En raison de la COVID-19, l'ensemble de nos cours, nos réunions d’information et nos concours d’admission sont maintenus à distance.
09 Nov 2020
Servane Escoffier - Skipper, Directrice Générale de BE RACING
L’écurie Burton Escoffier baptisée BE Racing basée à Saint-Malo aura 10 ans en 2021. D’ores et déjà il y a 10 ans qu’une Route du Rhum courue par les deux navigateurs en solo a débouché sur une rencontre à l’arrivée et formé un duo dans leur vie privée : un départ sur leur route de Madison en quelque sorte… Le tandem de navigateurs va alterner course en double et participations à une épreuve, l’un en mer et l’autre à terre.
L’édition 2020 du Vendée Globe s’inscrit dans ce dernier format, Louis en mer et Servane à terre. Dès 2007 Servane Escoffier avait commencé très fort en devenant la plus jeune femme à courir la Barcelona World Race en double sans assistance et sans escale (5ème) !Née dans le grand bain des courses et autres régates avec un père skipper de haut vol, Bob Escoffier, la Malouine décrochera la seconde place sur la Route du Rhum en 2006. En 2017 le duo finira 7ème de la Transat Jacques Vabre sur l’IMOCA à foils « Bureau Vallée 2», le bateau qui a gagné le dernier Vendée Globe avec Armel Le Cléac’h. Bateau qui est parti hier avec Louis Burton à la barre pour sa 3ème participation et supporté par les étudiants d’AMOS Rennes dont il est le parrain : Chans vat ! « Bonne chance » en Breton.
Une belle histoire et un beau palmarès avec comme partenaire principal Bureau Vallée. Quelle est cette collaboration ?
« Oui Bureau Vallée est un sponsor qui nous est fidèle, avec d’autres marques du même secteur. Clairefontaine, Apli Agipa, Exacompta, ,Fellowes, Quo Vadis, Bic sont aussi nos sponsors fidèles et officiels. Mais nous avons également développé un format original de « multisponsorisme » qui déborde des seuls cahiers, agendas ou stylos : comme Café de l’Ouest, Profurl, Thomas Cooper, Alpe-d’Huez, Fein etc. Nous sommes très attentifs aux retours pour tous ces partenaires techniques qui nous accompagnent dans la durée. Ainsi la seule préparation pour le Vendée Globe s’étale sur une campagne de 4 ans avec notamment des visites de magasins du réseau Bureau Vallée (330), ou encore des rencontres avec des écoles qui utilisent le kit pédagogique de Louis..
Vous êtes la Marraine de « Mer Entreprendre », pourquoi et pour qui ?
« Avec Louis nous avons créée en 2013 un club d’entreprises de la Région Bretagne « Mer Entreprendre » pour élargir leur réseau d’affaires et leur permettre de devenir partenaires de projets sportifs à forte résonnance médiatique. Ses membres se mobilisent pour renforcer la dynamique entrepreneuriale et égalitaire, afin de rendre la voile accessible permettant aussi à des PME /TPE d’entrer dans ce cercle. Entreprendre et ouverture sont deux dimensions inséparables pour notre communauté fédérée. Au cœur de ce club le « Projet Espoir » occupe une place singulière afin de créer une filière sportive régionale ouverte aux jeunes talents. Depuis 2014, 6 jeunes sportifs ont été sélectionnés pour des courses de « Class40 » (classe de voilier monocoque hauturier de course).Le stade d’après est de viser une forme d’Académie pour transmettre nos valeurs et gratifier des jeunes. Faire rêver par l’aventure inhérente à la voile certes, mais aussi activer leur enthousiasme et développer de la confiance en vivant des expériences uniques. Le métier de skipper est attractif mais il faut savoir qu’il est aussi très exigeant et a beaucoup changé depuis l’époque d’Eric Tabarly. qui était déjà en avance sur beaucoup de points techniques, mais aussi sur sa préparation physique intense. On ne mesure pas en voyant le bateau glisser sur l’eau avec facilité combien d’apprentissages et d’efforts répétés sont nécessaires pour tenir sur une épreuve comme le Vendée Globe. Louis fait du vélo et de la course à pied 2 à 3 fois par semaine, une équipe l’accompagne dans sa préparation mentale, un coach sportif et un nutritionniste complètent l’équipe, rien n’est laissé au hasard ! C’est ce qui permet de durer, de passer les épreuves et les unes après les autres, et donc de tenir 2 mois et demie en mer seul, sans escale et sans assistance pour l’épreuve sportive et la course la plus longue au monde. Le record aujourd’hui est de 74 jours et quand on voit que l’âge des vainqueurs du Vendée Globe est entre 32 et 65 ans, on se rend bien compte que tout est possible pour tout le monde et que chaque détail compte, c’est aussi ce qui fait la beauté et la magie de cette épreuve ! Et plus généralement, le succès de ces courses au large est aussi dû au fait qu’elles peuvent comporter plusieurs classements et plusieurs catégories au sein d’une même épreuve. Tous ces éléments ajoutés les uns aux autres contribuent pour beaucoup à la médiatisation de ces courses. »Combien êtes-vous à BE Racing ?
« Nous sommes 11 salariés dans l’entreprise tout au long de l’année avec des renforts temporaires pour préparer les courses. Nos métiers concernent la préparation des bateaux évidemment, mais aussi la rédaction de contenus, la réalisation de vidéos et le management dans l’organisation des évènements avec nos sponsors. Nous avons aussi des renforts momentanés mais cela concerne principalement des compétences techniques notamment au moment des préparations des grandes courses. »Et le projet « Louis Burton autour du Monde » s’adresse à qui ?
« Dans le même esprit d’ouverture que les autres actions de BE Racing pour promouvoir le nautisme, ses métiers, permettre sa découverte et faire accéder à sa pratique. « Louis Burton autour du Monde » se trouve être une activité médiatisée dans laquelle Louis s’est investi fortement depuis des années partout où il est invité. Depuis 3 ans, il propose gratuitement aux professeurs du CP au CM2 un Kit pédagogique "Je découvre le monde des océans avec Louis Burton". Une édition spéciale 2020 liée au Vendée Globe se traduit par la présence de Louis dans les écoles, des récits de la mer, des courses légendaires, avec des vidéos autour de l’univers marin. Toutes les facettes du nautisme sont intégrées avec la course au large. Y compris avec l’essor du numérique qui permet de concourir à des courses en virtuel : les étudiants d’AMOS se sont notamment inscrits en faisant un concours interne « Virtual Regatta – Vendée Globe 2020-2021 ». Manière de vivre l’aventure Vendée Globe, certes sans vivre l’expérience de la mer mais au moins de partager son imaginaire tout en faisant la course (virtuellement) avec Louis. Comme quoi, l’essentiel là encore en sport, est de participer ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS.
03 Nov 2020
Audrey ASLANOFF - Coach sportif équitation - Metteuse en selle
Championne de France junior sur Fleur de Bettegney en 2000 ( 3ème catégorie) Audrey ASLANOFF sait parler à l’oreille des chevaux ou plus exactement du couple cavalier/ animal pour le loisir comme la compétition au sein de l’entreprise A&L Stables qu’elle a créée avec son conjoint Laurent JULLIARD Dès l’âge de 9 ans elle pratique la monte au célèbre Haras de Jardy près de Paris puis à L’Etrier 06 à Nice où elle réside désormais, menant trois activités de front : celle de coach sportif, d’enseignante et d’assistante de gestion dans l’entreprise paternelle sans omettre son implication pour 20 à 25 jeunes chevaux qu’il faut débourrer, former, et revendre afin de leur faire gagner des concours. Le saut d’obstacles est son sport préféré depuis l’enfance même si elle se destinait plutôt à la danse classique et aux ballets. Malheureusement Audrey a été freinée dans sa course par une cheville récalcitrante l’orientant de fait vers un sport sans pied d’appel. D’où sa mise en selle dont elle a fait un de ses métiers. A 14 ans elle intégrait l’Equipe de France et menait déjà de front haut niveau sportif et études supérieures universitaire à l’EDHEC concluant brillamment son cursus par une thèse (félicitations du jury) sur les fusions et acquisitions dans le secteur bancaire : le tout en enseignant en même temps aux jeunes de son âge les ressorts du management dans les RH. Performance qu’elle prolonge, élargit et renouvelle tout à la fois pour le plus grand plaisir des étudiants du campus de Nice.

Quelle place occupent les femmes dans l’équitation ?
« L’essentiel dans l’équitation amateur ! Soit près de 99% des pratiquants. Ce phénomène n’est pas vraiment nouveau mais la proportion féminine ne cesse de progresser ce qui n’est pas le cas dans le haut niveau où les hommes dominent. A tel point que nous sommes le premier sport féminin et le premier sport de nature en France. »Quelle est votre vision de l’équitation aujourd’hui ?
« A l’image du sport en général mais aussi de notre société l’équitation a évolué depuis plusieurs années. Notre discipline était à l’origine réservée à une classe élevée et elle connaît des inflexions vers une démocratisation qui se réalise peu à peu mais qui reste compliquée. La démystification engagée est positive et nous veillons à garder l’ambiance conviviale qui est associée à notre sport. Nous sommes un sport fait de ressentis et notamment avec l’animal qui doit faire un couple avec le ou la cavalière. Cette ouverture au grand public rend la compétition plus difficile d’accès pour parvenir au plus haut niveau. Les « places sont chères ». Ce gap entre les traits originels de l’équitation et sa plus grande accessibilité n’est pas écrit à l’avance. Mon objectif comme coach sportif est de pouvoir proposer à un couple homme-cheval une offre lui permettant d’évoluer et d’atteindre les objectifs fixés, que ce soient des objectifs compétitifs ou de loisirs. Chaque personne comme chaque animal est différente y compris selon les partenaires. Je cherche l’osmose dans tous les cas. Mais il ne faut pas perdre de vue que le cheval fait 70 à 80% de la performance ! »Ces évolutions influencent le marché ?
« Absolument. Le gap que j’ai évoqué concerne aussi les concours dont le coût demeure élevé, de l’ordre de 2500 € pour inscrire son cheval sur 3 parcours. De même le marché des chevaux fluctue en permanence. Pour notre part à A&L Stables nous vendons nos chevaux entre 15 et 20.000 €. Mais entre l’achat et la revente il nous faut assurer la préparation et la valorisation des jeunes chevaux pour le concours de saut d’obstacles. Dans le même temps où j’encadre les cavaliers amateurs en vue de la compétition, nous participons les week-end à des compétitions nationales et internationales pour faire reconnaître nos formations et notre écurie. C’est un métier passion certes mais qui ne laisse guère de temps libre. »
Quels enseignements tiriez-vous de votre parcours hors norme ?
« A ce stade de ma vie personnelle et professionnelle je dirais sans hésiter le respect de la rigueur, ce qui explique ma passion pour les chiffres mais pas seulement. La rigueur est aussi un apprentissage retiré du sport qui n’est pas une science exacte même avec les data ! le sport exige un engagement et une organisation pour atteindre ses objectifs. J’insiste sur l’équilibre que favorise le sport dans un parcours. Ainsi je n’ai jamais choisi entre le sport et mes études : mes parents m’ont convaincue de faire du sport dès l’enfance, ce qui m’a aidée. Etudes et sport s’épaulent et se boostent, ce que je dis aux étudiants issus d’une génération où une certaine tendance à opter pour l’une ou l’autre activité n’est pas bénéfique pour la performance, y compris dans les études. La facilité est une illusion d’optique en quelque sorte y compris dans la pédagogie. L’apprentissage de l’échec dans le sport fait partie du parcours de formation. Faire un métier passion voire plusieurs dans mon cas exige une écoute de l’autre : du cheval aussi, autre apprentissage rigoureux pour le couple compétitif ! »
Article rédigé par Alain Arvin-Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
31 Aug 2020
Le marketing sportif de demain devra être « authentique » et « responsable »
31Covid-19, confinement, déconfinement, virus... La crise sanitaire qui a frappé le monde entier de manière si soudaine et sournoise a profondément déstabilisé le secteur du sport. Si chacun s’accorde à admettre que rien ne sera jamais plus comme avant, ce sont principalement les secteurs du marketing et de la communication qui vont devoir revoir leur copie et adopter de nouvelles stratégies. Les marques, agences, clubs et professionnels du sport, après avoir improvisé des communications de crise en multipliant leurs interactions sur le digital, n’ont plus dorénavant qu’un seul objectif : viser la simplicité et l’authenticité.
Des tendances qui seront les tendances de demain. Celles qui parleront aux consommateurs et qui inciteront les marques à être plus responsables, plus solidaires... Reste que cette nouvelle direction ne pourra fonctionner que si les marques sont sincères. Fini l’opportunisme. Les temps ont changé.
L’un des enseignements que nous avons tirés de cette période compliquée, c’est que la contrainte stimule la créativité. Face à cette situation inédite, les marques ont été amenées à revoir leurs façons de communiquer, à enrichir les contenus qu’ils produisaient, à réinventer leurs événements. Celles qui ont su tirer leur épingle du jeu sont les marques qui ont fait preuve de sincérité et de simplicité. Celles qui ont montré de l’empathie et du respect. Des valeurs fondamentales en ces périodes d’inquiétude et de stress.
Erreur à ne pas commettre ? Se recroqueviller. Au contraire, il faut aller de l’avant, rester proche de ses cibles, essayer de montrer l’exemple en émettant des messages positifs et en élargissant sa vision à moyen et long terme. « Il est important de ne pas céder à l’opportunisme, car les consommateurs ne sont pas dupes, témoigne Antoine Robin, Associé fondateur chez Come#Together. Et surtout ne pas attendre un retour à la normale pour se remettre en question, récrire sa feuille de route, profiter des nouvelles perspectives qu’on subit pour en tirer les enseignements les plus constructifs. » En d’autres termes, être authentique et garder fidèlement sa ligne de conduite. Une vision partagée par Christophe Quiquandon Fondateur de l’agence Bros. « L’idéal est d’avoir été authentique, transparent et engagé avant la crise. Il est important d’éviter l’écueil de l’opportunisme. Mon conseil serait d’être authentique, engagé, et de faire preuve de créativité pour émerger dans un monde de la communication qui pourrait devenir vite uniforme du fait que tout le monde veuille cocher les mêmes cases. » Pour Christophe Quiquandon, le terrain est dorénavant miné. « Attention aux effets boomerangs. Pour ceux qui feront de grands statements ou s’érigeront en donneurs de leçons, il faudra qu’ils soient en mesure de pouvoir ouvrir leurs arrières-cuisines sereinement. Sinon, les revers de bâton seront sévères. »
Alain Jouve, rédacteur en chef Sport Stratégies
L’exemple d’ASICS
Le 16 mai 2020, la marque japonaise lançait un challenge solidaire connecté, baptisé #unitedwerun. L’objectif était simple : enchaîner les kilomètres de course à pied pour la Fondation de France et la recherche contre la Covid-19. À chaque kilomètre parcouru le compteur défilait et enregistrait les scores. Objectif : atteindre 1 000 000 kilomètres. Une occasion pour chacun d’associer le plaisir de la course à pied à une action commune de solidarité. Simple, efficace, solidaire et ouvert à tous. À l’image de la marque. « Nous n’avons pas changé de stratégie marketing, explique Arnaud Leroux, directeur Marketing d’ASICS pour l’Europe du Sud. Au contraire, la crise nous a confortés dans les principes que nous avions déjà identifiés. Favoriser la pratique sportive des Français, et notamment celle du running. Agir comme l’expert des catégories sur lesquelles nous sommes présents. Éduquer, accompagner, guider les consommateurs afin qu’ils choisissent le produit le plus adapté à leurs besoins et leurs pratiques. Et être porteur de sens, d’une vision pertinente et inspirante pour chacun. » Pour Arnaud Leroux, « il ne faut pas être opportuniste, ne pas « profiter » de la crise pour pousser ses propres intérêts, alors que justement l’humanité entière a besoin d’une véritable solidarité ». Il poursuit : « Cette crise est extrêmement profonde, et chamboule énormément de choses. Nous avons besoin d’une perspective positive, motivante, inspirante. Nous avons besoin de valeurs fédératrices, d’une vision motivante. Il est temps de mettre en application les valeurs d’entreprise qui sont souvent placardées dans les bureaux... et véritablement les appliquer, les mettre en application. Si on ne le fait pas maintenant, alors quand ? Je pense que les consommateurs sauront voir, comprendre et suivre les marques dont les actes seront au diapason des discours. Et malheur à celles qui seront perçues comme opportunistes. » Le marketing de demain doit être plus responsable et solidaire. L’éco-responsabilité doit être au centre des préoccupations... Nous devons TOUS être plus responsables et plus solidaires. « Mais ce n’est pas que l’enjeu du marketing, rappelle Arnaud Leroux. « C’est toute l’entreprise qui doit œuvrer pour changer les choses. Et sans tarder. Ce n’est plus une question. Plus un choix. De toute façon, les consommateurs le demandent de plus en plus. Les distributeurs aussi. Ceux qui seront réfractaires resteront sur le bord du chemin. ASICS prône l’esprit sain dans un corps sain. Désormais, il faut aussi rajouter « dans un monde sain ». Nous avons un bon nombre d’engagements d’ici 2025 et 2030, et chaque nouvelle collection intègre de plus en plus de produits avec des % de matériaux recyclés. C’est bien, mais pas encore suffisant -nous devrons perpétuellement accélérer, et ne jamais nous satisfaire des acquis. » A bon entendeur.Alain Jouve, rédacteur en chef Sport Stratégies
31 Aug 2020
Interview de Nicolas HULOT : « Le temps est venu…."
Le créateur de la « Fondation pour la Nature et l’Homme » que l’on ne présente plus a effectué sa première rencontre avec le sport dans sa jeunesse sur le mode classique de la compétition avec beaucoup de sports plutôt comme « généraliste » selon son mot pour gouter désormais aux sports de glisse dans la convivialité mais tout en gardant les exigences de la notion de discipline qui est attachée au sport. Nicolas Hulot a fait évoluer sa pratique en complicité avec la nature, avec une dimension souvent onirique mais dans la discipline, qu’il s’agisse du snow hors piste ou du parapente. Il insiste sur les paramètres intuitifs associés à la maîtrise que le sport exige. Devenu amateur assidu de Kitsurf il ne manque pas une occasion de profiter de ses rares moments de liberté pour s’y adonner sans pensée négative ne serait-ce qu’une heure équivalant de fait pour lui à huit jours de thalassothérapie : « c’est mon point d’équilibre en quelque sorte ». Durant le confinement lié au Covid 19 au cours d’un direct avec les étudiants d’AMOS le créateur de l’émission culte « Ushuaia » nous a donné son éclairage sur le sport aujourd’hui, ses vertus, son économie, ses risques et ses bienfaits et bien évidemment le tout en lien étroit avec le développement durable. A commencer par les JOP de Paris ayant participé lui-même aux côtés de Tony Estanguet le Président du COJO à en affiner les objectifs concrets pour un sport…. durable lui aussi !
Vous pensez que « le temps est venu » aussi pour les Jeux olympiques ?
« Tout à fait. Le temps est venu pour les JO de se poser les bonnes questions comme pour les autres activités humaines. Comme pour les autres évènements il est nécessaire de réduire nos impacts carbone ce qui a été intégré par Tony Estanguet pour les JOP de 2024. J’ai eu la possibilité de travailler avec lui et je dois dire que le Cahier des Charges des JOP est excessivement ambitieux quant à l’impact des Jeux. Un des objectifs des JOP est d’avoir un impact neutre sur la planète et je lui ai suggéré de passer d’un impact neutre ce qui est bien à un impact positif : comment ? Je prends un exemple, celui d’Air France qui propose de compenser le rejet de 10 tonnes de CO2 dans l’atmosphère en investissant dans la reforestation capable d’assimiler ce CO2. Je tiens à préciser que des cabinets spécialisés travaillent précisément à établir en amont des évènements sportifs comme culturels leur bilan carbone. Pour les Jeux cela concerne aussi bien la construction du Village olympique susceptible d’accueillir des logements sociaux que des équipements éphémères dont les matériaux seront utilisés dans ce que l’on appelle l’économie circulaire. Et pour passer à un impact positif il faut développer des projets avec l’Afrique par exemple en redonnant à des sols appauvris la capacité de nourrir les habitants en compensant une tonne par une tonne et demie, ce qui est tout à fait possible mais doit être intégré dès la conception des évènements, ce que le COJO de Paris a engagé. »Cela concerne uniquement le haut niveau ?
« Absolument pas car si le sport offre des spectacles magnifiques il est aussi une pratique de loisirs pour tous dont les impacts peuvent être aussi toxiques. Ainsi je me souviens qu’il y a vingtaine d’années, passionné d’escalade nous grimpions à des périodes qui perturbaient la nidification des oiseaux sans le savoir et que la plongée ne prenait pas en compte ces écosystèmes qui font la vie sur notre planète. Cela me donne l’occasion de rappeler que le vivant dans l’univers n’est présent nulle part ailleurs que sur la Terre ! Pour revenir à votre question ce sont toutes les pratiques sportives qui sont concernées et pour les Jeux Tony Estanguet et son équipe montrent l’exmple à suivre par tout un chacun dans sa pratique sportive. Les transports doux par exemple qui vont être utilisés durant les Jeux seront électrique ou à hydrogène. En réalité le sport doit prendre sa place dans le juste échange et pas dans le libre échange…»Le libre échange a été utilisé par Coubertin justement évoquant les JO comme une occasion d’échanger nos rameurs, nos escrimeurs etc.. ?
« Ce qui me permet de préciser que si ces échanges ont toujours leur intérêt bien sûr ce doit être pour échanger des valeurs. Lamartine disait que l’on échange plus facilement nos vices que nos vertus, et il en va de même pour toutes les activités humaines dont le sport qui doit demeurer le formidable ambassadeur des valeurs qui l’ont fait naître. Echangeons bien sûr mais pas n’importe quoi ni n’importe comment. Le « Juste échange » que je soutiens est celui qui donne du sens à la vie en échangeant les bonnes pratiques, les cultures et qui protègent la planète. Nous sommes responsables dans nos gestes quotidiens, ce qui entre de plus en plus dans nos mœurs mais qu’il faut étendre à toutes les activités humaines. En clair soyons solidaire avec le vivant. La vie ne tient qu’à un fil et nous faisons partie de la nature ! »Vous avez lancé un appel « Le Temps est venu » soutenu par un Prix Nobel des personnalités influentes dans la société notamment comment résumez cette invitation ?
« Il faut de la méthode et j’insiste sur ce mot car il est essentiel et doit être entendu à commencer par les étudiants d’AMOS bien sûr mais c’est ce que je conseille à la jeunesse. Pour cela il faut s’appuyer et développer la démocratie qui donne à chacun la possibilité et la responsabilité de faire advenir ce temps. Il faut redessiner un horizon nouveau qui gardera du monde d’avant, les avancées du progrès de la technologie, de la science, avec des limites sans épuiser nos ressources et sans perturber les grands équilibres dont dépend le vivant. Le sport est un acteur de cette évolution en veillant à adapter ses moyens et ses finalités pour respecter la planète »Propos recueillis par Alain Arvin Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group
31 Aug 2020
L’eSport est-il un sport de confinement ?
Yiri GUITTIN, Vice-Président du SAHB eSports, Directeur Marketing et Communication du Sélestat Alsace Handball : Non, l’eSport n’est pas un sport de confinement !
Ne soyons pas de mauvaise foi : le confinement a su profiter d’une certaine manière au développement et à la notoriété de l’eSport. Les jeux vidéo sont apparu comme un excellent passe-temps pour les confinés et paradoxalement l’un des rares moyens de garder un lien social avec le monde extérieur. Les médias ont consacré de nombreux articles à ce sujet, ce qui a permis au grand public de découvrir ou de se plonger dans cet univers si particulier. Les ventes de jeux ont explosé en mars-avril et les plateformes de diffusion de contenu gaming ont enregistrées des hausses record. L’eSport, en temps de confinement, est une discipline qui s’est plutôt bien adaptée.Gaming et eSport : pas les mêmes enjeux
Ce n’est pas pour autant que nous pouvons considérer l’eSport comme un sport de confinement. En effet, il y a une distinction très importante à faire avant de continuer : si l’industrie du jeu vidéo a tourné à plein régime, on ne peut pas dire de même de celle de l’eSport. Il est capital de bien différencier le gaming de l’eSport, le simple fait de jouer aux jeux vidéo ne rentre en aucun cas dans la définition de l’eSport et ne fait pas de vous un eSportif. L’eSport est considéré comme une pratique sportive dans le cadre de l’environnement compétitif des jeux vidéo. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’eSport partage de nombreuses similitudes avec les sports traditionnels. L’eSport implique une pratique du jeu vidéo dans le but de s’améliorer, se défier et participer à des compétitions. Pour se considérer comme eSportif il faut donc s’entrainer seul ou en équipe, et participer à des compétitions en ligne ou en physique. Pour les joueurs amateurs, le confinement est une aubaine pour perfectionner ses techniques de jeu. Cependant, pour tous les eSportifs professionnels le confinement n’est pas un cadeau tombé du ciel. Ces joueurs passent beaucoup de temps ensemble pour créer un esprit d’équipe et installer un bon niveau de communication entre eux. Ils discutent énormément pour peaufiner leurs stratégies et en créer des nouvelles. Ils ne restent pas toujours derrière leurs ordinateurs, ils doivent faire du sport et garder un bon équilibre mental et nutritionnel. Ils sont entourés de leur entraineur, préparateur physique et nutritionnel, leur responsable de communication… Tous ses aspects d’un athlète eSport qui ne sont pas du tout compatibles avec la période de confinement. Forcément, le fait de pouvoir se retrouver en ligne à tout moment permet aux eSportifs de jamais totalement arrêter leur sport, à l’inverse de tous les athlètes de sports traditionnels. Mais ce n’est pas si facile que ça : les joueurs confinés aux quatre coins du globe doivent s’adapter au décalage horaire, à la connexion internet plus ou moins de bonne qualité selon le pays et plus les distances sont grandes plus les latences dans le jeu le sont aussi. Un véritable casse-tête pour toutes les équipes d’eSport.Un environnement économique en difficulté
Si tout le monde peut jouer aux jeux vidéo, la partie des joueurs qui se dédient à la compétition est bien plus petite. La proportion de joueurs qui parviennent à vivre de cette pratique l’est encore plus et en cette période de confinement les revenus des eSportifs ont beaucoup chutés. Tous les tournois LAN (tournois physiques) ont été annulés et les prochaines dates restent encore inconnues. La situation de l’eSport est comparable au sport traditionnel : pas d’évènements, pas de public et donc pas de revenus. Le secteur de l’eSport dépend énormément de ces évènements qui génèrent d’énormes revenus de sponsoring et de billetterie. Pendant la période de confinement, la scène eSport a souffert et n’a pas pu compenser les pertes à l’annulation de tous les évènements prévus. Bien sûr l’eSport ne s’est pas subitement arrêté comme tous les autres sports traditionnels, mais les organisateurs d’évènements qui créent l’environnement compétitif des jeux vidéo ont subi de plein de fouet la crise sanitaire. Dans ces conditions, l’eSport n’est pas du tout compatible avec des mesures de confinement. L’eSport n’a pas attendu le confinement pour se faire connaitre, il a même été reconnu comme pratique sportive officielle bien avant cette crise sanitaire ! L’eSport au niveau amateur existe depuis plus de 30 ans et son environnement professionnel depuis plus de 20 ans déjà ! Si l’eSport a effectivement pris une nouvelle ampleur médiatique pendant le confinement, c’est parce que depuis des années le marché se développe pour intéresser un public de plus en plus large. Des efforts considérables ont été faits par les développeurs pour améliorer l’expérience de jeu et surtout l’expérience des spectateurs. Le confinement, à mon avis, a principalement été l’occasion pour tous ceux qui s’ennuyaient de s’intéresser à ce phénomène. Pour conclure, il me parait essentiel de bien différencier le gaming de l’eSport. Si les jeux vidéo ont été très utile pour passer le temps pendant le confinement, cela ne fait pas de l’eSport un sport de confinement et encore moins un « sport pour confinés ». L’eSport par sa nature digitale a su s’adapter et profiter de l’arrêt des sports traditionnels pour se faire connaitre un peu plus. En revanche, l’eSport n’a pas eu besoin de confinement pour grandir davantage et une seconde vague pourrait lourdement impacter la stabilité de son environnement professionnel et économique.Alain Arvin- Bérod, Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group : Oui l’e-sport est un sport de confinement
Avant et après le COVID 19
Si la crise pandémique a figé le sport durant plus de trois mois elle a été indirectement propice au développement de l’e-sport. En effet comme le soulignent deux experts de Cap Geminini dans « Sports Stratégies » « L’eSport explose plus que jamais au moment où le sport est à l’arrêt, confirmant une tendance déjà engagée avant la crise. Au moment où les stades sont vides, les arènes virtuelles ne désemplissent pas : +17% de fréquentation pour Twitch[1]. Les acteurs du sport déjà convertis à l’eSport ne sont pas en reste, leur permettant d’agrandir une communauté de fans pas forcément adepte de sport mais qui pourrait rester fidèle. » (2) Ce constat lié à un contexte inédit ne saurait justifier à lui seul la nature confinée de l’e-sport évidemment, ce qui n’enlève rien à ses atouts bien au contraire : à l’image du recours au numérique durant la crise sanitaire l’e-sport a révélé à de nouveaux publics ses avantages tout comme le télé travail en a bénéficié alors qu’il existait lui aussi avant la crise mais de façon moins visible et moins attractive : depuis le confinement l’ influence du télétravail a grandi quand il ne tend pas à s’installer durablement dans certaines professions et secteurs économiques. Comme le dit Nathan Reznick co-fondateur de l’agence Bold House (3) : « Hasard du calendrier ou pas, Riot Games a lancé son nouveau jeu « Valorant » durant le confinement en version fermée fait des millions de vues sur Twitch ». Par contre à la différence du sport physique, le sport numérique a du mal à convaincre les annonceurs encore frileux vis-à-vis de ce secteur pourtant en plein essor, ce qui ne saurait demeurer en l’état. Car plus que les industries du cinéma et de la musique réunies, l’e-sport est une branche en pleine croissance. Alors qu’en 2019, le secteur a réalisé plus de 150 milliards de dollars (137,3 milliards d’euros) de revenus, l’année 2020 s’annonce excellente. Le jeu mobile prend également une place de plus en plus importante dans ce paysage. Selon des chiffres révélés en avril, il se serait vendu, au cours de la semaine du 16 au 22 mars, dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique, pas moins de 2,74 millions de jeux vidéo en téléchargement, soit 53 % de plus que la semaine précédente. En Italie, la croissance est encore plus impressionnante (+ 175 %). « La vente de jeux physiques n’est pas en reste, avec 1,82 million d’unités écoulées, en hausse de 82 % (+ 218 % en Grande-Bretagne) ( 4) . Le sport digital a en plus permis aux sportifs de haut niveau comme au pratiquant de base d’utiliser voire d’inventer des outils d’entraînements (marche, vélo, gymnastique etc…) nouvelle tendance qui valorise les plates-formes numériques tout en favorisant l’intérêt pour le sport physique. Ce qui est positif pour les deux pratiques du sport. Ainsi le Tour de France organise cet été la Grande Boucle dans le format numérique avec des cyclistes qui le feront sur les routes de France à l’automne.Le confinement est un atout
- Ces quelques données confirment en creux la nature confinée de l’e-sport dont le terrain de jeu demeure exclusivement l’écran et non pas le stade, le gymnase, la piscine, la nature etc… qui eux réunissent des joueurs en présentiel et attirent des spectateurs pour partager les émotions vécues en direct et sous leurs yeux dans l’enceinte sportive comme à l’écran. Que les acteurs de l’e-sport organisent des évènements type League of Legend ou FIFA par exemple pour rassembler des centaines voire des milliers de fans leur permet de sortir momentanément du confinement que seule la connexion numérique permet de sortir de leur lieu de vie ou de travail. L’accès physique aux évènements concourt à la médiatisation des jeux et ajoutent un argument en faveur de la reconnaissance de cette discipline comme sport. En effet le CIO refuse pour l’heure de considérer l ’e-sport comme un sport. Sa position repose sur des jugements parfois contestables comme les risques d’ addiction ou plus surement sur le souci que le sport puisse contribue à lutter contre la sédentarité notamment chez les jeunes qui ne sont pas les seuls passionnés d’e-sport, faut-il le rappeler. L’avis d’un médecin Jean- François Toussaint, Directeur de l’IRMES à l’INSEP et Review editor pour le GIEC tempère les jugements hâtifs :
- « L’usage du numérique très présent aujourd’hui sédentarise la société. Et d’un autre côté, l’impact du numérique complète l’activité physique et sportive. Il s’agit d’essayer de trouver une balance »
- En France, la discipline est perçue comme une activité commerciale et non comme un sport, ce qui explique que les compétitions de jeux vidéo ne soient reconnues que par le ministère des finances.
- La reconnaisse institutionnelle de l’eSport en France permettrait éventuellement d’introduire un encadrement de la pratique et donc d’y associer des finalités éducatives et culturelles.

31 Jul 2020
Isabelle Favre : La Drone de Dame
Isabelle réalise des études d’ingénieur à l’ENSEM. Elle travaillera 5 années dans la profession sans s’y épanouir, allant même jusqu’à s’endormir en pleine réunion ! Isabelle négocie son départ de l’entreprise et une formidable aventure commence … ou pas ! Fraîchement débarquée en Australie, les épreuves sont au rendez-vous : elle échappe par deux fois à la mort, se fait voler toutes ses affaires, subit une opération dans des conditions d’hygiène déplorable. Pourtant, elle persévère dans sa recherche de bien-être, de bonheur et de donner un sens à sens à sa vie, jusqu’à sa rencontre avec un Grand requin blanc qui changera définitivement le cours des évènements. Isabelle nous raconte.
Isabelle, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Isabelle Fabre, j’ai 33 ans. J’ai un diplôme d’ingénieur généraliste ENSEM et j’ai toujours été une passionnée de sport ! Autrefois, j’ai été gymnaste et judokate (ceinture noire). Aujourd’hui, je pratique des sports outdoor tels que le trail, le VTT, et le kitesurf ! Comment passe-t-on d’ingénieure à pilote de drone professionnelle, influenceuse, globe-trotteuse, nomade digitale ? Qu’est-ce qui a motivé ton changement de vie professionnelle ? J’ai travaillé pendant 5 ans en tant qu’ingénieure dans une grande entreprise, et franchement, ce n’était pas pour moi. Je tournais en rond, j’y allais à reculons, je m’ennuyais. Je m’ennuyais tellement, qu’une fois, je me suis endormie en plein meeting ! Le souci… c’est que l’on était que deux en réunion ce jour-là ! Des anecdotes glorieuses dans ce genre, j’en ai des tas. Bref, ce boulot n’était pas fait pour moi, du coup, je n’étais pas bonne dans ce que je faisais. C’est un cercle vicieux, car quand on est mauvais dans son boulot, on se croit incapable de réaliser quoi que ce soit. Il y a 4 ans, j’ai finalement réussi à négocier une rupture conventionnelle et je suis parti en Australie, seule, espérant trouver de l’inspiration et un sens à ma vie en regardant des paysages, des couchers du soleil, des kangourous, je ne sais quoi… Franchement, ce n’était pas la meilleure de mes idées ! Partir seule au bout du monde quand on est dans une période assez négative de sa vie, c’est un coup à s’attirer que des ennuis ! Le négatif attire le négatif comme on dit. J’ai voulu apprendre le kitesurf, j’ai marché sur un poisson pierre et j’ai failli y passer. Je me suis rapidement fait voler toutes mes affaires ainsi que mes clés de voiture et je me suis retrouvée sans rien. J’ai dû me faire opérer des yeux au milieu de nulle part, par un mec en tong et en boardshort, qui avait la flemme de mettre des gants. Mais, je ne me suis pas découragée. J’ai continué mon voyage, bien décidée de profiter à fond de ce qui devait être à la base « un break de 6 mois ». J’avais très peur de l’inactivité, peur de devenir toute molle et cela me rendait folle de ne rien faire. Alors, j’ai commencé à m’intéresser à la photo, au drone, à la vidéo et aux blogs. Si bien que, quand mon énième ennui est arrivé, j’étais prête à l’accueillir. Un jour, alors que je faisais du kitesurf en Australie, au milieu de nulle part, un énorme Grand requin blanc m’a foncé dessus. Il est arrivé sous moi, c’était l’angoisse ! J’ai vraiment vu dans son œil qu’il avait faim… Il était énorme. J’étais loin du bord. Le vent s’est arrêté. Je suis tombée à l’eau juste à côté de lui. C’était vraiment l’horreur, j’étais persuadée que j’allais mourir ce jour-là. Tout à fait par hasard, j’avais lancé le drone juste avant d’aller à l’eau. J’ai donc filmé toute la scène, en intégralité. L’Australie est un pays qui adore les vidéos de ce genre. Rapidement, la mienne est devenue virale. Mes réseaux sociaux ont explosé, les chaines de TV se déplaçaient pour me rencontrer, les radios m’appelaient en direct sans me prévenir, les magazines voulaient connaître mon histoire... c’était fou ! Et puis, je suis rentrée en France et les médias français ont pris le relai. Certains d’entre eux ont aimé ma façon d’être et c’est ainsi que je suis devenue chroniqueuse voyage pour 2 magazines et une chaine TV. Aujourd’hui je vie à 100% des réseaux sociaux et je vie bien. Je vends à mes clients des images et de la publicité ciblée en même temps. Les réseaux sociaux, c’est vraiment un outil magique qui vous permettra de gagner énormément en visibilité. Et pour peu que vous soyez agréable et sympa, les gens auront envie de travailler avec vous. Croyez-moi, cela m’a ouvert de nombreuses portes. D'ailleurs, c'est grâce aux réseaux sociaux que j'ai décroché mon premier contrat en tant que vidéaste : c'était pour la région Côte d'Azur il y a 3 ans ! Afin d'honorer mon contrat, j'ai décidé à ce moment-là de passer mon permis drone en autodidacte. Une fois que tu as pris ta décision de « tout lâcher », quelle a été la première étape ? Comment as-tu démarré ton activité de « nomade digitale » ? J'étais vraiment dans le flou à ce moment-là de ma vie. Je ne savais vraiment pas quoi faire. Alors, j'ai décidé de développer mes passions. Je me suis intéressée à la photo, à la vidéo, aux réseaux sociaux... j'ai même créé une petite marque textile dans le trail ! A l'époque, on parlait très peu des influenceurs, et je ne savais même pas que c'était un métier ! Je me suis vraiment donné le temps de développer mes passions et d'y mettre du cœur. Et puis un jour, je me suis rendue compte que je m'étais créé un métier sans m’en rendre compte. J'ai alors crée ma boite et c'était parti !Qu’est-ce que c’est, pour toi, être une nomade digitale ?
Être nomade, pour moi, c'est surtout être libre. Libre de travailler d'où l’on veut mais aussi de faire tous les métiers que l'on désire. J'adore avoir plusieurs casquettes, ainsi je ne m'ennuie jamais ! Sur ton site internet est noté en titre d’accroche « Voyager autour du sport ! » Quelle est la place du sport dans ton activité professionnelle ? Ma spécialité, c'est réaliser des vidéos ou reportages sportifs pour mettre en valeur des territoires. J'ai la chance de toucher à pleins de sports, d'être autonome et d'avoir tout le matériel : VTT, vélo route, escalade, canyoning, skate, roller, trail, alpinisme, planche à voile, kitesurf, paddle... Je suis ainsi en mesure de réaliser très facilement pour les territoires des vidéos de type multisports ! Je m'occupe de tout, ils n'ont rien à organiser. Parfois, je regrette de ne pas être blogueuse culinaire ! Car mine de rien, c'est parfois épuisant de grimper un sommet de nuit avec tout le matériel vidéo sur le dos pour finalement me rendre compte que le lever de soleil est moche ce jour-là. C'est plus facile de prendre en photo une assiette de frites !Qu’est ce qui te plait le plus dans ton train de vie ? Quels sont pour toi les avantages et les inconvénients ?
Il y a quelque chose qui est vraiment essentiel pour moi : c'est la notion de progrès. J'aime sentir que je me dépasse chaque jour, que ça soit sportivement ou intellectuellement. J'aime me coucher en me disant que je suis une meilleure personne que la veille. Dans mon métier, j'ai la chance de toucher à de nombreux domaines différents : la vidéo, la photo, les réseaux sociaux, mes chroniques, ma marque de textile et même récemment mes voyages coaching avec mes abonnés ! Je suis sans cesse en train de me renouveler et j'adore cela ! Les inconvénients, c'est clairement que je bosse beaucoup trop, que je suis toujours à fond et au bout d'un moment, je me fatigue. J'ai aussi beaucoup moins de temps pour m'entrainer que lorsque j'étais ingénieure. Cela surprend souvent les gens ! Je donne l'image d'une fille qui fait tout le temps du sport !Peux-tu nous parler de Trail Entre Elles ?
Trail entre Elles, c'est une formidable aventure ! C'est un groupe Facebook que j'ai créé alors que j'étais en Australie. Je voulais un espace privilégié pour les femmes afin que l'on puisse parler librement de problématiques féminines telles que les soutiens-gorge de sport, les règles pendant les compétitions... Rapidement, une vraie communauté s'est créée et les filles m'ont demandé de créer un moyen de reconnaissance, afin de se reconnaitre "en vrai". Voici comment ma marque textile est née ! Les filles se repèrent avec les produits textiles, sympathisent, trouvent des copines d'entrainement, s'encouragent sur les trails… C'est vraiment sympa ! On n'est jamais vraiment seule quand on porte du "trail entre elles" ! Ce groupe est vraiment plein de bienveillance...En lisant certains commentaires sur ton blog, il semble que certaines personnes se sentent inspirées par ton mode de vie et souhaitent à leur tour, tout quitter pour vivre de leur passion. Quels conseils souhaites-tu leur donner ?
Oh il y aurait plein de choses à dire ! Je pense que le plus important, c'est de ne pas attendre d'avoir "la bonne idée" pour quitter un boulot qui ne vous convient pas. Moi, j'étais persuadée de ne pas être créative quand j'étais ingénieure. C'est très dur d'avoir des idées quand on est dans un contexte négatif. Ensuite, pas besoin d'avoir l'idée du siècle pour bien gagner sa vie. Il suffit d'être à l'écoute des autres. Tu me dis que tu ne trouves pas de maillot de bain adapté pour la pratique du kitesurf ? Tiens, je pourrais en créer un... Tu me dis que tu adores le surf et que tu hésites à changer de vie ? Tiens, je pourrais créer des cliniques spécialement pour les gens comme toi : du surf et des ateliers avec des personnes inspirantes... C'est sans fin ! Des idées comme cela, je pourrais en écrire 10 par jour. Et pourtant, il y a quelques années, j'étais incapable d'en trouver une seule.
Propos recueillis par Angela Valente, chargée de communication AMOS Nice
14 May 2020
AMOS au “SNOW DAY CHALLENGE”
AMOS Nice et La Ligue contre le Cancer 06, partenaires depuis 2 ans, ont collaboré sur un événement incontournable de l’année 2020, Le Snow Day Challenge. C’est ainsi que le 7 mars dernier, dans la station de ski d’Auron, situé dans le domaine du Mercantour, une vingtaine d’étudiants de l’école ainsi que l’équipe administrative étaient présents pour venir en soutien aux organisateurs et participer aux animations prévues sur l’ensemble de la journée.
Le samedi 7 mars 2020, enfants comme grands ont participé à l’événement Snow Day Challenge organisé par la Ligue contre le Cancer des Alpes-Maritimes reposant sur trois piliers : le sport, la santé et la solidarité. Lors de cette journée, deux challenges étaient proposés aux publics: une balade en raquettes menée par un coach sportif diplômé et un trail sur un parcours enneigé idyllique.
En s’inscrivant aux activités sportives, les participants ont réalisé un don de 20 à 30 euros pour l’association,incluant leur adhésion et visant à financer l’amélioration de la condition des familles visées touchées par le cancer.
Au-delà de l’activité physique et sportive, le Snow Day Challenge est un évènement caritatif et solidaire qui permet de relever un défi commun autour de valeurs comme l’altruisme, l’empathie, le dépassement de soi, l’entraide et tout cela dans une ambiance conviviale et chaleureuse.
Après l’annonce de l’Organisation Mondiale contre la Santé d’une augmentation de 60% des cas cancers au cours des deux prochaines décennies (mettre reference : la Ligue contre le Cancer 06 a profité de l’événement pour sensibiliser le public à une alimentation saine et à la pratique d’activité physique modérée en interpelant les visiteurs sur le fait que 4 cancers sur 10 pourraient être évités grâce à des changements de comportements et des modes de vie.
Dans une ambiance accueillante et conviviale, l’équipe organisatrice et les bénévoles AMOSciens ont animé des stands, proposé des encas et ont été en charge de baliser les parcours de trail et de balade en raquettes.
Certains étudiants du Master Programme Grande Ecole ont endossé le rôle de manager d’équipe afin de coordonner les actions sur le terrain. Le Snow Day Challenge aura permis aux étudiants de découvrir un nouvel événement de l’intérieur, de continuer à se professionnaliser et se constituer un réseau professionnel.
Et si vous vous demandez qui se cache derrière la mascotte rose bonbon à l’effigie du Snow Day Challenge, il s’agit d’une étudiante de 1ère année, Nawal Faris qui a laissé ses crampons aux vestiaires – elle est joueuse de football en D2 à l’OGC Nice - pour être l’ambassadrice de cette cause caritative le temps d’une journée !

Légende photo : Des étudiants bénévoles AMOS Nice entourant la mascotte du Snow Day Challenge le 7 mars 2020 à Auron.
Enfin, une tombola avec de superbes lots (mettre des exemples) a clôturé cette journée festive. Là encore, AMOS Nice était de la partie, notamment par le travail de Benoît Patier, étudiant en 3ème année du Programme Grande Ecole qui a, en amont de l’événement, trouvé des sponsors et des lots pour la tombola, sous la direction de Aline Baratoux, Déléguée au développement des partenariats avec les entreprises pour La Ligue contre le Cancer 06. Merci à Eugénie Clauzon, Directrice du comité départemental de la ligue contre le cancer ainsi qu’à toute l’équipe pour sa confiance !Propos recueillis par Angela Valente, Chargée de communication et développement pour AMOS Nice
30 Jan 2020
L’e- sport fait société
A l’époque où régnaient le babyfoot et le flipper dans les campus français, quelques étudiants de Stanford fuyant l’ennui imaginèrent un jeu de 1 contre 1 à l’ordinateur dont le vainqueur gagnait un abonnement annuel à la revue « Rolling Stones »…. Nous étions en 1972 : Nicolas Zaimeche n’était pas né et encore moins Théo Ropartz. Le prix décerné aux lauréats suivants à Stanford a vite atteint des sommets avec la première Ferrari offerte quelques années plus tard. L’e-sport sortait des limbes et entrait dans les salles d’arcades qui allaient céder leur trône aux consoles de jeux : Games of Thrones débarquait dans le réel avant le virtuel ! Aujourd’hui Nicolas, consultant digital à 29 ans après avoir été infirmier, gendarme et vendeur, armé de son bachelor à LDLC enseigne l’e-sport à AMOS Lyon quand Théo l’étudiant lillois en M1 suit sa formation de manager dans le campus du même groupe. Les deux ont choisi l’e-sport comme domaine de prédilection : l’un pour l’enseigner et l’autre pour le développer. Les deux ont été ou sont des gamers impénitents. Car désormais personne n’échappera à la vague déferlante de ce nouveau sport qui progresse en s’inspirant de l’ancien et de la mythologie…


Nicolas Zaimeche, Consultant digital Théo Ropart, Étudiant lillois en M1
Pourquoi dites vous Nicolas que l’e-sport apprend du sport classique ?
NICOLAS : « Parce que les évolutions rapides du e-sport trouvent avec l’architecture du sport historique la structuration qui lui faisait défaut depuis ses origines malgré ou à cause de ses bonds spectaculaires dans les audiences. Entre les Twin Galaxies des années 80 relayées par Nintendo déplaçant sa Coupe du Monde aux USA pour gagner le marché US et la création de l’IeSF, la 1 ére fédération internationale d’e-sport réunissant 47 pays dont la France, nous assistons au rapprochement des deux univers avec comme référence, la gouvernance sportive institutionnelle et l’essor du professionnalisme. Ce qui est une évolution normale non seulement parce que le mot générique est le même mais surtout parce que le paradigme de la compétition sportive a fait ses preuves sur toute la planète depuis plus d’un siècle et notamment en se diversifiant dans ses publics et ses standards. Cela ne signifie pas pour autant que l’e-sport sera aux JOP de Paris 2024 mais le mouvement de fond converge de plus en plus depuis les pionniers de Stanford. » THEO : « Ma passion du e-sport a commencé à 14 ans avec la découverte les jeux de guerre en même temps que je faisais du tennis, de la natation ou du water polo. Pour moi les deux ont beaucoup de ressemblances. Ma passsion pour les deux m’a conduit à créer deux structures dans l’e-sport avec des associés, Axel Bronchart et Valentin Dondainas déjà diplômés : une association « Akademus Esport » et une SARL « Elysium », l’une plus sportive en charge de coacher et de manager des gamers et l’autre plutôt dédiée aux évènements dans l’e-sport. J’ai choisi des références mythologiques qui sont d’ailleurs communes au sport classique et au sport numérique avec un clin d’œil à l’Académie de Platon comme à Akademos un demi-dieu. » NICOLAS : « L’orientation de Théo est en phase avec la croissance de l’e-sport qui explose relayée par des chaines TV comme ESPN. En Europe, depuis les années 2000 l’ESWC ( electronic world cup) a été créée et lancé au FUTUROSCOPE avec 156.000 € de prix. Cet essor concerne l’univers des jeux vidéos bien sûr mais également les sphères gouvernementales, comme en Corée par exemple, terre de stars et d’explosion du phénomène qui participe au pilotage de cette économie prometteuse. Le futur du rapprochement des deux univers, e-sport et institutions fédérales se dessine même déjà aujourd’hui avec d’une part France qui travaille au développement de l’esport en France et d’autre part avec le partenariat signé entre un leader comme LDLC et le club de l’OL qui a bien vu que les sponsors de toute nature étaient intéressés par l’e-sport et la réalité virtuelle : tels Renault et Louis Vuitton, excusez du peu ! » THEO « C’est que je constate modestement de mon côté avec les prestations que nous assurons auprès de groupes de 45 salariés de 40 ans et plus.. sur le gaming et la League of Legends : à GRDF ou encore à Leroy Merlin les personnels sont totalement séduits par cet univers imaginaire et ludique. Notre but étant de parvenir à collecter des fonds à « Elysium » à une hauteur de 150.000 € pour organiser notre propre évènement fondateur ! » NICOLAS « Avec des jeunes de moins de 30 ans qui coachent entre autres leurs aînés on mesure à quel point l’e-sport fait société en gagnant des publics féminins comme dans le sport historique.» THEO « Nous sommes d’ailleurs en cours de constitution d’une équipe féminine sur « League of Legends » avec 4 recrues engagées sur l’objectif de 5 pour finir dans le Top 1 ou 2 des classements. »Propos recueillis par Alain Arvin-Bérod, Directeur Académique AMOS
08 Jan 2020
PATRICE PREVOT : DE L’ECOLE DE RUGBY A LA TETE DU STADE NICOIS
Alors qu’il pratique le Rugby durant ses années universitaires, Patrice Prévôt transmettra, des années plus tard, la passion du ballon ovale à son fils. Ce dernier, par son entrée à l’école de Rugby du Stade niçois, donnera à son père l’envie de s’investir dans le Club. Gravissant tous les échelons à l’intérieur du Club, d’abord Président de l’école de Rugby puis Secrétaire Général, Patrice Prévôt est désigné au poste de Président de l’association au départ de son prédécesseur.
Patrice prévôt, Président du Club niçois au côté de Christian Estrosi, maire de Nice et Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes.
HISTOIRE
Monsieur Prévôt, pouvez-vous nous parler de l’histoire du Rugby à Nice ?
« Le Rugby à Nice a démarré en 1912, longtemps le club phare fut le Racing Rugby Club de Nice. Grâce à ce club, le Rugby a gravi tous les échelons depuis les séries jusqu’à la deuxième division de l’époque. En 1971, un fort contingent de joueurs toulonnais en désamour du RCT propulse le club dans une nouvelle dimension avec en point d’orgue, trois titres en challenge de l’Espérance (1974, 1976, 1978), deux quarts de finale (1974, 1980) et une demi-finale (1977) du championnat de France à chaque fois perdue face au seigneur de l’époque, l’AS Béziers. Pareillement, en 1983, le club parvient en finale du Championnat de France et échoue 6/14 devant Béziers. La saison suivante le Racing remporte le titre Du Manoir, équivalent à la coupe de France face à Montferrand. Après cette apogée, dans les années qui suivirent, le tournant du professionnalisme fut raté. Le Club rejoint l’élite 2 puis la promotion nationale fin des années 90. Les déboires financiers conduisent à la fin de ce Club historique dont les forces vives fusionnent avec le club universitaire du NUC pour donner naissance au Rugby Nice Côte d’Azur. Les divisions internes et de nouveaux problèmes financiers conduisent à la fin de ce club en 2012. Ce fut l’Association Stade Niçois qui reprit le flambeau du Rugby Niçois. Il gravit les étapes de la fédérale 3 jusqu’à la fédérale 1 actuelle, antichambre du Rugby Professionnel. »LE RUGBY ET LES JEUNES Pouvez-vous expliquer en quoi consiste le « projet sportif » mis en place par le Club niçois ?
« Le projet est à géométrie variable, en école de Rugby, jusqu’en M14, on accueille tout le monde en multipliant les équipes par catégorie pour que chacun puisse jouer à son niveau. Dès les catégories jeunes, le Club se veut plus élitiste et ambitionne de jouer sur les plus hauts niveaux rugbystiques nationaux en M16 et M18. Des ententes sont liées avec les clubs voisins, Saint Lau, Monaco ou Antibes pour que nos joueurs qui n’accèdent pas au niveau national puissent continuer la pratique du Rugby. »Vous avez récemment ouvert une académie régionale FFR, en quoi consiste-t-elle ?
« Matériellement, l’Académie est hébergée à l’institution DonBosco. 32 cadets et juniors bénéficient de ce label reconnu et partiellement financé par la FFR. Le dispositif permet 6h d'entraînement supplémentaire par rapport à un joueur qui n'y est pas accueilli. Une sélection des candidats au niveau régional permet d'alimenter ce collectif et renforcer le niveau de nos équipes jeunes. En dehors de l'accompagnement sportif, des accompagnements médicaux et scolaires étayent le dispositif. »SPONSORING/MECENAT/PARTENARIAT
Quelles relations sont entretenues entre le club niçois et les partenaires publics ?
« Le Stade Niçois est en relation et soutenu par l'ensemble des institutions nationales et régionales. Le projet sportif s'accompagne d'un soutien politique à plusieurs niveaux, particulièrement la mairie détentrice du complexe des Arboras où nous évoluons. »Quelles relations sont entretenues entre le club niçois et les partenaires privés ?
« L'accession en fédérale 1 a permis de multiplier les partenariats avec les acteurs économiques privés. Historiquement, nous disposons depuis 6 années du soutien d'un partenaire majeur : le groupe Allianz. Plusieurs acteurs locaux ont rejoint Allianz en tant que partenaire majeur la saison dernière dont le groupe Ippolito et Beef House. Notre partenariat privé a dépassé le 1M€ l'année dernière avec +40% de progression. »Depuis 2017, Le Club niçois est partenaire de la fédération écossaise. Quels bénéfices le Club niçois en retire-t-il ?
« L'intérêt est réciproque, le club tire profit de la présence de jeunes joueurs issus des M20 internationaux écossais qui eux bénéficient de temps de jeu sur une division qui permet de parfaire leur formation. »EQUIPE
Quelles sont les objectifs pour l’équipe en ce début de saison ?
« Confirmer les résultats exceptionnels de la saison passée, rajeunir l'effectif pour pouvoir prétendre à terme à la montée. »Quelle place à la rugby féminin dans le Club ?
« La place est historique puisque le Rugby féminin est présent à Nice depuis plus de 30 ans. Nous travaillons à développer la formation des jeunes joueuses pour alimenter notre 1. Les filles font partie de l'ADN du club. »PARTENARIAT AMOS
Depuis 2 ans, les étudiants d’AMOS Nice se professionnalisent grâce à leur investissement sur les matchs à domicile, quels bénéfices le club tire-t-il de cette collaboration ?
« Les jeunes que nous recevons sont déjà sensibilisés à ce qu'est un événement sportif, ils sont désireux de continuer à apprendre et lors des journées de championnat apporte une aide précieuse sur la mise en place, l'accueil du public et des partenaires, le rangement, le réceptif. Réciproquent, ils peuvent découvrir de l'intérieur ce que sont les exigences du métier, d'un club. » Un grand merci à Monsieur Patrice Prévôt pour sa disponibilité ainsi que pour renouveler, chaque année, sa confiance envers AMOS Nice et nos étudiants.
Propos recueilli par Angela Valente, chargée de communication et développement de AMOS Nice
02 Jan 2020
FRANCK PROCACCI : LE BASKET DANS LA PEAU
Franck Procacci, diplômé du Programme Grande Ecole à AMOS Nice est un passionné de basket. Il découvre l’univers du Sport Business lors d’un séjour en Amérique du Nord et décide d’intégrer AMOS l’année suivante, la seule école qui mette le sport au centre de sa pédagogie, dit-il. Devenu entraîneur de basket pendant ses études, Franck prend conscience des attentes et contraintes des clubs sportifs de haut niveau. Désormais Responsable du service billetterie du Limoges Cercle Saint-Pierre, Franck nous parle de son expérience professionnelle au sein du Club.
Quel est ton parcours personnel ? Qu’est-ce que t’a amené à faire AMOS ?
« J’ai toujours côtoyé le milieu du sport, principalement le basket mais aussi de nombreuses autres disciplines. J’ai donc, depuis cette époque, souhaité évoluer professionnellement dans ce milieu. J’ai longtemps désiré devenir kinésithérapeute sportif mais un choix personnel m’a orienté après le bac vers la filière Staps à Marseille. J’ai alors validé une licence Management avec une semestre réalisé au Canada. Après une année durant laquelle j’ai mis mes études entre parenthèses j’ai intégré en 2016 le Master AMOS à Nice. Ayant découvert l’univers « Sport Business » lors de mon séjour en Amérique du Nord j’ai choisi de quitter la filière Staps pour intégrer une école de commerce et AMOS était la seule qui mettait le sport au centre de sa pédagogie. Amos m’a permis, principalement grâce au rythme des cours, d’intégrer des clubs professionnels durant mes périodes de stage et ainsi d’engranger de l’expérience professionnelle. »Quel est ton parcours professionnel ?
« Mes premières véritables expériences professionnelles remontent à ma période Staps. J’avais intégré l’organisation des rencontres du RC Toulon au stade Vélodrome ainsi qu’un premier stage dans un club de handball à Istres. J’ai ensuite été entraîneur dans un club de basket ce qui m’a permis de mieux comprendre certaines contraintes des clubs de haut niveau. Durant mes deux années à Amos j’ai successivement intégré le club de Volley de Saint Raphaël avec un rôle polyvalent (événementiel, communication) puis le club de basket du Cavigal Nice (qui à l’époque évoluait en première division) également sur de l’événementiel et de la communication. À ma sortie de AMOS, après une expérience qui s’est très mal déroulée j’ai décidé de prendre du temps pour moi et de travailler sur un projet qui me tenait à cœur autour du basket 3x3 (nouvelle discipline olympique). Après quelques mois de « repos » j’ai à nouveau replongé dans le monde du sport de haut niveau et cette fois-ci dans le milieu du rugby au club de Béziers (pro d2) en tant que chef de projet événementiel. Puis à la fin de la saison dernière, une opportunité de rejoindre le Limoges CSP s’est présentée et me revoilà dans le monde du basket. »Franck, peux-tu nous parler du CSP Limoges ?
« Pour situer un peu le club je dirais que c’est un peu l’équivalent de l’Olympique de Marseille : le seul club français vainqueur de la coupe d’Europe en 1993, un engouement populaire incroyable, et une ville qui ne parle que basket. Pour exemple, avant le début de saison, nous avons organisé un entraînement public, et plus de 2300 personnes y ont assisté. Après des soucis financiers, dans les années 2000, le club est réparti en troisième division avant de renaître de ses cendres et réaliser un Back to Back en 2014 et 2015. Depuis, le club réalise de bonnes saison (playoffs et participation du Top16 Eurocup) mais ne parvient pas à retrouver la finale du championnat de France. »Quel est le rôle d’un Responsable service billetterie d’un club sportif aujourd’hui ?
« Ce rôle est relativement récent dans les clubs professionnels, et ne se cantonne plus à la simple gestion du guichet le jour du match. Aujourd’hui il y a une véritable réflexion autour des stratégies d’optimisation du remplissage des enceintes sportives. Bien sûr je gère tout ce qui se rapproche de l’achat de places ou de prestations pour les rencontres mais je travaille également avec les différents services : communication, événementiel et marketing. »Tu viens de prendre le poste, quelles sont tes premières missions ?
« Ma toute première mission a été je gérer les trois semaines de la campagne d’abonnements et de faire le suivi des encaissements. Cette période est très importante pour le club car plus de 2/3 de l’affluence provient des abonnés. À titre de comparaison la saison dernière nous avions 3328 abonnés (Grand public et partenaires) et le second club au classement des abonnés était Strasbourg avec 2186... Après cette première période de « rush » je me suis occupé de la programmation de la saison sur notre logiciel de billetterie et le ciblage des moments clefs de la saison pour travailler sur des actions en lien avec le service marketing. Désormais je suis rentré dans la période de la gestion au match par match des rencontres qui se déroulent tous les 3 à 7 jours. »Quelle est l’offre du CSP Limoges en termes de billetterie ?
« Comme de nombreux clubs nous travaillons via deux canaux de ventes, l’un en boutique et au guichet les soirs de match (billets thermiques) et le second via notre billetterie en ligne (e-tickets). Les places restantes dans la salle pour chaque rencontre étant limitées cela a habitué les spectateurs à acheter leurs places relativement tôt ce qui nous permet d’avoir moins de personnes au guichet les jours de matchs et ainsi de faire baisser les coûts de fonctionnement. Cette saison nous mettons également en place des Packs thématiques autour de plusieurs périodes clefs, début de saison, Noël, fin de saison ainsi qu’un golden pass regroupant les 5 rencontres les plus prisées de la saison. Ces packs nous permettent d’aller cibler une nouvelle clientèle, plus jeune et volatile qui ne souhaite pas s’abonner car trop contraignant pour eux. »Le CSP Limoges propose des e-tickets, selon toi, la dématérialisation des tickets, est-ce le futur de la billetterie ? Quels bénéfices en tirent les supporters ?
« Pour ma part, la dématérialisation de la billetterie est une avancée importante car elle permet de se décharger de nombreuses ventes à effectuer. Mais elle ne remplacera jamais totalement la billetterie tangible. Les gens appréciant le contact humain et certain restant encore réfractaires à l’informatique... À titre d’exemple 60% de nos abonnés grand public sont venus s’abonner lors de nos permanences sur place. Bien sûr le tournant digital que prend notre société nous oblige à nous adapter tout en restant accessible au plus grand nombre. »Quels bénéfices le CSP Limoges a tirés de la dématérialisation des tickets ?
« La dématérialisation des titres d’accès permet de monopoliser moins de personnel pour s’occuper de la vente des billets. La saison dernière nous tournions aux alentours de 75 ventes de billets les soirs de matchs ce qui ne requière qu’une personne sur ce poste. Du côté marketing, nous disposons de deux encarts publicitaires sur les e-billets et un sur les billets thermiques que nous commercialisons à l’année ce qui permet d’augmenter nos revenus sponsoring.Enfin, la dématérialisation permet de travailler qualitativement sur notre CRM et avoir de nombreuses informations sur les comportements d’achat des spectateurs qui me permettent ensuite de travailler sur l’exploitation des données. Cette dématérialisation nous permet aujourd’hui de travailler sur des projets facilitant le parcours client que ce soit avant, pendant et après les rencontres. »Quelles sont les relations entretenues par le club avec les entreprises locales ? avec les partenaires publics ?
« Les jours de matchs, un tiers de l’affluence est liée aux entreprises partenaires (plus de 1300 places vendues l’an dernier). Que ce soit des entreprises multi-nationales ou bien des PME-TPE, le club a à cœur d’offrir des solutions à tous les types d’entreprises, du partenaire Start (achat d’abonnement simple) à des offres plus élaborées et 360°. Nous avons également mis en place un espace de retrait de place en ligne pour les entreprises qui peuvent ainsi facilement distribuer des places à leurs clients/associés/prospect d’un simple clic. Nous nous positionnons avec les acteurs privés comme des facilitateurs de business. Le club est également un véritable acteur économique pour la ville et le département. La réforme territoriale a, quant à elle, diminué fortement l’impact du club au niveau régional. Autrefois le seul concurrent régional était le CA Brive qui alterne entre Pro D2 et Top 14. Désormais avec la région Nouvelle-Aquitaine, de nombreux clubs très bien structurés tel que les Girondins de Bordeaux et le Stade Rochelais font partis de la nouvelle région. C’est donc logiquement que l’implication de cette dernière a diminué mais elle reste présente.Le club travaille donc sur 3 axes avec les collectivités territoriales et ses partenaires : de la billetterie sèche, des prestations (réceptions, parrainages de matchs, visibilité) ainsi que des actions sociétales. Outre l’apport financier des collectivités territoriales le club s’investit beaucoup dans des actions extras sportives car c’est, à mon sens l’avenir des clubs que de s’inscrire comme de véritables acteurs sociaux autant au niveau amateur que professionnel. »Contenu rédigé par Angela Valente, chargée de communication et développement AMOS Nice
15 Nov 2019
Alexis DAVET Business Development Director : On the Green again
Le golf premier sport au monde en nombre de pratiquants est aussi une discipline « lunaire » depuis qu’elle a été pratiquée par le cosmonaute Alan Shepard ( vol Apollo 12) le 6 février 1971. En effet après avoir raté sa première balle Shepard soigna son swing sur la seconde et « grâce à la faible gravité, la balle est partie sans bruit à des kilomètres et des kilomètres, semblant ne jamais vouloir alunir ….» a rapporté son auteur. Outre ce titre extraterrestre improbable d’une Odyssée dans l’espace, la vitalité exceptionnelle de cette discipline repose sur une économie dynamique avec 36.000 sites dans le monde dont la moitié est implantée en Amérique du Nord. En France « Open Golf Club » première chaine de Golf Touristique d’Europe est une véritable success story initiée et pilotée par la famille Boissonnas qui symbolise le mariage réussi entre le sport et le business dans 7 pays. Trois parcours du groupe sont parmi le top 50 en Europe Continentale : Le Touquet, Hardelot et Seignosse. Historiquement, le groupe s’est positionné sur des destinations où le golf est l’un des éléments de leur attractivité touristique. Alexis Davet 43 ans, Business Development Director au sein Open Golf Club pratique ce sport depuis l’âge de 14 ans. Il en a gardé un penchant pour les grands espaces, avec faune et flore pour témoins, si propice à canaliser un fort tempérament : c’est lui-même qui l’affirme. Aujourd’hui il est investi au cœur d’un vaste réseau en constant devenir, ce qui lui fait sillonner la planète avec sa petite balle en poche à la recherche d’un nouveau spot : on the green again !

La grande famille du Golf
C’est encore le golf qu’Alexis DAVET choisit comme sujet de Mémoire en finance pour son Master en sus de son diplôme de droit. Au-delà du jeu et de ses subtilités Alexis Davet aime l’ambiance proche de l’athlétisme ou du rugby. Il souligne à juste titre que le golf a le mérite « d’instiller de la pondération dans la compétition, ce qui est rare dans le sport ». Dès ses début il va avoir le bon grip dans le business quand il se lance dans la vie professionnelle comme consultant à Ernst and Young. Chargé d’une mission de restructuration il active ses compétences en finances, stratégie et droit de 2000 à 2004. Il enchaine les expériences pour parfaire son expertise et ses connaissances en « restructuring » : ce qu’il assume à la FFG où il supervise et contrôle les activités de la fédération comme de leur SCI, des Ligues avec audit des subventions publiques et produits collectés. Mais le jeune Alexis a en tête de pouvoir piloter lui-même un site : ce qu’il va tenter et presque réussir à Marcq en Baroeul où la DSP d’un site municipal a finalement été confiée à plus expérimenté. Il découvre qu’il y a un « univers » du golf dans lequel il doit pénétrer pour en maîtriser les arcanes. L’échec est donc formateur comme il le rappellera à la Master Class d’AMOS Nice où les étudiants ont été sous son charme. Se donnant 8 à 10 ans pour atteindre son Graal, ce dernier va se présenter sous la forme d’un appel d’offre trouvé sur le réseau des anciens de l’EDHEC. Il a 28 ans quand il postule avec ses compétences financières et sa connaissance des clients dans le Golf. Désigné lauréat il reprend la gestion d’un golf avec un opérateur très discret mais le plus performant en France, à savoir Open Golf Club de la famille Boissonnas précisément. Celle-ci s’était déjà signalée dans le ski dès les années 60 avec la création d’une station de montagne avant gardiste, Flaine en Haute Savoie en ajoutant le tennis ( « Les Hauts de Nîmes »).« Le gars qui ne dit pas non » !
De 200 structures à travers l’hexagone dans les années 80 le nombre de golf passe à 700 dans les années 2000 : sur la même période la Chaîne Open Golf Club se développera pour atteindre 51 structures à travers l’Europe, ce qui est tout sauf banal ! En avril 2004 « le gars qui ne dit pas non » doit son surnom parce qu’il passe de l’opérationnel à la stratégie et qu’il se lance sans hésiter dans une aventure type laboratoire avec l’arrivée du digital. On se rapproche du modèle américain. Cela lui vaut de piloter deux beaux bateaux de la flotte d’Open Golf Club à proximité de Sophia Antipolis c’est-à-dire à moins d’un ¼ d’heure de 35 000 actifs, avec une population qui est un véritable « melting pot » : on y retrouve, scandinaves, italiens, suisses, et professionnels issus du Commonwealth grâce aussi à la présence des bateaux etc….. Le succès de la Ryder Cup tenue en France en atteste sans que pour autant les chaines TV hors Canal+ en aient mesuré l’impact dans la société ! Quelques heures du service public indiquent en creux la distance qui persiste entre certaines institutions et le taux de pénétration de ce sport en profondeur, même si « l’on n’a pas assez de recul à ce jour sur toutes les retombées de l’évènement » précise Alexis Davet. Le décalage constaté dans d’autres disciplines entre pratiquants désormais majoritaires vs licenciés concerne aussi le golf (420.000). L’attrait des destinations du point de vue touristique comme gastronomique ou culturel déborde de la seule sphère de la compétition et génère non seulement de nouveaux business mais aussi des occasions de sociabilité tout en contribuant à la santé et au bien être par une pratique de plus en plus partagée. La valeur de la marque « Open Golf Club » tient à la fois à son histoire et à une famille d’entrepreneurs qui a su développer une vision globale et souvent anticipatrice qui n’a rien de « lunaire ». C’est pour cela que la rencontre avec une clientèle conquise par ces produits et services a fait de Open Golf Club une référence dans le golf et l’économie du sport business. Et demain ? On the road again ! avec Alexis Davet qui ne dira pas non.Alain Arvin- Bérod, Directeur Académique AMOS Group

30 Oct 2019
Joue-la comme Camille !
Sortie tout droit d’un casting à la française du film britannique « Joue la comme Beckham », Camille Naude était footballeuse d’un haut niveau il y a quinze ans sur le mode loisir avant que les stars de l’OL du PSG de Chelsea ou du Barça le professionnalisent. L’étudiante en droit des affaires découvrait durant son Master les arcanes de l’image du sportif dont elle fit son sujet d’étude avant d’en faire son premier business, d’abord expérimental. Là encore l’époque était à l’amateurisme qui bricolait le concept d’image du sportif avant de devenir l’enjeu hypersensible que l’on sait, individuel ou collectif. Formée, entre autres par Team One des rugbymen Vincent Clerc Philippe Spanghero et Grégory Lambolet, Camille se la jouait ensuite dans l’accompagnement des sportifs tout en assurant des prestations au club de Muret pour joindre les deux bouts…Aujourd’hui My Sport Agency et ses créations l’ont propulsée depuis 3 ans dans le grand bain avec L’Oréal, la FFF, Manchester City, AXA, Intersport et consort !
Entreprendre est une inspiration
« Quand j’ai décidé d’entreprendre je ne me suis pas posé trop de questions : j’en avais envie y compris quand le business s’est avéré peu viable au début. J’ai profité de cette période de mise à l’essai avant de le transformer en quelque sorte, en passant mon diplôme d’agent de joueurs. En réalité j’ai eu du mal au début à bien définir mon métier et mes compétences tant la pratique du sport me portait vers la recherche des liens, des rencontres sans le souci des retours financiers. Et ce sont les rencontres qui m’ont révélée. J’ai d’abord eu la chance de décrocher un contrat de neuf mois avec « Sports Région » à Toulouse ce qui m’a permis de toucher à l’évènementiel, de vivre les Salons, d’organiser des soirées, de travailler pour des sportives de haut niveau, tout en en accompagnant d’autres pour les Jeux Paralympiques. Ce furent mes « humanités » dans tous les sens du terme ».
Oser la chance des rencontres
« Les rencontres ont été ma chance encore avec celle d’ Audric Auriel qui gérait un société de sites internet et avec qui nous avons patiemment travaillé pour trouver notre créneau commun. Ainsi est née « My Sport Agency » il y a trois ans. C’est un concept hybride entre la gestion de l’image du sportif et l’agence évènementielle avec quatre personnes. L’intégration d’Adrien Naude, le dernier à avoir rejoint l’agence, nous a permis de développer les compétences en graphisme et en stratégie sur les contenus dans les réseaux sociaux qu’ils nous manquaient et cela a été décisif et nous a fait grandir. Nous sommes ainsi présents en Ligue 1, en Top 14 tout en gérant l’image de Maxime Valet escrimeur handisport, d’un boxeur champion du monde IBO Mohamed Mimoune, sans oublier le sport féminin avec la footballeuse Karima Benameur de Manchester City. »
Créatrice du 1 er Tournoi Européen de foot féminin
« Comme le foot est un peu mon jardin j’ai eu l’idée de créer un tournoi féminin pro qui est le seul en Europe à ce jour : la Women’s French Cup. L’édition 2019 a été un succès avec le MHSC, le Bayern, Chelsea et le PSG retransmis par l’Equipe TV et qui a été suivi par 2 millions de téléspectateurs dépassant les estimations de la chaîne ! Nous avons pris le risque de supporter les frais de retransmission pour inscrire l’évènement dans le paysage du foot féminin plus habitué aux matches amicaux qu’aux tournois de clubs. Il n’existe d’ailleurs que deux tournois de ce type dans le monde, l’autre étant aux USA uniquement. Airbus, La Parapharmacie La Fayette et Engie font partie de nos soutiens majeurs. Nous continuons notre travail de créateurs aujourd’hui avec un escape game en marque blanche que nous commercialisons pour le Stade Toulousain et que nous proposons facilement aux entreprises. Le club de rugby du Capitole est un formidable vecteur pour se faire connaître et créer du lien, ma marotte en quelque sorte ! Y compris en direction des jeunes générations qui adorent l’évènementiel comme je le vois avec les étudiants d’AMOS Toulouse où j’enseigne mais aussi dans les collèges de la Région, qui est une institution qui nous accompagne beaucoup sur nos actions socio-éducatives. Je participe à mon niveau à faire avancer l’égalité femme- homme pour faire reculer les stéréotypes dans le sport. Ainsi nous avons fait découvrir à des jeunes filles et de jeunes garçons la Coupe du Monde de foot féminin en les emmenant assister à un match à Montpellier (Allemagne-Afrique du Sud), site où j’ai effectué une mission de responsable marketing pour le LOC et la FIFA.»

Propos recueillis par Alain Arvin- Bérod
