Rencontre avec Gaëtan CALS, intervenant, directeur adjoint et... marathonien !

Rencontre Toulouse 07/03/24

2h14m24s, c’est la performance XXL réalisée par Gaëtan Cals, intervenant et directeur adjoint du campus AMOS Toulouse. Ce temps réalisé au Marathon de Séville le 18 février dernier lui a permis de se classer 4ème français sur cette course. Mais comment on en arrive là ?

Quel est ton parcours professionnel ? Quel est ton rôle aujourd’hui à AMOS Toulouse ?

Titulaire d’une Licence STAPS et d’un Master en Ingénierie et Management des Organisations Sportives, j’ai complété mon cursus par une spécialisation en Information-Communication. J’ai investi les secteurs public et privé en naviguant entre les clubs sportifs et les structures fédérales autour des métiers de l’event et de la gestion de projets. J’ai également travaillé 5 ans dans le monde de la parapharmacie au sein d’une TPE familiale en tant que responsable marketing.

Le COVID a été l’occasion de me diversifier en devenant intervenant dans plusieurs écoles de commerce dont AMOS, mon école de cœur. Aujourd’hui, je suis directeur adjoint du campus de Toulouse, à temps partiel. Cette mission permet de pallier à l’absence de Camille Naude, notre directrice emblématique, durant son congé maternité. Je garde néanmoins mon rôle d’intervenant au sein de l’école.

Et ton parcours sportif ? Ça a toujours été la course à pied ?

J’ai vraiment touché à tout. J’ai pratiqué le judo, le tennis, le football et futsal, la natation. J’avais déjà pratiqué l’athlétisme durant 2 ans, durant ma pré-adolescence mais je voulais voir autre chose. Le virus de la course à pied m’a rattrapé lors du début des études supérieures. Mon père, ancien très bon coureur, y est pour beaucoup !

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Le premier dossard sur une course officielle, c’était quand ?

Celà remonte à mon enfance, je devais avoir 5 ou 6 ans, du côté du Tarn, mon département d’origine. A l’époque, je suivais mon père sur les compétitions et des courses enfants étaient proposées. Je me rappelle que les premières foulées étaient douloureuses. J’avais du mal à gérer mon allure de course et je finissais très mal, au point de ne plus vouloir accrocher un dossard ! Les choses se sont améliorées quand j’ai intégré un club.

Et ton premier marathon ? Tu peux nous le raconter ?

Mon premier marathon est un souvenir un peu particulier. J’ai été invité sur le Marathon de la Rochelle en 2019. Je me lançais un peu dans l’inconnu. Très vite et dès le départ, je me retrouve esseulé entre 2 groupes : loin derrière le groupe de tête composé d’athlètes professionnels et étrangers et loin devant les autres français. Aux abords d’une intersection au 31ème kilomètre, une jeune dame avec son enfant, en poussette, a traversé la rue sans voir que j’étais en course. En voulant l’éviter, j’ai fait un effort un peu violent et j’ai déclenché une douleur au genou. Cela m’a complètement sorti de la course. Je suis reparti sur un faux rythme en ne maîtrisant plus rien. 7 km plus loin, j’abandonnais, totalement vidé et sans aucune énergie. J’ai beaucoup appris mais j’ai été incroyablement frustré. Après ça, je ne voulais plus entendre parler de marathon.

Tu reviens de Séville où tu bats ton record en 2h14m24s. Déjà, félicitations ! Mais c’était le combientième ? Pourquoi avoir choisi cette course pour tenter de battre ton record ?

C’était donc mon 6ème marathon mais c’est le 5ème que je termine. Séville est une valeur sûre pour courir un 42 km. Une météo andalouse très clémente en février, une densité incroyable et un parcours très plat sans aucune réelle difficulté. Ce sont autant d’arguments qui m’avaient convaincu en 2023 et j’ai décidé de retenter l’aventure cette année.

Pour préparer une telle course, quelle est ta semaine type entre entraînement et travail ?

L’entraînement marathon demande de l’organisation, de l’engagement et de la consistance dans les efforts. C’est encore plus vrai quand il faut gérer un emploi du temps professionnel. Je crois sincèrement au transfert de la pratique du sport et du marathon, de sa rigueur, vers le monde du travail.

Le mois de janvier était le plus décisif au niveau de la programmation car c’est le mois où le volume de kilomètres était le plus fort. La semaine type se compose de 11 séances dont 4 journées d’entraînement bi-quotidien (footing le matin vers 6h30 et séance le soir vers 19h30). Sur ce type de journée, il faut gérer la fatigue de l’entraînement et du travail. J’ai la chance de ne pas souvent me blesser mais il faut surveiller la charge mentale. On est toujours sur un équilibre fragile mais j’ai trouvé la bonne formule qui me permet de m’épanouir sur le plan professionnel et personnel. Maintenant… je ne ferais pas ça tous les mois.

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Et maintenant ? Déjà un nouvel objectif en tête : un autre format ? Un autre record ?

Je vais bien récupérer, me poser et réfléchir à la suite. Je vais réduire le volume et certainement viser des compétitions courtes de type 10 km, Semi-Marathon et certainement le 3000m de la finale des interclubs avec mon club de Bordeaux. Ces compétitions seront moins sollicitantes pour le corps et l’esprit.

Pour durer, il est important de passer par ces “temps faibles” avant de réamorcer une autre grosse préparation. Le gros objectif de la fin d’année sera le marathon de Valence, en décembre 2024… Et je crois que d’autres membres du groupe AMOS seront présents.

Quel serait ton meilleur conseil pour commencer la course à pied ?

La course à pied est un sport de patience qui aime le travail, la résilience et la progressivité. Le plaisir n’est pas toujours immédiat, les progrès ne sont pas toujours rapides. Je conseillerais donc aux novices de s’accrocher et de ne pas brûler les étapes. Pourquoi ne pas intégrer un groupe afin de miser sur l’émulation collective ? Une fois la routine de la course installée, une fois les premières endorphines générées, il vous sera difficile de vous en passer ! C’est une activité addictive dont les bienfaits vont au-delà du simple bien-être physique.

Merci Gaëtan pour ton retour d’expérience, nous avons hâte de suivre tes nouveaux exploits car nous sommes sûrs qu’il y en aura 🙌

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