Lucas, Journaliste en immersion dans le monde de l’Ovalie

Rencontre Toulouse 12/03/24

Lucas Monteil, jeune journaliste en immersion dans le monde de l’Ovalie, partage avec nous son parcours, son expérience en alternance au Rugbynistère, et livre ses perspectives sur le rugby, entre passion, déception et ambitions professionnelles.

Pourrais-tu te présenter ?

Je m’appelle Lucas Monteil, j’ai 22 ans et je suis originaire de Brive-la-Gaillarde.

A la fin du lycée, j’ai rejoint le campus de AMOS Toulouse pour entamer mon Bachelor 1 Marketing et Événementiel Sport. Dès ma première année, j’ai eu l’opportunité de participer à un séminaire à Londres et d’effectuer un stage en vente chez Tommy Hilfiger. Je n’ai par la suite pas eu la chance de partir en Angleterre en raison de la pandémie de COVID-19, mais j’ai tout de même suivi une année entière de cours en anglais. Depuis plus d’un an et le début de mon mastère, je suis en alternance pour le Rugbynistère en tant que rédacteur web/journaliste.

Ton parcours sportif ?

Uniquement du rugby ! J’ai commencé dans le petit club de Causse Vézère à Larche, avant de jouer à Brive pendant 6 saisons. Au moment du choix de mes études et mon départ pour Toulouse, j’ai dû quitter le club pour aller jouer à Blagnac (en périphérie Toulousaine). Pendant mes 3 années de Bachelor, j’ai d’ailleurs eu la chance d’être en horaires aménagés grâce à mon statut de joueur, ce qui m’a permis d’allier études et rugby. Aujourd’hui, je joue pour le club de l’Isle Jourdain au poste de centre en équipe espoir.

Comment as-tu fait le choix de rejoindre AMOS ?

J’ai rencontré les équipes AMOS sur un salon à Brive. J’ai passé les concours avant d’être accepté dès décembre. J’ai pu passer mon BAC sans tout le stress lié à ParcourSup, ma place était déjà réservée pour la rentrée.

J’avais d’ailleurs un ami qui était déjà étudiant à ce moment-là, et il m’avait fait uniquement des bons retours.

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Comment as-tu trouvé ton alternance actuelle ?

Je me suis beaucoup cherché entre le journalisme, la communication et le marketing. Inspiré par les conseils d’Audrey Léger, ancienne directrice d’AMOS Toulouse, sur l’importance de LinkedIn dans le cadre professionnel, j’ai créé un profil professionnel soigné et élaboré un CV plus complet que j’ai partagé sur LinkedIn.

C’est à ce moment-là qu’un des fondateurs du Rugbynistère m’a contacté, intéressé par mon profil. Il m’a demandé d’écrire un article en 24 heures, puis un second, et enfin un dernier article sur un sujet plus approfondi, que j’ai choisi de consacrer au club de Brive.

Suite à ces trois articles “test”, j’ai été convoqué pour un entretien d’embauche assez atypique, qui s’est déroulé sur un terrain de rugby, avec le short et les crampons. Au cours de cet entretien, nous avons échangé librement et réalisé un petit match de rugby avec les membres d’une association.

C’est à la suite de cet entretien que j’ai été recruté officiellement dans l’équipe.

Quelles sont tes missions ?

Je suis journaliste et rédacteur web. Mon travail principal consiste à rédiger des articles pour le site web, mais j’effectue également de nombreuses interviews de joueurs, d’entraîneurs, d’arbitres et de présidents.

Depuis cette année, je suis également chargé de la gestion des réseaux sociaux, notamment sur Instagram et TikTok. Je réalise également des podcasts et des montages vidéo.

Mes tâches sont assez variées, même si la majeure partie de mon travail reste axée sur les articles et le journalisme. Je suis très satisfait de pouvoir toucher à plusieurs domaines et d’avoir cette polyvalence dans mes missions.

As-tu toujours aimé écrire des articles ?

En fait, j’ai toujours eu un profil plutôt littéraire, ma passion pour la lecture et l’écriture a toujours été présente.

Depuis mon enfance, j’ai toujours voulu devenir journaliste sportif. Aujourd’hui je suis vraiment satisfait de mon expérience en alternance et j’aimerais également avoir la possibilité, un jour, d’explorer les domaines de la radio et de la télévision.

Basé sur les 3 premiers matchs de l’équipe de France, que penses-tu de ce début de tournoi ?

Je pense qu’il y a encore l’impact de la Coupe du Monde, et même si tous les joueurs et le staff affirment que l’équipe a tourné la page, je crois que la blessure est toujours présente. Les joueurs sont encore affectés par la défaite. À mon avis, cette année, il ne faut pas accorder une importance particulière aux résultats. Il est essentiel de faire jouer les jeunes, de rétablir un plan de jeu solide et de retrouver le plaisir du jeu.

En bref, il faut reproduire ce que nous avons fait il y a 4 ans, en se servant de notre préparation à la très récente coupe du Monde 2023 pour améliorer notre préparation pour la prochaine en 2027.

Je pense qu’il est nécessaire de subir des défaites pour construire un projet de jeu solide. Nous sommes à la fin d’un cycle, de nombreux joueurs actuels du XV de France ne participeront pas à la Coupe du Monde en 2027, même s’ils sont encore performants. Les jeunes talents se présentent, et si on ne les fait pas jouer maintenant, il pourrait être trop tard dans deux ans, et ils n’auront pas accumulé suffisamment d’expérience.

Le parcours actuel du XV de France n’est d’ailleurs pas représentatif, avec l’absence de nombreux joueurs clés comme Dupont, Ntamack, Jelonch, etc.

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On a rapidement évoqué la coupe du monde 2023 en France, comment as-tu vécu personnellement cette « désillusion », et aussi en tant que journaliste ?

J’ai vécu cette période à 200% !

En termes de productivité, je n’ai jamais autant travaillé que pendant cette période. J’ai accumulé beaucoup de données sur une période très courte en me plongeant dans les archives des anciennes Coupes du Monde.

Oui, la désillusion a été immense, avec l’équipe éditoriale, nous nous imaginions déjà écrire “Champions du Monde”. La défaite de la France à ce moment-là, de cette manière, si tôt dans la compétition, a complètement coupé notre enthousiasme.

Même en termes d’intérêt des spectateurs, les gens se sont totalement désintéressés du rugby.

Pendant les phases finales mais encore aujourd’hui, les chiffres du Rugbynistère pour le tournoi des 6 Nations actuel sont presque deux fois moins importants que l’année dernière pendant ce même tournoi. Les gens ont eu un « ras-le-bol ».

Si tu devais résumer la spécificité du Rugbynistère par rapport aux concurrents ?

« Ecrire du rugby, pour des gens qui suivent le rugby » un média pour les vrais passionnés, notre fonds de commerce est centré sur les valeurs de l’Ovalie, le respect de l’arbitre, on aime évidemment les beaux tampons mais contrairement à d’autres médias qui ne se mouillent pas forcément en restant très « lisse », nous on essaye de mettre en avant le rugby amateur, des interviews de joueurs un peu moins connus, c’est vraiment un média pour les passionnés.

Ton souvenir rugby le plus marquant ? en tant que joueur et/ou journaliste ?

Quand j’étais petit, lorsqu’on a perdu la Coupe du Monde 2011 en Nouvelle-Zélande, cela me rappelle des souvenirs. J’avais à ce moment-là un tournoi de rugby, et je me revois avec mon équipe regarder ce match… J’ai d’ailleurs revu ce match il y a quelques mois, et vraiment, je ne comprends pas comment on a perdu. C’est vraiment un souvenir marquant. Sur un plan plus personnel, j’ai été champion de France avec Blagnac il y a 2 ans en Espoirs. On était un peu outsider, mais on avait réussi à gagner, et j’en garde un très bon souvenir. J’ai plein de copains qui ont persévéré et qui sont, par exemple, au Stade Toulousain maintenant, d’autres avec l’équipe du Portugal.

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Ton métier de rêve ? Un objectif professionnel ?

J’aimerais beaucoup travailler pour RMC Sport en tant que commentateur MMA, Canal+ Sport pour commenter du rugby, ou encore sur L’Équipe ou France 2 pour commenter du tennis. C’est beaucoup de réseau, il faut être là au bon moment. La radio, pourquoi pas, oui ! Mais j’aimerais beaucoup pouvoir aller à la télé !

Un conseil pour les AMOSciens, ou futurs AMOSciens ?

Ce que je dirais, car cela m’est arrivé, en recherche d’alternance, c’est de ne vraiment pas lâcher. S’il faut envoyer 150 demandes, tu envoies, tu relances. Je conseille également d’optimiser tout sur ses réseaux sociaux et au niveau des CV, de mettre en avant son bénévolat sur Linkedin également. C’est une vraie vitrine, donc il faut se vendre du mieux possible. En tout cas, pour moi, ça a marché !

Merci Lucas pour le temps que tu nous as accordé. 

Propos recueillis par Lucas Martinez, chef de projet LAB, AMOS Toulouse 

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