Sport Business féminin par Léo, alternant Neptunes Nantes

Nantes 13/10/22
Sport Business féminin par Léo, alternant Neptunes Nantes

Masterclass « dans l’univers du Sport Business »

A l’occasion de la Masterclass « Dans l’univers du Sport Business » avec Béatrice Barbusse, nous vous proposons une interview de notre AMOScien Léo Berthelot, alternant au sein des Neptunes de Nantes. Il revient sur son expérience professionnelle et son ressenti sur le Sport Business au Féminin.

 

Peux-tu présenter ton parcours au sein d’AMOS ?

Je suis un pur produit AMOS Nantes et plutôt fier de l’être ! J’ai commencé par le Bachelor Métiers du Sport après le lycée, à la base pour arrêter en 3ème année. Les opportunités et les rencontres m’ont motivé à poursuivre en Mastère, grâce à l’alternance. Je n’aurais certainement pas continué si cette solution n’avait pas existé.

 

Comment appréhendes-tu ce nouveau rôle d’alteernant au sein des Neptunes ?

Je me sens super bien dans mon alternance, je pense que c’est le meilleur des exercices préparatifs pour le monde du travail. On est encore à l’école et pourtant on évolue dans une structure, on a de plus en plus de responsabilités, des objectifs à atteindre et du très concret. Cela permet vraiment de faire le pas vers la vie d’adulte avec beaucoup de fluidité et de recul.

L’avantage des Neptunes, c’est que nous sommes considérés comme les autres salariés, il n’y a pas de hiérarchie. L’ensemble de l’équipe connait notre situation et la respecte, ils savent trouver le juste milieu pour nous traiter d’égal à égal en étant conscients qu’il nous manque encore l’expérience.

 

Comment s’articule la strctre des Neptunes ?

Les Neptunes, c’est un concept très rare, surtout dans le sport féminin. On représente deux clubs, les Neptunes Handball et les Neptunes Volley-ball. La majeure partie de notre travail est mutualisée : boutique, communication corporate, bureaux… C’est vraiment plus que travailler main dans la main, nous formons une grande équipe.

Certains secteurs obligent une séparation, comme la billetterie. Pourtant, on uniformise nos stratégies, mutualise nos atouts… tout le monde est dans le même bateau : l’équipage Neptunes !

 

Que penses-tu de l’exposition du sport féminin ?

La situation du sport féminin est absurde… Je retourne cette situation maintenant : lorsqu’on me propose d’aller voir du sport masculin, je réponds « Quoi ? Du sport masculin ? Je ne savais même pas que ça existait ». C’est ma façon de réagir à l’injustice que subit le sport féminin, qui malgré tout a une logique implacable derrière : le patriarcat.

Je vois le sujet de façon très factuelle. Il y a des inégalités de traitement du sport féminin qui a toujours connu des obstacles insensés et purement machistes. Une fois ce constat en tête, on avance, et on se dit qu’on a besoin de personne pour aller de l’avant, il ne faut pas chercher à convaincre les têtus, on avance sans eux, on travaille et on ne mendie jamais.

Notre devoir est d’accompagner les femmes vers une égalité indiscutable.

 

Qu’est ce qui est mis en place pour le Sport Business féminin dans le secteur nantais ?

Quel plaisir d’avoir des clubs féminins qui se bougent à Nantes ! L’engagement bénévole et salarié des acteurs du sport féminin nantais a de quoi donner de l’espoir à la France sur le long terme. Je l’ai vu ici aux Neptunes, ainsi qu’à Dame de Sport, l’association où j’étais pour ma première année d’alternance. J’ai travaillé main dans la main avec des dizaines de clubs : professionnels, semi-professionnels, amateurs…

Et mon sentiment est très positif pour l’avenir. Il y a de la volonté, de l’engagement, du spectacle, des histoires, de la performance, tout ce qu’il faut pour que ça explose. C’est pourquoi des entreprises comme Réalités deviennent actionnaires majoritaires de clubs comme les Neptunes. Il y a un gros potentiel derrière, qui vient en se professionnalisant. Mais tout le monde n’a pas l’œil pour ces choses là…

Dans son ouvrage Béatrice Barbusse dit : « Sans la bonne volonté d’une majorité d’hommes, sans alliés, il sera impossible d’avancer vers plus d’égalité, ce combat ne peut se faire sans l’implication des hommes. »

 

Les hommes sont-ils plus impliqués aujourd’hui qu’il y a dix ou vingt ans ?

Les hommes sont certainement plus impliqués. Nous comprenons petit à petit que ce qui se passe est notre faute et que notre devoir est d’accompagner les femmes vers une égalité indiscutable. J’ai le sentiment que les femmes ont besoin des hommes mais aussi… des femmes. Au quotidien quand je le vis, je vois très bien que la majorité du public de sport féminin est constitué d’hommes.

Je trouve parfois dommage que la tendance ne s’inverse pas pour laisser de la place aux femmes, le sport féminin est pour moi le vecteur d’un sport avec beaucoup moins de dérives. La parité amène souvent beaucoup d’équilibre, cet équilibre manque peut-être dans certains sports qui gagneraient à avoir un environnement plus sain.

Sans ça, on finira par perdre tout ce qui nous anime dans le sport à cause des dérives d’argent, de violence et de politique. Mais quand je m’implique en tant qu’homme pour le sport féminin, je n’ai vraiment pas l’impression de sauver une cause perdue, je m’implique dans des projets ambitieux portés sur l’avenir avec beaucoup de volonté.

Article rédigé par Noémie GIBET, chargée de communication AMOS Nantes.

Autres articles

Retrouvez les autres Actualités Sport Business des campus AMOS

Toutes nos actualités

Découvrez nos formations

Un diplôme de niveau bac+5 est courant pour ce type de métier. Un bachelor associé à un master ou un Programme Grande École en 5 ans permet de développer des compétences diverses. En effet, en plus d’élargir ses connaissances sur le marché du sport, les étudiants se spécialisent dans le management, la communication et le marketing du sport.

Toutes nos formations
Hot news