Nos étudiants ont du talent - Portrait de Matthieu Grugeau

17/01/23
Nos étudiants ont du talent - Portrait de Matthieu Grugeau

Son mémoire de fin d’année sur l’égalité hommes/femmes dans le sport

A l’occasion de la semaine du sport au féminin, nous avons interviewé notre étudiant Matthieu Grugeau, AMOS Bordeaux. Passionné de sport, il se rend bien compte que ce milieu est encore inégal entre les hommes et les femmes. Sensible à cette question d’égalité, il a dédié son mémoire de fin d’année à cette cause.

 

Peux-tu te présenter ? Quel est ton projet professionnel ?

« Je m’appelle Matthieu, j’ai 28 ans, je suis originaire de Poitiers. Plus tard, j’aimerais travailler dans le monde du sport, que ce soit dans l’événementiel ou la communication, c’est pour cela que je fais mon alternance au Stade Rochelais en tant qu’assistant communication. »

 

Pratiques-tu un sport ?

« Je suis passionné de sport et pratique la course à pied depuis déjà six ans, toutes distances, que ce soit du 10 km ou de l’ultra. J’aime ce sport car tu te retrouves face à toi même, tu te dépasses physiquement et mentalement. Mais aussi pour le goût de l’adrénaline lorsque tu sors de ta zone de confort et pour les valeurs qu’il dégage comme son rapport avec la nature ou l’entraide par exemple. »

 

Est-ce que dans ton sport, il t’est arrivé de pratiquer avec l’équipe féminine ou de faire des évènements ensemble ?

« Oui, sur les différentes courses tu te retrouves avec des femmes, des hommes, des jeunes, des plus vieux, c’est cette mixité que j’aime. C’est un sport qui est ouvert à tous et dans lequel les femmes sont aussi bien intégrées que les hommes. Tu le ressens sur les événements, il n’y a pas de différence, les femmes sont considérées à la même échelle que les hommes. »

 

Pourquoi as-tu eu envie de faire ton mémoire sur ce sujet ?

« Premièrement, ce qui m’a donné envie de réaliser mon mémoire sur ce thème, c’est l’engouement que j’ai ressenti au Marathon du Mont blanc, où j’ai été impressionné par le nombre de femmes présentes et surtout de leur niveau. Certes, c’est un événement exigeant qui rassemble les meilleures traileuses du monde, mais je ne pensais pas me retrouver avec autant de femmes. Et puis deuxièmement, mon alternance m’offre la chance de travailler avec les équipes féminines de mon club, que ce soit sur le rugby, le basket ou le cyclisme féminin. »

« Le fait d’être en immersion constante avec les équipes féminines Rochelaises m’a aussi donné envie de me pencher un peu plus sur la féminisation. »

 

Les femmes sont-elles sous-représentées dans le milieu sportif ?

« Cela dépend des sports, mais en général je pense que les femmes sont effectivement sous-représentées dans le milieu sportif. On le voit notamment car beaucoup d’événements féminins restent aux oubliettes… »

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Penses-tu qu’aujourd’hui les hommes et les femmes sont égaux dans le sport ?

« Je ne pense pas, même s’il y a de l’amélioration au fil des années, il y a encore beaucoup de travail à faire. On peut le remarquer grâce au niveau de salaire et des audiences audiovisuelles qui sont en total inadéquation avec celui des hommes. »

 

D’après toi, pourquoi les geens sont moins intéressés par les compétitions féminines ?

« Je pense que c’est surtout une question d’habitude, c’est à dire que la place des femmes n’était pas la même dans notre société dans les générations précédentes. Une forte majorité de personnes t’aurait dit, il y a quelques dizaines d’années, que le sport était fait principalement pour les hommes, et que les femmes n’avaient pas les compétences physiques et mentales pour en faire ; ce qui est bien évidemment faux. Les mœurs sont en train de changer depuis quelques années mais ça prend du temps. Certains sports se démocratisent bien plus rapidement que d’autres, la course à pied par exemple en fait partie. »

 

Que penses-tu des tenues sportives comparées à celles des sportifs ?

« La plupart des tenues que portent les femmes sont souvent assez sexy et ne sont pas forcément appréciées de toutes, c’est vrai. Cette hypersexualisation est ce que nous montre la société d’avant et d’aujourd’hui. Je pense que les objectifs ne sont pas les mêmes, c’est à dire que lorsque l’on parle de sport féminin on privilégie le regard du spectateur, plutôt que de mettre en avant leur niveau de jeu. »

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Un diplôme de niveau bac+5 est courant pour ce type de métier. Un bachelor associé à un master ou un Programme Grande École en 5 ans permet de développer des compétences diverses. En effet, en plus d’élargir ses connaissances sur le marché du sport, les étudiants se spécialisent dans le management, la communication et le marketing du sport.

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