de Stanford fuyant l’ennui imaginèrent un jeu de 1 contre 1 à l’ordinateur dont le vainqueur gagnait un abonnement annuel à la revue « Rolling Stones »…. Nous étions en 1972 : Nicolas Zaimeche n’était pas né et encore moins Théo Ropartz. Le prix décerné aux lauréats suivants à Stanford a vite atteint des sommets avec la première Ferrari offerte quelques années plus tard. L’e-sport sortait des limbes et entrait dans les salles d’arcades qui allaient céder leur trône aux consoles de jeux : Games of Thrones débarquait dans le réel avant le virtuel ! Aujourd’hui Nicolas, consultant digital à 29 ans après avoir été infirmier, gendarme et vendeur, armé de son bachelor à LDLC enseigne l’e-sport à AMOS Lyon quand Théo l’étudiant lillois en M1 suit sa formation de manager dans le campus du même groupe. Les deux ont choisi l’e-sport comme domaine de prédilection : l’un pour l’enseigner et l’autre pour le développer. Les deux ont été ou sont des gamers impénitents. Car désormais personne n’échappera à la vague déferlante de ce nouveau sport qui progresse en s’inspirant de l’ancien et de la mythologie…


Nicolas Zaimeche, Consultant digital Théo Ropart, Étudiant lillois en M1
Pourquoi dites vous Nicolas que l’e-sport apprend du sport classique ?
NICOLAS : « Parce que les évolutions rapides du e-sport trouvent avec l’architecture du sport historique la structuration qui lui faisait défaut depuis ses origines malgré ou à cause de ses bonds spectaculaires dans les audiences. Entre les Twin Galaxies des années 80 relayées par Nintendo déplaçant sa Coupe du Monde aux USA pour gagner le marché US et la création de l’IeSF, la 1 ére fédération internationale d’e-sport réunissant 47 pays dont la France, nous assistons au rapprochement des deux univers avec comme référence, la gouvernance sportive institutionnelle et l’essor du professionnalisme. Ce qui est une évolution normale non seulement parce que le mot générique est le même mais surtout parce que le paradigme de la compétition sportive a fait ses preuves sur toute la planète depuis plus d’un siècle et notamment en se diversifiant dans ses publics et ses standards. Cela ne signifie pas pour autant que l’e-sport sera aux JOP de Paris 2024 mais le mouvement de fond converge de plus en plus depuis les pionniers de Stanford. » THEO : « Ma passion du e-sport a commencé à 14 ans avec la découverte les jeux de guerre en même temps que je faisais du tennis, de la natation ou du water polo. Pour moi les deux ont beaucoup de ressemblances. Ma passsion pour les deux m’a conduit à créer deux structures dans l’e-sport avec des associés, Axel Bronchart et Valentin Dondainas déjà diplômés : une association « Akademus Esport » et une SARL « Elysium », l’une plus sportive en charge de coacher et de manager des gamers et l’autre plutôt dédiée aux évènements dans l’e-sport. J’ai choisi des références mythologiques qui sont d’ailleurs communes au sport classique et au sport numérique avec un clin d’œil à l’Académie de Platon comme à Akademos un demi-dieu. » NICOLAS : « L’orientation de Théo est en phase avec la croissance de l’e-sport qui explose relayée par des chaines TV comme ESPN. En Europe, depuis les années 2000 l’ESWC ( electronic world cup) a été créée et lancé au FUTUROSCOPE avec 156.000 € de prix. Cet essor concerne l’univers des jeux vidéos bien sûr mais également les sphères gouvernementales, comme en Corée par exemple, terre de stars et d’explosion du phénomène qui participe au pilotage de cette économie prometteuse. Le futur du rapprochement des deux univers, e-sport et institutions fédérales se dessine même déjà aujourd’hui avec d’une part France qui travaille au développement de l’esport en France et d’autre part avec le partenariat signé entre un leader comme LDLC et le club de l’OL qui a bien vu que les sponsors de toute nature étaient intéressés par l’e-sport et la réalité virtuelle : tels Renault et Louis Vuitton, excusez du peu ! » THEO « C’est que je constate modestement de mon côté avec les prestations que nous assurons auprès de groupes de 45 salariés de 40 ans et plus.. sur le gaming et la League of Legends : à GRDF ou encore à Leroy Merlin les personnels sont totalement séduits par cet univers imaginaire et ludique. Notre but étant de parvenir à collecter des fonds à « Elysium » à une hauteur de 150.000 € pour organiser notre propre évènement fondateur ! » NICOLAS « Avec des jeunes de moins de 30 ans qui coachent entre autres leurs aînés on mesure à quel point l’e-sport fait société en gagnant des publics féminins comme dans le sport historique.» THEO « Nous sommes d’ailleurs en cours de constitution d’une équipe féminine sur « League of Legends » avec 4 recrues engagées sur l’objectif de 5 pour finir dans le Top 1 ou 2 des classements. »Propos recueillis par Alain Arvin-Bérod, Directeur Académique AMOS
15 Nov 2019
Alexis DAVET Business Development Director : On the Green again
Le golf premier sport au monde en nombre de pratiquants est aussi une discipline « lunaire » depuis qu’elle a été pratiquée par le cosmonaute Alan Shepard ( vol Apollo 12) le 6 février 1971. En effet après avoir raté sa première balle Shepard soigna son swing sur la seconde et « grâce à la faible gravité, la balle est partie sans bruit à des kilomètres et des kilomètres, semblant ne jamais vouloir alunir ….» a rapporté son auteur. Outre ce titre extraterrestre improbable d’une Odyssée dans l’espace, la vitalité exceptionnelle de cette discipline repose sur une économie dynamique avec 36.000 sites dans le monde dont la moitié est implantée en Amérique du Nord. En France « Open Golf Club » première chaine de Golf Touristique d’Europe est une véritable success story initiée et pilotée par la famille Boissonnas qui symbolise le mariage réussi entre le sport et le business dans 7 pays. Trois parcours du groupe sont parmi le top 50 en Europe Continentale : Le Touquet, Hardelot et Seignosse. Historiquement, le groupe s’est positionné sur des destinations où le golf est l’un des éléments de leur attractivité touristique. Alexis Davet 43 ans, Business Development Director au sein Open Golf Club pratique ce sport depuis l’âge de 14 ans. Il en a gardé un penchant pour les grands espaces, avec faune et flore pour témoins, si propice à canaliser un fort tempérament : c’est lui-même qui l’affirme. Aujourd’hui il est investi au cœur d’un vaste réseau en constant devenir, ce qui lui fait sillonner la planète avec sa petite balle en poche à la recherche d’un nouveau spot : on the green again !

La grande famille du Golf
C’est encore le golf qu’Alexis DAVET choisit comme sujet de Mémoire en finance pour son Master en sus de son diplôme de droit. Au-delà du jeu et de ses subtilités Alexis Davet aime l’ambiance proche de l’athlétisme ou du rugby. Il souligne à juste titre que le golf a le mérite « d’instiller de la pondération dans la compétition, ce qui est rare dans le sport ». Dès ses début il va avoir le bon grip dans le business quand il se lance dans la vie professionnelle comme consultant à Ernst and Young. Chargé d’une mission de restructuration il active ses compétences en finances, stratégie et droit de 2000 à 2004. Il enchaine les expériences pour parfaire son expertise et ses connaissances en « restructuring » : ce qu’il assume à la FFG où il supervise et contrôle les activités de la fédération comme de leur SCI, des Ligues avec audit des subventions publiques et produits collectés. Mais le jeune Alexis a en tête de pouvoir piloter lui-même un site : ce qu’il va tenter et presque réussir à Marcq en Baroeul où la DSP d’un site municipal a finalement été confiée à plus expérimenté. Il découvre qu’il y a un « univers » du golf dans lequel il doit pénétrer pour en maîtriser les arcanes. L’échec est donc formateur comme il le rappellera à la Master Class d’AMOS Nice où les étudiants ont été sous son charme. Se donnant 8 à 10 ans pour atteindre son Graal, ce dernier va se présenter sous la forme d’un appel d’offre trouvé sur le réseau des anciens de l’EDHEC. Il a 28 ans quand il postule avec ses compétences financières et sa connaissance des clients dans le Golf. Désigné lauréat il reprend la gestion d’un golf avec un opérateur très discret mais le plus performant en France, à savoir Open Golf Club de la famille Boissonnas précisément. Celle-ci s’était déjà signalée dans le ski dès les années 60 avec la création d’une station de montagne avant gardiste, Flaine en Haute Savoie en ajoutant le tennis ( « Les Hauts de Nîmes »).« Le gars qui ne dit pas non » !
De 200 structures à travers l’hexagone dans les années 80 le nombre de golf passe à 700 dans les années 2000 : sur la même période la Chaîne Open Golf Club se développera pour atteindre 51 structures à travers l’Europe, ce qui est tout sauf banal ! En avril 2004 « le gars qui ne dit pas non » doit son surnom parce qu’il passe de l’opérationnel à la stratégie et qu’il se lance sans hésiter dans une aventure type laboratoire avec l’arrivée du digital. On se rapproche du modèle américain. Cela lui vaut de piloter deux beaux bateaux de la flotte d’Open Golf Club à proximité de Sophia Antipolis c’est-à-dire à moins d’un ¼ d’heure de 35 000 actifs, avec une population qui est un véritable « melting pot » : on y retrouve, scandinaves, italiens, suisses, et professionnels issus du Commonwealth grâce aussi à la présence des bateaux etc….. Le succès de la Ryder Cup tenue en France en atteste sans que pour autant les chaines TV hors Canal+ en aient mesuré l’impact dans la société ! Quelques heures du service public indiquent en creux la distance qui persiste entre certaines institutions et le taux de pénétration de ce sport en profondeur, même si « l’on n’a pas assez de recul à ce jour sur toutes les retombées de l’évènement » précise Alexis Davet. Le décalage constaté dans d’autres disciplines entre pratiquants désormais majoritaires vs licenciés concerne aussi le golf (420.000). L’attrait des destinations du point de vue touristique comme gastronomique ou culturel déborde de la seule sphère de la compétition et génère non seulement de nouveaux business mais aussi des occasions de sociabilité tout en contribuant à la santé et au bien être par une pratique de plus en plus partagée. La valeur de la marque « Open Golf Club » tient à la fois à son histoire et à une famille d’entrepreneurs qui a su développer une vision globale et souvent anticipatrice qui n’a rien de « lunaire ». C’est pour cela que la rencontre avec une clientèle conquise par ces produits et services a fait de Open Golf Club une référence dans le golf et l’économie du sport business. Et demain ? On the road again ! avec Alexis Davet qui ne dira pas non.Alain Arvin- Bérod, Directeur Académique AMOS Group
