De Marseille à Grenoble : comment notre alumni s’épanouit dans l’événementiel sportif

D’AMOS Marseille au Stade des Alpes, Eva Yardemian poursuit son évolution en tant que responsable événementiel. Club emblématique à Grenoble, le FCG est aujourd’hui le nouveau terrain de jeu de notre alumni. Des sports mécaniques au rugby, Eva continue de s’épanouir dans le Sport Business. Partez à la rencontre d’Eva et de ses premiers mois dans la capitale des Alpes.
Eva, cela fait maintenant un peu plus d’un an que tu es au poste de responsable événementiel au FC Grenoble rugby (FCG). Comment s’est passé ton recrutement au club après AMOS Marseille ?
“Le recrutement a été à la fois lent et rapide, à vrai dire. Dès le mois de janvier 2023 (alors que j’étais encore en M2 à AMOS Marseille), mes CV et lettres de motivation étaient en préparation pour octobre, date de la fin de mon contrat au Circuit Paul Ricard. J’ai commencé à postuler dans différentes entreprises dès le début de l’année, de manière « spontanée » ou en réponse à des offres spécifiques.
Mon objectif était de rencontrer du monde et de passer un maximum d’entretiens, même si cela n’aboutissait pas ; je voyais cela comme un entraînement. J’avais contacté sur LinkedIn l’ancien directeur des opérations du Football Club de Grenoble Rugby (FCG), avec un message simple, dans lequel je me présentais et évoquais mon expérience. Je n’ai eu aucune réponse pendant plusieurs mois. Je l’ai compris par la suite : le club traversait une période très complexe, avec une possible relégation en Fédérale. J’ai d’ailleurs pensé que cela n’aboutirait à rien, en raison des priorités du moment.
Finalement, en juillet 2023, alors que j’étais passée à autre chose et prête à signer un CDI dans un cabinet de conseil, j’ai reçu un appel du Directeur Général du club pour entamer un processus de recrutement. Pour moi, il était inconcevable de ne pas enchaîner sur un « vrai métier » après mes études, donc pas de voyage ni d’année sabbatique.”
Pourquoi as-tu décidé de rejoindre le FCG ?
“J’ai effectué l’intégralité de mes études dans le secteur du sport automobile (pendant cinq années). Après en avoir discuté avec mon conjoint, militaire basé à Grenoble, nous avons décidé de tenter l’aventure et d’emménager ensemble. Ma seule condition pour quitter le milieu très fermé du sport auto était de rester dans le secteur du sport. J’ai donc postulé dans le plus grand club de la ville : le FCG. Tu peux donc imaginer ma frustration à l’idée de travailler dans un « simple cabinet de conseil ».
Beaucoup d’étudiants souhaitent faire de l’événementiel, mais en quoi cela consiste-t-il pour toi au quotidien ? Quelles sont tes missions ?
“C’est un milieu tellement vaste ! Il fait partie des services les plus transversaux d’une société, et ses missions peuvent vraiment varier d’une structure à l’autre. Pour ma part, à l’heure actuelle, mon travail se divise en deux parties : match et hors match.
Pour la partie “match”, en intersaison, je dois :
- Co-rédiger des appels d’offres (traiteur, accueil, animations, etc.)
- Mettre à jour nos fichiers de remplissage des salons et loges en fonction des ventes de l’équipe commerciale
- Passer des commandes traiteur allant de 10 à plus de 2 000 personnes
- Commander différents prestataires (DJ, mobilier, électricité, hôtes, etc.)
- Assister à de nombreuses réunions préparatoires et en animer certaines
- Planifier, avec la Team Manager, les parcours RP (passage des joueurs dans les salons VIP pour des discours, interviews, photos, etc.)
Après tout cela, il y a également la facturation et la mise à jour des comptes d’exploitation. C’est une partie qui semble moins fun, mais qui est pourtant l’une des plus intéressantes : c’est à ce moment-là que l’on évalue réellement la rentabilité d’un événement.”
Une journée type un jour de match, c’est ?
“Selon l’affluence attendue et la disponibilité des salons pour commencer le montage, nous arrivons plus ou moins tôt au Stade. Nous partageons le Stade des Alpes avec le GF38 ainsi qu’avec la société d’exploitation du site, Grenoble Alpes Sport. Il faut donc remplacer l’ensemble des outils de communication sur place pour les mettre aux couleurs du FCG (panneautique, sponsors, noms des espaces, etc.).
Parfois, nous n’avons le stade qu’à J-1, et dans ce cas, le montage est très intense !
Mais de manière générale, la journée débute souvent par un petit-déjeuner ou un déjeuner avec l’équipe, suivi d’un brief sur chaque espace. On fait ensuite un tour du stade pour vérifier l’avancée du montage réalisé par les manutentionnaires et l’équipe événementielle. Viennent ensuite la vérification des signalétiques des tables et des loges (noms des entreprises), et parfois l’agencement ou le réagencement de certains espaces.
De manière ponctuelle, on installe aussi une décoration thématique selon les matchs (Saint-Valentin, Halloween, Noël, etc.).
Ensuite, soit nous mangeons tous ensemble, soit chacun de notre côté, car la journée s’annonce longue !”
“Ensuite, nous accueillons les prestataires et veillons à leur bonne installation, avant l’ouverture des portes, puis du match.
Selon l’horaire prévu, l’accueil du public et des VIP se fait généralement entre 18h30 et 19h30, donc tout doit être prêt en amont.
Techniquement, plus le travail en amont est bien fait, moins il y a de choses à gérer à partir du coup d’envoi.
Mais il reste une part importante de vérification, notamment du respect du cadencement traiteur en fonction du déroulé du match (avant-match, mi-temps, après-match). Et bien sûr, il s’agit aussi de passer de table en table pour s’assurer que tout se passe bien pour nos clients.”
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ce que tu fais ?
“J’adore pouvoir travailler pour un club, et quel club !
Quand l’équipe enchaîne les bons résultats comme c’est le cas actuellement, on est forcément porté par cette ferveur. Et il faut dire que les enjeux sont nombreux pour nous.
Originaire de Marseille, c’est agréable de retrouver ici un club qui joue un véritable rôle de caisse de résonance dans sa région !
Malgré tout, notre travail reste étroitement lié à ce que les joueurs produisent sur le terrain — c’est ce qui rend les choses si fortes. Parfois un peu ingrat, certes, mais c’est une expérience incroyable à vivre.
Jamais je n’avais eu la chance de ressentir autant d’émotions que depuis que j’ai intégré un club aussi prometteur et méritant.”
Un objectif personnel et professionnel pour cette année ?
“Oui, je souhaite continuer de m’éclater dans mon métier avant tout, mais aussi poursuivre la structuration du service, élargir mes missions, gagner en autonomie et asseoir ma légitimité grâce à l’expérience acquise. Travailler dans un club professionnel est très différent que de travailler dans une boîte plus traditionnelle, le recul et l’expérience sont tous deux primordiaux pour être efficace.”
Le dernier mot t’appartient :
“Alors je parlerais aux étudiantes et étudiants prêts à entrer sur le marché du travail : Osez assumer vos ambitions, postulez sans arrêt et testez-vous !
Mais avant, déterminez vos envies, fixez-vous une ligne de conduite, un fil rouge à suivre autant que possible. Et avancez en gardant cette ligne de conduite en tête, comme un objectif à long terme. Pourquoi je fais ça ? Où est-ce que cette décision va me mener ? Qu’est-ce que cette opportunité signifiera sur mon CV et qu’est-ce que ça va m’apporter ? Où est-ce que je suis la plus utile ? et Comment ?
Et puis, allez-y, foncez ! “
Merci Eva pour ton retour d’expérience. On te souhaite le meilleur pour la suite de ta carrière professionnelle au FCG. Et comme on dit à Grenoble « Force et fierté » !
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Un diplôme de niveau bac+5 est courant pour ce type de métier. Un bachelor associé à un master ou un Programme en 5 ans permet de développer des compétences diverses. En effet, en plus d’élargir ses connaissances sur le marché du sport, les étudiants se spécialisent dans le management, la communication et le marketing du sport.