• Le Champ du Coq !

    Le Champ du Coq !
    Samy Chkiri, a suivi le programme Master chez AMOS. Il a, ensuite, fait, ses armes chez Quarterback, agence de marketing et d’hospitalités dans le sport, en tant que chef de projets, où il a pu gérer, les Internationaux de Strasbourg, lui-même grand passionné de tennis. Puis, il a décidé de s’installer dans l’Aube, à Troyes, bassin du textile, et du savoir-faire à la française où il travaille, désormais, pour une des marques emblématiques, fortement ancrée par ses couleurs et sa fierté tricolore, avec comme emblème un coq chantant : Le Coq Sportif. Cette marque qui a connu une période faste, puis une période économiquement plus difficile, se retrouve aujourd’hui sur le devant la scène et clame son « Made in France ». Il nous en dit un peu plus sur son job au Coq, l’évolution de la marque, son business model, ses enjeux et sa sensibilisation au développement durable.

     

    Samy, peux-tu te présenter en quelques mots ?


    « Samy Chkiri, je travaille, depuis deux ans, au Coq Sportif, à Romilly-sur Seine, le siège historique. En sortant du BAC, j’ai d’abord fait une prépa, que j’ai validé. Mais je ne me sentais pas totalement épanoui. Notamment avec le fait qu’en prépa, je ne pouvais pas faire de sport, ce qui a toujours été très important pour moi. Plus jeune, j’ai participé plusieurs fois au Championnat de France de tennis. J’ai donc décidé d’intégrer AMOS qui m’a permis d’allier à la fois ma passion pour le tennis, avec des stages professionnalisants qui m’ont aidé dans la réalisation de mon projet professionnel. »

    Quelles expériences professionnelles as-tu réalisées lors de ton parcours chez AMOS ?


    « J’ai effectué un stage au Ministère des Sports, notamment grâce à Thérèse Salvador, intervenante AMOS, où j’ai pu travailler sur les jeux équestres mondiaux à Caen. En 3ème année, je suis parti un semestre dans le Tennessee à l’université de Knoxville. En 4ème année, j’ai repris et relancé le Bureau des Sports, avec un autre étudiant. Puis, sur ma dernière année de Master, j’ai fait un stage chez Quarterback, agence de marketing et d’hospitalités dans le sport, à Paris où j’ai travaillé sur le développement commercial et les partenariats. »

    Quel rôle a joué AMOS dans ta professionnalisation ?


    « La chance que j’ai eue, c’est que nous n’étions encore qu’une « petite » école. J’ai fait partie des précurseurs et ai pu bénéficier d’un pôle de professeurs expérimentés qui m’ont ouvert leur réseau et accompagné tout au long de mon cursus AMOS. J’ai pu mener des projets professionnels concrets. Mettre en pratique sur le terrain ce que l’on a appris en cours. »

    Tu travailles désormais chez Le Coq Sportif. Peux-tu nous présenter ton employeur.


    « Le Coq, c’est la plus ancienne marque de sport en France, fondée en 1882 à Romilly-sur-Seine, dans l’Aube. On retient surtout Le Coq Sportif parce que ce fut la marque des grands exploits Français dans le monde du sport : Partenaire du Tour de France, partenaire des JO dans les années 20, l’épopée des verts en coupe d’Europe, partenaire de Yannick Noah quand il a gagné Roland Garros… Ce côté héritage est très important au Coq. Pouvoir allier, aujourd’hui, cet héritage et la modernité. La marque a connu un « creux » dans les années 90. Et elle revient depuis 10 ans sur le devant de la scène en reprenant ses partenaires historiques et cette « fibre Française » chère à la marque : le Tour de France, Richard Gasquet, Lucas Pouille… Alliés à des partenaires, un peu plus modernes : L’écurie de F1 Renault, Tony Yoka, partenaire de l’Opéra de Paris, la FFR (Fédération Française de Rugby), et les JO 2024. Une nouvelle phase du développement du Coq. »

    Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton job au sein du Coq ?


    « Chez Le Coq Sportif, nous sommes répartis en trois pôles : Romilly-sur-Seine, Paris et Strasbourg. Je suis basé à Romilly-sur-Seine, dans la partie développement et production sur le textile et les accessoires. La chaussure, est complétement à Paris. Le textile, est dans l’Aube. Mon

    « Le 1er objectif quand la marque a été reprise, il y a une dizaine d’années, était de revenir au cœur du monde sportif via ses partenaires historiques, et modernes également. Se recréer une place dans le sport en France. Aujourd’hui, nous sommes partenaires d’équipes, clubs ou fédérations comme la FFR. Place que l’on a reprise. Ensuite, le 2nd objectif, était de générer du business et du chiffre d’affaires grâce notamment aux produits du quotidien « sportstyle, lifestyle, » que l’on peut voir, chez nos distributeurs, comme Intersport par exemple. Ce sont des choses qui se déroulent plutôt bien notamment avec l’homme et l’enfant. La femme se développe fortement depuis deux années.

    L’axe stratégique du Coq, est de garder cet héritage à la Française et cette marque Française, en initiant et nouant des relations de proximité avec nos partenaires et nos fournisseurs. Ce qui est important pour nous. Nous avons toujours un atelier de production, de près de cinquante personnes, sur Romilly, qui confectionnent nos produits textiles en France, notamment les maillots de la FFR. Une vraie production « Made in France » avec le tricotage et la teinture qui se font à Troyes, et la confection à Romilly-sur-Seine. »

     Quel est la place du développement durable chez Le Coq Sportif ?


    « Nous avons deux choses importantes sur la démarche RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale). Sur la production du textile, nous utilisons de l’eau recyclée pour la teinture du coton. Sur les chaussures, nous travaillons sur un nouveau modèle qui va s’appelait « la Végétale », faite à partir de matières recyclées. La 2ème priorité, est de développer le réseau de proximité. La plupart des fabrications de chaussures se fait en Asie pour des raisons économiques ; mais depuis plusieurs années, nous travaillons sur des chaussures qui sont « Made in France », et aussi de plus en plus avec le Portugal, chaussures tout cuir. Remettre nos ateliers de production proche de la France, est ce que nous continuons de cultiver au Coq. Aucun produit textile n’est confectionné hors du territoire méditerranéen. Le coût est certes supérieur mais la relation de proximité avec le fournisseur, la transparence instaurée. Il est beaucoup plus simple et cohérent de travailler ainsi. L’avenir de la production textile est là ! »




    Propos recueillis par Anne-Sophie Paumier, chargée de communication d'AMOS Strasbourg

    Plus d'actus :