“Le football des immigrés” par Tatiana Mendes Soares, étudiante en Bachelor 1

Rencontre Marseille 27/03/24

Tatiana Mendes Soares est actuellement étudiante sur le campus d’AMOS Marseille et passionnée de football. Lors d’un week-end, elle a décidé de monter à Tourcoing, non loin de Lille afin d’assister à une conférence sur « le football des immigrés ».

Partez à la rencontre de Tatiana, qui, à travers sa passion, a décidé de réaliser une interview exclusive auprès de Nordine Kourichi et Stanislas Frenkiel.

Cette conférence avait pour but d’aborder différentes thématiques comme celles du football à haut niveau, de l’immigration, des ascensions sociales, du sentiment d’identité mais également de réunir d’anciens footballeurs professionnels à travers le récit de leur parcours respectif.

Le samedi 9 décembre à l’Institut du Monde Arabe de Tourcoing, l’ouvrage ” Le football des immigrés” écrit par Stanislas Frenkiel poursuivait sa tournée de présentation dans la ville de Tourcoing en compagnie de Nordine Kourichi et Zaïr Kédadouche. La conférence était ouverte au grand public, qui a pu, par le biais des intervenants, échanger et comprendre les thématiques abordées par ces derniers. Dans le cadre de mes études, j’ai pu poser quelques questions aux trois intervenants qui, avec une immense gentillesse, ont répondu de la meilleure des manières :

Tatiana Mendes Soares : Bonjour, vous avez porté l’équipe de l’Algérie 82 à un très haut niveau. Est-ce une fierté d’avoir hissé cette nation à un niveau international ?

Nordine Kourichi : Il n’y a pas mieux, oui. Comme je vous l’ai mentionné tout à l’heure, mes parents étaient très contents car en France ils n’avaient pas le pouvoir. De voir leur fils jouer pour l’équipe d’Algérie était pour eux une grande fierté et à l’époque c’était très important.

Tatiana Mendes Soares : Est-ce que la question de construction d’identité est-elle encore plus appuyée dans l’histoire algérienne et française au niveau football ?

Stanislas Frenkiel : L’Algérie comme beaucoup de colonies françaises a utilisé des instruments de pression à travers le sport. C’est pour cela que dès les années 30, on cite souvent le Mouloudia Club d’Alger de 1921. Le sport a été un outil de construction du national, de l’identité algérienne et des hymnes indépendantistes.

Tatiana Mendes Soares : Comme vous l’avez abordé dans de précédentes interviews, vous avez vécu une enfance plutôt rude avant de rentrer dans le monde du sport. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Zaïr Kédadouche : Je suis né dans des conditions très difficiles car dès mon plus jeune âge, j’ai atterri à Aubervilliers, au cœur d’un bidonville avec ma mère et mes frères.

Le sport s’est révélé être l’endroit où je me sentais en sécurité ; par exemple la sécurité alimentaire, sanitaire et sociale que je n’avais pas forcément à la maison, je pouvais la retrouver dans le sport. Puis Sedan était un nouveau monde pour moi qui sans le savoir était ancré par le racisme, les moqueries, les regards, mais cela est devenu une sorte de leçon pour moi.

J’ai arrêté très jeune ma carrière et je me suis par la suite tourné vers la politique. Alors oui, je n’ai pas eu la carrière de Mustapha Dahleb mais je suis tout de même fier de mon parcours.

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Par la suite, Monsieur Stanislas Frenkiel est revenu sur la relation « amour/haine » entre la France et l’Algérie. Aujourd’hui et depuis les années 50, de nombreux joueurs algériens évoluent dans le championnat français. La présence de joueurs connus et reconnus comme Mustapha Zitouni (l’AS Monaco) ou de Rachid Mekhloufi (AS Saint-Étienne) était vu comme un vrai engagement politique.

Pour clôturer cette conférence, nous avons eu la possibilité de lire l’ouvrage de Stanislas Frenkiel  “Le football des immigrés”. J’ai de mon côté préféré poser des questions à Nordine Kourichi sur l’avenir de la sélection algérienne, de la CAN 2024 qui se déroule en Côte d’Ivoire et d’anecdotes sur la Coupe du monde 2014. Il m’a répondu avec beaucoup d’humour et de gentillesse. Cette conférence était une vraie première pour moi et une occasion unique d’en apprendre plus sur les histoires et parcours de personnes impliquées dans le football algérien.

Article rédigé par Tatiana Mendes Soares – B1 AMOS Marseille

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